mardi 8 octobre 2024

Neurosciences en question

                    Quand on parle de neurodroits.

                                  Par ce néologisme, on évoque la régulation nécessaire de certaines pratiques scientifico- techniques récentes consistant à mettre au service d'applications biologiques, notamment neuronales, des "prothèses" basées essentiellement sur des techniques issues notamment de l'informatique et de certaines de ses applications. Le domaine dans lequel Elon Musk s'est fait le champion discuté. Sans remettre en cause fondamentalement le principe d'une médecine 2.0 utilisant prudemment ces nouvelles avancées d'implants cérébraux, force est d'admettre que certains utopistes pressés peuvent être tentés par des expérimentations aventureuses, voire inquiétantes.


           Les neuroprothèses peuvent être utilisées pour le meilleur ou le pire. C'est dire que la réflexion éthique doit présider à leurs applications éventuelles, présentes et futures. Comme le suggère le professeur Raphaël Yuste, de l'université Colombia: "...« Il est encore temps d’agir pour protéger nos données cérébrales. Il faut avant tout légiférer sur l’usage des neurotechnologies à visée commerciale. Car, contrairement aux dispositifs thérapeutiques implantables, celles-ci ne sont encadrées ni par l’administration américaine chargée de la surveillance des médicaments (FDA) ni par la loi américaine sur la protection des données médicales (HIPPA). Afin d’éviter de perdre complètement le contrôle de nos données neuronales, nous voulons protéger l’activité cérébrale à tous les niveaux, local, étatique et international, et prévoir de véritables sanctions pour les entités qui ne respecteraient pas les neurodroits. De cette manière, les consommateurs pourront profiter des bienfaits de ces nouvelles technologies sans craindre pour leur vie privée. Il est encore temps d’agir pour protéger nos données cérébrales. Si nous ne le faisons pas, des entreprises stockeront sans limites des données puisées dans notre cerveau et nous en perdrons complètement le contrôle. »                                          Le risque est toujours possible de dérives vers le "meilleur des mondes" ou de plongées dans certains fantasmes muskiens. Le "tournant neuro"  pose des questions intéressant tout le monde, éthiquement et politiquement. Comme au Chili...______________________

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