« Il est temps de doter notre pays d’une politique du médicament tournée vers la santé publique. » (Igas)
__Après l'affaire du Médiator, ce ne sont pas seulement les principaux grands laboratoires qui sont mis en question, mais aussi toute la politique du médicament en France, l'exorbitant pouvoir des laboratoires pharmaceutiques, les anciennes collusions et les intérêts croisés entre entre profits privés et contrôles publics, les conflits entre affaires juteuses et santé publique.
L'AFSSAPS est en pleine restructuration et se mobilise enfin sérieusement. Il était temps!
__Mieux! l'IGAS a pris à bras le corps le problème et semble aller assez loin dans sa volonté de réforme de la politique du médicament, qui, si les indications sont suivies d'effet, remettra enfin beaucoup de pratiques anciennes en question, en rééquilibrant notamment les rapports entre l'AFSSAPS et les firmes pharmaceutiques.
Les propos sont clairs, le constat sans concession, les ambitions courageuses. Réduire les médicaments redondants, douteux ou inutiles, en supprimer un grand nombre est un des objectifs. Les visiteurs médicaux, notamment, devront se reconvertir, donnant aux médecins toute latitude pour s'informer en toute impartialité. La volonté est clairement de remettre le malade au centre des soins, ce qui paraît le minimum...
« Il n’existe pas dans ce pays de politique du médicament ». L’Igas porte le fer là où ça fait mal. Sans détours : « Une politique publique suppose l’existence : de principes débattus collectivement, compris et partagés ; de travaux de prospective et de comparaison internationale ; d’objectifs clairs, crédibles, tournées vers les citoyens ; de règles suffisantes et équilibrées entre les parties en présence ; de ressources humaines, matérielles et financières ; d’institutions efficaces, cohérentes dans leurs attributions respectives et articulées entre elles dans leur fonctionnement ; d’un centre de décision, compétent, identifié, responsable. »
__La réaffirmation du rôle de l'Etat, de son pouvoir de régulation et de contrôle y est affirmé sans équivoque.
De la dynamite positive?
Oui, si ce rapport est suivi d'effets.
Question de cohérence...__La réaffirmation du rôle de l'Etat, de son pouvoir de régulation et de contrôle y est affirmé sans équivoque.
De la dynamite positive?
Oui, si ce rapport est suivi d'effets.
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Premiers pas?...
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