“Je veux vous dire ceci très clairement, ne vous en faites pas à propos de la pression américaine sur Israël, nous, les Juifs, contrôlons les États-Unis, et les Américains le savent.” - Ariel Sharon parlant à Shimon Peres, le 3 octobre 2001, rapporté à la radio Kol Yisrael.-
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la diplomatie, de ne pas commettre
ce massacre de civils.” (S.Sand)
-Israël a-t-il perdu la guerre ?- Entretien avec l’historien israélien Shlomo Sand -
"...Bien sûr, il n'est pas normal que des roquettes tombent sur Israël. Mais est-il plus normal qu'Israël n'ait toujours pas décidé quelles étaient ses frontières ? Cet Etat qui ne supporte pas les roquettes est aussi un Etat qui ne veut pas renoncer aux territoires conquis en 1967. Il a refusé l'offre de la Ligue arabe en 2002 d'une pleine reconnaissance d'Israël dans les frontières d'avant 1967. ...
Le Hamas, ce mouvement bête, pas diplomate, avait proposé une « oudna », une trêve de longue durée à Gaza et en Cisjordanie. Israël a refusé parce qu'il veut continuer de tuer les militants du Hamas en Cisjordanie, soit une quinzaine en octobre-novembre après des mois de calme. Israël a donc eu sa part de responsabilité dans la reprise des tirs de roquettes. Au lieu de renforcer le courant modéré du Hamas, Israël pousse les Palestiniens au désespoir. Nous avons ghettoïsé une population entière et refusons de lui accorder sa souveraineté depuis quarante-deux ans. Comme je suis indulgent envers Israël, je dirai seulement depuis vingt ans, 1988, date à laquelle Arafat et l'Autorité palestinienne ont reconnu l'Etat d'Israël, sans rien avoir gagné en échange...
de conclure une paix juste,
ce ne sont pas les roquettes,
c'est la faiblesse palestinienne.”
Israël ne comprend malheureusement que la force. La raison pour laquelle il est impossible de conclure une paix juste en ce début du XXIe siècle, ce ne sont pas les roquettes, c'est la faiblesse palestinienne. Israël n'a signé la paix avec Sadate en 1977 que parce que l'Egypte avait remporté une demi-victoire en 1973..."
-La presse israélienne s'interroge après Gaza:
Gideon Levy, l’un des rares critiques de l’opération israélienne, affirme dans Haaretz (22 janvier) que la guerre s’est terminée par un échec total israélien : « Gaza war ended in utter failure for Israel »
-La déchéance d’Israël & l’indécente partialité des médias | CentPapiers:
"...Il est impossible de comprendre la brutalité de cette guerre sans prendre en compte son arrière-plan historique : le sentiment d’être des victimes après tout ce qui a été fait aux Juifs à travers les âges, et la conviction qu’après l’Holocauste ceux-ci ont le droit de tout faire, absolument tout, pour se défendre, sans aucune restriction légale ou morale. (Source: Le patron est devenu fou)
Noam Chomsky écrit aussi dans un texte intitulé “Exterminer toutes les brutes: Gaza 2009” qu’Israël a fait le calcul qu’il serait avantageux d’avoir l’air de devenir “fou”, causant une terreur largement disproportionnée, une doctrine remontant aux années 1950. Jonathan Cook décrit comment, après avoir rapidement manqué de nouvelles cibles à attaquer dans les premiers jours de l’agression de Gaza, la définition des cibles reliées au Hamas a été élargie pour inclure mosquées, universités, cours de justice, écoles, ambulances, hôpitaux, ponts, routes, station de production d’électricité, égouts, manufactures, boutiques et endroits de travail. Mieux encore, selon le Jerusalem Post, le président israélien Shimon Peres a déclaré lors d’une rencontre avec une mission de l’AIPAC en visite en Israël que “l’objectif des attaques était de livrer un dur coup aux habitants de Gaza pour leur faire passer le gout de tirer sur Israël“. Ceci explique la joie de Shimon Peres à propos du déroulement du processus: “La mise en place des opérations courantes ont procédé à 90% en accord avec les plans“. Dans un article publié dans le journal israélien Haaretz en octobre 2008, les militaires israéliens ont exposé leur plan “d’utiliser une force disproportionnée” contre tous les villages qui résisteront dans une prochaine guerre prévue contre le Liban, de “causer d’immenses dommages et destruction“. (Source)...
-Israël complice de la colonisation illégale en Cisjordanie:
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La paix au Proche-Orient est-elle encore possible ?
________Le journaliste Bob Simon s’est rendu en Cisjordanie pour enquêter sur les chances de la paix. Au coeur du conflit, l’expansion incessante des colonies rend de plus en plus improbable la création d’un Etat palestinien.Daniella Weiss, ex mairesse d’une colonie, le déclare sans ambages : ces implantations sont destinées à « prévenir la création d’un Etat palestinien sur les terres d’Israël. C’est l’objectif, c’est la réalité ».Le docteur Barghouthi, ancien candidat à la Présidence de l’Autorité Palestinienne, pourtant fervent partisan de la solution à deux Etats avoue douter qu’elle soit encore d’actualité. « Mon coeur veut continuer à croire que la solution à deux Etats est possible, ma raison me dit le contraire, en raison de ce que je vois, de ces constructions de colonies. Ces colons sont en train de détruire la possibilité de la paix pour les deux peuples que nous aurions pu avoir avec la solution des deux Etats. »
Bob Simon rend également compte des brimades dont sont victimes les palestiniens de Cisjordanie. Routes interdites, points de contrôles - plus de 600 - où les palestiniens sont soumis à « d’humiliantes attentes », dit-il.Interrogé sur le nombre de points de contrôle, M. Barghouthi considère qu’il ne se justifie pas pour des raisons sécuritaires et que l’objectif est de fragmenter la Cisjordanie, de bloquer les déplacements des palestiniens.M. Barghouthi, qui est natif de Jérusalem, y a grandi et travaillé, indique avoir tenté 16 fois durant les deux dernières années d’obtenir un permis pour se rendre dans sa ville natale où vit encore sa soeur. Sans succès.Bob Simon a également filmé une famille de Naplouse retenue prisonnière chez elle par les soldats israéliens qui occupent quand bon leur semble pour un ou deux jours leur maison, située sur une colline dominant la ville, pour en faire un poste d’observation des mouvements alentours.Lors de sa première visite, toute la famille, adultes comme enfants, est retenue, confinée dans une seule pièce, et le père s’est vu refuser le droit de sortir pour se rendre à son travail. Dans un autre appartement, les habitants sont enfermés chez eux par les soldats qui ont confisqué les clés.Deux jours plus tard, la même scène se répète. Cette fois les enfants et le père ont été autorisés à vaquer à leurs activités. Mais lorsque les jeunes rentrent de l’école, les soldats en armes qui occupent les lieux, un instant entrevus, refuseront d’ouvrir à nouveau la porte en présence des caméras.Dans une dizaine d’années, la population arabe sera majoritaire entre le Jourdain et la Méditerranée. Bob Simon résume ainsi les trois issues possibles si la solution à deux Etats ne voit pas le jour :Le « nettoyage ethnique », l’expulsion des palestiniens de la Cisjordanie.L’option démocratique, consistant à donner le droit de vote aux palestiniens, mais qui marquerait la fin du caractère juif de l’Etat d’Israë .L’apartheid, où une minorité israélienne dominerait la majorité. Mais, note-t-il, les régimes d’apartheid ne durent guère.Le docteur Barghouthi estime quand à lui que « malheureusement, l’apartheid est déjà en place. »
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- Gaza: opération pour rien ?-Gaza : droit de la guerre ?
- Gaza : tournant fatal ?
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