mardi 5 mars 2024

Péril en la demeure

           Sans tomber dans le piège de la grossophobie, on peut objectivement reconnaître que le surpoids, voire l'obésité, gagne du terrain sur la planète. à une vitesse inquiétante. Le développement de ce qu'il faut bien appeler une pathologie, aux conséquences dé plus en plus visibles et vérifiables, encore mal mesurées, représente une menace sanitaire de grande ampleur, qui inquiète le monde médical. On peut parler d'un véritable fléau, dont les causes sont un peu mieux connues, notamment une sédentarité précoce et de plus en plus généralisée associée à un alimentation qui a changé de nature. Il y a sur ce point maintenant un très large consensus, même si ces causes ne sont pas suffisantes... En France même, "...18 % des enfants de 2 à 7 ans et 6 % des enfants de 8 à 17 ans sont en situation d’obésité..." Ne parlons pas des USA, du Mexique ou de certains pays asiatiques. On le voit autour de soi: moins d'enfants se livrent à des activités physiques même minimales, comme marcher, sans parler de leur moindre implication dans des activités sportives. L'addiction aux écrans n'y est pas pour rien...


                                                                                                                                  "...
L’épidémie d’obésité se propage dans le monde, entraînant une augmentation des maladies chroniques associées : diabète, maladies cardio-vasculaires, certains cancers… C’est même l’une des premières causes avancées du fléchissement de l’espérance de vie aux Etats-Unis...."  Près d'un Français sur deux est concerné. Les recherches continuent sur la complexité du phénomène diabétique en dramatique expansion. Le monde entier est touché.           Une bombe pondérale menace des pans entiers de la population mondiale. Un enjeu sanitaire planétaire inquiétant. Mais certains signes d'espoir se manifesteraient-ils, pour neutraliser ou inverser la tendance? Tant que la Ne-fast food continuera son expansion, on peut en douter, surtout dans les pays et/les catégories les plus défavorisés.                                                                                                                            __Elle ne sera pas sans conséquence, si elle se poursuit.    L'obésité coûte 200 milliards par an aux États-Unis .Les pays européens ne sont plus épargnés. L'Angleterre est en bonne voie. La France commence à s'inquiéter. Certains pays en développement sont aussi touchés, comme le Mexique, "leader mondial de l'obésité infantile", où les habitants pédalent le dimanche pour lutter contre l'obésité (!)    Une bombe pondérale menace-t-elle une partie de l'humanité? L'avenir est-il en XXL ?   La sédentarité, le manque ou l'absence d'exercices physiques, les nouvelles manières de s'alimenter sont surtout en cause: le (né)fast food fait des ravages, autant que le mythe du "corps parfait, générateur de culpabilité et de régimes aussi dangereux qu'inefficaces." Repenser l'agriculture , dépendante elle-même d'une distribution hautement lucrative, qui conditionne les habitudes alimentaires, est une urgence, notamment la consommation excessive de viande.    La recherche médicale balbutie sur le diagnostic des causes et la prescription des remèdes.                                                       ___ Le statut de l'obèse n'a pas toujours été ce qu'il est aujourd'hui . Il fut un temps où le gras était bien porté, signe de statut supérieur, de distinction sociale. Le "gros" manifestait sa plénitude comme marque de réussite, à l'époque où la maigreur dominait. La rondeur avait une valeur symbolique particulière, même si la gloutonnerie était l'objet d'opprobre au Moyen-Age.   "De la condamnation médiévale de la gloutonnerie à l’obsession contemporaine du surpoids, la corpulence a toujours suscité la critique, tout en s’inscrivant dans des logiques de distinction sociale. L’histoire du « gras » de Georges Vigarello remplume ses précédentes recherches sur l’histoire du corps et de la beauté.
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