Il fallait y être
Le rituel annuel a été respecté. Comme tous les ans, le Président s'oblige à descendre dans l'étable, à se montrer au milieu de la gente bovine et à partager fromage, rillette et saucisson. Depuis Chirac surtout, le rituel est bien rodé, avec son lot d'imprévus, de prises à parti, d'altercations viriles, de mises en demeure. La routine, quoi....Comme on s'en doute, il fut quand même un peu question d'agriculture et des problèmes qu'elle affronte dans ce tournant historique, au coeur d'un commerce mondial impitoyable et d'une crise climatique qui interroge.
Les questions de fond comme celle de l'indépendance alimentaire ne fut pas vraiment évoquée. Le déclin relatif de notre capacité agricole encore moins: "...La France importe près de 63 milliards d'euros de denrées alimentaires, soit 2,2 fois plus qu'en 2000. La plupart des secteurs sont touchés : un poulet sur deux consommés en France est importé ; 56% de la viande ovine consommée en France est d'origine importée ; 28% de la consommation de légumes et 71% de la consommation de fruits sont importés...." Les grands distributeurs ne sont pas pour rien dans le renchérissement des prix, mais il y a une problème à la source. Les sociétés financiarisées commencent à prendre le contrôle. Et au niveau mondial, le défis sont nombreux. L'élevage n'est pas sans poser des problèmes. La souveraineté alimentaire est en question. Les fractures sont nombreuses. L'agriculture intensive de par le monde ne va pas sans effets pervers. Au niveau mondial, on peut noter une forte instabilité et nombre d'incertitudes.
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