Deux ou trois choses
Sur une banque peu ordinaire
Devenue la quatrième du monde en importance
Mais en eaux troubles
Maintenant une banque en ligne...de mire.
Mais en eaux troubles
Maintenant une banque en ligne...de mire.
FR3 a eu la bonne idée de diffuser (mais pourquoi à une heure si tardive?) un document sur l'histoire et les pratiques d'une institution bien de chez nous, mais aux activités et ramifications mondiales, dont le grand public connaît peu de choses.
Les auteurs, dont Harel, un bon connaisseur de la chose bancaire et des paradis fiscaux dont elles usent et abusent, diffusent des informations qui dérangent et qui pronostiquent de nouveaux risques. Non, l'ivresse spéculative bancaire, dont on connaît les effets, qui n'ont pas fini de se faire sentir, n'est pas terminée et, malgré certains démentis faussement rassurants, rien d'essentiel n'est réglé. Les vieilles habitudes reviennent. Surtout tant que la séparation entre banques d'affaires et banques de dépôts ne sera pas une obligation, ce que Roosevelt avait imposé en son temps.
Comme le signale l'ancien banquier Naulot, il est temps de revenir aux fondamentaux, de retrouver les bons rails, car la situation est de nouveau préoccupante.
La BNP était une simple et tranquille de dépôts et de prêts aux entreprises locales, Paribas se consacrait surtout aux activités spéculatives. Le mariage des deux organismes à produit un monstre, qui, à la faveur de la mondialisation et de la spéculation de haut vol depuis plus d'une trentaine d'années, peut mettre en péril les économies des épargnants.
La quatrième banque mondiale, lit-on dans Télérama commentant le documentaire filmé, affiche un bilan de plus de 2 000 milliards d’euros, plus lourd que le PNB (produit national brut) de la France ? ...;, ce « too big to fail »qui a pris tout le monde en otage et dicte ses solutions. Car ce sont bien les choix des responsables bancaires qui seront retenus, sans délibération démocratique, dans la gestion de la crise de 2008. Et c’est du président de BNP Paribas, que le pouvoir politique attend alors des remèdes.Cette puissance, BNP Paribas l’a acquise en à peine trente ans, à la faveur de la financiarisation et de la mondialisation de l’économie, mais porté aussi par l’ambition de fer de Michel Pébereau, qui a présidé l’établissement de 1993 à 2011. Avant lui, BNP était une banque de détail, une banque qui osait déjà dire « votre argent nous intéresse », mais qui restait au contact de ses clients, des entreprises, comme témoigne une des dernières salariées de cette période. Tout a changé avec la privatisation de la banque, décidée par Édouard Balladur en 1993. Michel Pébereau est alors désigné par le gouvernement pour présider l’établissement, le changer.
Les auteurs, dont Harel, un bon connaisseur de la chose bancaire et des paradis fiscaux dont elles usent et abusent, diffusent des informations qui dérangent et qui pronostiquent de nouveaux risques. Non, l'ivresse spéculative bancaire, dont on connaît les effets, qui n'ont pas fini de se faire sentir, n'est pas terminée et, malgré certains démentis faussement rassurants, rien d'essentiel n'est réglé. Les vieilles habitudes reviennent. Surtout tant que la séparation entre banques d'affaires et banques de dépôts ne sera pas une obligation, ce que Roosevelt avait imposé en son temps.
Comme le signale l'ancien banquier Naulot, il est temps de revenir aux fondamentaux, de retrouver les bons rails, car la situation est de nouveau préoccupante.
La BNP était une simple et tranquille de dépôts et de prêts aux entreprises locales, Paribas se consacrait surtout aux activités spéculatives. Le mariage des deux organismes à produit un monstre, qui, à la faveur de la mondialisation et de la spéculation de haut vol depuis plus d'une trentaine d'années, peut mettre en péril les économies des épargnants.
La quatrième banque mondiale, lit-on dans Télérama commentant le documentaire filmé, affiche un bilan de plus de 2 000 milliards d’euros, plus lourd que le PNB (produit national brut) de la France ? ...;, ce « too big to fail »qui a pris tout le monde en otage et dicte ses solutions. Car ce sont bien les choix des responsables bancaires qui seront retenus, sans délibération démocratique, dans la gestion de la crise de 2008. Et c’est du président de BNP Paribas, que le pouvoir politique attend alors des remèdes.Cette puissance, BNP Paribas l’a acquise en à peine trente ans, à la faveur de la financiarisation et de la mondialisation de l’économie, mais porté aussi par l’ambition de fer de Michel Pébereau, qui a présidé l’établissement de 1993 à 2011. Avant lui, BNP était une banque de détail, une banque qui osait déjà dire « votre argent nous intéresse », mais qui restait au contact de ses clients, des entreprises, comme témoigne une des dernières salariées de cette période. Tout a changé avec la privatisation de la banque, décidée par Édouard Balladur en 1993. Michel Pébereau est alors désigné par le gouvernement pour présider l’établissement, le changer.
La vraie transformation viendra six ans plus tard, en 1999 lorsque BNP s’empare de Paribas, aux termes d’une bataille féroce avec la Société générale. Bizarrement, le documentaire passe sous silence ce conflit qui mit le capitalisme français à feu et à sang, appelant le pouvoir à trancher entre les ambitions des deux banques...
BNP Paribas, Etat dans l'Etat, a absolument tout verrouillé, si bien qu'il est difficile de mener une information et que subsistent des zônes d'ombre. Un constat froid et non contesté de certaines pratiques bancaires d'institutions, parfois en péril, comme la Deutsche Bank, pour ne citer qu'un autre mastodonte, qui donne des cheveux blancs à A.Merkel et aux grands financiers, à cause de son caractère systémique et du risque de glissade avec effets dominos.
Mais pourquoi Jupiter n'en parle pas, lui qui est passé chez Rothschild, qui doit bien connaître le dossier?
Un véritable monstre bancaire s'est créé, qui fait la pluie et le beau temps, auquel n'est pas étrangère la dette de nombreux pays, dont le nôtre, dont la gestion ne peut pas ne pas avoir d'incidences sur la ligne financière et les choix budgétaires majeurs des gouvernements successifs. Si on a voulu "sauver" la Grèce, c'est d'abord pour sauver les banques qui y avaient beaucoup investi, dont BNP-Paribas, entre autres. Sur ce point, on attend des recherches et des analyses qu'il reste à mener.
Même Capital évoque l'affaire, dont la diffusion publique embête sérieusement l'institution visée par une enquête de deux ans, forcément partielle, des auteurs. La Tribune parle de certaines "carences"...à propos de certaines pratiques bancaires.
On peut aller jusqu'à dire qu'elle dirige la France. Le patron, prêt à financer les plus grands projets moyennant certaines conditions, a ses entrées à Bercy et le jeu de chaises musicales n'est pas exceptionnel entre le ministère et le siège du Bld des Italiens.
Les scandales, ébruités ou pas, ne sont pas rares et il est arrivé à la banque de se faire épingler pour quelques menues affaires...
Mais il y a plus grave. L'argent n'a pas d'odeur dit-on.
_________
- Pouvoir des banques - Séparation bancaire. - Nouveaux risques bancaires. - Pouvoir des banques et paradis fiscaux. - Dix ans après. - Contrôler les banques et les réguler. - Roosvelt, la crise et les banques. - Comment ne pas couler? - Bruxelles et la finance. -Procès UBS:les 700 milliards qui manquent à la France.
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BNP Paribas, Etat dans l'Etat, a absolument tout verrouillé, si bien qu'il est difficile de mener une information et que subsistent des zônes d'ombre. Un constat froid et non contesté de certaines pratiques bancaires d'institutions, parfois en péril, comme la Deutsche Bank, pour ne citer qu'un autre mastodonte, qui donne des cheveux blancs à A.Merkel et aux grands financiers, à cause de son caractère systémique et du risque de glissade avec effets dominos.
Mais pourquoi Jupiter n'en parle pas, lui qui est passé chez Rothschild, qui doit bien connaître le dossier?
Un véritable monstre bancaire s'est créé, qui fait la pluie et le beau temps, auquel n'est pas étrangère la dette de nombreux pays, dont le nôtre, dont la gestion ne peut pas ne pas avoir d'incidences sur la ligne financière et les choix budgétaires majeurs des gouvernements successifs. Si on a voulu "sauver" la Grèce, c'est d'abord pour sauver les banques qui y avaient beaucoup investi, dont BNP-Paribas, entre autres. Sur ce point, on attend des recherches et des analyses qu'il reste à mener.
Même Capital évoque l'affaire, dont la diffusion publique embête sérieusement l'institution visée par une enquête de deux ans, forcément partielle, des auteurs. La Tribune parle de certaines "carences"...à propos de certaines pratiques bancaires.
On peut aller jusqu'à dire qu'elle dirige la France. Le patron, prêt à financer les plus grands projets moyennant certaines conditions, a ses entrées à Bercy et le jeu de chaises musicales n'est pas exceptionnel entre le ministère et le siège du Bld des Italiens.
Les scandales, ébruités ou pas, ne sont pas rares et il est arrivé à la banque de se faire épingler pour quelques menues affaires...
Mais il y a plus grave. L'argent n'a pas d'odeur dit-on.
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- Pouvoir des banques - Séparation bancaire. - Nouveaux risques bancaires. - Pouvoir des banques et paradis fiscaux. - Dix ans après. - Contrôler les banques et les réguler. - Roosvelt, la crise et les banques. - Comment ne pas couler? - Bruxelles et la finance. -Procès UBS:les 700 milliards qui manquent à la France.
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