dimanche 31 mai 2015

Une époque formidable...

 _____Un raz de marée?...



Au congrès du PS,   40 000 militants soutiennent le gouvernement  

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Palmyre en question
     Au début du 20° siècle, on découvrait vraiment Palmyre 

  
Il s'agit de détruire Palmyre?
      
 Il n'y a pas que les vieilles pierres... 
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Coups tordus
                               Ach! die deutsche Qualität!
Beaucoup à dire...Heureusement que leurs fusils ne tirent pas dans les coins!
   On les retrouvent partout
C'est mieux, ils sont moins dangereux!
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             Dans la série: on n'arrête pas le progrès:

Pour" éviter la délinquance des enfants", comme chez nous au xix° Siècle, au travail!

 En Inde. faire travailler les enfants sera plus facile


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           Le pape François a des envies et le fait savoir.
Mais il reste prisonnier des murs sacrés.
Pizzaloio Pio s'est italianisé.
            Il aimerait, avoue-t-il, sortir pour manger une bonne pizza...
On le comprend...
             Ce pape ne fait rien comme les autres (papes). Un pape-à-part.
Déjà François (mieux connu comme Pancho le fouteux, fan de San Lorenzo) condamnait le foot-business.
Libérez François du Vatican! Amen...
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Allo! ici Pôle emploi

Ne (me) quittez pas!

Il y a souvent des malaises, des ratés et parfois un peu de détente...



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Des p'tits trous

Une grande énigme enfin résolue!

Pourquoi certains fromages ont-ils des trous?


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vendredi 29 mai 2015

Espagne: un tournant?

 Une montée exemplaire?
                                       Podemos est né sur les décombres d'une société minée par la corruption, mise à jour à la faveur d'une crise spécifique, qui a durement touché le système bancaire et le domaine incontrôlé du bâtiment et qui a mis à genoux une partie de l'économie, a installé une profonde pauvreté dans certaines parties de la population et a été à l'origine d'une crise morale et politique de grande ampleur.
Le système politique est à reconstruire sur de nouvelles bases et de profondes réformes s'imposent.
Le jeune mouvement  veut bousculer le système en recrutant à grande vitesse dans les milieux les plus touchés, les plus motivés, en inventant des codes politiques radicalement nouveaux.
     Les premiers succès locaux sont arrivés, sans préjuger de la suite, qui sera sans doute plus ardue, étant donnée la relative inexpérience de beaucoup de leaders du mouvement et des résistances parfois agressives des forces conservatrices.
     Mais c'est une vague de soulèvements  qui commence, à la dynamique forte, qui pourrait bien faire tache d'huile dans certains autres pays d'Europe tétanisés par la crise et la montée de la précarité, malgré son caractère spécifique, en partie non transposable, pour partie héritée d'un passé pré-franquiste.
     C'est seulement le début d'un chemin qui pourrait aboutir au changement des principales institutions, dont le caractère démocratique fait problème. Jusqu'aux élections de septembre, bien des choses peuvent se passer...
    Selon le le philosophe Paul B. Preciado,   Ce sont des partis politiques nouveaux, qui ne reproduisent pas la structure des professionnels de la politique, qui n'ont ni l'argent, ni les réseaux des partis « installés ». Dans la victoire d'Ada Colau, il y a plusieurs choses qui ont compté, et qui sont assez extraordinaires. D'abord, la mobilisation des classes moyennes appauvries, précarisées par la crise après 2008. Cette politisation est le résultat d'un travail extraordinaire, mené par Ada Colau et la PAH [la plateforme anti-expulsions immobilières lancée en 2009 en Catalogne – ndlr] qui a su élargir cette expérience et sa force de transformation au-delà de ce réseau d’activistes. ____Avec la PAH, on touche à la question du logement, de l'habitat, de la survie, de la vulnérabilité du corps. La PAH a su organiser la vulnérabilité pour la transformer en action politique. La comparaison est trop forte, mais pour moi, il s'est passé un tout petit peu quelque chose comme les luttes pour les malades du sida dans les années 80. Cela a servi de levier pour repolitiser toute une classe qui traversait une énorme dépression politique. La capture des désirs par le capitalisme néolibéral produit une déprime collective, qui s'exprime sous la forme d'une dépolitisation totale. En inventant des techniques politiques nouvelles, comme le scratche, Ada Colau et d'autres ont réenchanté le domaine de la politique. C'est sans doute ce qu'il y a de plus beau dans leur victoire. Les corps sont sortis dans les rues, et la ville entière a été repolitisée par leur présence....
    Tout cela s'inscrit aussi dans une tradition politique très forte, en Espagne et en Catalogne, depuis le XIXe siècle : celle d'un communisme libertaire, d'un anarchisme, toujours marqués par une dimension très utopique. On le voit très bien avec Ada Colau, qui en même temps, est la plus pragmatique de toutes. C'est aussi très net chez Teresa Forcades, avec une dimension supplémentaire, un peu mystique [Teresa Forcades est une religieuse hypermédiatisée, connue du grand public pour avoir dénoncé les profits de l'industrie pharmaceutique pendant l'épidémie de grippe aviaire, et qui a soutenu la campagne d'Ada Colau – voir vidéo ci-dessous].
Et l'on en retrouve des traces dans toute une tradition espagnole, je pense à des femmes comme Clara Campoamor [féministe qui a contribué à la rédaction de la Constitution espagnole, en 1931 – ndlr], Federica Montseny [la première femme ministre de la République, en 1936, anarchiste, féministe – ndlr] ou encore Dolores Ibárruri, la Pasionaria [secrétaire du parti communiste espagnol entre 1942 et 1960 – ndlr]. Cette juxtaposition improbable de l'anarchisme, du communisme libertaire et d'un mysticisme utopique, totalement extraordinaire, est souvent incarnée, il est vrai, par des femmes, mais pas seulement...
 Pendant longtemps, en Espagne, la dénonciation de la corruption s'accompagnait d'une forme de désaffection générale : “ce sont tous des voleurs, on s'en fout”. Grâce au 15-M, on est passé de ce constat désabusé à l'invention de nouvelles pratiques de contrôle démocratique. Je pense à la PAH, mais aussi au parti X ou encore à des gens comme Itziar González Virós et le parlement citoyen – le Parlament Ciutadà, un appareil citoyen de contre-pouvoir qui rassemble des mouvements hétérogènes pour former un contre-parlement. La question n'est plus : qui sont les voleurs?, mais bien : quels sont les mécanismes de contrôle démocratique? C'est un changement très important...
  Il va falloir changer radicalement l'architecture du pouvoir – le système électoral, la Constitution et d'autres choses. Ça ne va pas être facile. Mais l'on vit un moment extraordinaire... 
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jeudi 28 mai 2015

Grèce: toujours et encore....

Sur un fil
                 On n'en a pas fini avec le problème grec, même si la question n'est pas toujours au premier plan.
L'incertitude est toujours d'actualité, les échéances sont sans cesse reportées.
    La faiblesse de Syriza fait sa force pour l'instant et sa détermination pour sortir de la trappe à dette perturbe le système.
     Les créanciers semblent temporiser et les tensions se font sentir au sein des partenaires les plus intransigeants.
    Le gouvernement grec se dit ouvert à un compromis après les mesures irrationnelles et dévastatrices de la Troïka. Mais il demande du temps pour faire les réformes de fond. Et il n'est pas sûr que la sortie de l'euro ne devienne pas inévitable.
   En attendant, la situation humanitaire est catastrophique dans ce pays fantôme, comme le remarque The Times:
« Les hôpitaux à travers la Grèce manquent des équipements les plus basiques, y compris d’anesthésiants, de ciseaux et de draps, alors que des années de débâcle économique ont laissé le système de santé national dans un piteux état.
Le nombre de Grecs sans assurance médicale a atteint 2,5 millions, à comparer avec 500 000 avant la crise qui a éclaté en 2008
Les dépenses publiques de santé ont chuté de 25 % depuis 2009, occasionnant un manque d’équipement médical et de liquidités pour payer les salaires des infirmières. »
     Des malades lourdement atteints, sans soins appropriés, décèdent. La malnutrition fait des ravages.
Les secours s'organisent tant bien que mal.
     Les instances européennes n'en ont cure et continuent à pratiquer la stratégie du noeud coulant.
Mais, fait remarquable,un début de lucidité commence à se manifester dans certains milieux en Allemagne, où les positions officielles sont les plus intransigeantes et les plus irrationnelles.
    Die Welt explore timidement et incomplètement les origines et les conditions de la crise grecque,  ce qui n’a pas marché.
L'économiste P.Krugman s'interroge sur  l'impasse créée par les instances financières.
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-Chantage? Christine Lagarde: a confié qu’une sortie de la Grèce de l’euro (le « Grexit ») était une « possibilité », qui ne signifierait « probablement pas » la fin de l’euro
Des économistes se déclarent en faveur de la Grèce

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mercredi 27 mai 2015

Privatiser les semences?

 Main basse sur les semences
                                           Une guerre de l'ombre se livre, malgré les mobilisations au niveau mondial.
Aux dépens de la biodiversité, une offensive est en cours pour le contrôle des marchés des semences si vitales.
  Sous le pression des seigneurs de l'agrobusiness, l'agriculture devient de plus en plus une annexe de puissantes industries chimiques et agro-alimentaires.
    La main mise progressive des multinationales sur les semences, notamment, aidées par de puissants lobbies, se fait progressivement, malgré les résistances locales.
  Henri Kissinger disait “Qui contrôle le pétrole contrôle les nations, qui contrôle l'alimentation contrôle les peuples”.
       La privatisation des semences représente le point essentiel sur la voie de la privatisation du vivant.
          Les accords commerciaux, en cours ou en préparation, criminalisent peu à peu les semences de ferme.
       Les accords commerciaux sont devenus l’outil idéal pour les gouvernements, qui travaillent main dans la main avec les lobbies des grandes entreprises, pour faire passer les nouvelles règles destinées à restreindre le droit des paysans à se servir des semences. Jusqu’à relativement récemment, le plus important de ces accords était l’Accord de l’Organisation mondiale du Commerce (l’OMC) sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (ADPIC). Adopté en 1994, l’accord sur les ADPIC était, et c’est encore le cas, le premier traité international à établir des normes mondiales pour les droits de « propriété intellectuelle » concernant les semences.1   Le but est de garantir que des sociétés comme Monsanto (*)ou Syngenta, qui dépensent de l’argent pour la sélection végétale et le génie génétique, puissent contrôler ce qui arrive à leurs semences en empêchant les agriculteurs de les réutiliser, ce qui ressemble fort aux procédés employés par Hollywood ou Microsoft pour essayer d’empêcher les gens de copier ou de partager les films ou les logiciels en attachant des verrous juridiques ou technologiques à leurs produits.
    Mais les semences ne sont pas des logiciels. L’idée même de « breveter le vivant » suscite une énorme contestation. Pour cette raison, l’accord de l’OMC formait une sorte de compromis mondial entre gouvernements. L’accord stipule que les pays ont le droit d’exclure les végétaux et les animaux (autres que les microorganismes) de leurs lois sur les brevets, mais qu’ils doivent fournir une forme de protection de la propriété intellectuelle sur les obtentions végétales, sans toutefois spécifier comment faire.
  Les accords commerciaux négociés en-dehors de l’OMC, en particulier ceux qui émanent des puissantes économies du Nord, ont tendance à aller beaucoup plus loin. Ils exigent souvent que les pays signataires brevètent les plantes et les animaux, ou suivent les règles de l’Union pour la protection des obtentions végétales (UPOV), basée à Genève, qui crée des droits similaires à un brevet sur les obtentions végétales. Que ce soit sous la forme de lois sur les brevets ou l’UPOV, ces règles décrètent généralement qu’il est illégal pour les paysans de conserver, échanger, vendre ou modifier les semences qu’ils ont gardées quand elle proviennent de variétés soi-disant protégées.2 En fait en 1991, la Convention de l’UPOV a été modifiée pour donner encore plus de monopole aux entreprises d’agrobusiness, aux dépens des communautés de petits agriculteurs et des populations autochtones. C’est cette version 1991 de l’UPOV que promeuvent aujourd’hui largement les accords commerciaux...
  Un système incessant de pressions diplomatiques et financières pour amener « en coulisse » les pays à privatiser les semences (ces accords commerciaux sont en effet négociés en secret) est en place depuis. Les enjeux sont importants pour l’industrie des semences. Au niveau mondial, 10 entreprises contrôlent à elles seules 55 % du marché des semences commerciales.
     Pour ces grandes entreprises toutefois, cette part de marché n’est encore pas suffisante. Partout en Asie, en Afrique et en Amérique latine, quelque 70 à 80 % des semences utilisées par les paysans sont des semences paysannes, qu’ils obtiennent dans leurs propres fermes, chez des voisins ou auprès de communautés avoisinantes. Dans ces territoires qui restent à conquérir, les géants de l’agrobusiness veulent remplacer la sauvegarde des semences par des marchés des semences et prendre le contrôle de ces marchés. Pour se faciliter la tâche, ils réclament aux gouvernements des protections légales, pour créer et renforcer le monopole des grandes sociétés sur les semences. C’est là que les accords de libre-échange interviennent comme l’instrument parfait pour forcer les pays à changer leurs lois..."
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mardi 26 mai 2015

Inégalités: point critique

Inégalités et croissance
                                               Le fait que les inégalités se creusent toujours plus dans nos sociétés commencent à être connu à force d'être répété.
Mais pas suffisamment. Pas dans leur ampleur et leurs conséquences. trop peu sous leur aspect économique, trop de manière morale.
           Les propos qui suivent ne sont pas ceux de partis de gauche. Ce n'est pas non plus seulement Thomas Piketty qui le dit. Le constat est devenu unanime.
     C'est l’OCDE, organisation des plus conventionnelles, souvent critiquée pour ses positions libérales, qui le déclare dans des rapports, dont l'un date déjà de l'année dernière.(*)
     Une étude insuffisante, mais saluée comme clairvoyante et nouvelle. On y lit:
             ...  40 % des populations des pays occidentaux ont été tenues à l’écart de la croissance économique, au cours des dernières décennies. « Ces inégalités nuisent aussi à la croissance », assure l’OCDE, qui milite pour la fin du laisser-faire des gouvernements, en utilisant notamment l’arme fiscale....
     Quelque chose ne tourne vraiment plus rond dans l’économie mondiale.
« Nous avons atteint un point critique. Les inégalités dans les pays de l’OCDE n’ont jamais été aussi élevées depuis que nous les mesurons. Les chiffres prouvent que les inégalités croissantes nuisent à la croissance. Le sujet pour une action politique est autant social qu’économique. En ne s’attaquant pas au problème des inégalités, les gouvernements détruisent leur modèle social et nuisent à leur croissance à long terme », avertit le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurría, en préambule au dernier rapport de l’institution «  Pourquoi moins d’inégalité profite à tous », publié le 21 mai. 
           La critique n'est pas morale, mais politico-économique et surprend de la part d'une institution jusqu'ici conformiste.
.         ....Depuis les années 1980, le libéralisme triomphant dans tous les pays occidentaux a inscrit dans les têtes que le creusement des inégalités est la rançon d’une plus grande efficacité d’un système économique. Mais tout cela finalement ne serait pas trop grave car la richesse de certains, même d’un tout petit nombre, finit par retomber en pluie fine sur tous, ont assuré nombre d’économistes. Finalement, après avoir défendu, comme tant d’autres, pendant des années cette vision, l’OCDE se ravise.
   Les chiffres, il est vrai, sont sans appel. Ils donnent une image d’une situation des pays développés que l’on pensait réservée auparavant aux pays émergents. En 2012, 40 % de la population des pays de l’OCDE possédaient 3 % de la richesse totale, quand les 10 % des revenus les plus élevés possédaient la moitié du patrimoine total et les 1% plus de 18%.
     Alors que dans les années 1970, le revenu des 10 % des ménages les plus riches était de 7 fois supérieur à celui des 10 % les plus pauvres, le rapport est désormais de 10 fois. Et ce n’est qu’une moyenne. Aux États-Unis, le ratio s’élève à 18,8 fois, en Grande-Bretagne de 10,5 fois. La France, contrairement à tout ce qui est rabâché, est devenue un des pays les plus inégalitaires du continent. La hausse des inégalités entre 2007 et 2011 est la troisième plus forte augmentation de tous les pays de l’OCDE. Les 10 % les plus riches y gagnent 7,4 fois plus que les 10 % les plus pauvres contre 6,6 fois en Allemagne, ou 5,8 fois en Suède.
      La croissance économique n’a pas permis, contrairement à la prédiction de nombre d’économistes libéraux, de compenser les effets inégalitaires. La crise, en revanche, les a durement aggravés. Le choc a été particulièrement dur pour les pays frappés par la crise, note le rapport de l’OCDE. En Grèce, le revenu moyen a diminué de 8 % par an entre 2007 et 2011, en Espagne, en Irlande, en Islande, les pertes annuelles ont été supérieures à 3,5 %. Mais ce ne sont que des moyennes, prévient le rapport. En Espagne, pendant que le revenu des 10 % des plus pauvres chutait de presque 13 % par an, celui des 10 % les plus riches se réduisait de 1,5 %. En France, comme aux États-Unis ou en Autriche, les plus riches ont continué à bénéficier de hausse de revenus pendant que les plus pauvres voyaient les leurs diminuer, pendant cette période.
Trente années de grande compression des revenus pour les classes les plus pauvres et moyennes ont fini par laisser des traces. Au cours des dernières décennies, 40 % des populations des pays développés ont été tenues à l’écart de l’accroissement sans précédent des richesses produites dans le monde. « Parallèlement à la hausse des 1 %, le déclin de ces 40 % pose des questions sociales et politiques. Quand une partie si large de la population profite si peu de la croissance économique, le modèle social se casse et la confiance dans les institutions s’affaiblit », insiste le rapport....
... Les conséquences, selon l’OCDE, ne sont pas seulement sociales et politiques mais elles sont aussi économiques. Et c’est sans doute ce dernier point qui a ébranlé le plus les convictions de l’institution. Selon ses calculs, la montée des inégalités entre 1985 et 2005 dans les pays de l’OCDE a amputé la croissance de 4,7 % en cumulé entre 1990 et 2010. Les effets se poursuivent. La faiblesse de la croissance économique, la chute de la productivité, la chute de la consommation, et de tous les autres indicateurs enregistrés dans les pays développés depuis la crise, en dépit des milliards distribués par toutes les banques centrales, trouvent sans doute une partie de leur explication dans l’immense fossé qui s’est creusé entre les revenus....
... Les politiques fiscales et de redistribution « constituent les instruments les plus efficaces et puissants de redistribution des richesses (…) La redistribution à travers les taxes et les transferts est souvent présentée comme un handicap à la croissance économique. S’ils sont bien conçus, une fiscalité plus élevée et les transferts pour réduire les inégalités ne nuisent pas à la croissance », assure le rapport.
Il plaide aussi pour des réformes ambitieuses de la fiscalité. « Les gouvernements devraient réexaminer largement leur système fiscal pour s’assurer que les ménages les plus riches assument leur part dans la charge fiscale », insiste le rapport. Cela passe, selon lui, par une hausse des taux d’imposition mais surtout par des remises en cause de tous les systèmes de niches, de déductions qui ont prospéré dans tous les pays occidentaux ces dernières décennies, amenant les plus fortunés à échapper de plus en plus à l'impôt...." (Merci à Mediapart)
              Ce rapport est intéressant, mais ne va pas aux causes du phénomène, ne remet pas en question les fondements politiques et économiques de cette dérive pourtant justement pointée dans ses effets.
       Qu'attend le pouvoir pour mettre en oeuvre des réformes de bon sens, naguère présentée pas Piketty comme indispensables pour
refonder les bases d'un nouveau contrat social, notamment en réhabilitant l'impôt.

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lundi 25 mai 2015

L' autre façon d'être une banque

Tout va bien   
                     ...A entendre certaines voix officielles.
                              Les Banques auraient fait leur chemin de Damas
   Après avoir beaucoup péché, elles seraient sur la voie de la repentance et reprendrait une route vertueuse, au service des intérêts de tous.
  Après les orgies spéculatives et le salut étatique attendu (too big to fail), elles auraient accepté formellement un certain régime, notamment une certaine régulation, la séparation bancaire, qu'on a voulu leur imposer depuis des années.
       Or, on en est loin.
 La transparence n'est pas pour demain. Il y a peu de semaines sans nouvelles surprenantes, venant de pratiques bancaires que d'aucuns disaient assainies (la crise est dernière nous!), que ce soit aux USA, en Allemagne, en France ou ailleurs. 
      Même si ça et là des mesures et des sanctions sont prises, sous la pression de lanceurs d'alerte vigilants, de traders saturés, de citoyens révoltés, parfois de banquiers excédés.  Corruption, opacité des comptes, manipulation des taux, shadow banking, trading haute fréquence sont encore des pratiques courantes, voire montantes, quand on peut les mettre à jour. Mais l'Etat est démuni de moyens pour le faire efficacement, quand il n'est pas abusivement complaisant.
      Les banques françaises  sont loin d'être aussi vertueuses qu'elles l'affirment.
           Pour ne citer que Paribas et ses produits toxiques, comme Libération l’a révélé, pour ne pas citer la BNP, Paribas et le Crédit Agricole.
      Tant qu'une vraie séparation bancaire ne sera pas instaurée, tant que les banquiers ne reviendront pas à leur métier, l'argent du simple déposant connaîtra toujours des risques liées au monde de la spéculation et de la finance privée.
      L'abandon du pouvoir étatique sur les banques centrales est aussi régulièrement dénoncé, la confusion entre intérêts général et spéculations individuelles ou collectives. La libéralisation entamée dans les années 80 a compromis leur rôle normal, qui devrait être de  prêter en dernier ressort, (d'être) le pivot de l'organisation monétaire, acteur incontournable de nos sociétés modernes, la Banque centrale rythme le pouls de nos économies. En fixant le prix et le volume de la liquidité mise à la disposition du système bancaire, l'institution « pilote » la création monétaire issue du crédit bancaire. Un exercice d'équilibriste qui vise, à ce que l'économie connaisse la croissance et le plein-emploi, avec le souci constant d'une inflation toujours modérée. Institution parmi les institutions, la Banque centrale, trône au sommet de la chaîne économique.
     On remarque pourtant que les amendes pleuvent sur certaines groupes bancaires . Mais, sans vraiment compromettre leurs pouvoirs,. Elles satisfont à bon compte l'opinion publique, qui est in fine le payeur.
     Selon l'agence Reuter du  22/5/15,    « Certaines choses ont changé mais je ne suis pas convaincu qu’un changement complet de culture puisse se faire sans que des mesures soient prises », explique encore Mark Taylor.
   Cet ancien trader sur les marchés des changes juge que les bonus des banquiers sont trop élevés, que la menace de la prison n’est pas assez dissuasive pour les fraudeurs et que les dirigeants des banques ne rendent pas suffisamment de comptes.
« Le problème, c’est que l’incitation à tricher est énorme. Il suffit de faire varier un taux d’une fraction pour faire gagner des millions et des millions de dollars à votre banque, donc pour gagner des bonus. »
« Quand les hauts dirigeants auront le sentiment qu’ils courent personnellement des risques si la culture ne change pas, quand chaque trader aura le sentiment qu’il risque d’aller en prison, alors on assistera à un changement de culture. »
    Pour l’instant, en dépit de l’ampleur des sanctions financières infligées aux banques, rares sont les salariés ou les dirigeants des établissements concernés à avoir été condamnés, quel que soit le pays dans lequel l’affaire a été instruite.
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dimanche 24 mai 2015

Une époque formidable...

* Apple a day...
                         Une pomme qui en veut!
                     Mais une  pomme gâtée... 
       
      Pourtant, une pomme qui nous veut du bien...
 Depuis Adam,  sa célébrité était pourtant assurée.

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Connection intégrale
                                Jusqu'au bout des ongles

      Pourquoi pas des doigts numérisés?

On n'arrête pas le progrès...

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Comment surfer caché


En toute discrétion.... 


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C'est quoi le  bonheur?

__Là-dessus, les avis divergent à l'infini

Et si on se contentait de ce simple mot?



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Appels de détresse en Californie. 
                                          C'est la ruée vers l'eau..De Las Vegas à Los Angeles, l'eau se raréfie.__ Il va falloir assurer les priorités, réduire les greens des privilégiés, l'arrosage des vergers....

Des mesures rapides s'imposent. Il y a urgence. 

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Le bon coin et le policier
                                  On (re) trouve tout sur le Bon Coin..
   Presque.
Au Bon Coin, on trouve tout, vraiment tout
     Des perles...
Mieux. Des pépites
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UBU à l'école

   L'égalité à tout prix?
Bientôt une nouvelle épreuve d'EPS : la course à pied d'égalité !
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Humour (très) noir
                                    On recrute en Arabie Saoudite 
Ce cher royaume, maintenant allié, a ses habitudes
Il a aussi des prétentions humanitaires
Bon salaire
Emotifs, s'abstenir
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La crise expliquée aux (super) nuls
                                                     Marcel est propriétaire d'un bistrot.Il réalise soudain que tous ses clients sont des alcoolos qui n'ont pas de boulot et ne peuvent donc plus fréquenter son comptoir, car ils ont vite dilapidé leur RSA._Il imagine alors un plan marketing génial : "Picole aujourd'hui, paie plus tard". Il tient rigoureusement à jour son ardoise de crédits, ce qui équivaut donc à consentir un prêt à ses clients._Chiffre d'affaires et bénéfices explosent et son bistrot devient vite, sur le papier, le plus rentable de la capitale._Les brasseurs et grossistes se frottent les mains, et allongent bien volontiers les délais de paiement.__Les clients de Marcel s'endettant chaque jour davantage acceptent sans rechigner des augmentations régulières du prix du godet, gonflant ainsi (toujours sur papier) les marges du bistrot._Le jeune et dynamique représentant de la banque de Marcel, se rendant compte que ce tas de créances constitue en fait des contrats à terme (Futures) et donc un actif, propose des crédits à Marcel avec les créances-clients en garantie.
       Sa trouvaille géniale vaut au banquier visionnaire un plantureux bonus._Au siège de la banque, un trader imagine alors un moyen pour se faire de belles commissions: il convertit les dettes en PICOLOBLIGATIONS. Les Picolobligations sont alors "titrisées" (converties en paquets de titres négociables) afin d'être vendues sur le marché à terme._Confiants à l'égard de leur banquier et avides de hauts rendements, les clients ne captent pas que ces titres qui leur sont fourgués comme "obligations AAA", ne sont en fait que les créances bidons d'alcoolos feignasses._Les Picolobligations deviennent la star des marchés, on se les arrache et leur valeur crève tous les plafonds.
      Un beau matin, un "risk manager" oublié dans les caves de la banque se réveille et signale qu'il est temps de demander à Marcel que ses clients règlent leur ardoise._Marcel essaie, mais ses clients ne bossant pas, .. bernique !_
     La banque exige alors le remboursement du crédit et le bistrot fait logiquement faillite, vire ses employés entrainant la faillite de ses fournisseurs en bibine qui, à leur tour, virent également leurs employés._Le cours des Picolobligations chute brutalement de 90%.La dépréciation de cet actif vaporise les actifs et donc les liquidités de la banque. Problemos : sa banqueroute ruinerait trop d'électeurs ("too big to fail" qu'on dit)_La banque est donc renflouée par l’État._Ce renflouement est financé par de nouvelles taxes prélevées chez des employés, les classes moyennes et un tas de gens qui bossent, ne picolent pas, qui n'ont jamais mis les pieds dans le bistrot du Marcel...
C’est pourtant pas difficile à comprendre, non ? (AC)
     
         Enfin, en simplifiant un peu...

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samedi 23 mai 2015

Au fil du net

*  Une idée pas bête du tout:
           Et si un ministre de l’éducation nationale proposait aux élèves de... travailler !

*  Boire autrement 

*  1999: inondation et risques nucléaires 

*  Etudiants: santé en péril

*  Construire demain 

*  Grèce: jouer avec le feu 

*   Des Prud'hommes privés.. pour aller vite?

Le lobbying politique du prince Charles dévoilé |

*  La Suède reconnaît la  Palestine

*   L’affaire Boulin relancée 35 ans après sa mort

*  Paris sans le peuple

*   Détruire Palmyre?
       Il n'y a pas que les vieilles pierres...
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-Soleil en action
-Photos 
- Résistants chinois
-Revue de presse 
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vendredi 22 mai 2015

Tête de turc grecque

Impasse et caricature
                                        Dans la quasi-l'indifférence générale, alors que le problème est d'une gravité exceptionnelle, quel que soit le jugement que l'on porte sur les origines du problème et la question des responsabilités mutuelles, les incertitudes demeurent.
___Des incertitudes favorables à tous les bruits, toutes les hypothèses
On souffle de part et d'autre le chaud et le froid.
__ Le bras de fer continue et le surplace se poursuit.
Athènes semble acculée à céder davantage et le "noeud coulant".  semble toujours plus serré, ...malgré un plan Juncker, qui reporte les solutions aux ...calendes grecques. Sans grande considération pour le verdict des urnes, les engagements de Syrisa, et le long travail de reconstruction en cours.
__Mais l'étranglement serait catastrophique pour toutes les parties.
Les querelles de personnes, la psychologie de bazar visant à déconsidérer les personnes jouent parfois un rôle dans les négociations.
____________Comme avec Yanis Varoufakis, qui fut très vite montré du doigt pour son ton direct, non diplomatique, loin de la langue de bois bruxelloise, ses tenues non conventionnelles, ses propos direct à l'égard de la Troïka, dont les mesures affaiblissaient un peu plus l'économie et creusaient la dette. (« Nous n’avons aucune intention de coopérer avec un comité tripartite dont l’objectif est d’imposer un programme que nous considérons anti-européen dans sa démarche »)
 __Il a le don d'irriter l'Eurogroupe. Il est une tête de turc facile dans le psychodrame qui se joue.
_______  Le Monde titre, avec appel de une, sur « l'exaspérant Monsieur Varoufakis. »
Une image construite, selon la Tribune:
        Cette image a été construite soigneusement par l'Eurogroupe et la Commission depuis les premiers jours du gouvernement Tsipras. Le président de l'Eurogroupe, Jeroen Dijsselbloem n'a jamais caché qu'il n'avait pas digéré « l'humiliation » du 30 janvier, lorsqu'un Yanis Varoufakis, très à l'aise, l'avait surpris en proclamant la fin de la troïka.
   L'acmé de ce storytelling a été la réunion de Riga du 25 avril, lorsque le ministre grec a été accusé par ses dix-huit collègues d'être à l'origine du blocage. Ce même storytelling, tissé avec soin par Jeroen Dijsselbloem le soir du 11 mai, a enfoncé le clou en notant les « progrès » des négociations une fois la « rock star » disparue.
    Mais tout ceci n'est qu'un écran de fumée. Alexis Tsipras a été soucieux d'ôter rapidement un argument aux créanciers. Depuis, les négociations n'ont en réalité pas véritablement avancé. La situation reste la même : les négociations n'avancent que parce que la Grèce fait des concessions. Yanis Varoufakis ou pas, les blocages demeurent : la Grèce refuse toujours les « réformes » des retraites et du marché du travail que lui réclament ses créanciers.
    Yanis Varoufakis n'était, en réalité, pas le problème. Son rejet était le symptôme d'un rejet politique du nouveau gouvernement grec...
...  En 2010, Yanis Varoufakis s'était opposé aux « plans de sauvetage », jugeant, non sans raison, comme il le soulignait dans son ouvrage Le Minotaure Planétaire*, que "les remèdes que l'Europe applique sont pires que le mal". Pour lui, il était donc urgent - et c'était la tâche à lui assignée par Alexis Tsipras - de rompre avec la logique du « programme » qui a conduit la Grèce dans une spirale déflationniste et a détruit une grande part de sa capacité productive. D'où les coups de boutoir assénés à ce système lors des premiers jours du gouvernement : le refus de discuter avec la troïka, les demandes de restructuration de la dette, le blocage de l'Eurogroupe sur la question du "programme existant".
    Pour les collègues de Yanis Varoufakis, cette remise en cause de la logique en place depuis 2010 est inacceptable. D'abord parce que cette logique est le ciment de l'Eurogroupe, lequel n'a jamais fait de mea culpa sur cette politique. Mais surtout parce que cette politique remettait en cause un autre storytelling européen : celui de la reprise de l'économie grecque grâce aux "réformes qui portent enfin leurs fruits". Or, Yanis Varoufakis, en bon économiste, sait parfaitement que cette « reprise » est à la fois de façade et fragile. Après un effondrement économique inédit en temps de paix, seul un effort d'investissement massif au niveau européen allié à une restructuration de grande ampleur de la dette peut réellement contribuer à redresser le pays. Mais cette vision s'oppose à la pensée dominante de l'Eurogroupe: la purge est nécessaire et doit être menée jusqu'au bout pour qu'advienne "la croissance saine".
     Yanis Varoufakis est donc, dans l'Eurogroupe, un corps idéologique étranger qui leur tendrait le miroir hideux des erreurs de l'Europe depuis 2010. En réclamant un changement de politique envers la Grèce, le ministre hellénique prend des allures de mauvaise conscience insupportable venant briser le mythe de la reprise radieuse qui succède à l'austérité.
      Et pire, il s'entête. Et c'est là tout le sens de la déploration de la "source européenne" citée par "Le Monde" : en 2011 aussi, Evangelos Venizelos avait tenté de mettre en garde contre ces erreurs. Mais, heureusement, il était rentré dans le rang. Et l'on avait pu continuer cette politique insensée qui a ruiné la Grèce...
     En réalité, derrière ce durcissement, la position de Yanis Varoufakis était une des plus modérée au sein de Syriza. Le ministre grec a toujours été défavorable à la sortie de la zone euro, il a toujours proposé une solution européenne au problème grec.
     Alexis Tsipras aurait pu nommer Costas Lapavitsas, par exemple, un économiste de Syriza clairement partisan de l'annulation de la dette et de la sortie de l'euro. Les créanciers auraient alors pu paniquer.
En détruisant Yanis Varoufakis, les Européens ont dévoilé leur but: non pas trouver un « compromis » raisonnable, mais mettre au pas un gouvernement qui ne leur convient pas. Comme le souligne dans la préface à l'édition française du Minotaure Planétaire, Yanis Varoufakis, "l'Union européenne a, de longue date, pris l'habitude de considérer la démocratie comme un luxe et un désagrément".
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A quoi joue Wolfgang Schäuble ?
Un moment de vérité pour l’Europe
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