samedi 27 janvier 2024

Question de normes

Agriculture: changer de modèle?

             Réinventer la PAC

                             Une nouvelle fois, une partie du monde paysan a sorti son tracteur pour exhiber sa colère concernant ses difficultés, pas seulement financières. Il est connu depuis longtemps que  ses conditions de vie et de revenu pose problème. C'est un euphémisme. La colère n'est pas nouvelle, mais elle prend des formes différentes. Combien de débats, d'études, de documentaires, de films même, ont tourné autour de cette question. Depuis l'ère Pisani, le monde agricole a presque changé de nature, incité à un productivisme toujours plus grand. L'insertion de de monde dans le monde capitaliste, sur la terre comme en mer, la réduction drastique des agriculteurs, a abouti, malgré l'hétérogénéité géographique des domaines des exploitations en taille et en qualité des terres, l'extension du commerce aidant, à une chute relative de prix et à une course à la productivité, dans une concurrence de plus en plus marquée.                                      Ce qui est surtout en question aujourd'hui est une protestation contre l'excès de normes édictées par les administrateurs de la PAC dans les instances bruxelloises. La question est de savoir de quelles normes il s'agit, car il y a de confusions sur la question, selon les secteurs productifs. Certaines apparaissent comme inutiles, voire tatillonnes, purement technocratiques ou inadaptées. Une sort d' enfer administratif. Une perte de sens de l' activité s'en suit. Mais tout le monde n'est pas logé à la même enseigne. ___D'autres, plus logiques concernent le respect de certaines réglementations en matière de respect du milieu naturel, comme celle concernant les produits phytosanitaires, dont l'usage abusif met en péril la qualité des  sols et des récoltes, pour la  pérennité de l'activité agricole elle-même et la santé des consommateurs. Certaines revendications vont à l'encontre d'intérêts bien compris et de perspectives à long terme.   


                                                                                                                                      "...Au delà des revendications du moment se pose la question d’une politique agricole qui reste enfermée dans un logiciel productiviste, au détriment de la transition agroécologique. Chaque semaine, deux cents fermes disparaissent en France. Et d’ici à 2030, la moitié des agricultrices et agriculteurs qui étaient en activité en 2020 seront partis à la retraite.... les agriculteurs doivent pouvoir vivre de leur travail. C’est mis sur le dos des normes, mais cela n’arrive pas par hasard. Les prix agricoles ont baissé de 10 % en moyenne en France depuis un an, pendant que les marges des industriels ont explosé. Cette chute des prix, c’est la conséquence de la libéralisation des échanges, en particulier avec l’Ukraine. Les mobilisations qui touchent toute l’Europe sont d’ailleurs parties de PologneOn arrive aux limites du modèle productiviste, du carcan néolibéral d’Emmanuel Macron et de l’Union européenne. Il faut réguler les prix, et aider significativement la transition agroécologique. Le problème n’est pas d’avoir moins de normes, mais des normes à condition de favoriser les revenus des agriculteurs. 600 millions d’euros supplémentaires pour la filière bio et les MAEC avaient été votés à la majorité cet automne ; cela a sauté avec le 49.3..."                                                                                                                                     Le double langage n'est pas absent. La question des importations n'est que très peu abordé. Comme la logique libérale qui sous-tend la production. Comme l'accord Merco-Sur (ici) De plus " ... Les défis sont nombreux  La guerre de la Russie contre l’Ukraine a complètement déstabilisé les marchés européens. Les missiles de Poutine coulent les cargos ukrainiens dans la mer Noire. Le changement climatique et l’effondrement de la biodiversité rendent l’activité agricole de plus en plus difficile et incertaine. Les marchés mondiaux, basés sur la spécialisation des zones de production, sont de plus en plus instables et mettent en danger la sécurité alimentaire..."                                                                                             
____ Green Deal en question.__Une double crise. ___Point de vue et parti-pris.                                                                       

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire