Tendresse et poésie
Quand Sempé fait du Sempé
_______________CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
__ Démocratie ou ploutocratie?
Dans le grand barnum que sont devenues les élections présidentielles au USA, le dollar est roi. Il est devenu le nerf de la guerre. Depuis quinze ans, il n'y a plus de limites aux flots de dollars déversés pour tel ou tel. Des records ! "... C'est dans un contexte d'effritement du financment public que les campagnes électorales deviennent l’instrument du marché qui impose à la démocratie américaine ses propres règles. Habermas y verrait une colonisation du monde vécu par le système financier ou un déséquilibre entre l’univers culturel basé sur la coopération entre les acteurs et le monde impersonnel de l’argent..."..." L'arrêt de la cour Suprême, en 2010,« Citizens united vs Federal electoral commission » fait entrer à nouveau les entreprises dans la vie politique en les assimilant à des personnes morales. Dans les faits, elles peuvent faire des dons aux candidats d’un montant illimité !" Et ceux qui font les chèques font la loi...
La démocratie du dollar est devenue la règle. "...Encore plus surprenant, cette question des élections dominées par l'argent touche également les juges. "Dans beaucoup d'Etats, les juges sont élus. Donc eux aussi doivent aller chercher de l'argent, et donc eux aussi sont dans un conflit d'intérêt", explique Sylvain Pak. "Cela vous paraît complètement incroyable en France, mais les juges doivent demander de l'argent pour se faire élire, tout comme les shérifs et les procureurs." Sylvain Pack a enquêté sur le financement des campagnes électorales aux Etats-Unis et le constat est édifiant. Selon lui, il n’y a aucune limite : ''En 2020, 14 milliards de dollars ont été dépensés en campagne électorales dont 6 à 7 milliards pour l’élection présidentielle, deux à trois fois plus qu’en 2016.'' Cet argent sert notamment à la logistique, aux publicités négatives contre l’autre candidat, ''de plus ou moins bonne foi'', note le réalisateur, selon qui ''les Etats-Unis ont légalisé la corruption politique''. Que peuvent faire les petits partis devant le rouleau compresseur de la dollarisation massive? Une caste américaine , comme disait John McArthur...Au nom de la démocratie, de la morale publique, de l'information
La récente affaire Durov nous met une nouvelle fois face au pouvoir d'influence de certaines plateformes et de leurs dérives, souvent sciemment assumées par leurs leaders, se prenant pour des patrons sans règles et sans frontières, ayant parfois un pouvoir financier supérieur à certains Etats, donc capables d'exercer des pressions de toutes sortes. Pressions et influences qui favorisent trop souvent les régimes les moins recommandables, au nom d'un libertarisme assumé internationalement. Il serait temps qu'un contrôle s'instaure à ce niveau. Le mégalomane Elon Musk a déjà montré de quoi il est capable, jusqu'à favoriser les intérêts des pires régimes. Pavel Durov va plus loin dans son droit pervers à tout cautionner à tout justifier, même le pire, au nom de son propre intérêt. Une affaire géopolitique. Des sanctions seront--elles suffisantes pour stopper les outrances de cet homme ambigü? Business first! "Durov est accusé de complicité et de négligence concernant son service Telegram, où des crimes graves — trafic de drogue, exploitation sexuelle d'enfants ou fraude, notamment —, ont fréquemment lieu. Il est arrêté à son arrivée en France en provenance d'Azerbaïdjan. Des rapports indiquent qu'il figure sur la liste des personnes recherchées par les autorités françaises et que son arrestation est due à son refus de coopérer avec la justice, notamment sur des questions liées aux activités de Telegram. Selon la police française, l'activité criminelle sur Telegram se déroule sans entrave en raison du manque de modérateurs..." Des sanctions uniquement françaises ne suffiront pas à démanteler un tel pouvoir de nuisance internationale. L'Arcom n'a qu'un pouvoir d'alerte, dans un espace limité. Faire rentrer les plateformes dans les clous: un mythe?
C'est une volonté européenne en tout cas. Bien tardive et non unanime. Les intentions et les objectifs sont louables. L'urgence s'impose en ce domaine, malgré un grand retard dans la prise de conscience et un rapport de forces peu favorable, surtout pour un pays seul, même pour une volonté européenne plus ou moins commune. Le déséquilibre des forces est patent. les géants du net ne vont pas lâcher prise aussi facilement, en acceptant un contrôle et des règles, commercialement et éthiquement. Un danger pour la démocratie. Un contrôle multidimensionnel. Le capitalisme de plate formes fait de la résistance et sa puissance s'accroit au cours du temps, comme ses ruses algorithmiques. Comment agir avant qu'il ne soit trop tard....
"...Google et Facebook, Apple et Microsoft, Siemens et GE, Uber et Airbnb: les entreprises qui adoptent et perfectionnent le modèle d'affaires dominant aujourd'hui, celui des plateformes pair-à-pair du capitalisme numérique, s'enrichissent principalement par la collecte de données et le statut d'intermédiaire qu'il leur confère. Si elles prospèrent, ces compagnies peuvent créer leur propre marché, voire finir par contrôler une économie entière, un potentiel monopolistique inusité qui, bien qu'il s'inscrive dans la logique du capitalisme dit «classique», présente un réel danger aux yeux de quiconque s'applique à imaginer un futur post-capitaliste. Dans ce texte bref et d'une rare clarté, Nick Srnicek retrace la genèse de ce phénomène, analyse celui-ci de manière limpide et aborde la question de son impact sur l'avenir. Un livre essentiel pour comprendre comment les GAFA et autres géants du numérique transforment l'économie mondiale, et pour envisager des pistes d'action susceptibles d'en contrer les effets délétères...;" Une certaine transparence et un certain contrôle sont-ils encore possibles, quand tout s'accélère, quand on connaît le degré de dépendance? Un sérieux problème politique... _____________________
__ Nouvelle bataille de Koursk?
__ Les interrogations sont nombreuses face à la percée ukrainienne en territoire russe, dont les experts eux-mêmes perçoivent mal l'enjeu et la finalité, dans ce que l'on peut considérer comme un tournant dans le conflit.
__ C'est aussi une ville symbolique, qui rappelle la plus grande bataille de l'histoire, décisive pour l'armée soviétique, prélude au déclin du III Reich, après Stalingrad.
__ C'est aussi le nom d'un sous-marin qui coula tragiquement en 2000 dans des conditions mal déterminées, dans la dénégation et la désinvolture de hauts responsables, notamment de Poutine ".. Alors que les équipes de sauvetage échouaient de manière répétée à s’arrimer au sas d’évacuation et à entrer en contact avec de potentiels survivants à bord du sous-marin, le président Poutine est montré décontracté, en vacances dans une villa sur la mer Noire. Cette indifférence perçue choquera les familles des marins du Koursk et un grand nombre de Russes. Les médias russes sont alors très critiques sur la gestion du naufrage par le gouvernement7. Des images de familles en colère demandant des informations ou attendant inquiètes à quai pour recevoir des nouvelles de leurs proches sont diffusées par les télévisions du monde entier1. Certains proches affirmeront avoir pris connaissance du naufrage par l’intermédiaire des médias ou par des rumeurs contradictoires circulant sur la base navale. Ceux-là se plaignent de ne pas avoir reçu d’information du gouvernement sur le naufrage et les opérations de sauvetage avant le mercredi, soit quatre jours après que le sous-marin a coulé. Certains ne pouvaient même pas affirmer avec certitude si l’un de leurs proches était à bord (les sous-marins russes comptent deux équipages qui se relaient)11. Le gouvernement refuse de diffuser une liste des marins portés disparus, y compris à leurs familles, jusqu’à ce qu’un journaliste de la Pravda paye 18 000 roubles à un officier pour obtenir cette liste. Le gouvernement russe tente alors d’empêcher les journalistes d’entrer en contact avec les familles des victimes Les informations contradictoires, voulant que les plongeurs ne réussissent pas à ouvrir le sas mais qu’ils auraient entendu des survivants, enflamment l’opinion publique russe. Les médias décrivent la réaction du gouvernement russe face à la catastrophe comme étant « techniquement inepte » et sa version des faits « totalement douteuse ».Le , au bout de cinq jours, Poutine sort de son silence et déclare aux journalistes, toujours depuis son lieu de vacances : « La situation est critique, mais la Flotte du Nord a toutes les compétences et le matériel pour effectuer le sauvetage sans faire appel à l’aide étrangère... » _________________
Lieu de concurrence, parfois de rivalités, d'affrontements violents.
L'actualité tragique nous y ramène, même si tout n'est pas religieux dans les terribles affrontements en cours au Proche-Orient . On discute encore âprement sur le statut de Jérusalem, ville cosmopolite, au statut particulier, mais pour l'essentiel contrôlée par Israël, objet de vives et parfois meurtrières contestations, surtout depuis que Sharon s'est imposé sur l'Esplanade des mosquées. Avec le colonisation qui se poursuit dans la partie Est, on ne peut pas dire que ce symbole des monothéismes soit la capitale la plus pacifique, surtout quand les ultra-sionistes prétendent y faire la loi. Le symbole fort interreligieux est devenu un haut-lieu d'enjeux politiques, qui ne disent toujours pas leur nom, comme lorsque Trump décida, par provocation, d'y faire construire l'ambassade des USA.
Tout s'aggrave à Gaza.
L'obstination de Netanyahou, objet de critiques de plus en plus vives en externe comme en interne, mène à une impasse. Des figures juives de premier plan prennent la parole. Le cercle vicieux des destructions et des catastrophes risque de préparer des jours encore pires. Pour longtemps. Les réactions à cette situation nous touchent de près. Certaines actions et réactions récentes sont des réponses aveugles et absurdes à des problèmes mal posés et à une confusion trop répandue: celle qui identifie antisémitisme et critique légitime d'un Etat, qui lui-même entretient l'amalgame. Point de vue: " Samedi 24 août, la synagogue Beth-Yacoov à la Grande Motte dans l'Hérault a été visée par une attaque antisémite. Un individu drapé dans un drapeau palestinien, un keffieh sur le visage, a allumé un incendie sur les portes de l'édifice et brûlé des voitures dans l'enceinte du bâtiment.