lundi 22 février 2010

Florence Aubenas, journaliste


Une résistante dans la monde des médias

L'admiration devient une valeur rare ,en général et dans le domaine journalistique.. La critique ravageuse prédomine le plus souvent à l'égard de cette sphère où sévissent trop souvent la routine, le conformisme, l'obséquiosité, l'intérêt, parfois la complicité et l'autocensure

Quelques figures échappent, à mon avis, à ce qui tend à devenir la règle

Denis Robert est de ceux-là, par exemple, empêcheur de juger en rond

___Florence Aubenas me semble être une figure exemplaire, par son courage,sa ténacité, son enthousiasme , son indépendance, sa cohérence, son souci de ne pas séparer engagement citoyen et journalisme d'investigation et d'immersion.

Elle l'a prouvé , depuis qu'elle s'est fait remarquer lors de son « aventure » en Irak, dans son implication personnelle dans l'affaire d'Outreau, dans son engagement sur les prisons, dans sa récente immersion dans le monde obscur d'un travail mal connu et déconsidéré...dans la peau d'une femme de ménage précaire,

Pour "Voir les choses à hauteur d'être humain"

Oui, cette femme courageuse, sans ostentation,se présentant comme "spécialiste de rien du tout", mérite admiration.

Nous avons besoin d'exemples.

Juste quelques mots sur elle, en guise d'hommage...

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« Nous voyageons pour des guerres, des faits divers, des tsunamis, des catastrophes en tout genre. Nous nous retrouvons à partager avec des inconnus ce qui restera sans doute la période la plus tragique de leur vie, exceptionnelle au sens propre du terme. On me demande régulièrement si je rencontre souvent des vedettes, des hommes politiques. La réponse est non. Ce que j’aime, c’est cette humanité nue, ces gens ordinaires confrontés à l’extraordinaire, emportés malgré eux dans la tempête et qui n’auront jamais de statue. »
« Les journalistes n’ont pas une très bonne image en France (…) Nous avons une drôle de position dans la société française aujourd’hui. Les journalistes ne sont ni aimés, ni respectés, mais en même temps leur métier fait envie. Cette situation est assez bizarre. »
« Je suis très critique par rapport à ma profession. C’est vrai. Je m’en vante. J’ai toujours pensé que quand on aime vraiment son métier, ce qui est mon cas, il faut être le premier à le critiquer.( …) Parmi les grands adversaires des journalistes, je citerai les journalistes eux-mêmes. Pour prendre un billet d’avion, se catapulter à l’autre bout du monde, il faut en avoir envie. Or, la profession s’apparente de plus en plus à un statut social, une position enviable et privilégiée. C’est très chic. On s’y vit davantage comme des personnages importants que comme des Tintin reporters
»(F.A.)

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L'immersion ou le journalisme à visage humain


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