mercredi 20 novembre 2024

Point d'histoire

   Sur l'histoire. De la légende à la réalité.

       Quand l'histoire réelle rencontre l'histoire officielle. Il n'est pas rare le décalage entre l'histoire dite "héroïque" et l'histoire banalement réelle. Avant d'être consigné de manière plus ou moins rigoureuse, il a fallu du temps pour se débarrasser de certains mythes par exemple, comme certains mythes de la guerre de 14. Chaque peuple développe un imaginaire du passé à son insu, le pouvoir politique souvent l'instrumentalise, comme au sujet du fait colonial. Le passé est souvent revisité, pour des raisons politiques et idéologiques.   (A voir)


                                                             __      Comme ce fut le cas à Leningrad, ville martyre de le Deuxième Guerre mondiale, au siège interminable. Un enfer souvent oublié. (Visionner ici). La famine a été quasi permanente.   Une victoire soviétique à coût humain élevé:             " Le siège de Leningrad (septembre 1941-janvier 1944) a resurgi récemment dans l’actualité, quand les tribunaux pétersbourgeois l’ont reconnu comme génocide (octobre 2022). Pourtant, en France, peu connaissent ce qui fut l’un des épisodes les plus déterminants de la Seconde Guerre mondiale. Deux mois et demi après l’invasion de l’URSS, lancée le 22 juin 1941 sous le nom d’« opération Barbarossa », les Allemands arrivent aux portes de Leningrad (ex-Saint-Pétersbourg), qui compte alors plus de trois millions d’habitants. Commence alors le siège de la septième plus grande ville du monde, qui durera deux ans et demi. La population composée essentiellement de civils – dont plus de 400 000 enfants – se retrouve sous les bombardements parfois quotidiens de l’ennemi et confrontée à des pénuries extrêmes qui l’obligent à vivre dans l’obscurité et le froid, avec pour seule nourriture une maigre ration de 125 grammes de pain par jour. Le quotidien des habitants est celui d’une lutte acharnée pour la survie. La famine décime la population et pousse certains à des actes désespérés, tels que le cannibalisme. Près d’un million de Léningradois périssent, ce qui fait du siège l’un des épisodes les plus meurtriers de la Seconde Guerre mondiale, menée en URSS avec une violence inouïe, expérience traumatique qui toucha chaque Soviétique....Pourtant, cette catastrophe pour l’humanité fut convertie en épopée héroïque dès les événements, puis pendant toute la période soviétique. Le discours officiel, les livres d’histoire et les pratiques mémorielles en ont présenté une version tronquée, élevée au rang de légende, aseptisée, occultant l’ampleur de la famine, de la mortalité et des souffrances endurées par les assiégés. Après deux décennies de libéralisation au moment de la Perestroïka et de l’effondrement de l’URSS, le récit du siège connaît sous la présidence de Vladimir Poutine un reflux considérable vers une histoire glorieuse et sacrée...."
  
 
       
_________________

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire