lundi 4 septembre 2023

Une rentrée (pas)comme les autres

 Ciel, c'est lundi!

                     Une rentrée particulière, en pleine crise, et dans un système scolaire prétendument en voie de reconstruction. C'est ce qui se dit. Mais pourra-t-on si vite réparer la maison et redonner un nouveau souffle à l'institution, la remettre en conformité avec les grands principes de sa fondation. Il y a à faire, et ce n'est pas une Attal de transition qui y parviendra, dans l'optique d'un président qui veut en faire son domaine réservé. Les enseignants feront ce qu'ils ont l'habitude de faire, non sans amertume, après une Nième réforme et des conditions qui se sont dégradées, en particulier depuis la Covid.   


      Le nouveau "pacte" est âprement discuté, ne suscite pas l'enthousiasme et beaucoup y voient un rafistolage hâtif, une rustine pour parer au manque criant d'enseignants et ne pas trop insatisfaire les parents. Les effets d'annonce se sont multipliés pour tenter de remédier psychologiquement à la gestion erratique de ces dernières années et à l'échec patent du système Blanquer. De nombreuses incertitudes planent. Le numérique ne sera d'aucun secours fondamental, il peut être tout juste un appoint, à l'heure où la Suède a pris la décision d'y renoncer. Un nouveau casse-tête se prépare, à l'heure où l'on prétend miser plus que jamais sur l'école. Les "job dating" et les recrutements à la va vite ne risquent pas de faire monter le niveau...Quand certains professeurs pourtant motivés jettent l'éponge. Le métier devient souvent à risques, le cadre institutionnel étant souvent défaillant et le nouvel esprit d'une bienveillance laxiste compromettant le plaisir d'apprendre, qui ne peut aller sans une certaine rigueur et un vrai travail formateur, comme dit à sa manière un ex-enseignant. Former, mais aussi instruire, en aidant les jeunes esprits à sortir de la confusion et du relativisme, de leur donner les moyens de comprendre leur temps et d'y agir en citoyen, en marge des pressions parentales... Mais il faudrait pour cela retrouver une vision. Une "refondation" s'impose. L'abaya ne doit pas cacher la forêt.

           

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