"A l'âge de pierre"
Réduire ce pays à l'âge de pierre: ce fut le projet avoué de ceux qui, autour de Busch Junior, Rumsfeld et les néo-conservateurs de l'époque à Wahington, faisaient mine de chercher à Bagdad les traces de Ben Laden et les "armes de destructions massives", qui devaient fournir un prétexte à la guerre, puis à l'occupation du pays. Malgré les déclarations de Villepin à l'ONU. Et le projet aboutit, au delà des espérances, avec les alliés de circonstance, et les effets annoncés par certains ne manquèrent pas de se produire: des destructions dans un pays déjà affamé naquirent des foyers de résistances et de radicalismes politiques islamistes, dont les effets sont encore aujourd'hui bien présents, dans et hors des frontières du pays. Toute cette sinistre aventure, au lendemain du 11 septembre, se fit au nom d' idéaux moraux les plus "noblement" proclamés, de justifications les plus bancales, qui apparurent vite comme des mensonges d'Etat éhontés, comme le reconnut plus tard Colin Powell, des motivations les plus mercantiles: tout ça pour du pétrole!..comme l'avoua plus tard un des responsables de cette "croisade morale".
Ce fut la Destruction d'une nation. France 5, hier soir, dans un documentaire assez long en retraça l'histoire assez circonstanciée. Un excellent rappel d'une croisade bushienne qui vira au cauchemar humain et politique. Le bilan de cette entreprise funeste fut astronomique. Toutes les conséquences de cette barbarie ne sont pas encore apparues, malgré les "regrets" de quelques-uns.
_____Donald Rumsfeld, ancien Secrétaire à la défense (ministre de la Défense) insistait sur le fait que l’invasion de l’Irak n’avait «rien à voir avec le pétrole». Alan Greenspan, ancien président de la Réserve fédérale, a rejeté cette explication: «Il est gênant politiquement d’admettre ce que chacun sait», écrit-il dans ses mémoires. «La guerre d’Irak est pour l’essentiel une guerre pour le pétrole.» __le NY Times fit le bilan d'une guerre et des massacres impunis. La "destruction créatrice" eut bien lieu, mais sans l'effet prétendu.
"..Le Washington Post égrène d'autres drames et erreurs de cette guerre. L'éditorialiste David Ignatius juge ici que la plus grande erreur américaine n'aura pas été de faire tomber Saddam Hussein mais d'avoir détruit les infrastructures d'un pays: America’s greatest mistake in Iraq wasn’t toppling Saddam but detonating the infrastructure of the government, the army and the educational and social institutions that made civilized life possible..."_________
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