jeudi 12 novembre 2020

La plume et le fusil

 La "grande guerre", ils l'ont vécue et écrite

                                 De près ou de plus loin. Des témoignages de première main. Souvent sur le terrain, au raz de la mitraille, de la boue, du sang, de la mort omniprésente.  Qu'il s'appellent  Maurice Génevois, Henri Barbusse ou Louis Barthas, moins connu, qui souffrit dans l'Artois, ils évoquent leur expérience devenue vite infernale, un piège presque infini de souffrances indescriptibles, au milieu de voix parfois discordantes et parfois propagandistes, du moins au début des hostilités.                                                                        

                               Une marche somnambulique collective avait commencé quatre ans plus tôt  Un bilan humain hallucinant, de Ypres à Hartmannswillerkopf, où un oncle laissa sa vie, pour reposer loin des siens:      [*Document officiel laconique: [02/04/1915- L.T. (21 ans) -Département : 68 - Haut-Rhin  Commune : Moosch Lieu, complément : Ambulance 2/58 Genre de mort : Mort des suites de blessures Mention Mort pour la France ]Oui]

              Pour ne parler que de la France.
Monuments aux morts pacifistes
    La commémoration poursuit son cours. L'ambiguë itinérance présidentielle fais la part trop belle à l'action des généraux, dont les décisions furent souvent critiquées dans les tranchées.
     Le paysan breton ou l'ouvrier corse ne figure plus que comme des noms presque effacés sur le marbre de villages autrefois décimés. 
    La pérégrination a parfois pris des connotations touristiques.
         Commémorer quand même, les victimes de cette séquence effroyable, inaugurant une guerre de trente ans... et leurs conséquences toujours présentes géopolitiquement. En Europe  comme dans les Balkans et ailleurs...Une guerre vraiment mondiale.
      L'armistice fut un puissant marqueur, mais Versailles inaugura le début d'une nouvelle séquence historique et prépara le terrain de  nouveaux malheurs.
           1914, __1915, __1916...VERDUN:
               Ce fut l' "Apocalypse"...
   Dès le début, ce fut le grand abattoir: 300 jours, 300000 hommes   morts. 
    De terribles années se suivirent, après les illusions des premiers jours.
 Ce fut Verdun, la terrible année 1917, le dernier Noël, qui ne connut plus les tentatives de fraternisations du début
  En aout 1918, les premiers signes d'une fin espérée. Enfin, la fin.
     Le prix de la guerre fut immense. Le bilan humain, indescriptible, malgré les traces de témoins comme Maurice Genevois ou Louis Barthas.
 Les traumatismes psychiques durèrent.
     A l'arrière, les souffrances furent muettes.
 L'intox joua un rôle majeur, sans laquelle la folle aventure aurait été compromise.Le cinéma de guerre joua son rôle.
   Au front, il fallait tuer le temps entre deux assauts.
  Les "grande figures", les Pétain et autres maréchaux prenant une place démesurée et contestée. Des deux côtés du Rhin. Une guerre on sait comment ça commence, mais...
   La fin des hostilités à l'Ouest ne fut pas la fin de la guerre. De plus, comme si ce n'était pas suffisant,  le 1er octobre 1918, la grande tueuse commençait son oeuvre en France. Sur le terreau des misères accumulées, l' épidémie de grippe espagnole, cette "tueuse" oubliée  fait plus de 1 000 morts en une semaine.
                 Un début de projet européen germa de la tragédie. Plus jamais ça!
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Ma guerre au jour le jour
Des deux côtés du front
Ressources et documents.
- Le carnaval tragique._ Les fusillés.
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