....Commence par le business.
Aux USA, la philanthropie, on connaît.
On peut même être philanthrope de père en fils.
Avec de (très) gros moyens.
On peut ainsi laisser un nom, une réputation et...un retour sur investissement intéressant.
Il n'y a pas que le cas de l'ultra-richissime Bezos, dont la fortune équivaut ou dépasse le PIB de certains pays moyens.
Et il n'y a pas que la "charité" qui est en cause, mais des tentatives pour supplanter l'Etat, jugé désuet, dépassé, pas seulement dans la Silicon Valley et qui pourtant les a bien favorarisées. Et le régime des impôts leur est tellement.généreux.
Autrefois on faisait la charité. C'est dépassé. L'Etat n'assure pas, ou si peu, en matière sociale et sanitaire. Il faut soigner le malade.
C'est parfois un coup de génie. La charity business peut rapporter gros:
David Yermack, dans un article au titre révélateur, « Deductio ad absurdum », a parfaitement documenté dans le cas américain l’absurdité d’un système fiscal permettant que, lorsque de riches PDG donnent leurs actions à leurs propres fondations familiales, ils bénéficient en échange de réductions d’impôt très élevées. Yermack va même plus loin et démontre que ces dons – qui ne sont pas régulé par la loi sur le délit d’initiés – ont le plus souvent lieu juste avant que le prix des actions de l’entreprise ne diminue. D’après ses résultats, un certain nombre de PDG antidatent de façon frauduleuse les dons afin de pouvoir augmenter les bénéfices fiscaux personnels qu’ils en tirent. Or, non seulement la loi fiscale américaine est telle que ces donateurs bénéficient d’une réduction d’impôt, mais ils n’ont de plus pas à payer l’impôt sur les plus-values auquel ils auraient été sujets s’ils avaient simplement vendu ces actions...
Très intéressant, non?
N'y aurait-il pas comme une contradiction entre la notion de démocratie et les idéaux et devoirs de celle-ci, bien comprise? Comme le souligne Robert Reich, la philanthropie à l'américaine, derrière sa face avenante, peut rapporter gros.
Rien ne change, mais les moyens sont sans doute plus puissants encore aujourd'hui.
« La richesse concentrée par quelques uns sert bien plus la cause du progrès que lorsqu’elle est émiettée en salaires destinés à faire vivre la multitude » (Carnegie)
« 98% d’entre eux (les plus fortunés) se sont hissés au sommet à la force du poignet. Je compatis néanmoins avec ceux qui sont restés pauvres même s’ils doivent, d’abord, à leur propre incompétence de n’avoir pas échappé à leur condition." (Pasteur Russel Cornwell)
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