samedi 6 juin 2020

Démasquer le masque

Le port du masque a trop tardé, dans des circonstances bien précises, urgentes.
                  Il manqua ou fut déclaré au choix, souvent pour de mauvaises raisons. Le manque de masques a été masqué trop longtemps...
    On l'a considéré trop longtemps comme non indispensable...pour masquer un déficit, qui a coûté des vies, Un manque condamnable, une mauvais gestion des stocks. Des personnels soignants n' ont pas eu droit à cette protection nécessaire au début de l'explosion pandèmique, pour de mauvaises raisons. On a même interdit aux personnels de certains Ehpad d'en porter au début, contribuant à la surmortalité dans ces lieux où les résidents furent abandonnés, malgré les dénégations.
   Il y aura donc à rendre des comptes sur des carences coupables.
 Car si les gestes barrières ont leur vertu, le masquage des voies respiratoires est indispensable dans nombre de circonstances et d'activités.
  Le cas de la Suède est là comme contre-exemple,  qui déplore aujourd'hui sa légèreté.
    Certes, le masque, quel qu'il soit, n'est pas sans conséquences dans nos relations sociales, notamment vis à vis des enfants, surtout les plus jeunes:
        "...La psychologie en fait un objet d’étude, à l’image de Paul Ekman, psychologue américain, qui dans les pas des anthropologues tel que Charles Darwin, a mené pendant plus de 50 ans des travaux sur les expressions faciales, par lesquelles nos émotions s’extériorisent. Paul Ekman a catalogué les expressions faciales de façon systématique, répertoriant plus de 10 000 mimiques, fruits des contractions des différents muscles du visage rassemblées dans the facial action coding system (FACS).      Ces théories psycho-évolutionnistes posent un postulat sur lequel de nombreux travaux s’appuient : « l’expressivité du visage est clairement mise à profit dans la communication émotionnelle et dans la régulation des interactions sociales. Les expressions du visage permettraient aux protagonistes impliqués dans une interaction de faire une appréciation de l’état émotionnel de l’autre et ce serait en partie sur cette appréciation que chaque protagoniste ajusterait son comportement. Ce système de régulation serait avantageux pour l’espèce parce qu’il favoriserait une réduction des conflits et une augmentation de la cohésion sociale. »    Nos expressions faciales jouent un rôle fondamental dans notre capacité d’appréciation de l’autre et de régulation de nos échanges. Or, avec le masque, le nez, les joues, la bouche, le menton sont en quelque sorte amputés et leurs significations dissimulées...."
    Dans le cas de troubles psychiques, la question du masque est encore plus problématique.
      Il est à souhaiter que cet appendice protecteur ne soit prochainement plus qu'un mauvais souvenir...et que les bises refleuriront.
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