mercredi 7 décembre 2011

Richesses afghanes

Un engagement très intéressé

_________Vers une colonisation durable?

__La réunion à Bonn sur l'Afghanistan a eu lieu pour rien.
Signe évident d'une situation bloquée. Pour longtemps encore sans doute.
Malgré les discours officiels, les annonces et les promesses, la situation est toujours précaire, voire dangereuse et la corruption ne faiblit pas. L'armée afghane, formée à grands frais, n'est ni suffisante ni fiable et ne contrôle pas grand chose. La narcoéconomie grangrène tout, favorisée par les hostilités sans fin.
Cette guerre dorénavant perdue, qui
eût dû plus "logiquement" être menée au Pakistan, fief des Talibans, aux origines troubles, aux causes non avouées, où il était déjà question de pétrole, s'entretient d'elle-même. Le départ des troupes US est toujours différé. Un "entêtement" qui interroge...

_____________Le pays pourrait être très riche, s'il était bien administré, car il regorge de ressources de tous ordres et, à ce titre, intéresse la puissance occupante.
__On a souvent de ce pays l'image d'une terre désolée, de montagnes arides, de vallées desséchées. Mais depuis longtemps, on savait qu'il n'était pas dénué de ressources agricoles et minières . Le pays est largement autosuffisant s'il est correctement cul
tivé et administré.
"Avant l'invasion soviétique de 1979 qui a totalement déstructuré le pays, l'Afghanistan était connu pour sa production de fruits. Profitant d'un climat avantageux et ensoleillé au Sud et humide au Nord, l'Afghanistan produit une large gamme de fruits qui va du raisin aux pastèques en passant par les cerises, abricots et melons. Alexandre Burnes, explorateur britannique, décrivait ainsi les fruits afghans : « Kaboul est particulièrement renommé pour ses fruits, qui sont exportés en grand nombre vers l'Inde. Ses vignobles sont si abondants que les grains sont donnés, pendant trois mois de l'année, au bétail..."

Les ressources du sous-sol sont abondantes, on le sait depuis longtemps. "Alors qu’on a nourri l’opinion publique d’images d’un pays en développement déchiré par la guerre et sans ressources, la réalité est tout autre : l’Afghanistan est un pays riche tel que le confirment (déjà) les études géologiques de l’ère soviétique."

________________Mais aujourd'hui, les études sur le terrain menées par les USA le confirment et enrichissent les données: l'Afghanistan est assis sur de gigantesques réserves de minerais
"«Les ressources naturelles de l'Afghanistan joueront un rôle déterminant dans le développement économique de l'Afghanistan», a déclaré Jawad Omar, porte-parole du ministère afghan des Mines et de l'Industrie.
Les seules réserves de lithium de l'Afghanistan seraient ainsi comparables à celles de la Bolivie, qui jouit des premières réserves mondiales. Le lithium est un composant indispensable des batteries rechargeables, utilisé pour les téléphones et les ordinateurs portables ainsi que pour les automobiles électriques.
L'Afghanistan pourrait ainsi devenir «l'Arabie saoudite du lithium», selon une note interne du Pentagone citée par le New York Times, qui avait été le premier à faire état de ces découvertes..".

_________________Il y a aussi du gaz naturel et du pétrole .
« La guerre en vaut la peine » , selon l'expression de
Olga Borisova, ("Afghanistan - the Emerald Country", Karavan, Almaty, original en russe, traduit par BBC News Services, 26 avril 2002. p. 10)
Comme le disait Cheney, la guerre est un investissement. Le pétrole n'est pas le moindre des enjeux Comme la guerre d'Irak avait été aussi in fine une guerre pour le pétrole

__________"Le bombardement et l’invasion de l’Afghanistan en 2001 ont été présentés à l’opinion publique mondiale comme une « guerre juste », une guerre contre les talibans et Al-Qaida, une guerre pour éliminer le « terrorisme islamique » et établir une démocratie à l’occidentale.
Les dimensions économiques de la « guerre mondiale au terrorisme » (GMAT) sont rarement mentionnées et la « campagne de contre-terrorisme » post-11 septembre a servi à occulter les objectifs réels de la guerre des États-Unis et de l’OTAN
.

La guerre contre l’Afghanistan relève d’un programme à but lucratif : c’est une guerre de conquête économique et de pillage, une « guerre de ressources ».

Même si l’Afghanistan est reconnu comme un foyer stratégique en Asie centrale, aux frontières de l’ex-Union Soviétique, de la Chine et de l’Iran, au carrefour de routes de pipelines et d’importantes réserves de pétrole et de gaz naturel, son énorme richesse minière ainsi que ses réserves de gaz naturel inexploitées sont demeurées totalement inconnues du public étasunien jusqu’en juin 2010.

Selon un rapport conjoint du Pentagone, de l’US Geological Survey (USGS) et de l’USAID, on dit maintenant de l’Afghanistan qu’il possède des réserves minières inexploitées et « jusqu’alors méconnues », estimées péremptoirement à un billion de dollars. (New York Times, U.S. Identifies Vast Mineral Riches in Afghanistan - NYTimes.com, 14 juin 2010. Voir aussi BBC, 14 juin 2010).

« Les gisements jusqu’alors méconnus, dont de gigantesques filons de fer, de cuivre, de cobalt, d’or et de métaux industriels cruciaux comme le lithium, sont si grands et contiennent tant de minéraux essentiels à l’industrie moderne que les représentants étatsuniens croient que l’Afghanistan pourrait éventuellement être transformé en un des plus importants centres miniers du monde.

Un mémo interne du Pentagone mentionne par exemple que l’Afghanistan pourrait devenir « l’Arabie Saoudite du lithium », une matière première clé dans la fabrication de piles pour les ordinateurs portables et les BlackBerrys.

La vaste étendue de ces richesses minérales en Afghanistan a été découverte par une petite équipe de représentants du Pentagone et de géologues étasuniens. Le gouvernement afghan et le président Hamid Karzaï en ont été informés récemment, ont affirmé des officiels étasuniens.."


En chœur, les médias étasuniens ont confirmé que la « récente découverte » des richesses minérales afghanes constitue « une solution » au développement de l’économie du pays, décimée par la guerre, ainsi qu’un moyen d’éliminer la pauvreté. L’invasion des États-Unis et de l’OTAN en 2001 ainsi que l’occupation, ont préparé le terrain pour l’appropriation de ces richesses par les conglomérats miniers et énergétiques occidentaux.
..

Sous l’occupation des États-Unis et des alliés, cette richesse minérale est vouée à être pillée par une poignée de conglomérats miniers multinationaux une fois que le pays sera pacifié. Selon les écrits d’Olga Borisova suivant l’invasion d’octobre 2001, « la guerre contre le terrorisme », menée par les États-Unis, « [sera transformée] en politique coloniale influençant un pays formidablement riche ». (Borisova, op cit).

Une partie du plan des États-Unis et de l’OTAN est également de prendre tôt ou tard possession des réserves de gaz naturel de l’Afghanistan, ainsi que de prévenir le développement des intérêts énergétiques russes, iraniens et chinois dans le pays."

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