Vers une souveraineté agricole
On n'attendait pas une telle avancée de la part de ce pays, aux frontières des USA, fief de Monsanto. Le Mexique ", sous l'impulsion de son nouveau Président, s'engage à bannir de son sol en trois ans le maïs génétiquement modifié ainsi que le très contesté herbicide glyphosate..." Contre les dures lois de Monsanto. Contre la déforestation galopante et le productivisme aveugle dans certaines contrées. La richesse génétique du maïs mexicain "... permettrait d’augmenter la production sans avoir à payer des royalties à Monsanto étant donné que le pays possède 60 espèces locales et des milliers de variétés adaptées à tous les types de terrain et de climat. La multinationale nie le risque de contamination du maïs mexicain par le transgénique qu’elle fabrique bien qu’il soit avéré que la coexistence entre la technologie transgénique et la biodiversité est impossible. Monsanto ment comme d’habitude en faisant passer ses profits avant la santé des personnes, la protection de l’environnement et le bien commun comme cela a été amplement prouvé par les recherches effectuées pendant toutes ces années. En s’appuyant sur des rapports de la FAO et de l’UNESCO entre autres, la UCCS affirme que les transgéniques, non seulement n’augmentent pas les rendements, mais ils augmentent le niveau de produits chimiques toxiques et détruisent le sol et ne sont d’aucun profit pour les agriculteurs pauvres ni pour les communautés. De plus, ils contribuent à la crise climatique parce qu’ils renforcent un modèle d’agriculture dépendant du pétrole..."
Sage et courageuse décision, qui peut faire école. De plus, quand on connaît l'importance de la culture du maïs dans ce pays, qui en vit depuis plusieurs millénaires, cette détermination s'explique parfaitement. Le bon sens reprend ses droits. Espérons qu'il n'y aura pas de retour en arrière, sous la pression du puissant voisin ou comme l'effet d'un gouvernement moins éclairé. Les luttes individuelles sont utiles, mais ne suffisent pas. Après trente ans de cultures OGM, la coupe est pleine. Il s'agit de sauver la diversité des maïs du pays, la base de la nourriture ancestrale. La pratique des OGM dans l'agrobusiness est une course sans fin. Monsanto ou Bayer s'efforcent toujours de se présenter comme indispensables, malgré les revers accumulés et les révoltes ici ou là, en Argentine comme en Inde. Il y a beaucoup à faire pour faire plier les puissants intérêts qui animent la firme depuis sa trop longue existence. Sans tergiverser et sans faux semblants. __________________
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