CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
lundi 22 juin 2009
Annuler les dettes?
D'une dette à l'autre
Dette et domination
L'endettement des ménages américains , notamment dans le domaine immobilier, qui aboutit souvent à des expulsions massives, est le résultat d'une système...
-L’économiste Michel Rogalski constate « la faillite d’un mode de croissance et d’un mode d’accumulation : endetter les gens après les avoir appauvris. » Pour lui, « l’économie d’endettement mise en place depuis 25 ans », rendue nécessaire pour compenser la déflation salariale née de la mise en concurrence mondiale, a mis fin au « compromis implicite qui régnait sur un territoire donné entre travail et capital et qui faisait en sorte que la grosse firme puisse écouler la marchandise produite auprès de consommateurs disposant d’un pouvoir d’achat suffisant. »
-"...Ce que nous faisons, c’est d’empiler la dette publique au-dessus de la dette privée et de socialiser les pertes. A un moment donné, les reins de certains gouvernements pourraient se rompre, et si cela arrive, ce sera un désastre. Nous avons donc besoin de mesures d’incitation fiscales à court terme, mais nous avons également à nous inquiéter sur le long terme la viabilité des finances publiques." (Roubini)
-Le plan de réforme de la régulation financière aux Etats-Unis présenté par Barack Obama ne répond pas de manière satisfaisante à la question qui prime toutes les autres: comment purger le système financier du syndrome «too big to fail» qui conduit les responsables des grands établissements financiers à prendre des risques inconsidérés dans la conviction que l'Etat, c'est-à-dire le contribuable, sera toujours présent pour éponger les pertes? La crise financière mondiale, avec son cortège de renflouements bancaires mobilisant des centaines de milliards d'euros ou de dollars, a considérablement aggravé «l'aléa de moralité», qui résulte de l'exonération des responsabilités des principaux responsables du désastre. Au regard de cette faille majeure, l'architecture du plan Obama ne passe pas le «test de tension», quelque puisse être l'intérêt de certaines dispositions.En définissant a priori un traitement particulier pour les principales banques, l'approche du plan Obama va même à l'encontre de ce qui devrait être l'objectif prioritaire. On approche le contresens. Comme l'analyse Peter Wallison, de l'American Entreprise Institute, «désigner des firmes financières spécifiques pour un traitement réglementaire spécial revient à signaler aux marchés que ces institutions sont trop importantes pour tomber». Cela revient à étendre à ces établissements la garantie publique implicite qui a permis la dérive des agences hypothécaires Fannie Mae et Freedy Mac, dont le rôle fut essentiel pour mettre en placer la machine infernale des «subprime». Avec les mêmes effets délétères sur la concurrence alors qu'une des leçons essentielles de la crise devrait au contraire conduire à renverser le mouvement de concentration dans le secteur bancaire. «Les entités trop grosses pour tomber sont trop grosses pour exister», a très bien résumé un économiste sur le forum du Financial Times..." (Mediapart)
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Michael Hudson : il faut annuler les dettes et non pas renflouer les créanciers:
"Les Etats ont engagé des milliards pour soutenir les établissements financiers, à concurrence de la dévalorisation des créances qu’ils ont en portefeuille. Mise en oeuvre dans l’urgence afin de préserver la fonction monétaire et le système du crédit, qui sont portés par les établissements privés, cette politique a pour résultat de renflouer non seulement les banques, mais aussi leurs actionnaires et leurs créanciers, en subventionnant artificiellement un papier surévalué, confondant ainsi le véhicule avec son chargement. A l’autre bout de la chaîne, les emprunteurs sont condamnés à rembourser des montants largement supérieurs à la valeur des biens acquis. Personne ne remet en cause cette mécanique adoptée au nom de la sacro-sainteté des contrats. Elle aboutit pourtant à minimiser les pertes des créanciers tout en maximisant celle des emprunteurs, qui ne bénéficient eux d’aucune remise de peine, sauf à se déclarer en faillite, perdant ainsi leur logement et se voyant du même coup interdire l’accès au crédit durant cinq ans. Pourtant, le « bon tour » qu’a joué Amherst aux banques de Wall Street en rachetant pour une poignée de dollars les titres qu’elle avait accepté d’assurer au prix fort, tout comme la pratique des banques qui consiste à comptabiliser en bénéfice la baisse du cours de leurs obligations, indiquent qu’une autre méthode pourrait être utilisée, consistant à financer le rachat par les emprunteurs des titres dévalués qui sont adossés à leur dette. Lorsqu’un titre se négocie à 20 centimes du dollar, il peut permettre à l’emprunteur sous-jacent de diviser sa dette par cinq - à condition qu’il puisse financer ce rachat. Ce type de refinancement aurait-il pu ou dû être assumé par l’Etat, pour un coût évidemment inférieur à celui de la garantie des créances ?
Pour répondre, il convient de s’interroger sur la valeur de ces créances. Cette quasi-monnaie privée a été émise, via les mécanismes de l’effet de levier et de la titrisation, en quantité surnuméraire, sans rapport avec la valeur réelle des sous-jacents. Equivalent privé de la fausse monnaie, elle devrait donc logiquement être détruite. Pourtant, c’est le choix inverse qui a été fait.
Pour préserver - contre toute vraisemblance et toute utilité économique - la valeur de cette quasi-monnaie dont personne ne veut à la valeur faciale - et pour cause - l’Etat émet de la monnaie souveraine en quantité tout autant surnuméraire et doit également s’endetter massivement, devant louvoyer entre les deux conséquences induites : un débasement potentiel de la monnaie accompagné d’une hausse des taux d’intérêts compromettant la reprise et étranglant encore plus les emprunteurs (dont lui-même), et la perspective d’une fiscalité écrasante dans les années qui viennent. Dans tous les cas, les créances privées improductives et trop nombreuses se transforment en charge publique, c’est à dire en appauvrissement collectif et en turbulences internationales. En se refusant à solder un mauvais papier à sa valeur actuelle - ce qui est pourtant, notons le, une des règles de base du monde des affaires - l’Etat prend le parti de la créance contre celui de la collectivité nationale..."
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-Finances publiques en péril?
- Bonne ou mauvaise dette ?..
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-CADTM
> Annuler la dette pour promouvoir le travail décent
-Pourquoi faut-il annuler la dette?:
"Le système mis en place par les États les plus industrialisés grâce au FMI et à la Banque mondiale a assuré leur domination sur le tiers-monde. La dette en est le centre nerveux. C’est pourquoi il est pertinent de présenter la lutte altermondialiste avec comme angle d’attaque du modèle économique actuel l’annulation de la dette extérieure publique du tiers-monde et l’abandon des politiques d’ajustement structurel.Pour des arguments moraux : très fortement incités à s’endetter dans les années soixante - soixante-dix par les banques privées, les États du Nord et la Banque mondiale, les pays en développement ont subi la crise de la dette au début des années quatre-vingt. La hausse des taux d’intérêt aux États-Unis et la chute du cours des matières premières sur les marchés mondiaux ont amputé les revenus du tiers-monde tout en le forçant à rembourser trois fois plus d’intérêts. Après l’apparition de la crise de la dette, le FMI a été mandaté par les pays riches pour gérer cette crise et garantir la poursuite des remboursements. Ses experts ultralibéraux exigent toute une série de mesures qui favorisent les créanciers des pays riches, les marchés financiers et les sociétés transnationales, mais pénalisent lourdement les couches les plus défavorisées : arrêt des subventions aux produits de première nécessité, baisse drastique des budgets sociaux, dévaluation de la monnaie, taux d’intérêts élevés, développement du tout à l’exportation, fiscalité préservant les détenteurs de capitaux, privatisations massives, etc. Les plus démunis subissent de plein fouet ces mesures.La dette opère donc une ponction insupportable sur les budgets des pays du Sud, les empêchant de garantir des conditions de vie décentes pour leurs citoyens. Il est immoral de demander en priorité le remboursement de la dette à des créanciers aisés plutôt que la satisfaction des besoins fondamentaux des populations..."
-Campagne pour l'annulation de la dette odieuse
-Il faut annuler la dette - Attac France
-Annulation de la dette - Wikipédia
-Pourquoi annuler la dette du tiers-monde.
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