Bien malin qui le dira.
Cependant chacun y va de son pronostic, de son pari ou de son hypothèse. A ses risques et périls. Dans l'incertitude la plus grande. Parfois avec les espoirs les plus fous.
Nous ne sommes qu'au cours d'un processus dont nous ne pouvons mesurer encore l'ampleur et la durée, ni les conséquences à moyen et à long terme.
Mais nous entrevoyons déjà quelques incidences de ce phénomène hors du commun, que nous avons encore du mal à trouver crédible.
Le désarroi est partout et les pouvoirs les plus éclairés essaient seulement pour l'instant d'éviter une chute trop brutale.
Que la pandémie nous mène vers de grands changements, nous le soupçonnons sans difficulté. Comme dans le passé. Mais peut-être. Une course contre la montre...pas autant que certains le pensent, sur ce qui est jugé essentiel. Tout pessimisme mis à part.
Certain auteurs ne se font pas trop d'illusions sur les conséquences espérées heureuses qui pourraient découler de ce bouleversement en cours, attendues par les plus radicaux ou les plus idéalistes, jugeant que rien ne peut plus être comme avant.
Tous les pays ne sont pas affectés de la même façon et ne réagissent pas de la même manière et sans doute reverrons , du moins à la marge, leur logiciel économico-social, de manière peut-être plutôt régressive. (*) Peut-être pas. C'est le propre des époques troublées d'engendrer les espoirs les plus fous comme le pessimisme le plus noir. On connaît la chanson...
Mais l'avenir sera long...
" ....En France, lors de la conférence de presse du Premier ministre qui s'est tenue le 7 mai pour présenter les mesures prises afin d'organiser la sortie du confinement, une phrase a retenu l'attention: celle où il déclare que la France, «une fois la crise sanitaire passée, répondra à la crise économique et à l'appauvrissement général qui va intervenir». Interrogé sur la question du temps de travail, Édouard Philippe a évité une réponse directe «mais, a-t-il précisé, je crois que si nous voulons retrouver notre prospérité, dépasser ce cap et ce coup dur pour la France, il faudra collectivement que nous nous en donnions les moyens par le travail, la solidarité, l'inventivité».
On comprend que le Premier ministre, déjà très critiqué sur la façon dont le gouvernement a géré la crise sanitaire et préparé le déconfinement, n'ait pas souhaité ouvrir un nouveau front sur un sujet aussi sensible que la durée du temps de travail... Mais il est certain que la question se posera dans les prochains mois lorsqu'il s'agira d'œuvrer à limiter au maximum les effets négatifs du confinement sur la richesse nationale.
En ce sens, on voit s'esquisser certaines pistes d'actions, comme celles proposées par l'Institut Montaigne. Il sera nécessaire d'y réfléchir et le gouvernement devra en discuter avec les partis politiques et les partenaires sociaux, pour arriver à trouver pour une période limitée le compromis le plus intelligent possible entre les impératifs économiques, le respect des droits sociaux et la prise en compte des risques sanitaires....."
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