Et désinformation
Les conflits passent aussi par les armes du langage, la rhétorique de guerre, l'autojustification plus ou moins grossière, la diabolisation de l'agresseur désigné. La fabrique de l'ennemi est une constante, qui n'est pas toujours perçue comme telle dans la préparation et l'action guerrière. Mobiliser les esprits par toutes sortes de moyens est une condition nécessaire pour entretenir l'animosité, voire l'hostilité, la justification de l'agression. Les images sont souvent trompeuses, pendant et même après les épisodes belliqueuses et nécessitent un décryptage, un recul critique, même longtemps après. Des récits mobilisateurs de la guerre de 14, de part et d'autres des frontières, au mauvais mensonges de Colin Powell préparant la guerre d'Iraq jusqu'au discours de Poutine sur l'Ukraine, les méthodes changent, pas l'intention ni le fond. La manipulation des esprits par tous les canaux disponibles reste une constante. Les fake news sont aujourd'hui à l'oeuvre, comme les nouveaux canaux de communication, ajoutant souvent à la confusion des esprits.
- " nous ne voulons pas la guerre ;
- le camp adverse est le seul responsable de la guerre ;
- le chef du camp adverse a le visage du diable (ou « l'affreux de service ») ;
- c'est une cause noble que nous défendons et non des intérêts particuliers ;
- l'ennemi provoque sciemment des atrocités, et si nous commettons des bavures c'est involontairement ;
- l'ennemi utilise des armes non autorisées ;
- nous subissons très peu de pertes, les pertes de l'ennemi sont énormes ;
- les artistes et intellectuels soutiennent notre cause ;
- notre cause a un caractère sacré ;
- ceux (et celles) qui mettent en doute notre propagande sont des traîtres....
- ___________________Super Poutine dans ses oeuvres. Ceci n'est pas une guerre, mais une "opération spéciale"________
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