mercredi 17 juin 2009

Virage à gauche à l'Elysée!


Impressionnant d'audace et de radicalité verbale, ce discours de Genève...

-Mais qui ne restera pas dans les annales de l'histoire, car on connaît déjà la non-suite de ces incantations
...Dans la droite ligne de celles énoncées au G20, à l'usage de l'opinion publique qu'il importe d'apaiser, sans qu'il soit question de changer quoi que soit de fondamental dans le système qui a généré lé crise
("...il y a deux guerres, celle de la communication livrée pour convaincre l’opinion publique que ses dirigeants sont à son service et qu’on pense beaucoup à elle ; et l’autre, qui est l’affrontement dans une autre dimension et selon d’autres axes, l’affrontement bien réel, en un sens, des intérêts, des conceptions, des puissances."-De defensa)
Faut-il changer une équipe qui perd?

-" Je ne peux m’empêcher de craindre que tout cela n’annonce aussi l’accumulation de bien de nouveaux nuages à l’horizon, parce qu’on emploie pour résoudre la crise les mêmes armes que celles qui l’ont créée. (…). Tout se passe comme si les alcooliques anonymes, tout heureux de leurs bonnes résolutions, avaient décidé, au sortir de leur réunion, de prendre un dernier verre. Pour la route ».(Attali)



"Ne surtout rien changer, si ce n’est à la marge. Donner l’impression que l’on agit, mais ne pas s’attaquer de front aux véritables problèmes.
(Jean-Luc Gréau: «Le G20 a sauvé le soldat libre-échange»)
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A Genève, Sarkozy dénonce «le capitalisme financier»:
Lors d'un mini-sommet sur l'emploi de l'Organisation internationale du travail (OIT), auquel participait une dizaine de chefs d'Etat, Nicolas Sarkozy s'est déchaîné contre le monde de la finance.Face à la crise, «on ne règlera rien, si on ne règle pas d'abord la question du capitalisme financier qui impose à l'économie et à la société son propre système et ses propres normes», a affirmé le Président, selon lequel «les réunions du G20 à Washington et à Londres resteront dans l'histoire comme des étapes décisives, à condition que les engagements qui y ont été pris soient tenus».Mais Nicolas Sarkozy estime que «dans beaucoup de domaines, il faudra aller beaucoup plus loin pour reconstruire un système financier qui finance davantage les entrepreneurs que les spéculateurs». «Il faut tout revoir», a-t-il martelé, énumérant «la surveillance prudentielle des banques, la réglementation des hedges funds, les règles comptables, les modes de rémunération. La crise nous rend de nouveau libres d'imaginer. C'est le moment d'aller le plus loin possible...»
Selon lui, «dans certains milieux, ici-même peut-être, dans certaines administrations, parce que les marchés vont un peu mieux, parce que les spéculateurs se sont remis à spéculer (...) il y a la tentation de réduire la portée de ce qui a été décidé» mais «céder à cette tentation serait une faute historique», a insisté le chef de l'Etat, qui s'est voulu le moteur de la réforme.
«Je le dis à tous les Chefs d'Etat et de gouvernement du G20, c'est pour chacun d'entre nous une responsabilité historique (...) de ne laisser aucun groupe de pression, aucune bureaucratie, aucun intérêt particulier y faire obstacle. Je veux dire au président des Etats-Unis que l'Amérique doit être la plus ambitieuse parce que c'est sa vocation (...) Je veux dire à tous les Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union européenne que l'Europe doit être exemplaire parce c'est ainsi qu'elle sera la plus fidèle à ses valeurs et qu'elle aura une chance de la faire partager.»

Et Nicolas Sarkozy de presque prendre sa carte chez Attac: «Regardez le débat sur la taxe Tobin qui est une taxe pour freiner la spéculation. Je ne sais pas si c'est une bonne idée. Je ne sais pas si elle est applicable. Mais qui pourrait comprendre que ce débat soit enterré?» a-t-il demandé...."
-OIT: Sarkozy veut tout changer… pour que rien ne change
-Organisation Internationale du Travail
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-Quand la politique perd la tête
-G20: poudre aux yeux ?
- G20 :qu'en attendre?
-G-20 (suite): Essai à transformer

2 commentaires:

  1. Prenons rendez-vous: dans un an nous reparlerons de ces admirables, mirifiques déclarations, qui ne vont pas manquer de résoudre tous les problèmes passés, présents et futurs de notre beau pays et je vous en mets trois pour le prix de deux Madame Germaine.
    Notons: "«Il faut tout revoir», a-t-il martelé, énumérant «la surveillance prudentielle des banques, la réglementation des hedges funds, les règles comptables, les modes de rémunération.»"

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  2. OK , Philippe, rendez-vous dans un an...

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