lundi 22 février 2021

Convention climat et lobbyisme

Rapports de forces

                      La contre offensive vient des USA et gagne la France. Au nom d'un refus des normes climatiques qui empêcheraient de faire du business as usual en rond, de fortes pressions se manifestent au nom d'un statu quo dans le monde des affaires, avec en arrière- plan un climato-scepticisme avoué ou implicite.      "...L’offensive des lobbys industriels révélée par basta ! et l’Observatoire des multinationales dans son rapport « Lobbys contre citoyens. Qui veut la peau de la convention climat ? », marque une inflation dans la violence verbale : contre les « citoyens » de la Convention Climat et les écologistes en général. Cette violence verbale s’explique en partie par une réaction de rejet de la part d’un petit monde de représentants professionnels, de lobbyistes, d’experts et de hauts fonctionnaires habitués à un confortable entre-soi, dans lequel de simples profanes ont prétendu faire irruption. « C’est un peu étrange que ce groupe de 150 citoyens de bonne volonté s’érige en conscience universelle et veuille décider pour nous », commente ainsi Patrick Martin, dirigeant du Medef et industriel fortuné. Un discours repris par Emmanuel Macron estimant, dans son entretien avec le média en ligne Brut, n’avoir « pas de leçons à recevoir ». Pour résumer : mais pour qui se prennent ces citoyens avec leurs propositions ?  Ces mesures n’ont pourtant rien d’inédit ou de révolutionnaire. Beaucoup sont déjà versées au débat public, ou ne font que prolonger des efforts antérieurs. À lire ou écouter certains « experts » et commentateurs, c’est le principe même d’une régulation publique des activités économiques qui est devenu inacceptable pour une partie des milieux d’affaires...."  

La question se pose de la puissance des forces qui s'opposent des quatre fers aux conventions mises sur pied à la COP 31, au nom d'une vision à court terme. La désillusion gagne au vu des résistances organisées. La Convention climat a du plomb dans l'aile; même s'il était illusoire d'attendre une adhésion rapide et généralisée, surtout de la part des géants de l'énergie. Pas de limites à l'économie néolibérale. Les lobbies  "...qui savent que le Parlement est plus un lieu de rapport de force que de débats, sont puissamment organisés : cabinets d’avocats, de marketing, d’influence, étourdissent députés et sénateurs sous un flot de propositions d’amendements tout faits, d’études d’impact savamment dosées pour favoriser leurs activités..."                                                                                               Non, nous ne sommes pas au bout du chemin.... _________________

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