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dimanche 6 septembre 2009

Maison Blanche :qui gouverne?


Espoirs déçus:
Inquiétantes nominations


Où est la nouvelle ère annoncée?
Nouvel espoir ou amère déception?

___« Is Obama Punking Us ?(NYTimes)
___"Obama est de plus en plus emporté par les événements, en même temps qu’il en est leur prisonnier"

Quelle rupture?
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-Comment Obama pourra-t-il ne pas être otage des lobbies?-
["Les jours où [les lobbyistes] dictaient l'agenda de la Maison Blanche sont finis..." déclarait Barack Obama en mars 2007.]

-La question peut maintenant se poser: qui est le vrai Obama?
-Déjà , dès octobre 2008, certains montraient leur scepticisme...
-La vie politique américaine sortira-t-elle du système de caste?
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B. Obama a profité de la torpeur de l’été pour décider de nominations qui font la part belle à la banque Goldman Sachx et aux amis des néo-conservateurs:
"Après avoir capitulé sur la création d’un système national d’assurance santé géré par le gouvernement (une promesse clé de sa campagne présidentielle dorénavant vouée aux oubliettes), voilà maintenant que Barack Obama valide trois nominations qui inquiètent les progressistes sophistiqués. A commencer par celle d’un faucon pro-israélien à un poste clé aux côtés du président.Mais intéressons-nous d’abord au choix de Robert Hormats comme sous-secrétaire d’État auprès d’Hillary Clinton. Concrètement, Hormats sera en charge des dossiers Energie, Economie et Agriculture. Très troublant quand on sait qu’il est d’abord un pilier de la première banque de Wall Street, Goldman Sachs. Celle-là même que le magazine Rolling Stone qualifie de « calmar vampire géant » dans une enquête fouillée dont Bakchich s’est fait l’écho.A l’heure qu’il est, Goldman Sachs est déjà en train de spéculer sur le juteux marché international des émissions de carbone dont la valeur est estimée à plus de 1 000 milliards de dollars et dont les prix des crédits carbone sont garantis par le gouvernement. Avec un Hormats en charge de l’Energie et de l’Economie au niveau national pour Obama, on peut légitimement penser que Goldman Sachs saura tirer le plus grand avantage du commerce international des émissions de carbon
Hormats, un des vice-présidents de cette banque depuis 1982, fait partie de ce qu’on appelle le « gouvernement permanent », à savoir ces grands manitous de l’establishment qui, pour maintenir leur pouvoir, offrent leurs services à la Maison Blanche sans tenir compte du fait que son locataire soit républicain ou démocrate. Ainsi, Hormats a travaillé pour les présidents Nixon, Ford et Carter. Sous Obama, sa nomination confirme que Goldman Sachs a plus que jamais la haute main sur l’économie puisque Mark Patterson, le chef de cabinet du secrétaire au Trésor, est un ancien lobbyiste de la banque comme l’a rapporté le quotidien USA Today.
Pas surprenant quand on sait que le secrétaire au Trésor en personne, Timothy Geithner, est un protégé de Robert Rubin (ancien PDG de Goldman Sachs, ancien secrétaire au Trésor de Bill Clinton et collecteur en chef de fonds pour le parti démocrate) à qui il doit son ascension fulgurante dans le service public. Même le secrétaire général de la Maison Blanche, Rahm Emmanuel dit « Rahmbo », est un ancien entremetteur avec les « gens d’influence » pour Goldman Sachs, comme l’a rapporté l’an dernier le Washington Examiner.
Qui plus est, le PDG du New York Stock Exchange (la bourse de Wall Street), Gerald D. Putnam, a été nommé à son poste en vertu d’un deal dont Goldman Sachs était l’architecte, comme l’a rapporté le New York Times en 2005. Le quotidien avait alors noté que l’accord qui a mis Putnam en selle « bétonne définitivement l’influence décisive de Goldman Sachs sur l’avenir »de la bourse.
La semaine dernière, Obama a reconduit Ben Bernanke comme chef de la Réserve fédérale, la banque centrale américaine. Bernanke a été nommé à ce poste pour la première fois en 2006 par George W. Bush et nombreux sont ceux à penser que maintenir Bernanke dans son job revient à donner les clés du navire économique au capitaine du paquebot Titanic ! Comme l’a si bien dit le sénateur Bernard Sanders de l’Etat du Vermont, le seul élu de gauche indépendant au Sénat, au magazine Politico « à cause de l’avidité, l’irresponsabilité et la conduite illégale de Wall Street, notre pays a subi le pire déclin économique depuis la Grande Dépression. Mais Bernanke était le chef de la Fed et l’économiste en chef de la nation pendant le développement de cette crise engendrée par une spéculation frénétique. Comme toute l’administration Bush, Bernanke s’est endormi au volant pendant cette période et n’a rien fait pour sauvegarder notre système financier ».Et le webzine iStock Analyst a accueilli la nomination de Bernanke par Obama avec un article acide : « Bernanke’s Real Legacy : Helping Goldman Sachs Fleece Us All ! » (Le vrai héritage de Bernanke : aider Goldman Sachs à tous nous plumer !).Comme l’a récemment écrit l’influent Frank Rich dans sa chronique dominicale pour le New York Times sous le titre « Is Obama Punking Us ? » (Obama est-il en train de nous rouler ?), « la grande peur est qu’Obama n’est rien d’autre qu’un corporatiste de plus, qui roule les électeurs comme le font les républicains quand ils prétendent être du coté de monsieur tout le monde… » Si Obama commence à perdre le soutien d’un fervent supporter comme Rich, c’est dire que l’heure est grave…
Mais
la nomination la plus inquiétante pour ceux qui s’y connaissent en affaires étrangères est celle de Dennis Ross, promu conseiller spécial du président à la Maison Blanche pour la « Région Centrale », une appellation qui englobe presque tous les points chauds actuels : Israël, Irak, Syrie, Liban, Afghanistan, Pakistan… Obama doit beaucoup à Dennis Ross, qui était son ambassadeur le plus influent auprès de la communauté juive lors de la campagne présidentielle de 2008.
Ross est réputé être un supporter inconditionnel d’Israël. Avant de rejoindre l’administration Obama, il était l’un des dirigeants du Washington Institute for Near East Policy (WINEP), un think-tank fondé il y a vingt ans par l’AIPAC (American Israël Public Affairs Committee), le riche et puissant lobby pro-israélien si proche de l’ambassade d’Israël à Washington que deux de ses dirigeants ont été inculpés pour espionnage il y a quatre ans. Ils avaient subtilisé au Pentagone, avec l’aide des néo-conservateurs de l’équipe de Donald Rumsfeld, des documents secrets concernant l’Iran.En tant que dirigeant du WINEP, Ross a toujours prôné la ligne dure de l’AIPAC envers le régime des mollahs et, en juin 2008, a préparé un rapport avec le « groupe de travail présidentiel » de ce think tank intitulé « Strengthening the Partnership : How to Deepen U.S.-Israel Cooperation on the Iranian Nuclear Challenge » (Renforcer le partenariat : comment approfondir la coopération entre les États-Unis et Israël sur le défi nucléaire iranien). Belliqueux à l’égard de Téhéran, ce texte est cosigné par Susan Rice, actuel ambassadeur à l’ONU d’Obama, et par Richard Holbrooke, ambassadeur spécial du président pour l’Afghanistan et le Pakistan. Ross était aussi l’auteur du discours d’Obama devant la convention d’AIPAC de juin dernier, et dont Bakchich avait alors rapporté le contenu musclé et guerrier.
La promotion de Ross à son nouveau poste clé auprès d’Obama a affaibli et Hillary Clinton et le général James Jones, chef du Conseil national de la sécurité à la Maison Blanche. Ross a en outre pris ses nouvelles fonctions juste avant qu’Obama ne soit obligé de décider d’une nouvelle escalade de la guerre en Afghanistan. Il l’a déjà fait en février dernier, lorsqu’il a ordonné l’envoi de 20 000 soldats supplémentaires en Afghanistan. Depuis, le nombre de « boys » sur place atteint les 68 000 auxquels il faut ajouter 68.197 mercenaires employés par le Département de Défense....
La fraude massive lors des élections présidentielles en Afghanistan renforce les doutes quant au bien-fondé de cette guerre, même chez certains conservateurs. Par exemple, quand, pour la première fois, le chroniqueur conservateur le plus influent, George Will, a écrit le 1er septembre dans le Washington Post que les États-Unis doivent retirer TOUTES leurs troupes d’Afghanistan, la nouvelle a été reprise par tous les médias importants.L’opinion publique s’est également retournée contre cette guerre. Selon un sondage du Washington Post et de la chaîne de télévision ABC publié le 20 août, une majorité d’Américains (51%) dit désormais que la guerre en Afghanistan n’en vaut pas la chandelle et à peine un quart des sondés sont pour l’envoi de troupes supplémentaires. Et selon un nouveau sondage pour CNN publié le 4 septembre, 57% des Américains sont opposés à cette guerre (contre seulement 46% en avril)...."


-La solitude de l’impasse
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-Obama: otage des lobbies ?
-Obama: ruptures ?
- Obama et l'Afghanistan
-Obama et la santé
-Obama: énigme...
- Obama et l'Iran: tournant historique ?
_Palestine: silences d'Obama

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