Facebook: dernières aventures (suite)
Ce n'est pas la première fois que la super-plateforme use de son pouvoir jusqu'à défier des Etats, contrer des lois, aller outre la souveraineté de certains pays. Par exemple en matière de diffusion d'informations. L'Australie l'apprend à ses dépens et prétend résister à une pression jugée inadmissible, contrairement à certains pays qui s'offusquent et menacent, mais en vain. La multinationale est sur tous les fronts, à l'insu des "gentils" participants, contribuant à sa croissance exponentielle.
C'est le bras de fer dans le domaine de l'information, où l'empire communicationnel puise sans vergogne dans la presse nationale et s'offusque quand des lois prétendraient réglementer son pouvoir discrétionnaire. Une dangereuse dérive. Google a été condamné pour cela. "... Au-delà de la baisse de trafic vers leurs sites que va générer la mesure, nombre de médias australiens, à l’instar de The Australian Financial Review, s’inquiètent de la disparition d’informations fiables sur le réseau. Le quotidien estime que “Facebook sacrifie la vérité australienne pour [s]es dollars mondiaux” : “pour éviter de créer un précédent mondial coûteux”, le groupe de Mark Zuckerberg “laisse ses utilisateurs australiens impuissants face à de dangereuses fausses nouvelles”, et ce sont ces derniers qui en paieront “le prix”. L’auteur de l’article s’en alarme d’autant plus que selon un rapport de l’université de Canberra sur l’actualité digitale en 2020, 39 % des Australiens utilisent Facebook pour consulter l’actualité, et 49 % l’utilisent pour obtenir des informations concernant l’épidémie de Covid-19..." La vengeance facebookienne est jugée non seulement dangereuse mais aussi inadmissible. Que l'appât du gain et l'hubris de la puissance défient les Etats en dit long sur les prétentions d'un pouvoir exterritorial qui se présente comme une gentille plateforme pour des échanges conviviaux. Pas question de participer, de partager, de contribuer au financement de ce dont elle profite, même si beaucoup d'éditeurs sont tombés dans la piège de Mark Zuckerberg. La trop grande dépendance installée est devenu un piège. Mais de l'intérieur gagne une certaine contestation des méthodes et de la puissance sans fin de la firme. Comment en finir avec la puissance des Gafa, de manière plus générale, commence-t-on enfin à se demander en Europe et un peu déjà aux USA? C'est bien la question de fond. Et il n'y a pas que les affaires de presse....Too big to change?
Ou bien: too big to change?
Elements pour la réflexion:
* Facebook et le « paradoxe de la vie privée »
* Mark Zuckerberg, le roi du «déso pas déso»
* Le mea culpa de Facebook ne suffira pas
* Comment Facebook s’est débrouillé pour que vous ne le quittiez pas:
* Facebook : avec 230 likes, l'algorithme vous connaît mieux que votre conjoint
* Le scandale Facebook pose avant tout une question politique
* Les réseaux sociaux sont-ils mortels ?:
* La pire crise de l’histoire de Facebook en 17 actes ___________
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