Freiner des quatre fers. Une lutte indécise, quand l'urgence s'impose.
"...Certaines des industries les plus polluantes d’Europe ont déjà exprimé leur opposition à des mesures clés et, contrairement à leurs homologues du mouvement écologiste, elles disposent de ressources financières importantes et de formidables armes de lobbying qu’elles peuvent utiliser à leur avantage. le principal groupe de lobbying européen de l’aviation, Airlines for Europe, insiste sur le fait qu’il soutient les objectifs climatiques généraux de l’UE, il a averti après la publication du plan par la Commission que « des taxes européennes mal conçues ne rédéceront pas les émissions.. (notamment) l’Association du transport aérien international (IATA), un autre groupe industriel, s’est dit encore plus explicite quant à son opposition à la levée de l’échappatoire. Le jour du déploiement du plan climatique, il a publié un communiqué de presse surmonté du titre « La taxe n’est pas la réponse à la durabilité de l’aviation ». Les deux sont des forces avec lesquel il faut compter à Bruxelles. Selon des informations accessibles au public, Airlines for Europe a dépensé plus de 1 million d’euros en efforts de lobbying auprès des responsables de l’UE l’année dernière, tandis que l’IATA a dépensé plus de 900 000 euros de 2019 à début 2020. Les membres individuels des groupes ont également dépensé beaucoup pour amasser leurs propres armées de lobbying. L’avionneur Airbus a dépensé plus de 1,75 million d’euros en lobbying auprès de l’UE en 2019, l’année de ses dernières divulgations disponibles. La compagnie aérienne Air France-KLM, quant à elle, a doublé ses dépenses de lobbying au cours de l’année dernière, déboursant plus de 900 000 euros alors qu’elle négociait avec succès un énorme plan de sauvetage de 10 milliards d’euros des gouvernements Français et néerlandais qui nécessitait le feu vert de la Commission européenne. La compagnie aérienne allemande Lufthansa a dépensé plus de 300 000 € en lobbying auprès des responsables de l’UE, tandis que le géant des bas coûts Ryanair a déboursé plus de 200 000 €, selon leurs dernières divulgations annuelles. Le plan climatique de l’UE verrait également le secteur du transport maritime perdre son exemption des droits sur les carburants – une mesure qui a déjà ébranlé le lobby de l’industrie. Dans une déclaration à la suite de la publication de la proposition, les associations d’armateurs de la Communauté européenne ont fait valoir que « la suppression de l’exonération fiscale actuelle pour le carburant n’est pas une voie cohérente à suivre ». Le groupe, qui a déclaré plus de 500 000 euros de dépenses de lobbying dans ses dernières divulgations, a déclaré qu’il « attendait avec impatience un dialogue étroit avec les décideurs politiques de l’UE pour s’assurer que les ambitions climatiques sont respectées et que la compétitivité du transport maritime européen est préservée...» D'autres lobbies dépensent des sommes faramineuses pour faire pression sur diverses institutions, nationales ou transnationales, notamment dans le domaine des énergies fossiles, pour faire annuler certaines dispositions ou les retarder le plus possible, influencer les votes. Le problème du pot de fer contre le pot de terre reste d'actualité....._____________________
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