mardi 23 février 2010

TOTALement crédible ?

Baisse de la consommation inéluctable ou déménagement vers un ailleurs plus profitable?

Délocalisations prévues
Exporter la pollution et produire à moindre coût







-"Le sort réservé à la raffinerie des Flandres s'inscrit pour la CGT dans un plan de délocalisation et de désengagement progressif de l'outil industriel européen du groupe Total au profit d'investissements importants dans des pays (Asie ou Moyen-Orient) où la législation est moins contraignante en matière de droit du travail et d'environnement"
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-Total : appel à la grève dans les raffineries
"...Jeudi, le président de l'Union française des industries pétrolières (Ufip), Jean-Louis Schilansky, a qualifié la situation dans le raffinage de «critique». Selon lui, il faudrait fermer 10 à 15% des 114 raffineries en Europe pour rétablir l'équilibre avec la demande.En France, la consommation de produits pétroliers a reculé de 2,8% en 2009 et de 8,9% en dix ans, selon l'Ufip.
Mais pour Charles Foulard (CGT), «certes la consommation baisse en Europe et aux Etats-Unis, qui étaient notre marché pour nos excédents, mais il y a aussi des choix d'investir dans les zones de croissance et de préparer la France à importer davantage de produits raffinés, notamment via le port de Marseille». Dans ce contexte, la CGT
«demande une table ronde sur le raffinage français, car la situation est extrêmement grave».
-Total: mouvement de grève dans la quasi totalité des raffineries françaises

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Quel avenir pour le raffinage en France ?

"...L'inquiétudes ne se limitent pas à la seule question du devenir du site Total de Dunkerque"Nous voulons interpeller les pouvoirs publics sur l'avenir du raffinage", explique Laurent Delaunay, délégué CGT d'ExxonMobil. "Comme chez Total à Dunkerque, ExxonMobil ferme des sites. C'était le cas à Noroxo près de Lens. Et le groupe se désengage du raffinage en Espagne, au Portugal, en Autriche. Nous avons donc toutes les raisons d'avoir la trouille !"Les raffineries françaises, comme leurs homologues européennes, connaissent une période difficile. Début février, l'Union française des industries pétrolières avait évoqué une situation "critique", évoquant des pertes, pour les douze raffineries françaises, de "150 millions d'euros par mois"
Après une période sombre, dans les années 80, qui a vu la fermeture de 13 raffineries en France, le raffinage a connu une période plus faste, dégageant des milliards de bénéfices, grâce aux prix très bas du brut. Les sites européens, excédentaires dans leur production d'essence, exportaient facilement aux Etats-Unis. Mais tout s'est arrêté brutalement avec la crise économique et la diffusion des idées écologistes : la consommation des Etats-Unis a chuté, et les Européens se sont retrouvés avec leurs excédents sur les bras", explique Jean-François Gruson, chef du département économie à la direction économie et veille de l'Institut français du pétrole.
Du nord au sud de la France, en Normandie comme dans les Bouches-du-Rhône, chez Total, ExxonMobil, I
mais s'étendent plus globalement à l'avenir de cette industrie en France et en Europe. depuis mars 2009, un recul de la demande de 2,8 % en 2009 et de près de 9 % sur dix ans...neos ou même LyondeBasell (ex-Shell) qui n'est pas encore touché par le mouvement, les syndicats expriment tous la même crainte : voir à moyen terme l'ensemble des activités de raffinage délocalisées dans des pays du Sud. "Le raffinage n'intéresse plus nos entreprises : c'est une industrie lourde, dangereuse, exigeante en main-d'œuvre et qui rapporte beaucoup moins que l'exploration de pétrole brut. Les sociétés comme les nôtres investissent au Moyen-Orient ou en Inde, où ils profitent de réglementations plus souples, que ce soit sur le plan environnemental, de la sécurité ou des droits sociaux, pour gagner plus d'argent", développe Laurent Delaunay..."

-Total ne délocalise pas par hasard :
"...Les salariés savent que les réserves de pétrole diminuent, mais que l’« or noir » sera exploité pendant encore plusieurs décennies. Ils savent que l’avenir du raffinage en France est plus que jamais compromis. Ils savent aussi que le groupe Total a réalisé en 2008 des bénéfices records : 12,2 milliards d’euros. Le prétexte du « manque de marges » est assez difficile à digérer.
« En trente-cinq ans de travail ici, je n’ai jamais vu une direction aussi autiste », confie Didier Demuyter, l’ancien secrétaire de la CGT, aujourd’hui retraité. « Christophe de Margerie, directeur général de Total, est le financier de Desmaret : son objectif est de faire plus de fric, un point c’est tout. » Pour l’ancien syndicaliste, la décision de Total est directement liée aux futures taxes dont devront s’affranchir les groupes les plus polluants. « Total ne veut pas payer les taxes écologiques européennes qui lui tomberont bientôt dessus, comme la taxe carbone. L’entreprise préfère aller là où on extraie le pétrole brut et où les charges sont les moins élevées, pour conserver et augmenter ses marges. » Didier Demuyter déplore les effets indirects de cette fermeture pour le tissu économique local. « Ça aura un coût terrible pour la région. Total est extrêmement lié aux entreprises du coin et, mine de rien, l’entreprise finançait beaucoup de projets. Ça va faire mal au tissu économique mais aussi social .
__ » À Dunkerque, 20 000 emplois sont liés à cette industrie.« Il y a dix ans, on disait que Total faisait 7 à 8 milliards de bénéfices. Mais c’étaient des francs. Aujourd’hui le groupe fait 12 milliards de bénéfices, mais ce sont des euros ! Jusqu’où ira cette logique du profit à tout prix ? »...
Christophe, 37 ans, calaisien d’origine, travaille à l’inspection de la raffinerie depuis dix ans. Son métier consiste à superviser la distillation du pétrole brut dans les grandes cheminées de production. En haut, c’est le GPL, au milieu, le gazole et en bas, restent les résidus retraités qui sont revendus à des dizaines d’entreprises avoisinantes, comme Polimeri, Lesieur. «
Le pétrole, il y en a encore, dit-il. On ne conteste pas le fait que les stocks diminuent et que l’or noir est de plus en plus rare. Mais que l’on ne vienne pas nous dire qu’il n’y en a plus et que c’est à cause de ça qu’on se retrouve sur le carreau. Dans ce cas-là, pourquoi est-ce que Total construit une méga-raffinerie à Jubail ? » Le groupe pétrolier a lancé en 2006 la construction de la « méga-raffinerie » du XXIe siècle, dans la ville de Jubail, en Arabie Saoudite. Un investissement de 9,6 milliards de dollars, en partenariat avec Saudi Arabian Oil Company (Saudi Aramco). Avec une capacité de 400 000 tonnes par jour, cette unité, qui doit entrer en fonctionnement fin 2011, permettra à Total de continuer à raffiner du pétrole, plus près des lieux d’extraction... Tout en tenant des discours « écologiques » en France.
____Pour Total, qui reste un des plus gros pollueurs français de la planète, avec ArcelorMittal et EDF (tous trois sont présents dans le port de Dunkerque), l’opération pourrait bien ressembler à du green-washing. Ou du moins à un contournement des règlementations internationales : fermer des raffineries en France, où le groupe est soumis depuis le protocole de Kyoto à des « droits à polluer » concernant les émissions de CO², pour les délocaliser en Arabie Saoudite, pays qui n’est pour l’instant pas concerné par les quotas d’émissions de gaz à effet de serre. Cela permet en tout cas au groupe de continuer à marteler un discours éco-responsable aussi inique que mensonger : « Tout en poursuivant la croissance de ses activités, Total a la volonté de contribuer à l’effort international de lutte contre le changement climatique. Le Groupe s’inscrit dans l’esprit du protocole de Kyoto sur le long terme et poursuivra les efforts réalisés pour atteindre ses objectifs volontaires de maîtrise des émissions de gaz à effet de serre », peut-on lire dans un document mis en ligne par le groupe. « L’esprit » du protocole de Kyoto (s’échanger des droits à polluer) convient donc assez bien à Total, qui polluera moins en France, mais davantage en Arabie Saoudite, en toute légalité..."

-Grève des raffineries : le gouvernement met Total sous pression____>Total : Frédéric Lefebvre soutient l'action de la... CGT

Y aura-t-il de l'essence au mois de mars? | Mediapart__
"...L'exécutif avait tout fait pour que Total ne vienne pas polluer sa campagne électorale avec des annonces potentiellement explosives. Docile, le pétrolier français avait dans un premier temps reculé, à l'après-régionales, toute annonce définitive sur son usine de Dunkerque. Mais la grève illimitée des raffineries, et le durcissement du mouvement, ont plombé cette stratégie. Conséquence: à la demande de l'Elysée, la direction de Total s'est trouvée contrainte d'avancer, du 29 au 8 mars, la tenue de son comité central, censé régler l'avenir de la raffinerie des Flandres et du raffinage français. L'affaire Total, au cœur de la campagne régionale dans le Nord-Pas-de-Calais, pourrait bien s'imposer comme l'un des sujets explosifs du scrutin national tout entier...."

_Total rame, malgré ses bénéfices importants et ses astuces pour payer moins d'impôts.
-Total: on nous refait le coup de Gandrange
-Des superprofits pour Total
-Total | Eco89

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Aides de l’Etat :

-L'Etat donne 7 millions à Total pour fabriquer des biocarburants

-Aide à Total
-14 milliards de Bénéfices: La Cerise sur le Gateau du Mépris « Total »

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-TOTAL-ment choquant

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