mercredi 22 mars 2023

Faire crédit...

    Aux banques?...

               Le dernier épisode bancaire de nos voisins helvètes, comme celui concernant la Silicon Valley, vient nous rappeler qu'un système bancaire, même de fondation ancienne, n'est pas à l'abri de remous importants, d'une gestion défaillante, d'imprévisibilité manifeste, de pratiques douteuses. Un petit retour sur la période 2008, qui a vu des Etats voler au secours de grandes banques, nous le rappelle. C'était l'époque où on coula Lehman Brothers pour en sauver d'autres et où l'internalisation du désastre se répandit partout, obligeant les Etats à pratiquer une cure d'austérité qui s'étala sur des années, aux dépends des plus modestes.   


                                                                       Sans la confiance, la monnaie devient source de violence sociale, parfois de régressions immenses, comme aux USA dans années 30 et en Europe par la suite. Mais peut-on faire toujours confiance à une banque d'importance? La question se pose toujours, malgré les réformes entreprises, souvent plus esthétiques que fondamentales, souvent par nécessité (too big to fall) et les déclarations triomphales de Nicolas Sarkozy disant: la crise, c'est fini! De sérieux avertissements reviennent périodiquement, comme les "déboires" de la Deutsche Bank ou d'autres encore moins regardantes sur certaines pratiques peu orthodoxes. Et c'est reparti! avec des conséquences sans doute moins élevées! Le Fed veille (mal) au grain. Le risque de contagion est sans doute moins grand qu'à une certaine époque. Mais on découvre que le vénérable Crédit Suisse n'est pas tout à fait ce qu'il prétendait être. Il est comme un casino. Il a ses petits secrets. Des sommes folles engagées depuis des années dans des affaires douteuses et frauduleuses. Il paie le prix de ses scandales. Et ce n'est pas une exception, le pillage fiscal continue, si on va dans certains pays où l'on est encore moins regardant sur le recyclage de l'argent sale par exemple. La Suisse a une tradition de "neutralité", qui ne va pas sans nombre de compromissions.                                         Malgré certaines règles de régulation introduite ici ou là, les risque d'un nouveau krach n'est pas exclu. La confiance peut être vite érodée. Le précédent de la banque Law a laissé des traces. La contagion peut vite arriver, les réformes entamées ont été minuscules et il y a encore des trous dans la raquette...                                                                                             __      Si vous voyez un banquier se jeter par la fenêtre, sautez derrière lui : vous pouvez être sûr qu'il y a quelque profit à prendre." (Voltaire)                         __      Ludwig Von Mises : « Nul économiste ne sait ni le jour ni l’heure d’une crise économique et financière » _____________________

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