dimanche 30 septembre 2018

Varia

__Point d'histoire: il y a 100 ans, le 1er octobre 1918, la grande tueuse commençait son oeuvre en France.
        L épidémie de grippe espagnole fait plus de 1 000 morts en une semaine.
                  La grippe espagnole: une "tueuse" oubliée.



__  Eléments pour un roman: le maçon de Monaco

                                                             C'est dans l'air...

__ Help! les appels au secours de Jupiter, qui  cherche l'humilité.
                                 Pour sortir de l' immaturité.

__ Les prédateurs sont parmi nous.

__ L'Amazonie toujours en souffrance, après le soja envahissant.

__ Redécouverte des Mayas.

__ De deux ou trois choses sur Winston.

__ Où il est question du permafrost.
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samedi 29 septembre 2018

Bibliothérapie

       (Bis repetita....)
Les livres: ces choses inutiles qui nous veulent du bien....
                  Si la musique adoucit les moeurs, les livres peuvent adoucir l'existence, lui donner un sens nouveau, conférer une lumière dans la nuit.

  "La vie est trop courte pour s'infliger de mauvais livres"          

    Certes, les livres ne guérissent pas les bleus de l'âme, mais ils peuvent souvent contribuer à retrouver un certain goût de vivre, en nous sortant de notre isolement, voire de notre esseulement, voire d'une certaine détresse morale, en côtoyant l'humaine condition, comme disait Montaigne.
  Encore faut-il trouver les bons livres, ceux qui nous conviennent à un moment donné. Tout ce qui s'imprime n'a pas la même valeur. De même qu'il y a lire et lire, il y a écrire et écrire.
        Comme dit Birnbaum: "Au début de son récit 'Tomber sept fois et se relever huit', Philippe Labro raconte qu'il ne cesse de transpirer, sans comprendre ce qui lui arrive. Exactement comme moi à ce moment-là. De même, en lisant 'Face aux ténèbres', où William Styron, suicidaire, décrit sa plongée dans la dépression, à chaque page, je pouvais me dire : 'D'autres avant toi sont passés par cet état."
    Que l'on croie ou non au bibliocoaching, on peut toujours se donner les moyens de trouver le livre, l'auteur, avec lequel notre esprit entrera mystérieusement en résonance et qui nous révélera à nous-mêmes et peut-être nous libérera de pesanteurs aliénantes., ne serait-cz que de manière passagère. De manière gratuite et non purement utilitaire
    Comme dit encore Birnbaum: "Pour aller mieux, j'ai retrouvé le chemin du papier et de l'écriture à la main, moi qui m'étais enfermé dans les écrans
       Lire peut aider à libérer 
                    Que lire libère, c'est le bon sens même. Les mots, leur agencement, l'atmosphère qu'ils créent peuvent apaiser les maux.
      Le plaisir de lire ne se décrète pas, mais il peut se cultiver. 
Pas de recette particulière, le goût de la lecture vient en lisant.
     Trouver une passeur de lecture est la meilleure voie...Affaire de chance parfois, de disponibilité toujours.
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vendredi 28 septembre 2018

Secrets de la Silicon Valley

Ombre et lumière
                            Faut pas rêver.
     Ce n'est pas le paradis souvent vanté, même si ce qui se passe là-bas dans les grandes structures et les start-up qui vont et  qui viennent, apparaît souvent comme les prémisses de e-révolutions, qui risquent de bouleverser notre culture et nos modes de vie dans un avenir proche.
   C'est déjà commencé.

       Non seulement sur le plan médical, qui promet plus qu'il ne pourra, mais aussi sur le plan de l'organisation du travail, l'intelligence artificielle et ses algorithmes de plus en plus sophistiqués ouvrant des portes inédites. Galilée, le fondateur de la science moderne, qui a lancé le fameux le monde des écrit en langage mathématique, ne pouvait anticiper que l'on irait si loin dans la formalisation.
        ....La Valley tout entière planche sur notre futur automatisé, un monde où les machines accompliront la plupart des tâches, laissant à l'homme tout le loisir de ne rien faire. Et le champ possible des applications paraît illimité. Dans le domaine agricole, Agridata, une start-up montée par trois anciens étudiants de Stanford, promet de révolutionner le secteur. "Nous allons numériser une industrie qui ne l'a jamais été", assure le Français Cyrille Habis, arrivé ici il y a une douzaine d'années. L'équipe a mis au point un robot embarquant une caméra qui prend des photos de chaque grappe de raisin dans un vignoble et la mesure à différents moments de sa croissance. Grâce à cette invention, les exploitants peuvent anticiper les variations de récoltes. "Les données collectées par les robots permettent d'ajuster rapidement les coûts, d'optimiser les ventes, en gérant la charge sur chaque grappe", explique Cyrille Habis.
    Dans un autre genre, CropOne, installé dans le sud de la Silicon Valley, à San Jose, s'est spécialisé dans la culture verticale de laitue… Grâce au big data, l'élevage se fait dans des conteneurs où l'apport d'eau, de lumière et d'engrais peut être optimisé, sans risque d'attaque de nuisibles. Résultats, les plants poussent trois fois plus vite qu'à l'air libre, et le consommateur peut avoir la satisfaction de consommer des produits frais cultivés au bout de sa rue....
   Ces machines intelligentes vont nous affranchir d'une flopée de tâches ingrates, pour le meilleur… et pour le pire? Les chercheurs californiens planchent aussi sur les conséquences de cette future oisiveté. Depuis l'été dernier, le Y Combinator, l'un des principaux accélérateurs de la région, mène une expérience de revenu universel à Oakland, de l'autre côté de la baie de San Francisco. Une centaine de familles perçoivent ainsi de 1.000 à 2.000 dollars par mois pour ne rien faire. L'évolution de leurs comportements est scrupuleusement décortiquée. "La Silicon Valley est le seul endroit où il est possible de dépenser des milliards pour rendre le monde meilleur", résume Pierre Gaubil de The Refiners. Un monde dans lequel l'homme-oiseux sera encadré par des machines intelligentes....
          Pour le meilleur et pour le pire, oui. Que seront les emplois de demain? Quel revenu universel sera redistribué à tous ceux qui deviendront oisifs malgré eux, certains métiers ou certaines tâches spécialisées disparaissant peu à peu. On en a déjà un avant-goût dans certains secteurs. Et cela peut s'accélérer très vite.
    On comprend que cette e-aventure suscite autant d'enthousiasmes que de craintes légitimes vis à vie du monde de demain, nous rendant totalement schizophrènes.
    Une aventure qui là-bas ne baigne pas toujours dans l'huile et qui ne tient pas toujours ses promesses. Qui décline même parfois.
  Les tares du système sont rarement dénoncées, les conditions de travail non plus.
    La révolution numérique là-bas nous prépare un new age peu engageant, dans des conditions qui ne sont pas particulèrement paradisiaques.
      Tout n'y marche pas comme sur des e-roulettes.
           Certains fantasmes s'y donnent libres cours.
                          Jusqu'à la démesure...
                                Allons-nous vers une siliconisation du monde?
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jeudi 27 septembre 2018

Z... comme Zemmour

Fureurs et approximations
                                 Mais comment peut-on d'appeler Cindy, Omar, Sara  ou...Hapsatou?
                                              Des prénoms pas très français, tout ça...
     En dehors des clous...du calendrier.
         C'est comme Elisabeth, pas très "gaulois".

  Mais d'où vient ce nom de Zemmour, si peu "français" non plus, à première vue, contrairement à Martin, Delannoy, Pinault?...
    Les noms, ça va, ça vient...ça plonge ses racines dans une histoire compliquée où la France s'est faite par strates successives.
   Les migrations ont été constantes et ont fait de la France, la France. Il faut en finir avec le mythe gaulois et un certain roman national.
     Le brave Eric fait une nouvelle fois parler de lui, suscitant commentaires et remous politico-médiatiques. Aurait-il atteint son but? Il ne dit pas que des bêtises mais il dérape bien souvent.
    Ce n'est pas la première fois que le polémiste se fait remarquer, notamment par ses écrits dits"historiques", qui se veulent atypiques. Disons bien orientés.
   La barbarie hante l'esprit de notre polémiste périodiquement médiatique qui sait choisir les sources qui l'arrangent et adorent les raccourcis percutants, qu'aime souvent une certaine droite, parfois extrême.
   Notre polémiste pressé stressé ose le téléscopage, l' hyper-simplification et l'anachronisme.  
     Sur les ondes de RTL, il faut faire vite.
  Il ne craint pas de radicaliser la délinquance, qui, comme chacun sait, vient toujours de l'étranger, comme le dit ma concierge, qui a besoin de se rassurer.
      Les nouveaux Goths sont là! Le gang des voleurs de poules rôde.   Jamais un Français n'oserait braquer une bijouterie!
                                     Singulière conception de l'histoire...
     Gibbon est lu avec de drôles de lunettes. 
Pas de critique sérieuse de la mondialisation en cours et du système économique qui autorise, encourage même  ce que l'auteur considère comme une déferlante.
     Il en rajoute à  Obertone lui-même , tout dans la nuance l'excès, en déclin maintenant. 
_______"Le barbare, c'est celui qui croit à la barbarie", dit par expérience Levi-Strauss
   Lui, dont les origines viennent d'ailleurs, il a des problèmes avec l'Autre. Avec lui-même?

        Il met certains à cran 
Lepéniste, Zemmour? Il s'en défend, même s'il a déjeuné avec Jean-Marie, toujours aussi nuancé.
    Peut-être seulement inconséquent, xénophobe (un peu quand même...) et à courte vue, radicalisant la délinquance. (*)

Une histoire grand guignol...
      Le bêtisier est impressionnant...Morceaux choisis:
    " Concernant Pétain, je réhabilite l'armistice de 1940. Au fond, le maréchal a fait la même chose qu'en 1917, il a gagné du temps pour attendre les Américains. »  
« Plus je vieillis, plus je pense que nos ancêtres étaient mieux que nous ! La littérature était supérieure aussi. A part la médecine et la technologie, je ne vois pas où sont les progrès.» , etc... 
__________________On ne niera pas les problèmes liées à une immigration (souvent réclamée par la patronat) mal maîtrisée, non négociée, dans l'espace-passoire Schengen, au coeur d'une mondialisation ouverte à tout vent...
    Zemmour semble ignorer les causes d'une immigration le plus souvent non choisie.
   Mais on ne va pas pour autant guillotiner le journaliste le plus décrié du PAF ...pour son ignorance et ses élans ethnophobiques. Et paf!
      Malaise à RTL... 
       La posture zemmourienne est difficile à défendre.  On peut lui conseiller de calmer ses nerfs, de se retirer du PAF et de faire un peu de sport et surtout beaucoup d'histoire, sérieusement, pas revisitée....pour ne pas nous raconter des histoires.
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(*)   Il faudrait qu'on nous démontre en quoi la diversité culturelle dans un Etat mène à la violence - je ne suis pour ma part pas du tout convaincu de cela. La violence, elle vient en partie de ceux qui n'ont pas accepté la différence, et qui au sein de groupuscules d'extrême-droite vont tout faire pour la rejeter. Faudrait-il donc changer d'identité pour être réputé pacifiste? Moi qui suis né en France de parents syriens, moi qui suis parfaitement intégré à la société française mais qui reste en partie syrien, moi qui ai appris la langue de mes parents que je parle souvent avec ma mère parce que c'est dans mes habitudes, dois-je être considéré comme un danger public à cause de mes origines? Eric Zemmour pense que les délinquant sont en grande majorité noirs et arabes. Je l'entend. Mais est-ce à dire que la majorité des noirs et des arabes sont des délinquants? Si 60% des délinquants sont noirs et arabes, est-ce à dire que 60% des noirs et arabes sont délinquants. De plus, ne faut-il pas chercher quels noirs et quels arabes sont délinquants, chercher leur origine sociale, quel facteur aurait encouragé la délinquance? Mais au lieu de cela, avec Eric Zemmour, on pointe du doigt des hommes et des femmes et on dit: « Voilà les monstres! » Si bien qu'avant même qu'elle ait agi ou qu'elle ait foulé le sol français, on pourra savoir, contre l'Etat de droit, que telle personne est destinée à être coupable.

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mercredi 26 septembre 2018

Charité bien ordonnée...

....Commence par le business.
                                         Aux USA, la philanthropie, on connaît.
     On peut même être philanthrope de père en fils.
      Avec de (très) gros moyens.
  On peut ainsi laisser un nom, une réputation et...un retour sur investissement intéressant.
    Il n'y a pas que le cas de l'ultra-richissime Bezos, dont la fortune équivaut ou dépasse le PIB de certains pays moyens.
    Et il n'y a pas que la "charité" qui est en cause, mais des tentatives pour supplanter l'Etat, jugé désuet, dépassé, pas seulement dans la Silicon Valley et qui pourtant les a bien favorarisées. Et le régime des impôts leur est tellement.généreux.
   Autrefois on faisait la charité. C'est dépassé. L'Etat n'assure pas, ou si peu, en matière sociale et sanitaire. Il faut soigner le malade.
 C'est parfois un coup de génie. La charity business peut rapporter gros:
   David Yermack, dans un article au titre révélateur, « Deductio ad absurdum », a parfaitement documenté dans le cas américain l’absurdité d’un système fiscal permettant que, lorsque de riches PDG donnent leurs actions à leurs propres fondations familiales, ils bénéficient en échange de réductions d’impôt très élevées.    Yermack va même plus loin et démontre que ces dons – qui ne sont pas régulé par la loi sur le délit d’initiés – ont le plus souvent lieu juste avant que le prix des actions de l’entreprise ne diminue. D’après ses résultats, un certain nombre de PDG antidatent de façon frauduleuse les dons afin de pouvoir augmenter les bénéfices fiscaux personnels qu’ils en tirent. Or, non seulement la loi fiscale américaine est telle que ces donateurs bénéficient d’une réduction d’impôt, mais ils n’ont de plus pas à payer l’impôt sur les plus-values auquel ils auraient été sujets s’ils avaient simplement vendu ces actions...
   Très intéressant, non?
        N'y aurait-il pas comme une contradiction entre la notion de démocratie et les idéaux et devoirs de celle-ci, bien comprise? Comme le souligne Robert Reich, la philanthropie à l'américaine, derrière sa face avenante, peut rapporter gros.
         La tradition est ancienne aux USA, que l'on s'appelle Rockfeller, Carnegie ou Buffet.
                   Rien ne change, mais les moyens sont sans doute plus puissants encore aujourd'hui.
       « La richesse concentrée par quelques uns sert bien plus la cause du progrès que lorsqu’elle est émiettée en salaires destinés à faire vivre la multitude » (Carnegie)
        « 98% d’entre eux (les plus fortunés) se sont hissés au sommet à la force du poignet. Je compatis néanmoins avec ceux qui sont restés pauvres même s’ils doivent, d’abord, à leur propre incompétence de n’avoir pas échappé à leur condition.(Pasteur Russel Cornwell)
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mardi 25 septembre 2018

Compétitivité

C'est devenu la loi et les prophètes.
                                         Un thème, une injonction qui revient en boucle depuis des années.
      Déjà Mme Parisot martelait cette ardente obligation.
   La compétitivité est devenue un leitmotiv obsédant. 
 La guerre est déclarée. La conquête des marchés est ouverte. Plus que jamais.
Guerre de mouvement ou de tranchées? Bridé par les contraintes imposées par ses institutions, ses règles et sa monnaie-carcan, l'Euroland risquent fort de faire du surplace, voire de perdre du terrain à part l'Allemagne caracolant sur l'euro fort qui l'avantage.

    Nouveau Graal? quadrature du cercle? ou mythe pour temps de crise qui s'approfondit, que le bon M.Trichet appelle gentiment "processus d’adaptation » (sic!)?
     ►Madame Parisot affolait le bon peuple: " L' angoisse des patrons est à son comble"! et annonce un "avis d'ouragan" et la nécessité d'un "choc de compétitivité", notion qui divise la majorité.
     Diable! Certains pourtant voient l'avenir en rose et les rémunérations des PDG sont toujours plus élevées, malgré la crise.   
      ►De quoi parle-t-on? "Pour briser la spirale dépressive, il faudrait trouver de nouvelles recettes fiscales, faire supporter aux ménages les charges sociales qui leur reviennent, créer les conditions d'une croissance, tout en stoppant les délocalisations..."___Mais sans  réforme fiscale profonde[Celle que Piketty avait élaborée], sans révision des règles du jeu européen et de leur carcan, sans remise en question du modèle de la mondialisation financière et commerciale débridée prônée par l'OMC, comment serait-ce possible? Ce ne serait que s'engager dans une nouvelle spirale dépressive. Et sur quels leviers de croissance pouvons-nous compter par les temps qui courent?
     ►P.Moscovici voulait mobiliser les énergies pour les futures batailles, en courtisant le Medef: " Le gouvernement est pleinement décidé à affronter le défi économique de la compétitivité, car ce n'est qu'en renforçant nos capacités de croissance que nous gagnerons la bataille de l'emploi". Mais il rassure en jouant sur les mots: "Ce que nous faisons en France ce n'est pas une politique d'austérité, c'est une politique de sérieux."
  En tous cas, le gouvernement s'engage sur une voie étroite et dans la division, à contre-courant des promesses de campagne. 
    ►Jean-Paul Chifflet, le nouveau président de la Fédération bancaire française, renchérit dans l'incantation:« Il faut faire mieux, il faut faire plus, il faut faire plus fort », 
      ►Mme Lagarde , qui n'a pas trop de soucis matériels (elle continuera, elle, à gagner 551 700 dollars par an (427 000 euros) — soit 11 % de plus que son prédécesseur), n'en est pas à une approximation près:  "Un des signes avant-coureurs du succès de cette approche est la reprise des exportations. En faisant baisser les prix des facteurs de production, en particulier le prix du facteur travail, on espère rendre le pays plus compétitif et plus intéressant pour les investisseurs étrangers. On le voit déjà un peu au Portugal, en Espagne, et on commence à le voir un peu en Grèce(sic!)
  Suivons donc le modèle (?) grec ...et la logique imparable du FMI, même si elle est peu cohérente...
______"Comme l’euro est une monnaie qu’on ne dévalue pas, la relance des exportations doit passer avant tout par la baisse des prix. Celle-ci découlera principalement de la baisse des salaires, pas de celle des profits, laquelle serait sans doute moins « intéressante pour les investisseurs étrangers ». Et l’exemple de cette stratégie que recommande le FMI est déjà donné par les pays d’Europe du Sud. Ceux-là même dont une partie de la population plonge dans la précarité, voire la misère, du fait des politiques d’austérité recommandées par Mme Lagarde. 
    Il y a peu, justement, le New York Times évoquait la situation de la Grèce. Et le quotidien américain insistait, presque surpris, sur le caractère intraitable du FMI, toujours demandeur de nouvelles baisses des salaires (et des pensions de retraite) à un gouvernement de droite, certes bien disposé à l’égard de l’institution financière et de la « troïka » (Union européenne, Banque centrale européenne et FMI), mais un peu las de tailler à la hache dans les salaires, les emplois et les budgets sociaux d’un peuple déjà très éprouvé.
   « De nombreux Grecs parlent à présent de désordres civils quand le froid va s’installer et que beaucoup de gens ne pourront plus payer leur chauffage, indiquait le New York Times. Les prix de l’énergie, y compris de l’essence, ont augmenté, or les Grecs ne peuvent plus tirer sur leur épargne pour absorber ce genre de dépenses. Par ailleurs, on s’interroge sur la disposition de la police à maintenir l’ordre dès lors qu’elle aussi doit subir des baisses de salaires. La semaine dernière, des policiers qui manifestaient devant le bureau du premier ministre ont dû être repoussés par des brigades anti-émeutes.  »
   Sans sortir du modèle  imposé par un euro fort, facteur de déséquilibre interne, sans avoir la volonté politique de sortir de la loi des marchés et sans instaurer une forme raisonnée et limitée de protectionnisme, comme le font les USA et la Chine, entre autres, il est sûr que la Bataille de la Marne n'aura pas lieu... 
 ___________►Selon Gilles Ardinat, la compétition a été érigée abusivement comme norme au niveau des territoires: 
    "Ce ne sont plus seulement les économies qui doivent être en compétition. Le stratégie de lisbonne fixait en 2000 un "nouvel objectif" à l'Union européenne: "devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde".
     Les villes, les régions et plus seulement les nations devraient concentrer leurs énergies sur cet objectif prioritaire...selon les théories de management américaines: contrôle des couts de production, benchmarking, marketing territorial, recherche de capitaux ...Les territoires doivent se vendreCe que François Cusset appelle  la foire aux fiefs: transposition d'une notion microéconomique dans la sphère politique; une analogie dénoncée par Paul Krugman:" La compétitivité est un mot vide de sens lorsqu'il est appliqué aux économies nationales." Un tertitoire ne se réduit pas à des données économiques, son action s'inscrit dans le temps long de l'histoire, pas dans l'immédiateté des marchés,dont la prospérité repose souvent sur un dumping généralisé, une réduction des salaires, etc...L'obsession d'une convergence des compétitivités sur le modèle allemand est une fable (1). Si tous les pays  décidaient simultanément de contraindre leur demande, ils précipiteraient une grave dépression. Tout le monde ne peut pas dégager des excédents commerciaux en même temps..."
     ►___Mais pour Karine Berger, la réduction du prix du travail, presque toujours mise en avantn'est pas une priorité: "La compétitivité française est un vrai défi dans les années à venir. Mais la compétitivité d'un pays, c'est d'abord sa capacité à produire de la richesse, à produire de la valeur ajoutée. Et la production de valeur ajoutée, c'est beaucoup plus des technologies, de l'innovation, de la productivité que des baisses de coût de production. Le vrai défi pour la France, c'est de relancer sa valeur ajoutée industrielle, et cela passe par des efforts d'investissements recherche lourds et risqués.__Par exemple, tout le secteur des énergies renouvelables est, à terme, un secteur à forte valeur ajoutée, mais qui implique des efforts de recherche, de développement, et c'est sur cela que la politique économique doit aussi faire des propositions. Par ailleurs, le paquet compétitivité du gouvernement essaiera de résoudre un autre problème de compétitivité de l'économie française qui est celui du financement de l'économie.  Dans le contexte actuel, la compétitivité existe essentiellement par l'innovation technologique et la progression de la valeur ajoutée. Ce n'est pas moi que le dis, c'est Paul Krugmanprix Nobel d'économie."___Le choc de l'offre est une notion propre à fapper les esprit, mais sans grande consistance. 
            Cette notion a montré son échec et a mis en évidence un certain nombre de discours économiques:
   Dans un ouvrage récemment paru aux éditions Flammarion, Une autre voie est possible, Éric Heyer, Pascal Lokiec et Dominique Méda démontent systématiquement ce discours négatif et ses objectifs et recherchent des voies alternatives pour préserver les forces du modèle social français et les vraies solutions au ralentissement économique français et européen....
   Ils rappellent que: . moins que la dette publique et le système social, ce sont les insuffisances et les dysfonctionnements de la zone euro qui pèsent sur le pays, notamment en raison des immenses excédents allemands et de la politique de modération salariale de notre voisin transrhénan. Il présente les impasses de la politique de compétitivité-coût menée par ce gouvernement et nombre de ses prédécesseurs, et propose des réformes audacieuses dans la gouvernance des entreprises et la gestion de la transition écologique...avant la crise, des éléments de politiques économiques pouvaient conduire à cette faiblesse de la zone euro. On a en effet créé une zone euro pour cesser de se faire compétition entre nous, mais on a poursuivi la compétition par des dévaluations salariales et fiscales et pour essayer de gagner en compétitivité. C’était le choix allemand : gagner rapidement des parts de marché à l’exportation en comprimant les coûts salariaux, par les salaires et les cotisations, plutôt qu’en augmentant la productivité, ce qui aurait été trop long. Cette stratégie n’est pas nouvelle, elle correspond à ce que l’on appelle le consensus de Washington qui veut que, dans une économie mondialisée, les États doivent se délester de tous leurs poids.
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- La compétitivité, ou la loi des multinationales
Un choc de compétitivité pour les actionnaires ?
Ce que serait un vrai « pacte de compétitivité »
Le « choc de compétitivité », une idée paresseuse à enterrer 
Christophe Barbier, le petit soldat du « choc »
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lundi 24 septembre 2018

Allemagne: un croisement périlleux.

Crise et incertitudes                             [Revue de presse]
                  Difficile d'y voir très clair dans la crise qui traverse la vie politique allemande, surtout de ce côté du Rhin. Adieu Mutti?
     Une scène politique éparpillée, qui n'inquiète pas que des Allemands. L'histoire ne se répète pas, mais elle peut bégayer.
   Le pays de Goethe nous avait habitué depuis des années à des coalitions sans difficultés majeures entre des partis de gouvernement qui menaient conjointement sans grand bruit la conduite d'un Etat et d'une société devenus prospère, du moins pour une partie de la population,
    Depuis les lois Hartz, sous Schröder, l'ordolibéralisme a régné comme une règle intangible, reléguant de plus en plus de travailleurs à vivre dans une précarité de plus en plus marquée, surtout dans les régions de l'Est, où les stigmates de la réunification restent encore présentes.
    Faut-il y voir la cause souterraine d'une insatisfaction débouchant sur ce à quoi on assiste aujourd'hui en Saxe et qui explose ici où là par des manifestations d'un racisme que l'on croyait dépassé, même si ce phénomène ne date pas d'aujourd'hui.
    En partie sans doute localement. Mais le phénomène de montée de revendications régionalistes et identitaires en Bavière, par exemple, ne répond pas à ces critères.
    Dans la presse allemande, on parle de situation volcanique, tant les tensions sont fortes: une coalition sur un volcan, écrit-on çà et là, les passions tendant à prendre le dessus sur une raison qui a eu tant de mal à s'exercer lors des dernières élections, où il a fallu marier non sans mal la chèvre et le chou, mettant la chancelière en grande difficulté.
   L'opposition avec la CSU bavarois, surtout sur la question de l'immigration, fragilise la coalition et occasionne des dérapages verbaux.
       ....Conservateurs et sociaux-démocrates, menacés à l’extrême droite par Alternative pour l’Allemagne (AfD) et à gauche par les Verts, s’accrochent donc à cette grande coalition emmenée par une Angela Merkel qui accomplit sans doute son dernier mandat et tente de préserver son bilan.  « La grande coalition est comme un vieux mariage où les époux ont trop de biens en commun pour pouvoir se séparer sans subir de lourdes pertes », résume l’éditorialiste de Die Zeit, Josef Joffe. « Ils se feraient étriller en cas d’élections anticipées et ne pourraient trouver partenaire plus docile parmi les quatre partis d’opposition. »    Deux mois avant l’affaire Maassen, la CSU et la CDU s’entre-déchiraient au sujet de l’immigration, sujet éminemment sensible depuis qu’Angela Merkel a décidé d’ouvrir les frontières aux demandeurs d’asile fuyant les violences du Proche et du Moyen-Orient.  « La seule chose qui reste grande dans cette coalition, c’est la détermination absolue de continuer à surnager », jugeait mardi le quotidien Bild.
   La crise migratoire, conséquence d'une affaire mal gérée par la chancelière, a fracturé le paysage politique allemand, à moins qu'elle ne soit qu'un révélateur de plus anciens problèmes sous-jacents
   Le rêve allemand serait-il en train de devenir un cauchemar européen?
     La chancelière, qui n'a rien fait, empétrée, semble vaciller comme les institutions européennes, même si la situation est grave mais pas désespérée, comme le titrait le Frankfurter.
   L'affaire Maassen n'a rien arrangé.
   Les raisons de la crise politique, qui affecte aussi le SPD, sont à chercher à plusieurs niveaux. Le prétendu modèle économique ne fait plus trop illusion, malgré les avantages monétaires.
   Le rêve allemand a du plomb dans l'aile, la faillite des partis traditionnels est patente, favorisant une certaine montée des extrêmes.
   L'extrême droite veut donner le ton, tétanisant la droite, et semble supplanter le SPD dans les sondages. L'AFd semble sans complexe, malgré les réactions.
   On critique là-bas souvent les positions de Sahra Wagenknecht, qui dérange, mais qui demande surtout un traitement modéré et intelligent d'une immigration mal gérée. Ce qui n'exclut pas des ambiguïtés à l'intérieur de Aufstehen.
     De plus la crise politico-économique turque jette le trouble.
            Berlin est en crise, Bruxelles est en panne.
                  L'un explique l'autre dans une large mesure.
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dimanche 23 septembre 2018

Vu d'en haut

__ Mais... à quoi s'attendait Theresa?
                              Ce ne pouvait être une promenade de santé.

__ Zemmour n'est pas Martin.
                            A force de voir des barbares partout...

__ Delors, entre regret et (vagues) espoirs.
                           Le grand prophète n'y croit plus trop...

__ Multinationales au Paradis.
                            "... La place disproportionnée des paradis fiscaux dans les profits des multinationales révèle bien l’ampleur de l’évitement fiscal qui apparaît dans les statistiques officielles de balance des paiements. Ces faits stylisés rejoignent et confirment les résultats établis sur la base des statistiques de compte nationaux : l’économiste français Gabriel Zucman estime ainsi que 40 % des profits seraient détournés vers les paradis fiscaux chaque année...
    C'est le petit contribuable qui comblera le manque à gagner pour l'Etat. Pour nous.

__ Les lobbies en France ne restent pas inactifs.
                                  Et ne manquent pas de cadeaux

__ Problème des emplois vacants: souvent mal posé.

__ Réalités coloniales: ce qu'on ne nous disait pas.

__ Sorcières d'hier et d'aujourd'hui.

__ Il y a 10 ans déjà, une leçon déjà oubliée.
                     Un projet insensé, qui mena à la catastrophe.
                                       Le film donne une idée de la logique du drill baby, drill! le fameux slogan républicain.
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         Revue de presse
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samedi 22 septembre 2018

Re-plan santé

Encore une réforme pour la forme?
                                                      A la marge?
    Alors que c'est tout le système qui est en question. Tout un mode de gestion et de prise en charge des malades. Des principes de management, qui ont beaucoup à voir avec l'esprit du secteur privé, mais trop peu avec ceux de la spécificité de ce système qui s'éloigne peu à peu du service public.


     Un plan santé 2.0 s'annonce, qui risque d'être un emplâtre sur un jambe de bois, qui sauve la face sans s'attaquer au fond, après tant de dérives libérales.
   Si l'on veut conserver un des meilleurs système de santé au monde, il est temps de retrouver quelques principes de bon sens. Remettre le malade au coeur de l'institution, comme le réclament aussi plus d'un soignant, à quelque niveau qu'il soit.
   Le docteur Dupagne, non sans humour parfois mordant, remet en question les tares d'une organisation qui dégrade les conditions de travail et le bien-être des malades, selon un glissement qui vient déjà de loin.
   Que l' hopital soit en réanimation, cela commence à se savoir. On en parle en plus haut lieu et ce ne sont pas quelques mesures à la marge qui feront illusion.
   Les soins palliatifs doivent être abandonnés et il faut rompre avec la loi HPST et le principe, le  leurre de la tarification à l'activité.
     Soigner l'hôpital est devenu une urgence. Il est urgent de prendre un virage, mais pas n'importe lequel, si l'on ne veut pas glisser vers le système libéral anglo-saxon et notamment américain.
   Le nôtre fonctionne déjà à plusieurs vitesses dans les faits, et Véronique Vasseur lançait déjà un SOS il y a quelques années.
Le meilleur y côtoie souvent le pire et il ne faudrait pas jeter le bébé avec l' eau du bain.
   La situation financière, plus que tendue, est régulièrement signalée ici ou .
  Quand les infirmières n'ont plus le temps de parler aux malades, sommées d'être polyvalentes et de fonctionner au rendement, il y a des questions à se poser. 
    La "gouvernance" hospitalière demande une refonte d'urgence.
                   Ce ne sont pas (seulement) les hommes qui sont (ou peuvent être) malades, c'est le système et la logique productiviste qui la caractérise
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