mercredi 30 septembre 2009

Condamnations sélectives


Iran-Pakistan

Quel jeu mènent les USA?

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Dans l’imbroglio afghan, les USA sont convaincus que le Pakistan représente un levier d’action pour faire pièce voire contrôler la menace talibane.
Dans la partie de bras de fer qui se joue avec la Chine, ces mêmes USA pensent pouvoir transformer le Pakistan en digue antichinoise – de la même manière qu’il servit jadis de digue antisoviétique – afin de contrer les ambitions et menées de l’empire du milieu en Asie centrale, gisements d’énergie et réseaux oléoducs et gazoducs obligent … .
(JLD)
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Nucléaire : l'Iran ne doit pas cacher le Pakistan;
"...Décidément, et pour les politiciens du G20 précisément, si Ahmadinedjad n’existait pas, il faudrait l’inventer tellement il rend de services, en qualité d’épouvantail notamment.
Grâce à lui, on évacue et on passe sous silence ce qui gêne – les piètres résultats et avancées du sommet de Pittsburgh dans le domaine de la coordination des normes et obligations restreignant les dérives spéculatives des économies – et on met en lumière, si ce n’est en scène, un thriller techno-politique digne des meilleurs romans de Robert Ludlum ou de Tom Clancy. Et pour parvenir à créer l’ambiance et à mettre le monde sous pression, en prévoyant le pire bien entendu, on balance généreusement photos et infos recueillies par les satellites espions U.S. et décryptées par les meilleurs analystes de la C.I.A.
De quoi s’agit-il ?-De l’annonce de la « récente découverte » d’un nouveau site iranien d’enrichissement de l’uranium situé près de la ville de Qom et profondément enterré sous terre. Les guillemets importent cependant. Car si politiciens et communiqués officiels comme de presse rivalisent de superlatifs pour mettre en exergue la nouveauté du renseignement, et donc la plus grande dangerosité du programme iranien décidément tentaculaire, il s’avère, en fait, que la détection du site ne date pas d’aujourd’hui mais de quatre ans déjà, ce, bien avant même la première élection d’Ahmadinedjad.
Mais peu importe le flacon (la date) pourvu qu’on ait l’ivresse, celle des annonces solennelles, des mines de dirigeants aussi renfrognées que décidées, et décidées parce que renfrognées, des menaces de sanctions voire d’intervention militaire de moins en moins voilées, le Président Obama lui-même affirmant : « L’Iran doit prendre des décisions pour montrer ses intentions pacifiques ou rendre des comptes (…) ».
Bombarder l’Iran, ça paraît simple. A l’époque du clic de souris et de la guerre presse-bouton de précision, il suffit d’un satellite, de quelques avions indétectables au radar, lesquels tirent des missiles intelligents qui frappent au cm prés en délivrant des charges explosives capables de réduire en miettes le plus solide des bétons armés quand bien même il serait enterré à des dizaines de mètres au-dessous du sol.
Et voilà, le tour est joué.Oui, mais…après ?Car un acte de guerre peut en entraîner un ou des autres en réplique. Et l’on peut faire confiance à la République des Mollahs pour répliquer en cas d’attaque, ce d’autant plus qu’elle dispose de plusieurs atouts pour ce faire.
Il en va ainsi de la géographie puisque l’Iran peut frapper directement ou indirectement – par voie de terrorisme – les principaux sites pétrolifères et routes maritimes de transport situées dans ou à proximité du golfe Persique, menace pesant sur une quarantaine de pourcents des production et convoyages de l’or noir dans le monde, bref…de quoi semer une belle panique et un retour de la récession (si elle s’en est vraiment allée…).
Il en va aussi des alliances. L’Iran, tel un suzerain féodal, dispose de vassaux et féaux prêts à partir en guerre au moindre froncement de sourcil se manifestant sous un turban de mollah. De la sorte, Hezbollah au Liban et Hamas à Gaza et en Cisjordanie se feraient un plaisir d’attaquer Israël par tous moyens s’ils en recevaient l’ordre afin de créer points de tension et de fixation.
Il en va de même, et enfin, de la diaspora chiite dans les pays arabes et, plus générale-ment, de par le monde. L’Iran a, depuis longtemps, implanté de-ci de-là des réseaux terroristes dormants qui peuvent être activés et frapper rapidement sur ordre, qui à Amman, qui à Riyad, qui à Bahreïn, qui à Londres, Paris, etc.
Nos politiciens du G20 le savent parfaitement.
Raison pour laquelle, d’ailleurs, l’Iran continue son « petit bonhomme de chemin atomique » narguant Occidentaux et Israéliens à coup de provocations d’Ahmadinedjad voire, comme c’est encore le cas ce 27 septembre, à coup d’essais de missiles à moyenne ou longue portée.
Mais l’Iran peut aussi se targuer de posséder un ultime atout - aussi politique que casuiste - dans sa manche : dénoncer les activités atomiques du Pakistan et réclamer une parité de traitement.
. Autant les compteurs Geiger du G20 crépitent et s’agitent quand il s’agit de l’Iran, autant ils demeurent cois et silencieux quand il s’agit du Pakistan.
Et pourtant … !
Le Pakistan possèderait selon les dernières estimations des services de renseignements occidentaux - relayées il y a peu par le New York Times – entre soixante et cent ogives nucléaires, probablement entreposées au sud d’Islamabad.
Mais cela n’est pas tout. Ce même Pakistan dispose de vecteurs, c’est-à-dire de missiles, ayant déjà démontré leur efficacité lors d’essais multiples et réussis, ce d’autant plus que leur fabrication et mise au point découlent d’une coopération très étroite avec la Corée du Nord, contrée pacifique, écologique et démocratique s’il en est. Ces vecteurs lui permettent de frapper l’Inde ou…ailleurs.
Ajoutons que le Pakistan ne se limite pas au développement et à la possession d’armes atomiques « de base ». Il travaille aussi sur des charges au plutonium enrichi, donc ultra -puissantes et dévastatrices, possédant pour ce faire un gigantesque complexe – avec trois réacteurs de production de plutonium plus une usine d’eau lourde– en cours d’achèvement à Khushab.
Le plus inquiétant, dans le décor pakistanais, c’est bien entendu la question du radicalisme islamique.
Ce dernier imprègne toutes les couches de la société pakistanaise, l’armée y compris, celle-là même qui possède le feu atomique. D’ailleurs, c’est à un général – Zia-Ul-Haq, devenu chef d’état puis renversé par ses pairs, ceux-là mêmes qui l’avaient fait roi - que l’on doit ce radicalisme dont l’expression la plus apparente est encore le système d’enseignement public général qui réussit à être pire que les madrasas (les écoles coraniques) dans ce domaine. Ledit système répand un discours islamiste de haine et d’antagonisme avec l’Occident et conditionne les jeunes Pakistanais à coup d’identité musulmane nationale et transnationale avec, sur ce dernier point, l’habituel discours relatif aux injustices de l’Occident envers les musulmans avec l’exemple de la Palestine ou du Cachemire plus proche. De la sorte, la jeunesse pakistanaise perçoit l’Occident comme un ennemi de l’Islam et se tient prête à résister à une éventuelle occupation du Pakistan comme à libérer les musulmans de la domination occidentale.
Nul ne s’étonnera donc de constater que le Pakistan est un édifice politique fragile où l’Etat est faible et gangrené par toutes sortes de maux, le radicalisme islamique le disputant à la corruption en fait de première place sur le podium, la misère – un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté – venant immédiatement après, précédant de peu les rivalités ethniques et claniques entre Pakistanais, lesquelles traversent, dans les deux sens, la frontière voisine avec l’Afghanistan, ce qui n’est pas neutre.
Dans ce magma d’agitations, la menace d’un détournement d’une ou plusieurs ogives nucléaires par des radicaux islamistes n’est donc pas que théorique, de même que celle de la capture d’un ou plusieurs missiles … . Ceci est d’autant plus vrai que celui qui dé-tient actuellement le pouvoir d’appuyer sur le bouton rouge déclenchant le feu nucléaire est le général Afshaq Parvez Kayani, ancien « patron » de l’ISI, ces services secrets pakistanais connus pour entretenir plus que des liens étroits avec l’islamisme radical...
Dans l’imbroglio afghan, les USA sont convaincus que le Pakistan représente un levier d’action pour faire pièce voire contrôler la menace talibane.
Dans la partie de bras de fer qui se joue avec la Chine, ces mêmes USA pensent pouvoir transformer le Pakistan en digue antichinoise – de la même manière qu’il servit jadis de digue antisoviétique – afin de contrer les ambitions et menées de l’empire du milieu en Asie centrale, gisements d’énergie et réseaux oléoducs et gazoducs obligent … .
Dans un cas comme dans l’autre, ces espérances sont vaines.
Le Pakistan, en effet, mène une politique, non plus pro-occidentale, mais purement pakistanaise avec une ambition : être « LA » puissance nucléaire du monde musulman, en détenant et les armes et le savoir-faire, le second point n’étant pas le moindre puisque des contacts voire des relations étroites existeraient avec l’Arabie Saoudite afin de permettre au royaume wahhabite de progresser (aussi) sur le chemin de l’atome civil et…militaire.
Aussi, force est de constater que si, aujourd’hui, la mâchoire pakistanaise est encore douce lorsqu’elle mange dans la main américaine les subventions que l’Oncle Sam lui sert généreusement, il n’en sera pas toujours de même, demain ce maxillaire pouvant se mettre à mordre furieusement. Car tout est possible
."(JL Denier)

-Des « conseillers » américains au Pakistan - AgoraVox
-Des points faibles dans la stratégie américaine Afghanistan-Pakistan
-Un autre point de vue américain: n'en demandons pas trop à l'Iran

mardi 29 septembre 2009

Vaccin contre la grippe A ( Phase 3)

Un vaccin pour rien?

"Alors même que les évidences épidémiologiques de bénignité de la grippe A H1N1 s’accumulent, l’argument numéro 1 invoqué par les tenants de la vaccination de masse est « la possibilité d’une mutation du virus », écrit sur son blog le docteur Marc Zaffran, plus connu sous son som de plume de Martin Winckler. Or, cette éventualité n’est pas seulement scientifiquement improbable, elle est aussi le principal argument qui disqualifie la vaccination : contre un virus mutant, un vaccin ne sert à rien"

-"Parfois on a le sentiment qu’il y a tout un secteur industriel qui attend presque qu’une pandémie éclate : l’OMS et les responsables de la santé publique, les virologues et les firmes pharmaceutiques. Ils ont construit cette machine tout autour d’une pandémie imminente. Et il y a beaucoup d’argent impliqué, et d’influence, et de carrières, et des institutions entières !"
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-Vaccin contre la grippe A : attention, danger ! - AgoraVox le média citoyen:
" La pandémie (avait) pour l’instant surtout contaminé... les médias (lire Grippe mexicaine, une catastrophe médiatique et Grippe A : le foutage de gueule médiatique continue). Le ridicule n’a du reste pas cessé ; à l’instant, dans le bandeau déroulant en bas de l’écran de la chaîne d’information continue i-télé, cette brève : " Allemagne : premier décès "probablement" lié à la grippe A" (les guillemets à " probablement" sont d’origine). Un mort outre-Rhin, dont on n’est même pas sûr qu’il soit victime de la grippe A, vaut donc une dépêche d’actualité en France... Grotesque, quand on sait le nombre de cas mortels liés chaque année à la grippe ordinaire ! Mais venons-en au sujet de ce billet : le plan de vaccination....
Pr Debré : « Tout ce que nous faisons ne sert qu’à nous faire peur. Or il est inutile d’affoler les populations sauf à vouloir leur marteler, à des fins politiques, le message suivant : bonnes gens dormez sans crainte, nous veillons sur vous.", lit-on sur Slate.fr. La tentative de diversion de Bachelot ne donne pas le change : virologue ou pas, Debré s’appuie sur les chiffres des morts causés par la maladie. Ainsi, lorsqu’un journaliste de France Soir lui demande, le 17 septembre dernier : "Emploieriez-vous de nouveau le terme de « grippette sans danger » aujourd’hui ?", il répond sans hésitation : "Mais oui ! Le terme de « grippette » est une traduction d’un mot anglais employé en juillet dernier lors d’une conférence en Angleterre, où de nombreux virologues, médecins, chercheurs se sont accordé à dire que le virus H1N1 est plus contagieux que la grippe saisonnière mais moins dangereux. Rendez-vous compte, lorsque la grippe saisonnière fait 500 000 morts par an dans le monde, le H1N1, qui a déjà fait le tour de la planète, n’en a fait, fort heureusement, « que » 3 200 pour le moment." Pourquoi dans ce cas continuer de s’exciter comme ça ?...
Le docteur Christian Lehmann s’étonnait le 22 septembre, soit avant l’autorisation de mise sur le marché (AMM) du vaccin, que la messe fût déjà dite et les autorités persuadées à l’avance de sa nécessité impérieuse : "Interrogée à plusieurs reprises après la divulgation de sondages révélant qu’à l’heure actuelle, près de la moitié des professionnels de santé expriment des doutes sur leur décision de se vacciner éventuellement , Roselyne Bachelot s’est fendue de la déclaration suivante : « Je n’imagine pas qu’un professionnel de santé puisse ne pas se faire vacciner ». Singulier manque d’imagination, surtout lorsqu’on imagine aisément que ces sondages, ces prises de position, doivent bien être parvenus aux oreilles de la Ministre… qui recevait donc, en fin de semaine, les représentants des syndicats de médecins libéraux, afin de les exhorter à porter la bonne parole, comme le révèle Le Quotidien du Médecin aujourd’hui. On jugera de la pression qui a été mise sur ces confrères, on jugera aussi de la proximité de certains d’entre eux (grands perdants des dernières élections professionnelles mais maintenus en place par quelque tour de passe-passe législatif) vis-à-vis du pouvoir politique, ou de leur finesse, en fonction de leur réponse. Certains bottent en touche en attendant les conclusions des essais en cours (C’est bien le moins, et c’est une prudence minimale, médicale autant que politique), d’autres n’hésitent pas à se manifester comme champion du monde du petit doigt sur la couture du pantalon."...
"Alors même que les évidences épidémiologiques de bénignité de la grippe A H1N1 s’accumulent, l’argument numéro 1 invoqué par les tenants de la vaccination de masse est « la possibilité d’une mutation du virus », écrit sur son blog le docteur Marc Zaffran, plus connu sous son som de plume de Martin Winckler. Or, cette éventualité n’est pas seulement scientifiquement improbable, elle est aussi le principal argument qui disqualifie la vaccination : contre un virus mutant, un vaccin ne sert à rien. Démontage d’une escroquerie planétaire." Voici la fin de son texte : "en agitant la peur d’un virus qui "pourrait" devenir dangereux, on vous a vendu un vaccin qui, si le virus était vraiment devenu dangereux ne vous aurait, de toute manière, pas protégés... Il ne vous reste plus qu’un vaccin très coûteux, peut-être efficace (mais c’est pas sûr) contre un virus... bénin. Notez bien que l’OMS a dit "Le virus n’a pas muté". Sous entendu "Pour le moment". Au printemps prochain, il sera toujours le temps de dire qu’il "a muté légèrement et qu’il faut fabriquer un NOUVEAU vaccin". C’est d’ailleurs ce que l’industrie fait depuis 30 ans avec le virus "A H3N2" pour justifier de vendre un nouveau vaccin chaque année (en laissant entendre que l’immunité acquise au contact du virus ne compte pas et que celle que conférait le vaccin de l’année précédente est désormais caduque...). Ca me fait penser irrésistiblement aux élixirs de jouvence ou à faire pousser les cheveux que les charlatans vendent dans les westerns, avant de quitter la ville nuitamment pour ne pas se faire lyncher au petit matin quand les habitants auront découvert que c’est de l’eau sucrée. Mais cette fois-ci, le charlatan est le consortium d’entreprises les plus riches au monde, et l’escroquerie est planétaire." Il rejoint l’épidémiologiste Tom Jefferson, qui déclare dans le journal allemand Der Spiegel (traduit par Alter Info) : "l’une des caractéristiques extraordinaires de cette grippe - et toute la saga de la grippe - c’est qu’il y a des personnes qui font des prédictions d’une année sur l’autre et que cela devient de pire en pire. Jusqu’à présent aucune d’entre elles ne se sont réalisées. Par exemple, qu’est-il arrivé avec la grippe aviaire, qui était supposée nous tuer tous ? Rien. Mais cela ne stoppe pas pour autant ces personnes qui continuent à faire leurs prédictions. Parfois on a le sentiment qu’il y a tout un secteur industriel qui attend presque qu’une pandémie éclate : l’OMS et les responsables de la santé publique, les virologues et les firmes pharmaceutiques. Ils ont construit cette machine tout autour d’une pandémie imminente. Et il y a beaucoup d’argent impliqué, et d’influence, et de carrières, et des institutions entières !"...
Jean-Marie Mora, interrogé par L’Express. "Il ne s’agit pas d’information mais d’un énorme matraquage publicitaire en faveur de la vaccination. Les fabricants n’ont pas encore obtenu d’autorisations de mise sur le marché (AMM). Leurs préparations sont encore en cours d’évaluation. Pourtant, le gouvernement a déjà commandé 94 millions de doses, pour 64 millions d’habitants !", vitupère-t-il. Depuis cette interview, l’AMM a été accordée et l’ "énorme mataquage publicitaire" est encore monté d’un cran : "la France est le seul pays, avec les Etats-Unis, à faire un tel battage autour de cette "grippette", comme l’a qualifiée fin juillet le médecin et député Bernard Debré. L’Allemagne, par exemple, a commandé 25 millions de doses seulement pour 90 millions d’habitants. Je ne vois qu’une explication : la France est productrice de vaccins. Si vous voulez les vendre à l’étranger, vous vaccinez d’abord votre population. C’est comme pour les avions Rafale !" S’il faut encore vous convaincre, ajoutons une nouvelle voix de poids, celle de l’ancien directeur de la Croix rouge de 1997 à 2003, membre de l’Académie de médecine, du Conseil économique et social, ancien membre de la Halde et professeur spécialiste en maladies infectieuses et tropicales, Marc Gentilini, interrogé sur France Inter et repris sur le blog Danactu-résistance : "Le poids qu’on attribue à la grippe A est indécent par rapport à l’ensemble de la situation sanitaire dans le monde. C’est une pandémie de l’indécence. Quand je regarde la situation de la planète, j’ai honte de voir tout ce qui est entrepris pour éviter cette grippe (...)". La cause est entendue : les sarkozystes se font les VRP des margoulins des laboratoires pharmaceutiques ...
Marc Girard, qui "a développé, en France, la première activité libérale de conseil en pharmacovigilance (étude des effets secondaires des médicaments) et en pharmaco-épidémiologie (application des méthodes épidémiologiques à l’évaluation des effets médicamenteux, qu’ils soient bénéfiques ou indésirables)", nous enseigne la biographie en ligneOn développe un vaccin dans des conditions d’amateurisme que je n’ai jamais vues", s’alarme-t-il sur France 24 (en vidéo ici). "Un vaccin qui est absolument développé à la va-vite, dans des conditions qui mettent en danger la santé publique (...). Qu’on revienne à l’obligation qu’ont les politiques actuellement de protéger les citoyens contre le désir de l’industrie pharmaceutique de faire de l’argent avec les vaccins !...
" (O.Bonnet)

-« Si le virus A H1N1 mute... » ou l'escroquerie à l'échelle planétaire
- Les médecins jettent un oeil sur le traitement de la grippe A par les médias.
-Chronique sur les effets possibles de la pandémie de grippe A sur notre société.
-Vaccination H1N1 : méfiance des infirmières
-La moitié des médecins et les trois quarts des infirmières refusent le vaccin contre la grippe A - AgoraVox
-Grippe A (H1N1) de 2009 - Wikipédia
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-Grippe: fantasme rentable? (phase 2)

lundi 28 septembre 2009

Afghanistan :Obama s'obstine    


Hantise d'un nouveau Vietnam

L'opposition à la guerre va grandissant aux Etats-Unis, jusque dans les rangs des démocrates.

-"Obama va vraisemblablement choisir l’escalade. Outre le fait de mettre en jeu la « crédibilité » de la puissance américaine, la plupart des officiers supérieurs américains pensent, pour citer le Chef d’état-major interarmées, l’amiral Mike Mullen, que « l’effort principal de notre orientation stratégique sur le plan militaire doit désormais porter sur l’Afghanistan. » Quelques officiers, dépourvus d’influence pour la plupart, pensent que cela conduira au désastre, et le commandant militaire américain en Afghanistan a averti qu’à défaut d’un renforcement rapide des effectifs dans un délai d’un an la guerre « se conclura probablement en échec. »Obama croit qu’il va gagner la guerre grâce à l’escalade - une illusion qui régnait également durant la vaine guerre menée au Vietnam. Il pense également qu’il peut « Afghaniser » la guerre - tout comme Nixon pensait pouvoir « Vietnamiser » ce conflit - même si les recrues de l’armée de Karzaï manifestent peu de motivation en dehors de percevoir leur salaire, et ne sont guère à la hauteur des talibans, qui sont une organisation cloisonnée et complexe, et qui aujourd’hui dominent une grande partie du pays.Une majorité croissante de la population afghane s’oppose désormais aux efforts de guerre des États-Unis, car ils se sont traduits par un nombre terrible de victimes civiles, sans pour autant obtenir de succès militaires décisifs. « La mission est sur le point d’échouer, » lisait-on l’été dernier dans la revue « Paramètres », une publication trimestrielle de l’armée américaine." (G.Kolko)

Je ne crois pas que nous puissions construire un État démocratique en Afghanistan », a déclaré Dianne Feinstein, la Démocrate californienne qui préside la commission du renseignement du Sénat. « Je crois que cela restera une entité tribale ». Et Nancy Pelosi, la Présidente de la Chambre, ne croit pas qu’« il y ait un large soutien pour l’envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan »

-Faut-il rester en Afghanistan ?
-Afghanistan : mourir pour du pétrole ?

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- Afghanistan : le pari d’Obama
"Si vous ne parvenez pas à imaginer la manière dont le Président Obama entend gagner la guerre en Afghanistan, vous n’êtes pas seul. Le défi est colossal : aux côtés d’une poignée d’Etats africains dévastés par la guerre, comme la Somalie ou la République Démocratique du Congo, l’Afghanistan est l’un des pays les plus pauvres au monde. Il a été ruiné par 30 années de guerre. Des millions de personnes ont fui vers le Pakistan et l’Iran, des dizaines de milliers d’autres ont été tuées depuis le début du jihad soutenu par les USA dans les années 1980. « La raison pour laquelle nous n’avons pas de dirigeants modérés en Afghanistan aujourd’hui, c’est parce que nous avons laissé les fous les tuer tous », m’avait déclaré en 2004, à l’occasion d’un entretien en vue d’un livre sur l’islam politique, Cheryl Benard, experte de la Rand Corporation, et épouse de Zalmay Khalilzad, l’ancien ambassadeur des États-Unis en Afghanistan.

-Huit ans de bourbier afghan:
"Durant la période coloniale, les puissances occidentales ont tracé à dessein des Etats sans cohésion - à coup de règles et de crayons rouges agités par des diplomates raturant nerveusement des mappemondes - rassemblant ici des populations hétérogènes, divisant là arbitrairement un peuple par une frontière, et choisissant bien souvent de mettre à la tête de ces puzzles instables une minorité, forcément en situation d’insécurité, et qui n’aurait, pensait-on, d’autre recours que de se tourner vers l’ancienne puissance coloniale pour garantir un pouvoir structurellement contesté et fragile. Ce « modèle », qui n’est pas sans analogie avec celui de l’Europe des dynasties féodales puis aristocratiques - et de ses guerres incessantes - est à l’origine de la plupart des conflits du monde contemporain. Par une ironie amère de l’histoire, les Etats-Unis se sont jetés sans les comprendre au cœur de deux de ces chaudrons hérités de notre inconséquence : l’Irak et l’Afghanistan, où les forces occidentales sont embourbées depuis huit ans. Quelle est la mission de ces armées ? Traquer Ben Laden ? S’il est encore vivant, c’est au Pakistan, pas en Afghanistan. Installer la démocratie, promouvoir le droit des femmes ? Qui pourrait décemment oser affirmer que le droit à l’usage du vernis à ongle - comme aime à le rappeler le Président Sarkozy (*) - sera garanti par les fusils et les bombardements occidentaux ? Combattre les talibans ? Leur lutte traduit d’abord et avant tout le rejet des pachtounes pour l’occupation étrangère et le pouvoir corrompu et tribal de Karzaï..."

-Les raisons de l’échec du désarmement des talibans

-Afghanistan : tout le monde a l’air d’accord avec Ben Laden:
"...« Je ne crois pas que nous puissions construire un État démocratique en Afghanistan », a déclaré Dianne Feinstein, la Démocrate californienne qui préside la commission du renseignement du Sénat. « Je crois que cela restera une entité tribale ». Et Nancy Pelosi, la Présidente de la Chambre, ne croit pas qu’« il y ait un large soutien pour l’envoi de troupes supplémentaires en Afghanistan »...

-Afghanistan, fraude avérée et bavures persistantes:
"...Le problème c’est que les « bavures » sont la conséquence inéluctable des guerres coloniales. (Lire « Afghanistan, Irak, quand la mort vient du ciel »). Des armées étrangères qui sont coupées des populations locales, qui n’ont souvent que des informations de seconde ou troisième main, et qui, de plus, rechignent à se déployer sur le terrain de peur de perdre des soldats et d’aggraver le rejet du conflit par les opinions publiques occidentales, ne peuvent faire autrement que de « bombarder de loin ».-Quoiqu’il en soit, un véritable débat s’est engagé aux Etats-Unis sur l’utilité de cette guerre. Eric Schmitt et Scott Shane, dans le New York Times du 7 septembre y reviennent sous le titre « Crux of Afghan Debate : Will More Troops Curb Terror ? ». On lira aussi, Richard Haas, un ancien haut responsable de l’administration Bush (père), président du Council of Foreign Relations, qui affirme que la guerre en Afghanistan n’est pas un guerre « de nécessité » mais une « guerre de choix », choix qu’il accepte jusqu’à un certain point (« In Afghanistan, the Choice Is Ours, », The New York Times, 20 août). A quand un tel débat en France ?"

-L'inquiétude monte aux Etats-Unis concernant la parodie d'élections en Afghanistan
-L'ombre de l'Afghanistan plane sur la société britannique
-L'opium, principale production afghane
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-Afghanistan : l'impasse

dimanche 27 septembre 2009

Merkel: populaire "par défaut"?



Débats électoraux convenus

faisant abstraction de l'autre Allemagne , celle des inégalités
Une Allemagne en perte de cohésion
où la précarité s'installe
_________________Fin du modèle allemand?-
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-A la veille des législatives allemandes, Merkel mobilise la droite:
"...Elle "a gouverné avec tant d'assurance durant ces quatre dernières années que beaucoup parmi les 62,2 millions d'électeurs voteront pour la CDU bien qu'ils n'aiment pas du tout ce parti", résumait samedi le quotidien de centre-gauche Süddeutsche Zeitung.De son côté, le social-démocrate Frank-Walter Steinmeier a dressé un tableau très noir vendredi soir de ce que serait l'Allemagne sans le SPD au gouvernement. En cas de coalition CDU/FDP, "vous verrez des coupes claires dans le système de protection sociale", avait-il assuré devant 10.000 personnes rassemblées au pied de la Porte de Brandebourg à Berlin..."
-Le SPD allemand sonne la charge contre Merkel à 6 semaines des législatives:
"...Mme Merkel 'reste dans un flou souverain', une attitude habile 'car dans un climat de crise économique, on souhaite de la sécurité et du calme', juge Rudolf Korte. Selon lui, elle se rend 'difficilement attaquable' en se posant en 'modératrice de la grande coalition' gouvernementale CDU-SPD..."
-Comment «Mutti» Merkel a soumis l’Allemagne | Mediapart:
"...Malgré la crise, le chômage qui s'envole (3,5 millions de chômeurs et 1,4 million d'Allemands au chômage partiel), la dette qui enfle (une horreur dans un pays où la stabilité budgédataire est un dogme, Merkel, sur son nuage, affiche la popularité d'une altesse de principauté (67%). Des sondages à faire baver le président français — de toutes façons trop agité à son goût. On l'aime bien. Elle rassure. Elle panse les plaies de la crise. Elle anesthésie? Pendant quatre ans, Angela Merkel, à la tête d'un gouvernement noir-rouge (noir pour la CDU, son parti démocrate-chrétien, rouge pour le SPD, le parti de l'ancien chancelier Gerhard Schröder), a gouverné avec une prudence de chat. En «chancelière présidentielle», tacle un éditorialiste du Spiegel. Pas franchement un compliment, dans un pays où le président est dénué de pouvoir. «Angela Merkel a moins donné une direction que passé les plats (...). A force de voir venir, tergiverser et de rechercher des compromis, on risque vite d'être soupçonné de ne pas savoir fixer un cap.» Quel bilan pour cette équipe improbable, constituée après les législatives de 2005 alors que Merkel n'avait pas obtenu assez de voix pour prétendre gouverner seule ? Une hausse de la TVA, le recul de l'âge de départ à la retraite à 67 ans, le tout sur fond d'économies drastiques pour assainir les budgets. La réforme du congé parental, réponse à une criante urgence démographique, tant l'Allemagne vieillit à vue d'œil. Plusieurs autres chantiers ouverts et pas terminés, sur l'éducation ou l'intégration.-Les deux grands partis, la CDU et le SPD, ont surtout fini d'y gâter leur image, l'un accusé de loucher vers la social-démocratie, l'autre de finir de se droitiser... De ce champ de ruines politique, de cette confusion liée à la décrépitude d'appareils politiques usés, n'émerge qu'une seule figure : Angela Merkel, son sourire et ses paroles apaisantes. Et tant pis pour la substance. «Que retiendra-t-on de votre passage à la chancellerie, Mme Merkel? l'interpelle Wolfram Weiner, rédacteur en chef du magazine de débats Cicero (...). Jusqu'ici, votre régence (sic) était placée sous le signe de la conciliation. Maintenant, il faut du fond.» Le député vert européen Daniel Cohn-Bendit n'est pas tendre avec «Mère Térésa» : «Elle est populaire par défaut, parce qu'il n'y a personne en face.»...

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La menace des délocalisations pousse les Allemands à travailler plus
-Délocalisation: Siemens impose son chantage à l'emploi
-Les élections en Allemagne : après le consensus social-libéral, les antagonismes vont se durcir
-Elections législatives en Allemagne : Le pire reste à venir
-Allemagne : une gauche recule, une autre s'affirme
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Une autre Allemagne ?

samedi 26 septembre 2009

USA: montée de populisme?

Risque de dérive droitière...

-"La timidité de Barack Obama et son refus d’oser un programme économique digne de ce nom en dépit de la formidable popularité personnelle dont il jouit dans les sondages jusqu’ici, est en train de décevoir plus d’un Américain.
..l’Histoire nous enseigne que si les « classes possédantes » empêchent le populisme de s’exprimer et de s’épanouir, il peut potentiellement en découler une vilaine dérive droitière." (D.I.)

-"A Washington et alentour, tout le monde ne pense plus qu’à une chose: se faire le scalp des dirigeants d’AIG et de tous les intrus, criminels, profiteurs qui se cachent dans les coins sombres de Wall Street. Même les plus extrêmes des neocons, qui portèrent fort hautes les couleurs de la démocratie financière US, des marchés libres, du “chaos créateur” de l’ultra-libéralisme, du modèle économique et financier à promouvoir au bout du fusil, même ceux-là s’y mettent, et pas avec le dos de la cuiller comme à leur habitude. ThinkProgress.org signale, le 17 mars, l’intervention, notamment de Charles Krauthammer, demandant qu’on les pende en place publique, ou qu’on importe une guillotine from the French" (Ddefensa)
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Obama face à la montée de la fièvre populiste:
"Aux Etats-Unis, le mot « populiste » n’a pas la même connotation péjorative qu’en France et en Europe. Outre-atlantique, le mot renvoie au mouvement populiste réformiste de la fin du XIXème siècle, une alliance de fermiers et de travailleurs contre les élites, les banques et les trusts née dans les plaines de l’Amérique profonde et le Far West pendant la « Grande Dépression » (1873 -1897).Ayant élu six sénateurs et quarante-cinq membres à la Chambre des représentants, le mouvement populiste a finalement trouvé sa figure de proue en la personne de l’anti-impérialiste William Jennings Bryan du Nebraska. Candidat présidentiel (malheureux) du Parti démocrate en 1896 et à deux reprises consécutives, cet orateur hors pair a su incarner la colère populaire au cours d’un discours prononcé lors de la convention démocrate et devenu célèbre. Bryan avait déclaré : « You shall not press down upon the brow of labor this crown of thorns, you shall not crucify mankind upon a cross of gold ! » Vous n’enfoncerez pas sur la tête des travailleurs cette couronne d’épines, vous ne crucifierez pas l’humanité sur une croix d’or ! »)Aujourd’hui, dans l’Amérique en crise de 2009, les allées du pouvoir sont de nouveau secouées par la fièvre populiste. Une colère populaire dont Barack Obama ne semble pas avoir bien mesuré l’ampleur ni la profondeur.-La fureur contre les bonus payés à ses dirigeants par le géant de l’assurance AIG, qui a reçu 185 milliards de dollars de subsides du gouvernement fédéral, symbolise cette nouvelle fièvre populiste. AIG a été mis sur la paille par le jeu de Ponzi de ses dirigeants et ces messieurs ont cru bon de s’auto-récompenser à hauteur de 218 millions de dollars pour leur comportement malhonnête. Avec des bonus tirés de l’argent des contribuables ! Ces derniers en sont révoltés et ont même manifesté devant les luxueuses villas des responsables de l’assureur dans une banlieue huppée du Connecticut.
Les membres de la Chambre des représentants, qui sont obligés de se présenter tous les deux ans devant les électeurs et qui ont bien plus l’œil rivé sur l’opinion publique que les sénateurs (élus tous les six ans) ont réagi à cette exaspération populiste.La semaine dernière, ils ont voté par une écrasante majorité de 328 voix contre 93 une loi qui taxe les bonus des dirigeants d’AIG à hauteur de 90 %. Au Sénat en revanche, où la Maison Blanche a fait un lobbying de tous les diables contre, la mesure n’est pas passée.Mais comme l’a écrit le New York Times le 22 mars, « le tumulte populiste d’aujourd’hui va bien au-delà d’AIG et pourrait marquer un tournant… ».
Avec la crise engendrée par des fraudes massives que le gouvernement n’a pas détectées, les citoyens américains se sentent trahis par toutes les institutions du pays.
L’hebdomadaire Newsweek de cette semaine consacre un numéro spécial à la montée du populisme à laquelle on assiste. Pour l’excellent historien Michael Kazin (auteur entre autres d’une biographie de William Jennings Bryan), qui y participe, « quand les premiers populistes étaient sortis des petites villes et des centres miniers à la fin du XIXème siècle, ils ciblaient le même groupe qu’aujourd’hui, celui que les Américains jugent responsable de l’évaporation de la valeur de leurs actions et de la perte de leurs emplois : les magnats de l’économie qui ont trahi le public… Le populisme aux Etats-Unis reste au fond ce qu’il a toujours été, une protestation de gens ordinaires qui veulent que le système s’en tienne à ses idéaux, c’est-à-dire un traitement juste et honnête du marché et un gouvernement qui penche en faveur des masses populaires sans beaucoup d’argent. »-Mais l’équipe économique du président Obama, qui joue au centre-droite, ne répond guère aux attentes populaires. Les révélations selon lesquelles son secrétaire au Trésor,
Timothy Geithner, a longuement œuvré à protéger les bonus des dirigeants d’AIG, et saboté un amendement au Sénat visant à empêcher ce type de bonus pour les entreprises que le gouvernement aide massivement ont révulsé plus d’un citoyen. Geithner l’a d’ailleurs reconnu et, en dépit des appels à renvoyer le secrétaire au Trésor des commentateurs comme de bien des membres du Congrès, Obama le soutient plus que jamais.
-Cette semaine, Geithner a fini par dévoiler son plan, longtemps attendu, pour sauver le système bancaire. Mais, comme l’écrit à juste titre le Prix Nobel d’économie Paul Krugman, par ailleurs chroniqueur économique au New York Times, le plan de Geithner est « plus que décevant, il me rempli carrément de désespoir. » Krugman a mille fois raison de penser que
Geithner « a persuadé le président Obama de recycler la politique de l’administration Bush et le plan Paulson… C’est comme si le président était fermement décidé à confirmer la perception grandissante que lui et son équipe économique sont déconnectés de la réalité, que leur vision n’est plus éclairée à cause de leurs liens excessifs avec Wall Street ». De plus, souligne Krugman, « le plan Geithner ne peut pas marcher ! » ; il est même « financièrement abracadabrant » !
-Quant au chouchou des barons de Wall Street,
Geithner, il cherche, comme l’a dit sur la chaîne MSNBC l’économiste progressiste Robert Reich (ancien Ministre du Travail de Bill Clinton), à « sauver certaines des grandes banques » dirigées par ses amis, au lieu « de tenter de reformer le système bancaire. » Bien vu, surtout quand on sait que toutes les grandes banques qui ont déjà reçu des subsides du contribuable dans les précédents « plans de sauvetage » refusent de dire si elles ont, elles aussi, octroyé de généreux bonus à leurs dirigeants.C’est le cas de Goldman Sachs (10 milliards de dollars de subsides), Morgan Stanley (10 milliards), Citigroup (45 milliards), Wells Fargo (25 milliards), JPMorgan Chase (25 milliards) et PNC Financial Services (7,6 milliards). Selon les experts, dans certains de ces groupes, le total des bonus dépasse de beaucoup ceux d’AIG ! Quand cette information sera connue, elle ne manquera pas d’ajouter de l’huile sur le feu et d’alimenter le ressentiment populiste…En attendant, le contribuable lambda contemple tout ébaudi la dette énorme que lui fait supporter le budget d’Obama — non pas les 7 000 milliards de dollars que l’administration a prédit sur la base de pronostics naïvement roses — mais une dette quasi-incompréhensible de 9 300 milliards, selon le Congressional Budget Office, une officine d’études budgétaires du Congrès. Très peu de cet argent sera affecté à la création d’emplois, ce qui rend, encore une fois, l’opinion publique folle de rage.
Si le nouveau populisme n’as pas encore trouvé son William Jennings Brian, le mois dernier, au Congrès, plusieurs dizaines de membres démocrates de la Chambre des représentants ont formé un « caucus populiste » (groupe parlementaire). Leur objectif : agir pour un programme économique plus osé qui profitera aux classes moyennes et ouvrièresMais l’Histoire nous enseigne que si les « classes possédantes » empêchent le populisme de s’exprimer et de s’épanouir, il peut potentiellement en découler une vilaine dérive droitière.
L’aventure populiste du XIXème siècle, vaincue par les riches barons du Parti républicain, s’est d’ailleurs terminée dans une frustration qui a dégénéré en racisme.
La timidité de Barack Obama et son refus d’oser un programme économique digne de ce nom en dépit de la formidable popularité personnelle dont il jouit dans les sondages jusqu’ici, est en train de décevoir plus d’un Américain.
.." (D.Ireland)
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-Les dernières nominations de Barack Obama à son nouveau gouvernement indique que son équipe penche de plus en plus a droite.
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Le nouveau président Barack Obama a presque une vocation de martyr économique.
-La tyrannie des lobbies

-Dedefensa.org : Contre-pied de crise
-Goldman Sachs : la Maison Blanche sous influence
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-Maison Blanche :qui gouverne?
- Goldman Sachs :santé douteuse?

vendredi 25 septembre 2009

Crise: répliques prévisibles ?


Une finance déconnectée

LBO en action

-Un financement d'acquisition par emprunt, également désignée par le sigle LBO (pour l'anglais leveraged buy-out) consiste à racheter une société en ayant recours à de l'endettement bancaire aussi appelé effet de levier.C'est l'entreprise rachetée qui rembourse la dette ayant servi au rachat, l'acquéreur finançant le prix d'acquisition à la fois par des apports en fonds propres et par endettement. L'acquéreur utilise dans ce but une structure juridique autonome, appelée "Holding", qui paiera le prix d'acquisition à la fois en s'endettant et grâce aux fonds propres apportés par l'acquéreur. L'acquéreur apporte des fonds soit seul, soit en faisant rentrer au capital de la holding d'acquisition un ou plusieurs fonds d'investissement (selon les moyens financiers du repreneur et la taille de la société reprise). Ce montage, qui s'est généralisé dans le début des années 90, a permis la transmission de milliers d'entreprises. Cependant, le LBO est par définition financièrement tendu, car il fait supporter à l'ensemble holding + société acquise une dette particulièrement lourde. C'est pour cette raison que toutes les sociétés ne sont pas éligibles au LBO. Afin de rembourser la dette d'acquisition, l'acquéreur poursuivra une politique d'amélioration de la rentabilité et de développement de l'entreprise.Cette mise sous pression financière de la société-cible est souvent critiquée par les syndicats de salariés. Dans certains cas, elle peut au contraire faire le bonheur des fonds d'investissement spécialisés, qui prennent cependant un risque de perte de leur investissement plus grand que dans un investissement classique, l'endettement supplémentaire augmentant le risque de faillite.La crise financière 2007-2008 a mis en évidence la fragilité de ce type de montage en cas de retournement économique. D'autre part, la crise financière a fait apparaître que s'est formée une véritable bulle du LBO : les liquidités étant très abondantes sur le marché, les fonds d'investissement se sont mis en concurrence pour un nombre de sociétés-cible limité, d'où une valorisation de plus en plus forte des sociétés, celles-ci ayant explosé dans les années 2005, 2006 et suivantes. Les méthodes de valorisation lors de l'acquisition des sociétés cibles se sont en effet déconnectées de la réalité, et ont suivi les valorisations toujours plus hautes du marché, n'ayant plus de lien avec les fondamentaux de la société acquise, d'où la formation d'une bulle du LBO
. (Wiki)
-LBO France-
-Risques-
-COLLECTIF LBO-
______________Une crise due à un excès d’endettement généralisé:"...Cette crise financière - et c’est une réserve qu’il faudrait garder à l’esprit en permanence - n’est pas une crise exclusivement financière. C’est le symptôme d’une crise qui en fait est beaucoup plus profonde : une crise de la configuration présente du capitalisme.Cette crise a pour origine un excès d’endettement généralisé. Ce qui assez drôle, c’est qu’on nous a bassiné durant des années avec la dette publique, qui allait être supportée par nos enfants. Pendant qu’on regardait du côté de la dette publique, qui était des plus modérée, on n’observait pas qu’était en train de se former une crise de dette privée absolument monumentale. C’est la plus grosse crise de dette privée que le capitalisme ait jamais eu sur les bras.Le malheur est que nous sommes loin d’en être sortis. Pour plusieurs raisons. Ca a commencé avec la crise des subprimes, la dette immobilière des ménages les moins solvables, les plus fragiles. Mais il y a toute une série d’autres dettes qui vont arriver par convoi et se fracasser dans le bilan des banques, à partir de 2010, 2011..."
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-La crise financière va rebondir:

"Les bulles financières entre dans une nouvelle phase de dilatation. Elles sont en voie de reconstitution avant même d’avoir été épongées. Les centaines de milliards injectés par les Etats pour sauver les systèmes bancaires n’ont pas été accompagnés de contreparties sérieuses pour changer les pratiques financières et bancaires.Résultat, ils ont regonflé la bulle financière et bancaire, en ajoutant à celle-ci une bulle supplémentaire d’endettement public notamment américain.La preuve : les marchés boursiers sont en hausse depuis 6 mois, alors que l’activité réelle n’a pas repris et que le chômage augmente massivement. N’oublions pas que 200 000 emplois industriels ont été supprimés en France depuis 1 an. Pourtant le CAC 40 a repris 55 % depuis son plancher de mars 2009. Cette valeur financière ne correspond à aucune nouvelle valeur réelle créée puisque sur la même période le PIB françaisLa financiarisation de l’économie continue en toute impunité. Le système bancaire est revenu a ses pratiques initiales, soit pour boucher ses trous soit pour pouvoir afficher de nouveau des résultats de nature a « rétablir la confiance », c’est-à-dire a empêcher les retraits qui seraient bien vite incompensables. Voyons.L’Etat a versé 21 milliards d’aides publiques en capital aux banques françaises. Dans le même temps la France a connu une restriction historique du crédit aux particuliers et aux PME. Selon la Banque de France : l’encours des crédits aux entreprises a baissé pour la première fois depuis 10 ans en juillet 2009. Cette baisse historique concerne aussi bien les crédits d’investissements que les crédits de trésorerie. Le même mois les défaillances d’entreprises ont augmenté de 18 % !Les banques françaises ont pourtant recommencé à dégager des profits dès le 1er semestre 2009. Cela signifie qu’elles ont utilisé les aides publiques pour investir sur les marchés financiers plutôt que pour financer l’économie.Exemple de la BNP. Elle a reçu 5,1 milliards d’euros d’aides publiques. Elle annonce 1,6 milliards de bénéfices au 1er semestre 2009. Cette même banque a provisionné 1 milliard (ramenés à 0,5 milliards) en bonus pour les traders en août 2009. C’est-à-dire 10 % de l’aide publique reçue qui va passer directement dans la poche des traders.Ainsi on voit comment par tous les aspects le système se montre absolument incapable non seulement d’affronter les conséquences de ses pratiques mais seulement de les corriger. Le danger d’emballement tient à la convergence des facteurs qui peuvent effondrer le système. Ainsi la financiarisation de l’économie réelle.Je parle des LBO. Technique d’achat de société où l’acheteur s’endette à 80% du prix d’achat et se rembourse en dépeçant l’entreprise achetée. C’est à présent la nouvelle bombe qui menace l’industrie et les banques. En effet cette merveille de bidouillage de rapace est doublement explosive : il gonfle la masse de créances à risques dans l’économie et fragilise les entreprises ainsi rachetées par une gestion à court terme qui vise juste à aspirer leur trésorerie.Or, depuis 4 ans, le marché des LBO a triplé en Europe. 140 milliards d’euros de prêts ont encore été accordés en LBO par les banques en 2007, dont 20 milliards en France. Autant dire que le crédit n’est pas rare pour tout le monde. Avec le retournement de l’activité, une grande partie du système des LBO est menacé d’effondrement. A la fin 2008, 70 % des sociétés sous LBO ne respectaient pas leurs clauses de prêts auprès des banques.« Continental » en est un exemple annonciateur. C’est à cause du rachat en LBO, grace à 16 milliards d’emprunts de Continental par le groupe Schaefler, 3 fois plus petit que lui, que l’entreprise est aujourd’hui liquidée. Alors qu’elle est bénéficiaire notamment dans sa branche pneu dont fait partie l’usine de Clairoix.Aucune leçon n’est pour l’instant tirée pour stopper ces mécanismes destructeurs. Au contraire, c’est justement à un fond LBO, le fond américain HIG, que le gouvernement a confié la reprise de l’usine Molex de Villemur sur Tarn. Tout cela n’a rien de marginal. Il s’agit d’un risque majeur pour la France.Dans notre pays, près de 5000 entreprises, aussi diverses qu’il est possible de l’être, comme Picard et Arena ou Télé Diffusion de France, et plus de 1,5 millions d’emplois sont aujourd’hui sous LBO. Cela représente une masse d’emplois égale à celle du total des entreprises du CAC40 !Ce n’est pas tout. A ce risque d’implosion locale, s’ajoute le risque importé du fait des engagements des banques françaises sur l’étranger. Les banques françaises sont aussi lourdement exposées au niveau mondial. 8,9 milliards d’euros pour BNP Paribas, 6,5 milliards pour le Crédit agricole, 6,2 milliards pour Natixis et 5,6 milliards pour la Société générale.J’en reste là pour que limiter vos cauchemars. Sachez seulement que le scénario latino américain celui d’une transition provoquée par l’auto blocage du système est inscrit dans ce que je viens de décrire et que cela oblige à penser avec sérieux nos propres stratégie à gauche pour le prendre en compte."

-Les difficultés des "LBO" pèsent sur les banques
-Entreprises rachetées par LBO asphyxiées

jeudi 24 septembre 2009

G-20 en vain?

Dégonfler la finance?

Quand l'incantation prend le pas sur l'action:"les paradis fiscaux, le secret bancaire c'est terminé"(N.S.)

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Jacques Attali : « Les Anglo-Saxons n'ont pas supprimé les paradis fiscaux, ils ont éliminé leurs concurrents »

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Pittsburgh oublie les vraies questions

-Adair Tuner, à la tête du FSA, l’autorité britannique des marchés financiers, a déclaré récemment que la plupart des transactions de la place financière de Londres sont « socialement inutiles » (AFP, 27/08/09). Qu’un ancien responsable du Medef britannique en vienne à dénoncer « la dérégulation financière caricaturale » et à demander de « réduire la taille de ce secteur » révèle le trouble qui s’installe face au comportement des banques.Il faut en finir avec des activités financières qui sont « socialement inutiles », parce qu’elles ont des conséquences dramatiques sur la vie des populations : c’est la leçon de la crise actuelle, que devraient retenir tous les dirigeants du monde : il est temps que ces derniers se fixent pour objectif non pas de sauver la finance, mais de la désarmer complètement.(Attac)

________"L'opinion publique aux Etats-Unis aime l'idée que l'on puisse faire fortune en étant malin, et s'il y a des scandales, cela peut provoquer de l'indignation mais pas de grande mobilisation", explique le sociologue Paul Jorion. " Il est impossible d'évoquer l'idée de plafond ou de quota sur les rémunérations du secteur privé, confirme Robert Shapiro, politologue à l'université new-yorkaise de Columbia, car personne, mieux que le dirigeant d'une entreprise, ne peut évaluer la qualité du travail et la rémunération appropriée de ses salariés."

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Un G-20 pour quoi faire? | Mediapart:

"De loin, cela ressemble à une grande loterie. Quels seront les sujets qui auront la chance de figurer au rang de «priorités» du G-20 de Pittsburgh, aux Etats-Unis, les jeudi 24 et vendredi 25 septembre ? Dossier très médiatisé lors du sommet précédent, le 2 avril à Londres, les paradis fiscaux n'ont plus tout à fait la cote. Tandis que les rémunérations des dirigeants du secteur financier – les fameux bonus – ignorés dans les précédents communiqués, pourraient à présent monopoliser une bonne partie de l'attention des chefs d'Etat. Et l'on ne parlera a priori pas de la suprématie contestée du dollar, une question pourtant cruciale. Quant à la taxe Tobin, soutenue par les Allemands et Français, elle pourrait être débattue in extremis. Sans avoir aucune chance de figurer dans le communiqué final pour autant.
Ceux qui pensaient, sans doute trop naïfs, que Pittsburgh avait pour objectif de traduire concrètement les grands principes fixés à Washington (novembre 2008), puis à Londres, en sont donc pour leurs frais. A trop multiplier les sujets, cette réunion des dirigeants des vingt économies les plus importantes de la planète, censée «réformer le capitalisme mondial», risque de s'en tenir, une fois encore, au stade des intentions, et reporter à plus tard la mise en musique de ses promesses.Face à la menace d'un G-20 paralysé par ses effets d'annonce, le ministre du Trésor britannique a trouvé la parade : il met à jour, semaine après semaine, un tableau très précis des avancées réalisées depuis le sommet de Londres. Colonne de gauche, les objectifs énoncés en avril dernier (pas moins de 92). A droite, les progrès déjà réalisés, les plus concrets possibles. Que l'on se rassure : d'après les services britanniques, tout avance, même la réforme du Fonds monétaire international (FMI). Sur un mode légèrement moins euphorique, Mediapart dresse l'inventaire (non exhaustif) des dossiers au cœur de Pittsburgh, mais aussi des sujets qui ont progressé et des promesses au point mort, depuis le grand barnum londonien...
Répondant à la demande pressante du G-20, l'OCDE a publié en avril une «liste exhaustive» et publique des paradis fiscaux dans le monde. En trois catégories : une liste noire, incluant les pays réfractaires à toute réforme, une liste blanche, pour les paradis ayant «substantiellement appliqué» les standards dictés par l'OCDE, c'est-à-dire la signature d'au moins 12 traités d'échanges de renseignements fiscaux avec d'autres Etats, et entre les deux, une liste grise, pour les pays promettant de signer ces fameux 12 traités au plus vite. Le communiqué du G-20 laisse planer la menace de sanctions à l'encontre des territoires les plus récalcitrants, qui pourraient aller jusqu'à la suspension des relations financières.
Deux grandes séries de critiques ont été émises à l'encontre de cette triple liste. D'abord, elle n'est pas complète. La City de Londres, ou les Etats du Delaware et du Nevada, aux Etats-Unis, tous trois liés à d'éminents membres du G-20, ont été très opportunément oubliés... Idem pour Hong Kong. Ensuite, le nombre de traités (12) suffisant pour blanchir un paradis paraît très arbitraire. Et absolument dérisoire quand on sait qu'il existe pas moins de 230 territoires ayant une souveraineté fiscale sur la planète. Ce dernier critère pourrait toutefois se durcir dans les mois à venir (en passant par exemple à des traités bilatéraux avec 12 Etats membres de l'OCDE, ce qui serait autrement plus contraignant)
..."

-Ces vraies réformes que le G20 ne fera pas
-Dix propositions pour le G20
-Si le G20 voulait...
-G20 de Pittsburgh, arrêtons la mascarade ! - Attac France
-Le G20 va éviter l'essentiel : le sujet de la monnaie
-AFP: G20: Sarkozy décrète la fin des paradis fiscaux
-Qui a vraiment envie de faire disparaître les paradis fiscaux ?
-Lettre à Obama
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G-20 : Essai à transformer

mercredi 23 septembre 2009

La Poste: enjeux privés?

De « l'établissement public à caractère commercial » à la société anonyme

Dans la logique de la libéralisation européenne des services
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-"Gaz de France ne sera jamais privatisé". (N.Sarkozy)
-On a vu :quelque mois après son arrivée à l’Elysée, fusion de GDF avec Suez, …
-Christine Lagarde : "Il n'est pas question de privatiser La Poste"
-On verra...

- Adeline, étudiante en droit de 21 ans. Elle manifeste «parce qu'[elle est] citoyenne!» «Le gouvernement nous ment sur ses intentions. La privatisation à terme est dans toutes les têtes des dirigeants. Et cela signifie que cela va être plus dur pour les salariés mais aussi pour les usagers.»
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Y a pas marqué la Bourse!»

-Le monde financier lorgne la Banque postale | Mediapart:
"...Quant aux engagements pris par le gouvernement de conserver la totalité du capital, aucun salarié n'y croit. Tous ont en tête les promesses faites, la main sur le cœur, par Nicolas Sarkozy, que ce soit devant l'Assemblée nationale ou les salariés d'EDF et de GDF, lors de l'ouverture du capital des deux groupes publics. Il jurait alors que jamais l'Etat ne descendrait en dessous de 70% du capital dans les deux entreprises. «On connaît la suite», ironisait Olivier Besancenot, dirigeant du NPA et postier, au micro de France Inter, lundi 21 septembre.
«On voit déjà les préparatifs de la privatisation», accuse Jean-François Vivier, secrétaire général de Sud PTT dans un entretien au Nouvelobs. Com. Réorganisation, changement d'affectation, diminution de postes, fermetures, se succèdent. En cinq ans, plus de 50.000 emplois auraient déjà été supprimés, selon lui. En face, la direction de La Poste fait valoir les inévitables adaptations liées à la diminution de son activité principale, le courrier. En un an, le volume du courrier a baissé de 30%, en raison notamment des nouveaux modes de communication électroniques.
L'enjeu pour La Poste, affirme la direction, est d'assurer sa transformation et son avenir. D'où, selon elle, la nécessité de changer de statut, et de devenir une société anonyme dotée d'un capital. Cela lui permettrait de bénéficier dans un premier temps d'une recapitalisation de 2,7 milliards d'euros, l'Etat apportant 1,5 milliard et la Caisse des dépôts 1,2 milliard. Puis d'envisager par la suite son développement voire de passer des alliances....Sans attendre, La Poste a déjà commencé à s'engager dans cette voie, dans le secteur le plus rentable, celui qui fait saliver de nombreux intérêts privés: la Banque postale.
Avec plus de 9,2 millions de clients, une position inexpugnable sur l'ensemble du territoire, le dernier établissement bancaire public français attise les appétits.
Au lieu de conserver un pôle financier public, dont la crise a pourtant démontré la pertinence, le gouvernement au contraire en accélère la transformation. C'est ainsi qu'en avril 2009, la Banque postale a noué un partenariat avec la Société générale dans les activités de crédit à la consommation. Contre la somme de 400 millions d'euros apportés par la Société générale, elle a cédé 35% de sa filiale spécialisée, rebaptisée pour l'occasion Banque postale financements. L'opération a été menée dans la plus grande discrétion et a été juste approuvée par le Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement (CECEI), l'organe de régulation du monde bancaire.-Les syndicats considèrent que ce changement aurait dû au moins faire l'objet d'un arrêté ministériel, puisqu'il y avait modification de périmètre public. D'autant que la Banque postale consolide les 400 millions d'euros apportés par la Société générale dans ses fonds propres, comme le confirme un document interne.

Officiellement, la Banque postale justifie ce partenariat par la nécessité de s'adjoindre des compétences pour s'implanter vite dans des activités – crédit à la consommation, crédit immobilier, prêts aux entreprises – qui lui étaient pendant longtemps interdites. « En fait, il y a eu un deal. La Banque postale a été autorisée en 2005 à devenir une banque comme une autre mais à la condition d'associer des groupes privés à ses nouvelles activités », assure Nicolas Galepides, responsable de Sud PTT.
Deal ou pas ? L'évolution des activités de la Banque postale est frappante. Dans la gestion privée, la banque publique a créé une société commune – dont elle détient 51% – avec Oddo, une ancienne société de Bourse qui a acquis le statut de banque en 2007 et est spécialisée dans la gestion de fortune. Elle est en train de nouer un partenariat identique avec Groupama pour distribuer des produits d'assurance-dommage, la CNP restant son partenaire privilégié dans l'assurance vie. De même, elle discute aussi avec la Mutualité française pour créer une société commune dans l'assurance-maladie. Bref, chacun demande son morceau du réseau commercial inestimable de La Poste. Mais accepteront-ils d'en payer le coût? Les syndicats en doutent.
-D'autant que le schéma d'évolution de la Banque postale pourrait encore évoluer. Depuis la crise, les banques françaises se sont donné comme priorité de se renforcer dans la banque de détail, la seule activité bancaire solide, celle qui permet aussi d'absorber les risques pris sur les marchés. Mais les possibilités d'expansion en France sont rares. La Banque postale est le dernier grand réseau disponible. Se sachant toujours sous la menace d'une OPA, la Société générale se fait très pressante auprès des pouvoirs publics.-Des projets de banquiers d'affaires circulent auprès du gouvernement pour vanter les mérites d'un rapprochement entre la Banque postale et la Société générale. Dans les bons scénarios, certains y adjoignent même les activités de financement des collectivités locales exercées par Dexia, si celui-ci parvient à se séparer de sa partie belge. Ainsi, la Société générale serait sauvée.
Le gouvernement connaît tous ces projets. Il n'y a jamais opposé un refus net, propre à décourager toutes les convoitises. Officiellement, il réfléchit. Dès lors, les salariés de La Poste ont toutes les raisons de nourrir des inquiétudes.
.."

-La Poste face au spectre de France Telecom

-Pourquoi changer le statut de La Poste si ce n'est pour privatiser ? | Eco89
-Une Poste qui veut« vendre, vendre »
-La Poste : vannes ouvertes au privé
-Privatiser La Poste? Fastoche!

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-La Poste : dégradation annoncée ?