mercredi 30 novembre 2016

Ah, ces fonctionnaires!...

 C'est une vielle chanson...
                         Mais elle change de  paroles depuis un moment et elle modifie sa  musique par les temps électoraux qui courent.
      C'est bien connu, entend-on même dans les chaumières, surtout en période de précarité de plus en plus généralisée, au lieu de s'interroger sur les causes de celle-ci: les fonctionnaires sont trop nombreux, ils travaillent peu, quand ils servent à quelques chose, ils ont la stabilité de l'emploi, etc....(*)
     Si on répète que les infirmières travaillent trop, que les policiers n'ont pas toujours la vie facile, que les juges sont en sous-effectifs constants, que le personnel des ehpads est débordé, qu'en psychiatrie, c'est la misère, que les professeurs des écoles sont sous-payés, etc...on ne se fait pas toujours entendre.
      Certains emplois, bien sûr, posent des problèmes de répartition, d'abus dans certains domaines, de pantouflage connu dans la haute fonction publique notamment, etc.....Et puis, nobody is perfect..
        Mais le programme de F.Fillon, déjà bien préparé par une gauche libéralisée, vise à les réduire drastiquement, à augmenter leur temps de travail et à remettre en question leur statut, à marche forcée, avec l'objectif-commando irréaliste de 100 milliards d'économie..Le new punlic management n'a pas encore donné toute sa mesure...
  (Sans évoquer les 60 milliards d'évasion fiscale annuelle qui manquent à la France, les aides à fonds perdus et à effets d'aubaine à de grosses entreprises, l'inégalité criante devant l'impôt, le montant astronomique de fortunes de plus en plus indécentes...)
   Non, il faut li-bé-ra-lis-er!
           C'est le leitmotiv. Sus donc aux les fonctionnaires, ces galeux dont nous vient tout le mal!.
  Trop de fonctionnaires ?    il faudrait y regarder de plus près...
     Ce sont des nantis?: cette idée simpliste ne résiste pas à l'analyse. Il suffit de regarder les salaires à la Poste, chez un personnel de plus en plus précaire.
   Le but du libéralisme financiarisé (l'Etat est le problème, comme disait Reagan) est de parvenir au plus vite à dé-fonctionnariser, désétatiser certaines tâches d'intérêt public, comme on doit dire maintenant, selon la novlangue en cours, qui masque les sous-entendus..  Bruxelles défend ses fonctionnaires mais prône une ouverture libérale pour les autres, en la justifiant par les arguments en apparence de bon sens.
        Le journal Le Monde, pourtant peu révolutionnaires, c'est un euphémisme, s'est livré à une petite enquête qui dérange (un peu) bien des idées reçues:
        __Les fonctionnaires ne serviraient à rien
        __ Ils seraient trop nombreux:
   La France compte, en valeur absolue, le plus grand nombre de fonctionnaires en Europe. Mais, la France est également l’un des pays les plus peuplés d'Europe.. Ramené à la population, notre pays est donc loin d’avoir le plus grand nombre de fonctionnaires.
        __Ils auraient tous la sécurité de l'emploi
  Près d’un agent public sur six est un contractuel, soit une partie non négligeable des effectifs de la fonction publique. 20 % des contractuels n’ont pu occuper leur poste que trois mois en 2014.
        __Supprimer des postes dans le public en créerait dans le privé
  L'exemple du service des eaux en est un bon contre-exemple:  « La fourniture d’eau potable est l’exemple parfait du type de services que les collectivités locales ont privatisé et sur lequel elles sont en train de revenir. En privatisant ce service, les collectivités locales ont eu un vrai problème de suivi des coûts. Les entreprises privées leur facturaient des fuites d’eau àà réparer, des interventions préventives, etc. Impossible pour les collectivités locales de savoir ce qu’il en était vraiment. »
                    
         C'est bien connu, quand on veut tuer son chien...
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(*) - Mais il paraît que l'humour sur les fonctionnaires ne fait plus rire.
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mardi 29 novembre 2016

Mais qui va garder le Château?

C'est beau, Beaucé!
                            Mais faut bosser pour entretenir les lieux.
     Un manoir de cette valeur, cela demande du soin, du pognon, de la présence.
      Pénélope seule ne pourra y pourvoir.
           C'est surtout le tissage qui l'occupe.
    Pendant que François tisse sa toile de son côté, depuis quarante ans. Une persévérance graduée, obstinée,à toute épreuve.
   Avec son programme innovant, notre pilote chevronné compte bien casser la baraque, pour rénover son domaine, .
     Mais c'est pas gagné
         Un accident , une sortie de route, c'est vite arrivé.
Comme dit l'autre:
 Fillon sait bien qu’il ne suffit pas de faire la course en tête pour l’emporter sur la ligne d’arrivée. Flaque d’huile, casse mécanique, météo capricieuse… Un rien peut faire sortir un as du volant de sa trajectoire
    
 Le Grand Prix de l'Elysée n'est pas encore à sa portée. malgré ses supporters enthousiastes.
     Sa formation de pilote reste imparfaite.
    Certains attendent, en spectateurs mi-sadiques, mi-inquiets, l'accident de parcours sur ce circuit atypique.
        D'autres sont moins timorés au vu des épreuves exceptionnelles inhérentes à ce type de compétition hors-norme.
 
          Il est vrai que la vitesse, mal maîtrisée, ne pardonne pas. Mais notre Fangio aurait une bonne assurance-vie et les soins post-traumatiques seront (peut-être) remboursés pas la Sécu...
                De toutes manières, ,pronostiquent des "experts", les dégâts pourraient être sévères...
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- Mais c'est le FN qui risque d'engranger les colères...
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lundi 28 novembre 2016

Bien souvent courbes varient...

 Ça va, ça vient...
                          Ça monte, ça descend.
    Chants de victoire ou de déploration..
           Curieusement plus souvent dans les périodes pré-électorales.
     Une courbe pas très nette, qui donne le tournis.
 Elle s'inverse claironne-t-on. Elle redescend, se lamente-t-on. Mais ce n'est que circonstanciel, se rassure-t-on. C'est comme la ligne bleue des Vosges, dans un combat incertain, plus long et plus rude que prévu. Sans doute perdu d'avance si on ne repense pas au plus vite le partage du travail sous diverses formes, qu'il reste à inventer.
     Mais tous n'ont pas les mêmes lunettes et oublient parfois que les petites ou grandes oscillations, saisonnières ou non, sectorielles ou pas, ne sont que l'expression d'un problème de fond rarement analysé depuis les années 70: essentiellement, la financiarisation de l'économie, la mondialisation prônée pas l' OMC et la mise en concurrence de la main d'oeuvre au niveau;planètaire.
       Tout le monde n'est pas également touché, mais beaucoup plus qu'on ne croit sont menacés, dans un état de précarité qui peut demain basculer, ou se trouvent hors statistiques. Missing. Perdus de vue.
     Au poste de vigie, l'Insee  scrute l'horizon, sur des données partielles et révisables et, comme Soeur Anne, ne voit rien venir. Des îlots, par ci par là. Mais de terre ferme, point. Les vents restent défavorables ou la bourrasque menace. Le ciel est toujours changeant, les données météo peu fiables, les vents s'inversent vite... Déjà en 2013, on nous annonçait la croissance pour Noël. Le Sapin serait beau. Mais on se ravisa peu après. La boule de cristal aurait perdu...la boule. 
    Car les chiffres sont aussi des faire-valoir politiques, instrumentalisés.
Que valent-ils donc, eux qui donnent l'impression d'être sur une terre mouvante?
   Que sait-on des "vrais chiffres", ou des plus fiables, derrière toutes les approximations, les traficotages et les manipulations? Quelle part au chômage invisible, ici comme ailleurs?
  Sans parler du nombre croissant de travailleurs pauvres et précarisés.
     Il est bon de regarder par-delà la courbe fluente et magique et de ne pas céder aux leurres    (*)
Et de dépasser les polémiques de surface.
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           __(*)...Le chômage et les controverses relatives à l’évaluation de son ampleur et la véracité des données fournis sont des phénomènes planétaires. Les débats et polémiques ainsi engendrées présupposent qu’il existe un chiffre objectif du nombre de chômeurs, que le découpage statistique entre chômeurs, population active occupée et population inactive est facilement définissable et, surtout, que les hommes et femmes politiques jouent un rôle déterminant dans sa gestion et sa réduction. Au contraire, les économistes expliquent aujourd’hui que « l’essentiel du phénomène tient dans l’hétérogénéité de son contenu, dans l’indétermination de ses frontières, dans la diversité des statuts des chômeurs et de l’impact qu’exerce le passage par le chômage sur leur destin individuel. » Pourtant, d’aucuns s’accordent que son évaluation est cruciale pour l’analyse de la politique macroéconomique.
     Dans ces conditions, que penser des annonces des différents gouvernements ? En septembre 2016, les Etats-Unis disent avoir un taux de chômage de 5%, l’Allemagne 6.1%, la Grande-Bretagne 4.9%. Les chiffres français du mois dernier ne sont pas encore disponibles mais nous savons qu’en août, ils repassés au-dessus de la barre des 10% (10.3%), juste en-deca de la moyenne de l’Europe à 28 (10.1%). Selon l’agence Eurostat, les deux pays les moins affectés de l’Union Européenne (U.E.) en juillet étaient la République Tchèque (3.7%) et l’Allemagne (4.2%) alors que les deux pays les plus touchés étaient la Grèce (23.4%) et l’Espagne (19.5%). 1    
   Jusque-là, rien de bien nouveau. Ce sont les chiffres récités ad nauseam dans la presse, souvent sans aucune explication. Ces articles donnent cependant deux fausses impressions : ils laissent supposer que, premièrement, les chiffres fournis par les différents pays sont directement comparables et que, deuxièmement, les statistiques sont fiables et objectives. Il ne s’agit généralement pas d’un problème de fiabilité mais plutôt de l’imperfection des instruments de mesure et de la multiplication des définitions et des indicateurs, ce qui constitue inévitablement « une source de tentation pur les gouvernements...
   Les français les mieux informés savent bien que les statistiques nationales peuvent être manipulées ou, pour être plus précis, utilisées de manière malhonnête ou mystificatrice. L’économiste Jacques Sapir rappelle par exemple que les données hexagonales ne sont pas celles du « chômage » mais celles des « demandeurs d’emploi », c’est-à-dire la ‘’catégorie A’’ qui recense le nombre de « demandeurs d’emploi tenus de faire des actes positifs de recherche d’emploi, sans emploi. » Manquent ainsi à l’appel les travailleurs à activité réduite plus ou moins longue ainsi que ceux non tenus de rechercher activement un emploi (en raison d’un stage, d’une formation, d’une maladie, d’un contrat aidé, etc.). Ainsi, si cette catégorie A peut en effet servir de référence, on ne peut que regretter qu’elle ne soit pas plus inclusive....
...La quasi-totalité des medias semble s’accorder sur un fait : l’économie américaine est repartie ! Un des indicateurs souvent cités est le chiffre du chômage qui, d’un point haut à quasiment 10% en 2009 est retombé à 4.9% en 2016. Comme en France, il faut regarder de plus près les méthodes de catégorisation des demandeurs d’emploi. Les chiffres ci-dessus ne comptent que les citoyens américains classés U3, c’est-à-dire les individus ayant activement recherché un emploi durant les quatre dernières semaines avant l’enquête gouvernementale. Le taux de chômage U3 est défini de manière relativement étroite et ne prend en compte ni les demandeurs d’emploi découragés, ni les travailleurs à temps partiels qui n’arrivent pas à trouver d’emploi à plein temps. C’est pourquoi le bureau américain des statistiques utilise aussi la catégorie U6, plus large, et qui, stable depuis la mi-2015, s’élevait le mois dernier à 9.7%.
     Cependant, cet indicateur a ses propres limites. D’abord, il n’intègre pas les découragés longue durée. Le site Shadowstats, géré par un consultant en économie publique, estime que si ces derniers étaient recensés, le taux de chômage américain serait depuis 2010 aux alentours de 23%. C’est d’ailleurs un chiffre parfois cité par Donald Trump pendant sa campagne présidentielle. 3  
    La raison principale est qu’aux Etats-Unis, l’assurance chômage est distribuée pendant une période de temps bien plus courte qu’en Europe : en général, 26 semaines (6 mois). Deux états seulement, le Montana (28 semaines) et le Massachussetts (30 semaines) se montrent plus généreux. Plusieurs états du sud-est, comme la Floride, la Géorgie ou la Caroline du Nord, limitent l’allocation à environ 3 mois. Ainsi, nombreux sont ceux qui, après l’expiration de leurs droits, ne se présentent plus mensuellement au bureau pour l’emploi local et se trouvent radiés de ses listes....  (Merci à A. de Saint-Denis)
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dimanche 27 novembre 2016

On a beau dire..

Novembre, c'est pas terrible
        C'est même horrible..
             Même si on fait des efforts pour le sublimer.
    Faut bien faire avec et attendre que ça passe.
Comme les rhumatismes.
     Un mois de transition, quoi...qui compte à peine.
        A supprimer du calendrier.        Fillon peut-être, qui ose tout.
  J'aurais préféré  Brumaire et Frimaire
    Au moins ça parle.
                         Vivement la suite...
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Au fil du net

__  Comme Guy Degrenne, l'élève Fillon:a été Admis en classe supérieure avec justesse..
            Et ça veut devenir chirurgien...
                  Mais le Sens Commun,  ça aide

__ Des start-up en  Palestinie, ça existe. Malgré les contraintes et les obstacles.




__ D'après la fille de Brest, Servier ne fait pas que des serial killers, il biberonne toujours le corps médical français.
      Toujours un temps de retard.
              Les médecins sont sous influence.

__ La question des fonctionnaires pour Juppé et Fillon:  peut-on les croire ? 
                 Il y a plus qu'un doute.
                                            Un problème complexe, à nuancer...

__ Mais pourquoi donc les politiques ne vont jamais en prison ?
               Des lenteurs, des connivences, des promotions  coupables et dommageables pour la démocratie

__ Enfin une agence européenne pour stopper le dumping social?
               Une pratique ruineuse pour l'Europe, comme celle des travailleurs détachés.

__ Vers la glaciation de la zône euro?
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samedi 26 novembre 2016

Filons chez Fillon

 Mais, attention! intervention à haut risque....
                                                  On se rallie à sa blouse blanche.
                                L'effet de groupe joue à fond...pour l'instant.
                   A part quelques "passéistes"jupéens, fidèles ou timorés.
       Au sein d'une droite divisée, mais qui joue sa survie dans l'apparence de l'unité et qui a trouvé son sauveur, qui d'un coup joue à l'homme neuf.
            Pourvou qué ça doure...comme disait Letizia.
                                         Le Professeur de la Sarthe est bien connu dans les milieux hospitaliers, mais il n'a pas fait montre, dans ses multiples stages et exercices précédents, notamment à la clinique réputée de Matignon, d'une capacité remarquée et remarquable de chirurgien hors pair, émérite.
      Le malade qu'il se propose audacieusement d'opérer est plutôt mal en point, frappé depuis assez longtemps d'un mal qui ronge aussi beaucoup de ses voisins, et que certains nomment crise aiguë structurelle, conséquence d'affects anciens et sciemment négligés. Il  réclame des soins attentifs, appropriés et une expertise d'équipe. 
     Mais le diagnostic est discutable, s'en tenant aux conséquences et négligeant les causes, anciennes et profondes. Et certaines pathologies graves n'ont pas été diagnostiquées, dénotant un manque certain de professionnalisme. L'ordonnance est inconsidérée.
    Le traitement de choc est donc inapproprié et pourrait bien être fatal pour une partie des membres du grand corps malade. 
  Il faut parfois se méfier des patrons ayant réputation sur rue, souvent surfaite par une sondagite aiguë, ce mal qui ronge nos sociétés. 
     Pour l'instant, c'est l'euphorie. La famille est aux anges, le malade, sans grand recul, est aussi un peu euphorisé par certaines substances  pré-opératoires déjà administrées, oubliant d'autres maux plus graves et anciens et vaguement confiant en la compétence déclarée du Herr Professor.
   Mais le futur staff du bloc est composé d'un personnel hétéroclite, mal formé, trop nouveau ou de qualité douteuse, parfois ayant dépassé la limite d'âge. Et aussi beaucoup de soutiens discutés et discutables, dangereux pour l'intervention.
   Trop d'allégeances aveugles et de dernière heure pour notre chirurgien libéral, ce qui n'est pas sans inquiéter.       Et certains appuis posent vraiment problème.  Et on en parle dans les chaumières...
      Les coups de bistouri du Dr Fillon, malgré l'endormissement de rigueur (confiance!), risquent de faire très mal, s'ils découpent des zônes qui peuvent nécroser l'ensemble du malade.
     Notre homme en blanc risque bien de reproduire les erreurs de certains de ses confrères, qui, mal conseillés, peu formés ou étroitement dogmatiques, ont opéré presque à vif  et ont contribué à dégrader l'état de leurs patients. Une homéopathie rigoureuse et bien conduite, sur la base d'examens approfondis, aurait pu être envisagée.
                 C'est à craindre, la Maggie magie opératoire risque de ne pas s'exercer comme il le prétend...
                    Plus d'un collègue averti s'inquiètent des conséquences pour le moins douloureuses sur un patient déjà en état de choc.
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- Vers le libéralisme médical
- Comme le demande Bruxelles
- Une chance pour AXA et Cie
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vendredi 25 novembre 2016

Quand ça dissone en nous

            Dissonance cognitive
                                       Ce terme en apparence un peu barbare a été désigné par Orwell par un autre  plus accessible et intuitif, celui de la double-pensée.
    Il désigne une situation psychologique où la conscience se trouve prise comme entre deux feux, en proie à une tension interne, parfois une vraie contradiction, qui nécessite un résolution dans un sens ou dans l'autre, du fait de l'inconfort que cela engendre.
    Imaginons la situation de la fable de La Fontaine, qui illustre un aspect de ce phénomène, pas si rare qu'il y paraît:
    La fable Le Renard et les Raisins d'Ésope. Dans cette histoire, un renard voit des raisins qui sont en hauteur et il veut les manger. Comme le renard est incapable de trouver un moyen de les attraper, il décide que finalement les raisins ne valent pas la peine d'être mangés, avec la justification que les raisins ne sont probablement pas mûrs ou qu'ils sont trop acides. (D'où la locution courante « les raisins sont trop verts »). Cet exemple suit ce schéma de comportement : si quelqu'un désire quelque chose, mais qu'il le trouve inatteignable, il réduit sa dissonance en le critiquant.
        Le concept de dissonance cognitive est aussi lié au fait qu'il est plus difficile pour un individu de corriger des idées acquises depuis longtemps que d'apprendre des idées nouvelles pour lesquelles il ne dispose pas encore d'un modèle ou d'un système de représentation.     C'est la raison pour laquelle l'"éducation" des enfants revêt autant d'importance pour les religions, pour les régimes politiques totalitaires et même pour les grandes marques de produits de consommation.
   "Plus un apprentissage a été difficile, malaisé, douloureux ou même humiliant, moins l'individu est prêt à remettre en cause la valeur de ce qui lui a été enseigné. Cela signifierait en effet qu'il a investi et souffert pour rien."
          __ "Face au réel, ce qu'on croit savoir clairement offusque ce qu'on devrait savoir. Quand il se présente à la culture scientifique, l'esprit n'est jamais jeune. Il est même très vieux, car il a l'âge de ses préjugés." (Gaston Bachelard )
     De ses préjugés et de ses choix les plus spontanés, les moins analysés, les plus pulsionnels aussi.    ;Par exemple, je suis spontanément attiré pas des produits de consommation bon marché, mais je sais aussi, si je réfléchis un instant,  que leur fabrication a été faite dans des pays où les conditions de travail, de salaires, sont critiquables, et aussi que cette production se fait au détriment de la nôtre, entraînant un chômage à nos portes..Voulant faire des économies (par ex. sur un produit textile), j'entretiens objectivement les conditions d'une certaine précarité chez moi,.Cette contradiction interne est rarement résolue de  manière logique; cohérente; C'est le plus souvent les exigences du porte-monnaie qui l'emporte, le court terme sur le long terme, la coute vue sur l'analyse fondée.
.     Lorsque les croyances sont profondément ancrées, la plupart d’entre nous visent à les conserver intactes face à une réalité dérangeante. Nous mettons en place des processus psychologiques inconscients. Nous minimisons et oublions ce qui nous dérange, ou détournons notre attention, ou bien nous transformons et réinterprétons le réel de sorte que nos croyances restent intactes.
      Les croyances collectivement partagées sont prises pour des vérités indiscutables par tous, donc elles sont indiscutées. Même lorsque les faits démentent ces croyances, il vous faudra beaucoup de courage, d’abnégation et de détermination pour vous faire entendre et vous faire comprendre, surtout lorsque ces croyances infondées sont universellement partagées dans une communauté.
    Affronter de face ces croyances est plutôt risqué, voire contreproductif. Il faut éviter de provoquer le phénomène de dissonance cognitive chez votre interlocuteur. Instaurer un dialogue qui puisse déclencher un questionnement puis une prise de conscience semble à priori la meilleure solution, à condition de faire preuve de patience. C’est un combat de longue haleine.
   L’idée fondamentale de la novlangue, chez Orwell , dans le contexte politique, est de supprimer toutes les nuances d’une langue afin de ne conserver que des dichotomies qui renforcent l’influence de l’État, car le discours manichéen permet d'éliminer toute réflexion sur la complexité d'un problème : si tu n'es pas pour, tu es contre, il n'y a pas de milieu. Ce type de raisonnement binaire permet de favoriser les raisonnements à l'affect, et ainsi d'éliminer tout débat, toute discussion, et donc toute potentielle critique de l'État. Le phénomène de la double pensée  décrit la tension entre les valeurs et les impératifs exigés jusqu'à l'outrance par le pouvoir abusif.
    .Un enfant battu peut prendre paradoxalement la défense de ses géniteurs, si ceux-ci sont mis en cause pénalement pour leurs actes. Beaucoup d'Allemands devaient plus ou moins confusément se rendre compte, dès 1936, que le régime hitlérien entraînait un effondrement démocratique et développait une haine mortifère, mais les conditions d'époque, la peur et l'entraînement social les incitaient aussi à faire confiance à une parole qui promettait développement économique et ordre social.
      Entre le consommateur et le citoyen en nous existent aussi des tensions pas toujours apparentes, qui nécessitent des choix. Entre soumission, consentement.et réactions.
           Jean-Claude Michéa utilise le terme de « double pensée », repris de Georges Orwell, pour décrire la double logique libérale, qui fait d’un côté l’apologie d’un état de droit et de la libération des mœurs, et d’un autre côté, de l’économie de marché. Il met ainsi au jour les contradictions idéologiques de l’intelligentsia « de gauche ».
        Michéa tente de comprendre comment la gauche contemporaine a liquidé son fond idéologique (politique) sur la question sociale, pour reprendre à son compte les principales exigences de la logique capitaliste. Pour ce faire, il utilise le principe de la « double pensée » dont souffre Winston Smith dans 1984, d’Orwell, et l’applique à tous les penseurs sociaux-libéraux post-soixante-huitards. Il apparaît que cette intelligentsia est douée de la capacité de se mentir à elle-même en adhérant à deux propositions logiquement incompatibles : l’acceptation de l’économie de marché et la défense d’un libéralisme politique et culturel qui devient la « preuve » d’un engagement radical de gauche, le tout face à une droite chimérique qui aurait comme idéologie naturelle le néoconservatisme.
L’essai ne s’arrête cependant pas à la critique de la politique libérale, mais critique aussi ses conséquences : l’atomisation de la société en individualités égoïstes axiologiquement neutres afin d’éviter conflit entre les religions ou les idéologies. Face à cela, Jean-Claude Michéa prône l’éducation, l’amour du savoir, les liens de socialité primaires, la lutte contre toute volonté de pouvoir. Il met en avant la Common Decency c’est-à-dire les vertus populaires défendues par Orwell (la capacité de donner, recevoir, et rendre) et qui sont à la base des relations humaines.
          Pour prolonger:- Conformisme et soumission
 -Swann, un bel exemple de dissonance cognitive
-L’influence des théories conspirationnistes : pourquoi ça marche ?
-Comment une thèse discréditée conserve son influence
-Le rêve américain, dissonance cognitive et violence symbolique
           A lire aussi:
-Influence et croyances collectives
-Le mécanisme de la perte d’influence
- La soumission librement consentie, Jean Léon BEAUVOIS, Robert-Vincent JOULE.
- Les erreurs des autres. L'autojustification, ses ressorts et ses méfaits. Carol Tavris, Elliot Aronson.
- Petit traité de manipulation à l'usage des honnêtes gens. Jean Léon BEAUVOIS, Robert-Vincent JOULE
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jeudi 24 novembre 2016

Points du jour

__ C'est bien connu, il n'y a qu'en France qu'on fait grève ..



__  Le gendarme du nucléaire   n'est pas centent.

__ Ça se passe comme ça chez Leclerc.

__ Orthographe: ça ne va pas mieux...
                                                          Il ne suffit pas de le constater...

__ Mais où sont passés les Blancs?
                                                       Se demande notre incontournable Zemmour.

__ Obama: clairvoyance sur le tard...

__ Des primaires ...pour déprimer?
                                                     Parce que trop primaires.

__ Alep: un autre écho qui compte.

__ Aux origines du commerce mondialisé.
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mercredi 23 novembre 2016

Le Fillon nouveau est arrivé

SI... François II
                           parvient à être le successeur de François I sur le trône élyséen...
                                   L'homme de fer succédera (dit-on) à l'homme du mou...
       En effet, il proclame son admiration à la dame du même nom, feue Margaret Thatcher.
  Mais les allusions à Maggie risquent bien de n'avoir aucun effet magique.
Comme les références obligées et hors contexte à De Gaulle
Surtout de manière aussi anachronique et amnésique
   Les idoles décontextualisées ont encore leur fonction valorisante et auto-justificatrice, jusqu'à l'absurde. Signe de la pauvreté de la pensée politique qui s'enlise, qui a besoin de bouée, quelle qu'elle soit.
     Le Dr Fillon a, dit-il,  des remède efficaces, des potions amères, mais radicales.
 C'est promis, juré: demain ce sera le plein emploi et le renouveau industriel. Un refrain déjà entendu.
      A moins qu'il ne soit que le promoteur d'une précarité encore plus généralisée, comme a réussi à le faire Herr Doktor  Schäuble avec sa potion ordolibérale, au moyen d'une opération commando à la Schröder.(1) 
      Et la France n'est pas l'Allemagne, qui ne peut être un modèle.
   Voilà qui devrait plaire à une bonne frange du patronat, surtout la plus protégée, réclamant de moins en moins de charges dans une Europe du dumping généralisé..
     Sauf que cette médecine a fait son temps, avec les succès que l'on sait. Les mesures ultra-libérales, au coeur d'une économie financiarisée, ont montré leurs limites, pour ne pas dire plus, surtout quand l'Etat n'a plus la maîtrise de sa monnaie et se trouve lié à une politique européenne qui bride les initiatives. La croissance (que Sarkozy voulait aller chercher avec ses dents) ne se décrète pas, quand les fondamentaux font défaut ou sont conditionnés pas des objectifs purement spéculatifs. 
     Même au FMI, on commence à revoir ses dogmes, à battre sa coulpe et l'OFCE fait de plus en plus entendre ses réserves... Le vent commencerait à tourner.
     Dans cette primaire très primaire, les annonces simplistes étaient de rigueur. Il fallait s'y attendre. Le notable de  province devait  ratisser au plus large, couper l'herbe sous le pied des plus radicaux ou des plus tièdes. L'apparence bonhomme et la rondeur déterminée ont joué en sa faveur. Bravo, les spins doctors, les conseillers en communication.!
     Celui qui totalise autant d'années dans divers gouvernements, compagnon de Sarkozy, va-t-il se réveiller en Jeanne d'Arc, boutant l'esprit du CNR hors de France?...
    Jusque dans le domaine de l'éducation, où il y a de substantielles économies à faire. Voilà qui va plaire à la droite catholique et aux partisans de la business School, qui attendent leur heure.
               On ne trouve pas 100 milliards sous le sabot d'un cheval..
   Une telle saignée serait fatale dans une économie déjà anémiée, déjà en voie de privatisation accélérée. Molière confirmerait. La notion de redistribution semble échapper à notre grand esprit.
     Mais il faut bien plaire aux "économistes" de C'est dans l'air, appointés par les banques, aux dogmatiques du marché, aux moins disant salariaux, au monde de la finance mondialisée, qui fait son beurre sur les dettes d'Etat, encourageant les délocalisations..
        Merci à Gala et à Karine Lemarchand pour avoir contribué au succès d'un Fillon pas si nouveau que ça, qui veut casser la baraque!...
            Courage Fillon,fuyons!
   Il coulera encore beaucoup d'eau sous le pont Mirabeau avant le rituel rendez-vous du printemps, dans cette république où la promotion des personnes prend de plus en plus le pas sur le débat d'idées et la restauration des institutions républicaines.
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mardi 22 novembre 2016

Mémoire d'un tueur

 Et pas un petit!.
                      Il a fallu du temps avant de démasquer ce Serial Killer.
         Il a fallu toute l'opiniâtreté et le courage de la fille de Brest et de quelques autres
Il était pourtant prometteur et devenait une affaire en or.
On y croyait fort à Suresnes
    Comment ne pas faire confiance à une maison qui a pignon (honorable) sur rue, qui a un tel souci de sa gestion et de l'intérêt de ses (rares) actionnaires, qui a reçu la plus haute distiction.
    Du sérieux.
  Du sérieux et du métier. Servier, pour vous servir. La santé est un métier..
      L'essentiel est que nous croyons dans notre métier, disait-on à Suresnes.
    Il n'y a pas que la foi qui sauve...
   On dira que le produit miracle faisait partie le la famille des  fenfluramines, interdite aux Etats-Unis et en Europe depuis 1997 , çà cause de sa toxicité..
.         Mais certains peuvent se tromper... Le doute est toujours permis..
   Benfluorex, sed rex.
      On dira chez Servier que l'erreur est humaine, qu'un défaut d'attention peut exister, qu'un détournement a pu avoir lieu ( à l'insu de leur plein gré), que ce n'est pas le seul cas, comme la Pyotacine, et bien d'autres....
   Si on ne fait plus confiance aux labos, où va-t-on? 
A moins que... 
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- Un grand déni
- Médicaments sous influence
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