samedi 28 septembre 2013

Au fil du net

* Angela de nouveau en selle.
             Une victoire semée d'embûches...
    Avenir incertain.

* Qatar: prison à ciel ouvert.
           Des esclaves pour la Coupe du monde. 

* Espagne: santé publique en péril
            873 000 personnes ont perdu leur carte de Sécurité sociale depuis un décret-loi de 2012. Beaucoup d’immigrés sans travail renoncent aux soins et les ONG s’alarment d’une mesure «synonyme de condamnation à mort pour beaucoup».
    Des effets dévastateurs.

* Un  petit poisson révolutionnaire.

* L'empire américain serait mort, selon Obama.
          Pas si sûr...

* La Maison Blanche au secours de Détroit en faillite.
          Trois raisons de cette faillite.

* Grèce: Aube dorée et ses complicités.

* L'UE prête à succomber au lobby du gaz de schiste 
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vendredi 27 septembre 2013

Quand Jésus tweetait...

Hors du tweet, point de salut!
                                                   C'est un cardinal qui nous le dit:  Jésus a été la première personne à tweeter.
 Gianfranco Ravasi, ministre de la Culture du pape, a osé cette formule, sans doute inspirée par l'Esprit Saint, qui lui aurait envoyé un mail sur son Galaxy dernière génération.
     C'est la fin de la technophobie naguère cultivée par l' Eglise frileuse de papa.
Ouverture maximale sur le monde! 
Le Vatican se veut maintenant hyperbranché, à la pointe du progrès numérique. François lance l'Eglise dans le XXIe siècle.
   Benoit, avait  ouvert la voie, avec la médiatisation que l'on sait...
  Habemus Tweeter! s'extasiaient les fidèles, conquis par cette audace ecclésiale.
Mais ce que l'on ignorait, c'est que le divin Patron avait depuis longtemps lancé la mode, du côté du lac de Tibériade. 
Sa vie de bohème faisait de lui un hippie, mais branché 4G.
   Délaissant les antiques tables de la Loi, celle qu'un Dieu lointain avait dictées à Moïse, il optait pour la tablette et la paternelle connexion divine permanente, qui lui inspirait tant de formules édifiantes, qui resteront pour l'éternité.
Tweetamus et salvamus!
Tweetons, mes frères!
C'est en tweetant que l'on peut sauver son âme et rejoindre (peut-être...) un jour le Tweeter Suprême.
Amen!☺ 
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-Publié dans Agoravox 
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jeudi 26 septembre 2013

Grèce: faillite européenne?

Débâcle économique et sociale

__________________________Une excellente émission sur France 3, le 20 de ce mois, qui retrace les origines de la crise grecque et qui démystifie les croyances, les mensonges politiques, les raccourcis et les poncifs médiatiques sur cette véritable faillite européenne.
   Un pays sous le choc, qui connaît une régression accélérée.
S'agit-il vraiment de sauver la Grèce, quand on sait que, dans le plan de sauvetage,  77 % des fonds sont allés à la finance?
  Sauver un euro moribond, voilà l'urgence pour les banques surtout, non pas sauver un pays en état de coma dépassé. où le marché du travail est à l'agonie, ce qui augure mal d'un redressement possible, dans le cercle vicieux de  la paupérisation et de la dépendance.
        Cette situation n'était-elle pas prévisible, du fait de la situation initiale de ce pays, connue, mais soigneusement masquée et de la divergence des économies qui n'a fait que se creuser?
"...A son début, le système de l’Euro a semblé fonctionner, mais l’excédent commercial allemand créait une illusion d’optique en absorbant les déficits des autres pays. Des déficits commerciaux qui, dans le cas de la France, de l’Espagne, de l’Italie et de bien d’autres pays, traduisaient un mouvement profond de désindustrialisation et une perte considérable de compétitivité par rapport à l’industrie allemande, et que la surévaluation de l’Euro a encore accélérée. Loin de converger comme les pères de l’Euro en avaient l’ambition, les économies de la zone ont massivement divergé. La construction même de l’Euro s’est révélée mortifère pour les pays du sud de la zone, et par extension la France, dont les systèmes productifs sont organisés sur un modèle différent du célèbre « modèle allemand », avec des exportations très sensibles aux taux de change. La part de la France dans le marché mondial a ainsi régressé de 5,1% en 2002 à 3,8% aujourd’hui, et la zone Euro dans son ensemble et sur la dernière décennie a subi une croissance bien plus lente que celle des Etats-Unis ou de pays européens n’ayant pas adopté la monnaie unique comme le Royaume-Uni ou la Suède. De sommet de la dernière chance en sommet de la dernière chance, la monnaie unique semble vouée à l’éclatement, et de nombreux économistes ou acteurs financiers l’envisagent ouvertement. Pour éviter une dissolution sauvage, il y aurait potentiellement une perspective : la transformation de l’Euro de monnaie unique en monnaie commune. Ce scénario serait à priori préférable à un éclatement sauvage de la zone Euro et à un retour chaotique aux monnaies nationales..."
           Comme un article du Spiegel le reconnaît, la dissolution de l'euro, tel qu'il s'est mis en place et qu'il fonctionne, construction baroque et artificielle, n'était-elle pas prévisible dès l'origine, la crise grecque n'étant qu'un révélateur de cette tare congénitale?
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Au fil du net

* Plans de sauvetage de la Grèce : 77 % des fonds sont allés à la finance |

         *  La France a-t-elle vraiment l'électricité la moins chère en Europe ?

* Zola au pays des Saxons 

          * On prend de l'âge plus vite qu'on ne le croit...

* Le lourd passé des armes chimiques 

                         * Le point juridique sur  l'affaire du bijoutier de Nice

* Armes aux Etats-Unis: rien ne change
                 A Washington comme ailleurs...
         Les armes ne tuent pas, disent-ils, à la NRA
     La  culture des armes se porte bien...Contrôle compromis.
  Heureusement, il y a Starbucks!...

             * GrèceUn marché du travail a l'agonie

* Les lunettes de Mr Migaud 

              * La lune se montre sous toutes ses coutures
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vendredi 20 septembre 2013

Fait divers?

 Le voleur et le bijoutier
                                          Une fable inquiétante.
    Mais ce n'est pas une fable... 
Plus qu'un fait divers: un e-lynchage mediatico-symbolique, révélateur de l'état délétère actuel d'une frange de la société, d'une partie de l'opinion, les e-justiciers sur clavier.
Ce qui est en question est plus la réaction visible et bruyante de certains, manipulés ou non,  l'emballement passionnel, médiatique et panurgique, que le fait lui-même, injustifiable a priori, qui reste à bien établir, à qualifier et à juger.
"   L’éloge de l’autodéfense, l’appel au meurtre ou la condamnation du laxisme de la justice sont malheureusement des opinions d’une grande banalité, qui s’expriment volontiers au zinc après un fait divers. Seule l’ampleur de la réaction collective confère à ce réflexe une signification particulière...
Il s’agit d’un lynchage virtuel. Faut-il rappeler qu’en d’autres temps, des foules ont assassiné, molesté ou chassé ceux qui étaient désignés à sa vindicte? Rien de tel aujourd’hui. Comme tous les signes échangés sur Facebook, les formes de la colère restent théoriques – et c’est peut-être ce qui explique leur apparente virulence...
Peut-on imaginer expression plus limpide de la désagrégation du lien social que la revendication de se faire justice soi-même – qui est précisément le contraire de la justice? Maître Eolas nous rappelle gravement que la légitime defense ne couvre pas les atteintes aux biens, et que la justice se doit d’être équilibrée et dépassionnée. Mais ce que disent les soutiens du bijoutier de Nice est plus brutalement qu’ils ont perdu toute confiance dans le fonctionnement normal des institutions supposées donner sens à la vie démocratique. Il n’est pas certain qu’un appel à la raison suffise à les faire changer d’avis."              
      La vengeance n'est pas la justice. La vendetta et la loi du talion sont liberticides.
Il a fallu des siècles pour établir le droit et pour le faire prévaloir.
La  légitime défense ne peut s'exercer que dans des conditions et limites bien définies. 
   Que le développement de la petite et moyenne délinquance soit en train de créer un climat particulier d'exaspération en certains lieux, c'est un fait que l'on ne peut nier. Mais ce phénomène ne justifie pas le geste meurtrier et la passion vengeresse. Ce qui ne peut cautionner, bien sûr, l'acte délictueux à l'origine de l'affaire.
On évite soigneusement d'évoquer la grande délinquance invisible qui a contribué à créer une situation économique dégradée, terreau de beaucoup de dérives...et le traitement médiatique de certains faits divers, qui pose problème.
        Il est nécessaire de faire le point juridique sur  l'affaire du bijoutier de Nice
"... La sanction d’un braquage, c’est 15 voire 30 ans. Ça n’a jamais été la mort. Et certainement pas administrée par un particulier. Pas plus qu’être victime d’un braquage n’ouvre de droit à ouvrir le feu dans la rue..."
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jeudi 19 septembre 2013

Banques: trop peu, trop tard?..

 Le problème des banques, toujours d'actualité...
                                                                           Too big too fail, mais aussi too big to change?
                       "Cinq ans après le tsunami financier planétaire déclenché par la faillite de la banque d’affaires américaine Lehman Brothers, l’Europe reste plombée par la situation calamiteuse de son système bancaire. La facture économique, sociale et humaine de son incapacité politique et institutionnelle à reconnaître et affronter le problème est devenue astronomique. Le seul signal positif, à en juger par les propos tenus lors de la récente assemblée annuelle à Bruxelles du think tank européen Bruegel, est que la parole officielle soit aujourd'hui, dans certaines enceintes, plus libre et plus lucide. Quant à savoir si les actes suivront, c’est une autre affaire...
 Cinq ans après la faillite de Lehman, l’économie européenne reste plombée par un système bancaire à la fois omniprésent et fragile, qui ne remplit pas sa fonction mais s’accroche à sa position dominante et aux rentes qui en découlent. Le cadre de réforme promis permettra, à la marge, une amélioration comportementale (pour combien de temps ?) des banquiers sans toucher à la structure du système bancaire. Le temps gagné par l’intervention des banques centrales a été largement gaspillé et la facture qu’il faudra acquitter un jour ou l’autre pèse comme une épée de Damoclès sur l’avenir des économies européennes..."
     La régulation bancaire n'aura été finalement jusqu'ici qu'un amuse-gueule
Un système opaque: "Plus l’on descend dans les profondeurs de la planète finance, plus la régulation s’avère difficile à concevoir et à mettre en œuvre"
   Le hold up sur l'Europe continue de la part des banques toujours choyées.
Les véritables bénéficiaires des plans de sauvetage bancaires ne sont pas ceux que l'on croit, comme le montre le Tagesspiegel.. On sait qui sont ceux qui vont payer, selon  le principe, toujours dénié, "privatisation des gains, socialisation des pertes".
      Les banquiers peuvent aller se rhabiller:
"...Les lobbies bancaires ont un bouclier magique qui n’est autre que la mystique qui entoure l’activité bancaire et financière. Le sujet est spécial, complexe, alors on craint de ne pas comprendre et cela rend d’autant plus crédule et malléable face à ceux qui ont l’expérience quotidienne de cette activité et en revendiquent l’expertise...
 Les réformes financières entreprises jusqu’à présent pour répondre à la crise (accords de Bâle III signés en 2010, loi Dodd-Frank promulguée en 2010 aux États-Unis, etc.) ne changeront pas grand chose au fonctionnement du secteur bancaire et financier et ne nous mettent donc pas à l’abri d’une prochaine crise. La bonne nouvelle est qu’il est pourtant possible d’agir. À la différence des tremblements de terre dont on ne peut que réparer les dégâts après coup, on peut prévenir les crises financières. Celles-ci ne sont pas inévitables...
  La société a tout à gagner d’une plus grande stabilité financière et tant pis si l’industrie financière a un peu à y perdre, elle y perdra son embonpoint et l’économie réelle ne s’en portera finalement que mieux. Après avoir été nombreux à considérer la finance comme un moteur de la croissance, les économistes se ravisent aujourd’hui : les études récentes sur le sujet montrent qu’au-delà d’un certain seuil, le développement financier ne profite plus à la croissance et qu’il engendre au contraire de l’instabilité dont l’économie réelle pâtit.."
         Sous peine de crise encore plus sévère, l'emprise des banques doit cesser, elles qui se prétendent victime du fisc (sic!)
Il est temps de rendre le métier de banquier, pourtant nécessaire, un peu plus ennuyeux...comme le reconnaissent certains d'entre eux, rares il est vrai.
      «Qui est coupable ? En arrière-fond, c'est un modèle idéologique, libéral et anglo-saxon qui a failli. On ne peut impunément se préoccuper exclusivement du profit à court terme écrivait naguère Matthieu Pigasse et Gilles Finchelstein . L'un est vice-président de la banque Lazard, l'autre directeur de la Fondation Jean-Jaurès, qui demandent la réglementation de la sphère financière pour mettre un terme à la spéculation, aux paradis fiscaux, aux mouvements erratiques de capitaux, facteurs d'instabilité économique.....
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-Un système bloqué
"...Payer les intérêts sur la dette est un poste plus important en France que le budget de la Défense nationale. Juste après celui de l’Education Nationale ! Quand il le dépassera, j’espère que les gens se demanderont où va cet argent… Il va partiellement aux banques elles-mêmes, mais  surtout aux gens qui prêtent de l’argent aux banques. C’est cela qui mène à une concentration inexorable, inéluctable de la richesse.
Madame Lagarde elle-même, la directrice du FMI, dit que un demi % de la population possède plus du tiers de la richesse mondiale.  Il n’y a plus de pouvoir d’achat dans le reste de la population. Une moitié de la population américaine, la partie la plus pauvre, se partage 2% de la richesse nationale !
Et pourtant c’est sur ces gens-là que l’on compte pour consommer ! Comme ils n’ont pas les moyens de le faire, on leur prête de l’argent. Mais dès qu’il y un pépin, on l’a vu avec la crise des subprimes, ils ne peuvent pas rembourser. Le système est donc complètement bloqué..."
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- Pour JP Morgan, la justice a un prix
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mercredi 18 septembre 2013

Point d'histoire

 Olympe de Gouges au Panthéon?
                                                     Pourquoi pas?.. s'il reste de la place dans ce temple républicain jusqu'ici exclusivement masculin...
 Il a fallu du temps pour que Olympe de Gouges soit considérée comme une femme exceptionnelle, une personne de premier plan concernant la  cause des femmes.
Un esprit audacieux, dans des circonstances très particulières, au sein de la tourmente révolutionnaire.
Dans la lutte toujours continuée des femmes pour se libérer, elle fait figure de personnalité d'exception.
  Elle est actuellement l'objet d'une série d'émissions matinales sur France Culture.
En avance sur son époque?
Certainement, à beaucoup d'égards. Mais pas sur tous les plans, malgré sa lucidité et son courage.
       Selon Florence Gauthier, la figure de  Olympe de Gouges, toute exceptionnelle qu'elle fût, a subi quelques travestissements historiques.
Myriam Perfetti, par idéalisation et simplification historique, en fait une icône dont le rôle de pionnière féministe démocrate est assez discutable. 
Club patriotique de femmes 1792
"En avance sur son temps"? Pas toujours et pas sur tout, si l'on en croit certaines études récentes...
Il reste encore sans doute bien des éclaircissements à apporter pour faire la part de lumière et d'ombre d'une femme de toutes façons extraordinairement novatrice, notamment par sa Déclaration des droits de la femme.
   Difficile de reconstituer le passé avec la bonne distance, avec objectivité, sans idéalisation ou dépréciation, surtout en matière politique toujours sensible.
Toujours surgit le  risque de la simplification et de la caricature, comme à l'égard de son contemporain, souvent bouc-émissaire, Robespierre, qui considérait le fait que les femmes soient tenues à l’écart des sociétés savantes comme « le scandale d’un siècle éclairé ». Il estimait que les êtres humains des deux sexes étaient doués des mêmes facultés et avaient donc le droit de les cultiver ensemble.
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mardi 17 septembre 2013

Trop d'impôts?

 Le fisc, voilà l'ennemi!
                                       Une antienne, une complainte, une colère parfois, vieille comme le monde...
Des souvenirs douloureux pèsent sur les consciences: l'Ancien Régime, qui ne vivait pas de peu, accablait d'impôts ses sujets, avec l'arbitraire que l'on sait..avant que l'impôt républicain ne s'impose comme, théoriquement, un prélèvement généralisé et  proportionnel, au service de l'intérêt général.en vue d'assurer des services collectifs, dans une exigence de solidarité.
______Dans son article 13, la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 fonde l’exigence de justice fiscale : la contribution doit être déterminée en fonction des « facultés » de chacun, ce qui implique une progressivité de l’impôt. C’est ce qui permet d’éviter de faire supporter le même taux d’effort à tous. Par exemple, dans le cas d’un impôt proportionnel, payer un impôt au taux uniforme de 15 % de son revenu est en réalité plus douloureux pour un revenu modeste qui servira pour l’essentiel à la satisfaction de besoins vitaux (manger, boire, se loger) que pour un haut revenu qui disposera d’une capacité d’épargne élevée. La progressivité permet de prendre en compte cette différence de facultés et d’aboutir à une situation où on réclamera, dans notre exemple, bien moins de 15% aux revenus modestes mais bien plus aux revenus élevés. Cette redistribution par l’impôt est essentielle pour corriger les inégalités de revenus ou de patrimoines._____
      Les principes sont admirables, mais ses applications ont connu  bien des vicissitudes et ont  rarement été adéquates à ces règles républicaines.
La  révolution fiscale promise, qui devait revoir complètement un système aussi complexe qu'illisible, n'a pas eu lieu.
                       Aujourd'hui, le ras le bol fical semble atteindre un sommet.
En fait, la France ne détient pas le niveau le plus élevé de l'impôt sur le revenu. Si l'inégalité dans l'effort collectif est bien réel, si des réformes de fond n'ont pas eu lieu, si l'impôt indirect reste le plus injuste des impôts, il y a une certaine  démagogie à proclamer que l'impôt est confiscatoire par nature, d'autant plus que les voix les plus fortes, criant à la spoliation, viennent de ceux que le système fiscal épargne le plus, voire absout, de ceux qui échappent à l'impôt par l'exil fiscal, qui profitent de cadeaux fiscaux, qui ne sont pas pour rien dans la dette.  L'optimisation fiscale reste un des fléaux majeurs de notre temps.
 Il y a une part de matraquage médiatique, en cette période, qui s'inscrit dans cette critique généralisée de l'impôt, qui fait partie de la machine de guerre néolibérale depuis une quarantaine d'années, pour qui "l'Etat est le problème", alors que "L'impôt est la base matérielle de l'Etat" (J.Schumpeter)
                                          Réhabiliter l'impôt est toujours nécessaire, mais l'acceptation de cette charge ne peut fonctionner que si le système, qui ne peut être parfait, se réforme sans cesse en se rééquilibrant. Le problème de l'égalité devant l'impôt reste entier, comme celui de la résolution de la crise, qui enrichit les plus grandes fortunes et dont les conséquences ont peu ou pas d'effets sur le train de vie des plus favorisés. 
Ce n'est pas parce que notre système est devenu brouillé et souvent injuste qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain. L'urgence de réformes de fond n'en est que plus forte et plus urgente, à l'heure où les plus favorisés le sont aussi par le système fiscal en vigueur.
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- TVA : 32 milliards d'euros perdus par la France chaque année
- Ce n'est pas d'une pause fiscale dont la France a besoin mais d'une véritable réforme de la fiscalité dans son ensemble
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lundi 16 septembre 2013

Ton univers impitoyâ-a-ble!...

     Dallas n'était qu' une romance sentimentalo-affairiste à l'eau de rose pour ménagères désoeuvrées de plus de 40 ans.....
                    Les méga-riches d'aujourd'hui ne sont pas forcément Texans, ils ont aussi Chinois, Mexicains, Français...avec leurs réussites flamboyantes et leurs pratiques léoniennes.
   Voici venu le temps des riches, des très riches, des toujours plus riches, des superhéritiers, des  immensément riches  décomplexés, au patrimoine autoreproducteur, à croissance géométrique.
 Ils vivent le plus souvent entre eux, hors sol, à mille lieues de la vie commune des simples mortels, dont ils n'ont qu' une idée distante et abstraite, presque irréelle.
Rares sont ceux, qui, comme W.Buffet, déclarent (pour la forme?) ne pas payer suffisamment d'impôts et s'engagent (par mauvaise cosncience?) dans le  Charity business (même si un Américain sur cinq doit se battre pour manger à sa faim).
 La théorie Le fantasme du ruissellement de la richesse ne fonctionne à l'évidence pas bien.
        Mais, il ne faut pas croire, les très riches de l' oligarchie financière, ceux qui accumulent et spéculent plus qu'ils n'investissent, quand ils investissent, qui n'ont comme perspective que la jouissance immédiate et la transmission patrimoniale, ont tout de même bien des soucis...
Même si V. Hugo disait,  "C'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches", beaucoup de ceux-ci ne connaissent pas la félicité promise aux z'heureux z'élus du business et de la Bourse...
Ne disons pas qu'ils vivent un enfer, mais les contrariétés ne manquent pas. 
"Un jour, c'est la Jaguar vandalisée ou la villa sur la Côte cambriolée. Le lendemain, mini-krach à la Bourse. Plus de liquidités! Le stress...Harcelés toute leur vie par un Etat inquisiteur, un entourage qui peut vite devenir envieux, les riches n'ont qu'une idée: éviter à leurs enfants de revivre cette épreuve." 
 De plus, ils se disent  maltraités par  un Etat spoliateur, sauf au bord du Lac Léman, où les cieux fiscaux sont plus favorables. 
("Vous sentez le vent de la liberté sur le lac Léman...C'est un pays où l'absence de contrôle permet la créativité. Je suis venu ici pour cette liberté d'entreprendre et d'opérer des mouvements bancaires ou financiers sans qu'ils soient suspects, dit sur Arte Radio le millionnaire Eric Cormier, qui a fui l'Hexagone à cause de 'l'inquisition" anti-riches, se considérant comme "un justicier qui défend la causes des riches..."
[Il fut cependant un tempsRoosevelt ne ménageait pas les riches en temps de crise et ses mesures confiscatoires lui ont succédé un certain temps...]
Ils ne dorment pas toujours très bien,car, quo iqu'ils disent, ils savent que la situation sociale est explosive, du fait d'une situation qui les avantage,  d'une baisse généralisée des impôts pour les plus favorisés, d'une spéculation effrénée à l'échelle de la planète, d'une redistribution en panne..
                 Les superwiners, les prétendus self made men sont souvent rongés par de terribles et destructeurs enjeux de pouvoir.
On l'a vu dans l'univers impitoyable de la famille Bettancourt.
La violence des riches, ce n'est pas seulement la fraude fiscale.
Ce sont aussi le luttes de pouvoir qu'on a pu voir chez Goldman Sachs et ses gentils collaborateurs.
Ce sont aussi les effets psychologiques d'un certain type d' éducation, dont Zorn nous parle dans son roman-confession. 
Alors, Bienheureux les pauvres? 
Non, bienvenues seront les règles qui sauveront les riches des pièges dorés mais mortels dans lesquels ils sont enfermés et remettront en valeur un minimum de redistribution pour un vrai progrès social et humain à l'échelle planétaire. Pour changer les règles d'un tel jeu pervers, un nouveau Roosevelt suffira-t-il?
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- Derrière les 400 Américains les plus riches, les inégalités explosent
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samedi 14 septembre 2013

Petit tour du web

Chili: mieux vaut tard...

* Le plus grand volcan du monde sous les eaux du Pacifique

* L’Europe de demain: le modèle Suisse? 

* Marseille: un retour rapide au calme est possible!

* Ou est passé le plaisir de jouer au  foot?

* Taxe financière européenne: dans le mur.

* Le panda de la discorde

* Usine à vaches en Picardie?
   Vachement écolo!

* Allemagne: transition énergétique problématique 
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vendredi 13 septembre 2013

De foire en foire

Tout foire!
                     Non, il n'est pas question de la politique économique du moment.
Ni des  aventures syriennes de notre Président.
Pissaro: foire de Dieppe
Mais de  pratiques commerciales qui reviennent de manière saisonnière avec plus ou moins de succès.
 C'est la saison des foires à gogo(ls), qui se répandent comme une épidémie.
  L'incontournable foire aux vins pour commencer, où chaque enseigne se met en quatre pour attirer le chaland pour une consommation avec modération.
  Le plus modeste village y va de sa foire pour se faire connaître et promouvoir son image: le cresson, la mirabelle, la tarte aux pommes, l'andouille, le rognon blanc...tout y passe !
On ne sait où donner de la tête.
 Les foireux marchands-exposants sont partout.
Heureusement, il n'y a plus de foire aux esclaves ou de foire aux filles...quoique...
La foire aux cancres, elle, connaît un succès constant...
Certains produits tiennent aussi salon de façon saisonnière: le cochon, le vélo....  et même l'érotisme, occasion de vendre sous-vêtement affriolants, jacuzzi et autres gadgets.  Pas cons, les marchands!  
                  Les foires du  Moyen-Age était d'une autre importance, comme celles de Champagne qui
rayonnaient au13° siècle ou le marché de St Denis, qui attirait dès le 7° siècle des marchands frisons et saxons

 Une des plus grandes foires de France se tenait deux semaines en juin, dans la périphérie parisienne : la foire de Saint-Denis, dite foire du Lendit. On y vient de toute l’Europe, et même de Byzance. Elle mélange, trait signifiant de l’attraction de la ville au Moyen Âge, l’événement commercial, le divertissement, et le rite religieux : on y exhibait tous les ans aux Parisiens les reliques du trésor d’Aix-la-Chapelle. Ainsi la foire conjugue-t-elle destinée d’échange et divertissement local… L’accueil d’hôtes de marque, à la venue parfois liée au transit des marchands, est l’occasion de « triomphes et entrées », très prisés des habitants et des badauds avertis venus de la campagne.
   Faites la foire, mais pas trop...

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jeudi 12 septembre 2013

Retraites: nouveau ravaudage

La der des ders?...                                                                  [Questions sur une Nème réforme, depuis ses origines]
                              On ne nous dit pas tout…
                                                                              Cette nouvelle mouture (en attendant la suivante) ne relève pas un d'un problème purement technique et économique mais de choix de société, d'options politiques.
          Du ravaudage. Mais il fallait faire un signe en direction de Bruxelles et des marchés financiers
 "...Nul ne nie l’augmentation du nombre de personnes de plus de 65 ans. Mais la vague grise n’a rien d’une déferlante : nous ne sommes ni en Allemagne ni au Japon. D’une part, la France a une démographie dynamique et disposera donc à l’avenir d’une population active en augmentation. D’autre part, elle connaît une productivité du travail parmi les plus élevées du monde. Si, comme on nous le répète souvent, il y avait effectivement 2,5 actifs pour 1 retraité en 1970 contre 1,5 actif d’ici 2020, ce dernier produit aujourd’hui plus que les 2,5 d’antan. Du point de vue des richesses disponibles pour les retraites, il n’y a donc pas de pénurie. Contrairement à ce que prétendent les apôtres de l’apocalypse, l’actif de demain ne sera pas pressuré par les vieux à venir.
En fait, si le président Hollande s’est ainsi précipité, ce n’est pas pour « sauver le système de retraite », menacé d’aucune faillite, mais pour répondre aux injonctions de Bruxelles et des agences de notations qui réclament une réduction des dépenses publiques et notamment des retraites par répartition. « Le projet de réforme comporte des points pouvant être vus comme en opposition avec ce que la commission avait suggéré », a déjà fait savoir M. Olli Rehn, commissaire européen chargé des affaires économiques et monétaires, sur le ton de l’instituteur mécontent face à un élève récalcitrant. Avec la même condescendance, l’agence de notation Fitch indique : « Les récentes annonces du gouvernement français sur sa réforme des retraites constituent une étape positive pour la signature de crédit (...) mais n’apparaissent pas suffisantes. » Pour les milieux financiers, ce n’est jamais assez..." 
  Depuis quelques années, il s'est agi d'abord de préparer les esprits, en dramatisant et en masquant la question de la  croissance,  de l'investissement productif, et en escamotant l'emprise de la finance dérégulée sur les choix politiques fondamentaux, qui stérilise l'emploi, sacrifié sur l'autel de la mondialisation sans règles et des délocalisations généralisées.
Il fut un temps d'ailleurs où  le PS trouvait "injuste" de relever l'âge légal de départ  
    Le vrai débat n'a pas eu lieu.
"Les difficultés de l’économie française ne sont pas dues au coût du travail mais au coût exorbitant que fait subir le capital à la société. En trente ans de néolibéralisme, la part dévolue aux dividendes a augmenté de 5 points de pourcentage de la valeur ajoutée des entreprises, aux dépens des salaires et de la protection sociale. Et malgré la crise, les dividendes continuent d’augmenter. En 2012, les entreprises ont distribué 230 milliards de profits, ce qui représente un « surcoût » du capital de 100 milliards par rapport aux « normes » des années 1970-1980..."
      Et si le but principal des réformes était de pousser les gens vers les « produits » d'épargne retraite, comme le suggère ouvertement le patronat français?
" Ce n’est même plus un sous-entendu dans le débat sur la réforme des retraites : pour nombre de représentants patronaux, le système par répartition, instauré depuis plus de soixante ans, n’est plus de mise. Sans même attendre les propositions du gouvernement sur le sujet, le nouveau président du Medef, Pierre Gattaz, a annoncé ses priorités : « Il convient de développer la retraite par capitalisation de manière complémentaire au système par répartition », a-t-il déclaré dès l’une de ses premières interventions.
Très en pointe dans ce combat qu’il mène depuis des années, Henri  de Castries, président d’AXA, insistait à son tour dans un entretien au Figaro début août, sur la « bonne » méthode pour réformer les retraites. Allongement de la durée des cotisations, report de l’âge de la retraite, baisse des cotisations patronales, ses préconisations ne manquaient pas. À un moment où l’entrée sur le marché du travail est de plus en plus tardive, où les carrières sont de plus en plus hachées, tout est fait pour installer un climat anxiogène, destiné à  persuader chacun qu’il convient d’épargner pour soi..."
     Mais le capital et la finance sont  épargnés  (1)
Les idées reçues sont reprises par une éditocratie conformiste, qui martèle les mêmes pseudo-évidences.
Pour l'économiste JM Haribey,  une alternative existe.
_______Pourquoi maintenant? Au plus mauvais moment. En voulant aller vite, le gouvernement prend donc le risque de faire l'impasse sur un débat majeur : croit-on vraiment qu'il est possible de rétablir l'équilibre des régimes de retraite dans un contexte de chômage historique?
 Etait-il vraiment nécessaire d’annoncer immédiatement une hausse de la durée de cotisation requise dans 12 ans, sans savoir quels seront, en 2025, la situation du marché du travail, les besoins d’emplois, les désirs sociaux, les contraintes écologiques ? Cette annonce risque de désespérer les jeunes qui peuvent penser qu’ils n’auront jamais droit à une retraite. Les jeunes commencent aujourd’hui à valider des trimestres à 22 ans et peuvent faire le calcul : 22+43=65 ans. Les années manquantes sont fortement pénalisées actuellement : 2 ans de moins de cotisation font perdre 14,3% de pension. Aussi, faut-il rappeler que le système de retraite est réformable en permanence et que l’allongement de la durée requise de carrière pourra ne pas avoir lieu, s’il aboutit à une baisse trop importante des pensions. 
 Des propositions alternatives peuvent être proposées, pour une plus grande justice sociale.
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___ (1) Un problème de financement ? Non, de répartition de la richesse ! On oublie que  la fraude fiscale, c’est 80 milliards par an !
En 1990, il y avait 9,5 millions de retraités, en 2030, il y en aura 21 millions Oui, et alors ! C’est la spéculation financière qui est un poids mort pour l’économie, pas les retraites : les pensions sont réinvesties dans l’économie parce que les retraités consomment, comme tout salarié (alimentation, transport, tourisme…), générant une activité locale productive d’emplois, et contribuent à l’impôt (sur le revenu et TVA). Et si quatre actifs cotisaient pour un retraité en 1960, alors que seulement deux actifs cotisent pour un retraité en 2010…on ne nous dit pas tout ! Car entre-temps la productivité du travail a augmenté de l’ordre de 3% en moyenne par an, autrement dit un salarié produit 3% en moyenne de richesses supplémentaires chaque année.
L'iniquité est donc manifeste. Les efforts ne seront pas partagés.
___(2) Dans la réalité les séniors qui sont dans l’emploi y restent aujourd’hui jusqu’à soixante trois ans et demi. Ils paieraient donc un peu la note. Mais tous les autres paieraient beaucoup. Et qui sont-ils, ces autres : ils sont les plus pauvres, les plus faibles. Passé 55 ans, six hommes et femmes sur dix n’ont plus de travail. Décréter qu’ils devront patienter jusqu’à 65 ans pour avoir droit à une pension, même amputée, revient à exiger qu’ils exercent un travail qu’ils n’ont plus, donc à les renvoyer d’abord aux minimas sociaux, ensuite à des pensions rabotées par les années d’inactivité.
       Tant que la question de l’emploi des seniors ne sera pas réglée, et ce n’est pas demain la veille, ce qu’on appelle pudiquement « le recul de l’âge légal » ne sera que la face présentable d’une politique imprésentable, qui programme l’appauvrissement d’une partie des français.
       En d’autre terme un cache-misère… (Hubert Huertas- Mediapart)
 On oublie aussi que si on vit plus longtemps, c'est -du moins en partie- grâce à la retraite à 60 ans__
___(3) L'Allemagne est divisée face au problème des retraités. Beaucoup sont dans la misère.
On y évoque maintenant  la retraite à 69 ans...
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