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vendredi 1 mai 2009

Un banquier avoue


Comment peut-on être parasite de la haute finance? ...ou un système devenu fou

"...les banques ne disent pas la vérité sur la réalité de leur situation. Et les autorités financières sont complices de ce grand mensonge, pour éviter de créer la panique..." (La Tribune)
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Confessions d'un banquier pourri: la crise financière vécue de l'intérieur

"...A tous ceux qui font encore confiance à leur banque... Tel est l'incipit de « Confessions d'un banquier pourri », publié sous le pseudonyme de Crésus, aux Editions Fayard (sortie en librairie le 15 avril, 17,90 euros). Rempli de confessions choc, il offre un récit hallucinant des milieux de la haute finance et de la crise financière de septembre 2008. A tel point qu'il pose la question de sa crédibilité. Philippe Cohen, rédacteur en chef du site Marianne2.fr - le magazine a publié en exclusivité des extraits du livre dans son numéro du samedi 11 avril - précise qu'il a pris la précaution de soumettre ce témoignage à un banquier qui l'a jugé tout à fait crédible. Nous avons été autorisés à en proposer également quelques morceaux choisis....Le petit jeu va maintenant être de savoir qui est Crésus ? L'auteur donne quelques indices : « Vous ne me connaissez pas. J'ai grandi dans l'ombre, au coeur du sérail de l'argent, écrit-il dans le prologue de son livre. Je suis un parasite de la haute finance, l'un des membres du directoire d'une des plus grandes banques de France. A peine surpayé, j'ai ramassé quelques dizaines de millions d'euros en une quinzaine d'années. Une paille, comparée aux salaires et aux primes des traders que je dirige. Ou plutôt que je dirigeais. Voilà cinq mois, j'ai été écarté des affaires par un président soudain très à cheval sur les règles et le contrôle des risques. » Une idée ?
« Eh bien, quand on m'interroge, je compare les banquiers à des bouchers pas très consciencieux. En fait nous avons fait disparaître les crédits à hauts risques dont nous voulions nous débarrasser en les mélangeant avec des créances de bonne qualité. La fabrication de ce cervelas d'un genre nouveau s'appelle la titrisation. Ensuite, on débite les nouveaux titres en tranches, qu'on vend en engrangeant au passage de belles commissions. [...] Quand les morceaux de viande avariée - en l'occurrence les subprimes - pourrissent et devienne toxiques, ça contamine toute la saucisse, et les acheteurs tombent malades. »

« Le processus était assez simple : au départ, on balançait aux structures des impayés ou des crédits à risques. Ensuite les types qui vendaient notre camelote noyaient ces produits incasables dans toutes sortes de liquidités avec deux objectifs : d'abord faire passer le risque de la Banque vers la Bourse, comme on se débarrasserait d'un mistigri encombrant, et, deuxième objectif, nettoyer nos bilans, puisque les créances invendables disparaissaient du passif pour réapparaître miraculeusement dans la colonne des actifs. »

« Pour sauver notre résultat, ne restait finalement que notre métier de base : nos clients les plus modestes, tous ces braves gens qui tiraient le diable par la queue. C'était eux qu'on assommait. Les marges sur nos encours de crédit allaient d'ailleurs progresser de 20 à 21% cette année. Que ce fussent les crédits à la consommation, les prêts-relais ou les découverts, toutes ces niches étaient incroyablement rentables, malgré ce qu'en disait notre discours officiel. Les crédits immobiliers se révélaient, eux aussi, très satisfaisants, avec une marge de l'ordre de 16%. Toutes nos divisions allaient perdre de l'argent, exceptée la banque de détail, justement. En ce domaine, nous avions encore quelques idées pour améliorer encore l'ordinaire. En multipliant les propositions à la clientèle, on avait réussi à faire exploser les frais bancaires : virements, chèques de banque, retraits, ouvertures de comptes, remises de cartes de crédits, consultations de comptes sur le net, tout justifiait un prélèvement d'apparence anodine. L'ensemble représentait à la fin plus de la moitié de notre bénéfice annuel!..."

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Crise immobilière : Après l'entrée, le plat de résistance… - AgoraVox
-Banques - Le grand mensonge:
"...les banques ne disent pas la vérité sur la réalité de leur situation. Et les autorités financières sont complices de ce grand mensonge, pour éviter de créer la panique.
On le voit avec la forte tension qui règne aux Etats-Unis à propos des « stress tests » réalisés sur la solidité des banques américaines. Mentir pour la bonne cause, on retrouve là un peu le même scénario que celui du Crédit Lyonnais, où la Commission Bancaire et le Trésor avaient été accusés d’avoir fermé les yeux sur les comptes truqués de la banque publique.
Mais, cette fois, ce n’est pas une seule banque qui est en cause, mais toutes les banques mondiales en même temps. De sorte que celle qui saura masquer ses pertes le plus longtemps sortira grande gagnante du jeu de poker menteur qui va maintenant succéder au théâtre du G20. »...
-Les actifs "toxiques" des banques pourraient totaliser 4.000 milliards de dollars, selon le FMI
-Les banques allemandes totalisent 816 milliards d'euros d'actifs à risque
-Les banquiers ont pillé les coffres publics
-Les banques savaient pour les subprimes et n'ont rien fait
-Oui, les banques sont vraiment au-dessus de la loi ! - AgoraVox

-Comment la finance a conquis et ruiné l’Amérique-
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Comment (peut-on) être banquier ?
--Redoutable pouvoir des banques
-Quand l'esprit vient aux banquiers...

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