Désespérant! Stupeur, effroi et incrédulité. Un "conflit" pas comme les autres. Un conflit qui tend fou...comme le dit Monat Chollet. Une situation insoluble dans l'état actuel des choses. On a mis trop longtemps la poussière sous le tapis, avec le silence ou la complicité des grands et la passivité/impuissance de l'ONU. Une explosion volcanique se préparait, pour les esprits avertis. Jabaliya n'est qu'une phase tragique dans un déluge de feu. L'idée d'une paix juste devient problématique et celle de deux Etats, un mirage. Malgré des protestations, même en Israël. Paroles de Juif français... On ne voit pas d'issue...Une impossible stratégie. Cela semble consacrer l'échec d'une utopie, devenue une chimère...La vengeance ne fera qu'amplifier le malheur et Netanyahou met en péril son peuple. (Voir ici). Malaise à gauche... __Atterré!
______ Point de vue [Merci à Mediapart __ Photos choisies par moi]
. "...Colère, accablement face à l’accumulation des
souffrances insoutenables qui défilent sur nos écrans, sentiment d’injustice
torturant, panique devant le déferlement de la propagande de guerre, angoisse
mortelle devant ce cataclysme et ses probables répercussions : ces deux
dernières semaines, rivée aux informations en provenance d’Israël-Palestine,
j’ai eu plusieurs fois l’impression – comme beaucoup, je crois – de perdre
la tête. Il y a d’abord ce
télescopage permanent entre deux grilles de lecture contradictoires, qu’on
pourrait appeler la grille « héroïque » et la grille
« coloniale ».
En Europe et aux États-Unis, l’État israélien reste
perçu au seul prisme de la Shoah, comme le refuge des victimes de
l’antisémitisme européen, de sorte qu’un halo d’innocence inamovible,
systématique, irréel, entoure toutes les actions de son appareil gouvernemental
et de son armée. Quoi qu’il puisse faire, cet État est le héros ou la victime,
il incarne la vertu, et toute critique à son encontre ne peut se comprendre que
comme une manifestation d’antisémitisme.
. En revanche, le
monde arabe – qui n’est pour rien, lui, dans le génocide des
juifs d’Europe – et le Sud en général voient Israël tel qu’il est aussi.
C’est-à-dire, plus prosaïquement : un État surarmé, soutenu
inconditionnellement par la première puissance mondiale, fondé sur le
colonialisme, sur le massacre ou l’expulsion, en 1948, d’une grande partie des
Palestiniens ; un État qui occupe illégalement la Cisjordanie et
Gaza en ignorant les résolutions de l’ONU et qui y mène une politique
d’apartheid (« développement séparé ») en multipliant les
exactions et les confiscations de nouvelles terres, de nouvelles maisons.
Si terrible qu’elle ait été, l’attaque
du Hamas n’a rien changé à ce rapport de forces radicalement déséquilibré entre
occupant et occupé (lire notre entretien avec Michel
Warschawski). La mémoire du colonialisme – et non la solidarité
religieuse – est déterminante dans le soutien des pays arabes aux Palestiniens
(c’est le cas en Algérie, en particulier). Ce soutien s’explique aussi parfois
par une expérience directe, concrète, des conflits du Proche-Orient. Il y a
quelques années, une de mes amies, une artiste libanaise qui vit en France et
qui a gardé un stress post-traumatique des années de guerre, avait été invitée
à participer à un festival en Israël. Elle m’avait demandé
pensivement : « Est-ce que tu crois que je peux leur dire que
je leur en veux quand même un peu d’avoir bombardé ma maison ? »
Comme le résume le chercheur Gilbert Achcar, « en
dehors du monde occidental, on ne voit pas les Israéliens – je ne parle pas des
juifs en général, mais bien des Israéliens – comme des héros ou des victimes,
mais comme des colons, protagonistes d’un colonialisme de peuplement ».
La grille de lecture du Sud est partagée en Occident par de nombreuses
personnes qui font elles-mêmes l’expérience du racisme et/ou qui portent une
mémoire familiale du colonialisme et, plus largement, par des militants
politiques de gauche – dont de nombreux juifs. Tous ces gens sont sensibilisés
à l’injustice que vivent les Palestiniens, mais ils sont conscients aussi de ce
que la politique menée jusqu’ici a de désastreux, y compris pour les
Israéliens.
Encourager ces derniers à s’accrocher à
la grille de lecture héroïque, c’est en effet les pousser à se fourvoyer
toujours plus, comme un voyageur à qui on donnerait une carte délibérément
tronquée du pays qu’il est amené à traverser. Ce n’est pas du
« soutien », c’est un cadeau empoisonné. En 2001, sous le titre « Ils
ne font pas le lien », la journaliste israélienne dissidente Amira Hass avait
rapporté une anecdote très parlante.
À un checkpoint, en Cisjordanie, un de
ses amis palestiniens, en voiture avec son fils de dix ans, avait été
interpellé par un soldat qui lui avait lancé en agitant son arme : « Voulez-vous
la paix ? Voulez-vous la paix ? » Surpris, l’homme
avait balbutié : « Oui, évidemment. » Avant
qu’il ait eu le temps d’expliquer ce qu’il entendait par « paix »,
le soldat lui avait répliqué : « Alors pourquoi ton fils me
regarde avec autant de haine ? »
Effectivement, on ne peut pas comprendre le regard de haine d’un jeune garçon, si on se perçoit comme l’innocence incarnée alors qu’on est un soldat d’une armée d’occupation qui terrorise et humilie toute une population.
Pour l’Occident, cependant, la grille de lecture « héroïque » est une aubaine. Elle permet de faire coup double, voire triple : en soutenant fanatiquement la politique israélienne, les Européens délèguent à cet État le rôle – sacrément risqué – de gardien de leurs intérêts au Proche-Orient ; ils se dédouanent (ou croient se dédouaner) à bon compte de leur culpabilité dans la Shoah ; et, à l’abri de cet écran vertueux, ils peuvent donner libre cours à leur refoulé colonial sans aucune limite, à travers leur perception et leur traitement des Palestiniens. La vision idyllique d’Israël, combinée à un racisme anti-Arabes phénoménal, conduit ses alliés occidentaux à mépriser ou à diaboliser les Palestiniens, et à justifier – voire à approuver – leur écrasement, perçu comme de la légitime défense de la part de l’occupant. À les écouter, on a l’impression que c’est la Palestine qui occupe Israël, et non l’inverse. Alors qu’il y avait déjà à Gaza le triple du nombre des victimes israéliennes de l’attaque du Hamas, alors qu’une population prisonnière subissait un blocus impitoyable et un déluge de bombes, la présidente de l’Assemblée nationale française, Yaël Braun-Pivet, parlait encore du « droit d’Israël à se défendre », affirmant le 22 octobre : « Il y a un attaquant et des attaqué
Les Palestiniens se retrouvent ainsi
piégés dans une sorte de trappe de la conscience occidentale. « Nous
sommes les victimes des victimes, les réfugiés des réfugiés », constatait en 1999
l’intellectuel américano-palestinien Edward Saïd – une formule amère restée
célèbre. Dans un effort désespéré pour les libérer de cette trappe, pour
dessiller les yeux de l’Occident, les tenants de la grille de lecture coloniale
sont parfois tentés de jeter sur la place publique les atrocités commises par
l’armée israélienne ou par les colons
Lors des bombardements sur Gaza de 2008-2009, le quotidien
communiste L’Humanité, soutien historique des Palestiniens,
avait ainsi mis à sa une (7 janvier 2009) la photo de la tête d’une fillette
tuée, reposant au milieu des gravats, maculée de poussière et de sang. Un choix
sensationnaliste et indéfendable, mais révélateur. « Nous restons
éveillés la nuit, à la lueur vacillante de nos téléphones, cherchant la
métaphore, la vidéo, la photo qui prouvera qu’un enfant est un enfant, écrit aujourd’hui l’autrice
américano-palestinienne Hala Alyan. Quelle est l’image qui marchera
finalement ? Celle de cette moitié d’enfant sur un toit ? Celle de
cette petite fille croyant reconnaître le corps de sa mère parmi les morts ? »
Cependant, ces efforts sont interprétés par ceux
qu’ils voudraient convaincre comme le signe d’un acharnement, d’une fixation
antisémite et d’une volonté malsaine de diaboliser Israël. Ils produisent donc
l’effet inverse à celui qui était recherché : ils renforcent encore la
grille de lecture héroïque. Un cercle vicieux parfait.
Quand ils ne sont pas diabolisés, perçus
comme une horde indistincte et barbare, congénitalement violente et
« terroriste », les Palestiniens sont traités comme quantité négligeable.
Leur invisibilisation vient de loin ; elle vient du mensonge premier, du
slogan des débuts du sionisme : « Une terre sans peuple pour
un peuple sans terre ».
L’accusation d’antisémitisme systématique contre les
défenseurs des Palestiniens dit aussi cela : ceux qui la profèrent
n’imaginent même pas qu’on puisse sérieusement se soucier de ces gens ; la
critique d’Israël ne peut donc s’expliquer que par l’antisémitisme. Le mur de
séparation en Cisjordanie et la clôture high-tech de Gaza traduisent de la
manière la plus concrète le refus de les voir, de les prendre en compte,
d’admettre leur existence.
Starhawk et
l’effacement complet des Palestiniens
Au cours des années 2000, la militante
de gauche américaine et « sorcière néopaïenne » Starhawk a mené de
nombreuses actions de solidarité en Palestine. Juive « de
naissance et d’éducation », dit-elle, elle est venue au monde en 1951,
peu après la Seconde Guerre mondiale. Dans un texte écrit lors des
bombardements sur Gaza de 2008-2009, elle se souvenait du récit mythologique de
la création d’Israël qui avait bercé son enfance. Et elle commentait : « C’est
une histoire puissante, émouvante. Elle ne présente qu’un seul défaut :
elle oublie les Palestiniens. Elle doit les oublier, parce
que, si nous devions admettre que notre patrie appartenait à un autre peuple,
elle en serait gâchée. […] Golda Meir disait : “Les
Palestiniens, qui sont-ils ? Ils n’existent pas.” »
Une affirmation que le ministre des
finances actuel, Bezalel Smotrich, l’un des chefs de file de l’extrême droite
israélienne, qui vit dans une colonie de Cisjordanie, a réitérée en mars dernier à Paris,
créant un petit scandale.
Le 18 octobre dernier, Starhawk a publié
une version remaniée de
son texte de 2008, et elle y a ajouté cette remarque : « Quand un
peuple entier est effacé du récit, la tentation devient irrésistible de
l’effacer complètement. » Et, en effet, l’invisibilisation des
Palestiniens, nécessaire à la préservation du mythe national, rend possible une
logique génocidaire.
Les Gazaouis sont aujourd’hui massacrés
d’une telle manière que de plus en plus de voix prononcent le mot
« génocide » : le philosophe Étienne Balibar en
France, le Centre américain pour les droits
constitutionnels, l’organisation américaine If Not Now, des experts de l’ONU,
un journaliste britannique qui
a couvert le génocide rwandais, une ministre espagnole,
la philosophe américaine Judith Butler (membre
du bureau de Jewish Voice for Peace), le président brésilien…
Ce qui définit un génocide selon
la Convention des Nations unies pour
la prévention et la répression du crime de génocide, ce sont des actes commis « dans
l’intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique,
racial ou religieux, comme tel ». Le massacre d’environ huit mille
hommes par l’armée serbe à Srebrenica, en Bosnie-Herzégovine, en juillet 1995,
est ainsi considéré comme un génocide.
Ici, le fait de priver toute une
population d’eau, de nourriture, d’électricité, le vocabulaire déshumanisant
utilisé par le ministre de la défense israélien, Yoav Galant, qui disait le
9 octobre : « Nous nous battons contre des animaux
humains », la déclaration du président Isaac Herzog rejetant, le 12
octobre, l’idée que les civils gazaouis soient innocents, ainsi
que les mots du porte-parole de l’armée Daniel Hagari, le lendemain, selon
lesquels ce qui était recherché était « les dégâts et non la précision » –
une franchise tout à fait nouvelle –, pourraient indiquer qu’on se trouve
dans ce cas de figure. Le 24 octobre, 42 % des habitations de
Gaza avaient été détruites.
Les mêmes éléments de langage repris ad
nauseam
Dans un XXIe siècle
hyperconnecté, exterminer – ou laisser exterminer – une population oblige à
investir autant dans la communication que dans les armes, afin de persuader
l’opinion occidentale de l’approuver, ou au moins de l’accepter sans broncher.
Cela implique de persuader les spectateurs qu’ils ne sont pas réellement en
train de voir ce qu’ils sont en train de voir. Un article du site Arrêt
sur images rappelle que « pour
étouffer le récit d’occupation gazaoui, l’État israélien dispose d’un véritable
arsenal technique et humain dédié aux “psyops”, la guerre psychologique et
informationnelle ». Les utilisateurs de YouTube et de X-Twitter en ont
eu un aperçu quand des bannières « publicitaires » se
sont invitées sur leurs écrans pour justifier les bombardements sur Gaza en
soulignant l’horreur de l’attaque du Hamas – quitte à trahir la mémoire de
certaines des victimes, qui étaient des militants pour la paix.
Alors même qu’elle pilonne des civil·es, l’armée
israélienne est présentée comme une bande de braves gars pleins de bonne
volonté et de combattantes valeureuses et sexy ; des journalistes français
relaient sans aucun recul la parole de ses représentants, toute déontologie
jetée aux orties.
Les discours affirmant la supériorité
civilisationnelle de l’Occident (« C’est un combat des enfants de la
lumière contre les enfants des ténèbres », a déclaré Benyamin
Nétanyahou le 16 octobre)
sont particulièrement pénibles, alors même que la soif de vengeance indistincte
qui s’exprime partout, en Israël, aux États-Unis ou en France, reproduit
précisément la logique animant les membres du Hamas.
Comme lors des précédentes campagnes de
bombardements intenses sur Gaza, en 2008-2009, puis en 2014 – ce que les
généraux israéliens appelaient « tondre le gazon » –,
les mêmes éléments de langage sont repris ad nauseam, leur
absurdité étant compensée par leur matraquage illimité. Cette fois, la
puissance de ce rouleau compresseur est encore décuplée, en France, par la
bollorisation du paysage médiatique (les chaînes d’information en continu, en
particulier), et plus généralement par l’extrême-droitisation accélérée du
climat politique.
Les arguments censés justifier la
destruction des vies palestiniennes ont été pulvérisés par l’humoriste égyptien
Bassem Youssef (marié à une Gazaouie) dans une prestation face à Piers Morgan sur
Sky News devenue virale.
« Israël a la seule
armée du monde qui avertit les gens avant de les bombarder. Qu’est-ce que c’est
mignon ! C’est tellement sympa de leur part ! » ; « Hassan,
le cousin de ma femme, c’est un bon à rien, il n’arrive jamais à garder un
boulot, il a raté l’entretien pour devenir bouclier humain » ; « Est-ce
que chacun des quatorze mille civils déjà tués ou blessés dissimulait une cible
militaire ? Parce que, si c’est le cas, ça fait beaucoup d’armes. Le Hamas
est blindé ! » ; « Oh, alors ce sont des
“dommages collatéraux” ? Très bien, dans ce cas, pas de problème. Ça se
défend. »
La vision des
Gazaouis en Occident, un « effet “Homeland” »
Dans un précédent billet, j’ai
écrit qu’il était plus facile pour les Occidentaux de s’identifier aux
Israéliens, au mode de vie très semblable au leur, qu’aux Palestiniens.
J’aurais dû préciser que toute identification avec ces derniers était
activement découragée par le discours gouvernemental israélien.
Il y a vingt ans, l’entourage d’Ariel
Sharon martelait déjà cet argument pour justifier son refus de négocier avec
l’Autorité palestinienne : « Il faut prendre la mesure de ce
que représente un attentat en Israël. Quarante morts là-bas, c’est comme s’il y
en avait quatre cents en France. » À l’époque, le journaliste
de Politis Denis Sieffert faisait observer qu’on ne
tentait jamais le même rapport avec les Palestiniens : « Plus
de deux mille morts sur trois millions d’habitants en deux ans, cela
n’équivaut-il pas à quarante mille en France ? » (Télérama,
15 janvier 2003)
Même invisibilisation, même
déshumanisation, il y a quelques jours, quand le compte X-Twitter d’Israël
a admonesté Greta Thunberg,
qui venait de clamer son soutien aux
Gazaouis bombardés, en lui répondant que les jeunes Israéliens fauchés par le
Hamas lors du festival de musique auraient pu être ses amis. C’est vrai, bien
sûr. Mais pourquoi n’aurait-elle pas aussi pu être amie avec les jeunes
Gazaouis tués ?
Il y a, dans la vision méprisante qu’on
se fait généralement des Gazaouis en Occident, ce qu’on pourrait appeler un
« effet Homeland ». En 2015, l’épisode 2 de la
saison 5 de cette série d’espionnage américaine avait suscité
l’atterrement ou l’hilarité dans le monde arabe. Il était censé se dérouler à
Beyrouth, mais la capitale libanaise avait été représentée comme un dédale de
ruelles poussiéreuses, une succession de gargotes et de gourbis louches – là
où, dans la réalité, il y avait plutôt des Starbucks.
De la même manière, loin des fantasmes, il se trouve
que, en dehors du fait qu’ils sont parqués sur une étroite bande de terre,
entre la Méditerranée et une clôture barbelée, et qu’ils sont gouvernés par le
Hamas, ce détestable produit de l’occupation, les Gazaouis sont des gens
ordinaires, ni plus ni moins « modernes » que d’autres sociétés.
Si les États-Unis
avaient forcé Israël à mettre fin à l’occupation il y a trente ans...
Dans le même temps, en France, le
soutien à la politique israélienne semble permettre, ou accompagner, une grande
décharge non seulement du refoulé colonial, mais aussi du refoulé antisémite. Comme
le rappelle le collectif Tsedek !,
en France, ces dernières années, le gouvernement d’Emmanuel Macron a multiplié
les hommages aux figures historiques de l’extrême droite (le maréchal Pétain,
Charles Maurras, Jacques Bainville) ; un ministre – Gérald Darmanin – a
écrit pour l’Action française et relayé les thèses antisémites de
Napoléon. _La semaine dernière, Charlie
Hebdo a publié une caricature représentant les otages israéliens du
Hamas avec des nez crochus. L’un des succès de la rentrée littéraire 2023
est un livre présentant une collabo ayant dénoncé ses voisins juifs pendant la
guerre comme une « femme libre ».
Une bonne partie de l’extrême droite se
range derrière le gouvernement israélien, et certains juifs de France acceptent
son soutien, ce qui, comme le résumait bien l’humoriste Waly Dia dans une
chronique, est à peu près aussi prudent que de « faire du
bouche-à-bouche à un cobra ».
On a le vertige en pensant à
la quantité de violence qui aurait pu être évitée si les États-Unis avaient
obligé Israël à mettre fin à l’occupation il y a trente ans. Maintenant, il est
peut-être trop tard. Il est bien possible que les « soutiens »
d’Israël aient condamné les Palestiniens à subir de manière définitive le même sort que les Amérindiens,
parqués dans des réserves, décimés, diabolisés, méprisés, et les Israéliens à
devenir les nouveaux cow-boys de ce nouveau Far West, des geôliers éternels –
un destin sordide qui marquerait un échec historique terrible.
________________Et la violence risque de se répandre dans le reste du monde : déjà la guerre menace de gagner le Liban ; le risque terroriste se renforce ; les agressions et incidents antisémites et islamophobes se multiplient. Les partisans d’une paix juste – une paix qui ne soit pas celle des cimetières – vont devoir s’accrocher plus que jamais." [Mona Chollet___Désolé pour les liens du texte, défectueux...Mytère de la transcription?..]
Espérer encore?... __________________________________ |
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire