dimanche 3 juillet 2011

La dame d'Obama

Chicago girl

Lagarde ne meurt pas, mais se rend au FMI

-Bon chic, bon genre, la french élégance affichée, Mme Lagarde a séduit.
Elle a réussi sa tournée des grandes capitales pour finalement l'emporter sur ses rivaux.
Un modèle parce que femme? On a connu des femmes dont l'intransigeance économique et la cruauté sociale ont été exemplaires...
Dénonçant du bout des lèvres les niches fiscales, elle savait fermer les yeux sur les cachotteries des multinationales.
_Notre extra-lucide Christine dirigera donc le FMI. Mais pour quoi y faire?
Tentera-t-elle une réforme d'une institution tant décriée, qui vient encore d'approuver les mesures drastiques imposées par Cameron à son pays?
On en doute. On voit mal Mme LaRigueur, qui a battu des records, esquisser un tournant au coeur de cette instance, comme avait commencé à vouloir le faire, dit-on, DSK, pour desserrer l'étau de la finance prédatrice et du dollar-roi.
_Formée aux méthodes de management américaines, elle ne déplaira pas à Wall-Street, dont les intérêts sont bien représentés à la Maison-Blanche. Elle est très proche des desiderata de l'oligarchie financière du pays où elle va s'installer, dans l'esprit du sérail depuis longtemps.
A Paris, elle savait déjà choisir son camp. On comprend pourquoi elle saura s'opposer à d'éventuelles pressions européennes.
________Les «Chicago Boys» d'Obama ont négocié la nomination de Lagarde au FMI
"...C'est surtout le succès d'une administration Obama qui, par la désignation d'une personnalité notoirement non qualifiée à la direction générale, s'assure du maintien de l'influence prédominante des Etats-Unis au FMI, alors même que la crise du surendettement des pays dits «avancés» menace à terme rapproché la première puissance mondiale... à l'évidence, si les Etats-Unis veulent conserver leur droit de préemption sur la présidence de la Banque et le premier adjoint au Fonds, ils ont besoin des Européens, qui y détiennent toujours collectivement plus du tiers des droits de vote. Et puisque les Européens ont choisi Mme Lagarde pour succéder à DSK, va pour Mme Lagarde...
Le 5 juillet prochain, l'exécutrice des grandes et surtout des basses œuvres de Nicolas Sarkozy sera donc la cinquième personnalité française (sur onze directeurs généraux depuis 1946) à occuper le bureau du «MD». Cocorico! Pour lire, dans un excellent anglais, les discours écrits par le «staff», Mme Lagarde sera parfaite. Pour les affaires sérieuses, on s'en remettra aux quelque 2.500 fonctionnaires du Fonds, dont des centaines d'économistes dotés des compétences qui manquent à la nouvelle numéro un, et bientôt à... David Lipton (c'est-à-dire à la Maison Blanche). Pour le meilleur et (plus sûrement) pour le pire..." (P.Ries)
Mais la dame de Bercy saura-t-elle se dépêtrer des affaires sous le tapis la concernant?
Un Tapiegate ne risque-t-il pas d'abréger son séjour à Washington?

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