Urgence climatique, ont-ils dit...
Antonio Guterrez n'y va pas par quatre chemins: Coopérer ou périr! Il s'agit de la survie de l'humanité à terme. L'année 2022 fut des plus catastrophiques, comme au Pakistan, pour prendre l'exemple le plus dramatique, et tous les voyants sont au rouge. Il ne s'agit plus de se hâter lentement. Mais que donnera cette nouvelle grand messe? On peut être sceptique sur les ouvertures qu'elle prétendra offrir, surtout au vu des résultats des précédentes, plus que limitées, pas à la hauteur, en ces temps d'urgence climatique. Les attentes sont fortes. Enfin, une nouvelle percée? Mais la Chine ne sera pas représentée, Biden passera en touriste et les multinationales continueront à jouer un jeu ambigü, modérateur, un oeil sur leurs intérêts....Et l'Egypte n'était pas le bon choix. La responsabilité des pays industrialisés est écrasante. Les Cops se suivent...et se ressemblent. En 2015 déjà: des graines de changement en vue, mais des ambiguïtés, qui laissa planer beaucoup de doutes quant aux effets de ce rassemblement planétaire.
Un quasi-succès aux dires des officiels, malgré son caractère tardif et son aspect non contraignant.Et il n'y eu pas de miracle, malgré la forte volonté d'y croire.
Les "amis du climat" (Fabius) étaient là:
, " Jamais les multinationales n'auront été aussi présentes lors d'un sommet de l'ONU sur le climat. Elles bénéficient même d'une place de choix dans les négociations.... Qualifiés sans rire d’«amis du climat» par Laurent Fabius, la plupart sont même des sponsors officiels de la COP21. «La présence des multinationales à ce sommet climat est sans précédent, remarquait dès l’ouverture du sommet Naomi Klein, interrogée par Libération. C’est aussi une des raisons pour laquelle il est si tragique que l’expression des citoyens soit ainsi restreinte sous prétexte d’état d’urgence. Car cela laisse encore plus de place à leur greenwashing....»
«C’est comme si on invitait l’industrie du tabac à des négociations sur la lutte antitabac!» Faut-il être éco-pessimiste? Un peu, mais pas trop... Pas fatalistes en tous cas... ___ [Quelques notes à titre de petite piqûre de rappel.] Entre paralysie, sidération et action malgré tout. On le dit et on le répète: les choses sont graves et il faut faire vite. Des hypothèses, on est passé aux quasi-certitudes. Trop d'indices convergent maintenant, même si tout ne fait pas système, même si une vision synoptique nous échappe vu la complexité et la diversité des facteurs en cause. Ce n'est pas la planète qu'il faut "sauver", mais les possibilités de vie humaine future, au vu des mutations climatiques en cours. Mais comment gérer l'urgence étant donné le poids des habitudes et la puissance des intérêts en jeu, qui ne comprennent guère le long terme. ni même le moyen terme, qui instrumentalise l' ignorance et le scepticisme?
C'est comme vouloir arrêter ou faire virer sur mer un super tanker sur une courte distance.
Si la situation est si critique, si l'irréversible nous guette, que faire?
Certains réfutent la notion de collapsologie, qui, comme les termes au suffixe "logie", semble s'apparenter à une science. Ce qui n'est pas le cas, même si différentes sciences ont leur mot à dire sur cette dénomination vague et anxiogène, si un faisceau d'indices convergents ne permet plus le douter.
L'urgence climatique n'est plus un mythe dénoncé naguère par Claude Allègre et quelques climato-sceptiques qu'on entend de moins en moins, elle est une exigence reposant sur des faits de mieux en mieux cernés, même si beaucoup de causes nous échappent.
Hans Jonas nous avait naguère déjà préparé à la considération des risques majeurs et, pour nous préparer, à donner un nouveau sens au monde qui s'annonce.
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