vendredi 10 mars 2023

Quel consensus?

                 Mise sous tutelle...

                           Depuis plusieurs dizaines d'années, l' Etat et les finances publiques se son installées dans des logiques surtout financières, réduisant peu à peu la part dévolue à la souveraineté, monétaire notamment. Mais les services publics se sont aussi réduits, jusqu'à disparaître parfois, dans la logique néolibérale d'"ouverture du capital".  il faut remonter aux années Reagan-Thatcher pour voir le virage qui a été amorcé, sous l'influence de l'école de Chicago, de Hayek et de Milton Friedman.   


         Comme le remarque Dominique Meda, à la suite de bien d'autres, l'Etat  a été décrédibilisé au  profit du marché  Comme disait M.Thatcher, la société n'existe pas, ou comme Reagan, pour qui l' Etat était le problème.                                                                                                        "... En mai 1944, en pleine seconde guerre mondiale, les délégués de quarante et un pays adoptaient à Philadelphie les nouveaux objectifs de l’Organisation internationale du travail. Leur déclaration proclamait que « le travail [n’était] pas une marchandise » et réaffirmait qu’« une paix durable ne [pouvait] être établie que sur la base de la justice sociale ». Trois mois auparavant, le Conseil national de la Résistance française avait annoncé la mise en place, dès la libération du territoire, d’un plan complet de sécurité sociale.  En juin, le haut fonctionnaire britannique William Beveridge (1879-1963), précédemment mandaté par le gouvernement pour définir le cadre d’un système de sécurité sociale (« Rapport au Parlement sur la sécurité sociale et les prestations connexes », 1942), présentait en 1944 (dans Full employment in a free society) la méthode à suivre : une politique résolument keynésienne et une forte intervention de l’Etat, mobilisant un niveau de dépenses et d'investissements publics aussi élevé que nécessaire, réglementant strictement les investissements privés et organisant une vaste redistribution...."                          Mais on est passé plus tard du Consensus de Philadelphie à celui de Washington. selon une logique bien décrite par Vincent Gayon. Jusqu'à un moment où l'Etat s'avoua impuissant à changer les choses, sous la coupe des marchés financiers. On disait avoir tout essayé...Mais les institutions n'avaient plus de marges de manoeuvre et on se proposa d'externaliser les services de l'Etat et à devoir subir le poids de la dette...   _________

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