- Les bus gratuits, ça marche à Dunkerque.
Le bus à hydrogène, ça marche à Béthune.
- Le pillage de Google.
- Musique neuronale.
- Plus d'impôts, demandent-ils. Chiche!
- Un histrion au 10 Downing Street?
Je m'voyais déjà...♪♫
- Sortir de prison aux USA...
Un monde à part et un business aléatoire.
- Voltalia: l'avenir?
- Les premières foot girls. >>
- Chute d'un sultan?
- Il ne suffit pas de traverser la rue...
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CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
dimanche 30 juin 2019
samedi 29 juin 2019
(Nouveaux) cancans du Vatican
Un Vatican à l'encan?
Ce pape à part en a marre. On lui met des bâtons dans les roues de sa papamobile.
On pourrait bien lui faire un jour le coup du père François...à François. Il y a des précédents...
Il n'y pas que des enfants de choeur dans la Cité.
On dit qu'il est au bord de la dépression, surtout après les révélations de Sodoma, qui lui apprend l'existence de lupanars à deux pas de chez lui. Même des ensoutanés de haut niveau ne seraient pas épargnés. Il s'en doutait un peu, mais à ce point!
On dit que l'auteur en rajoute un peu. C'est possible.Mais des faits troublants sont là, qui ne remettent pas seulement en question le célibat imposé.
On ne va tout de même pas fermer la boutique!
Il est souvent obligé de mettre de l'eau dans son vin.. de messe.
Il est découragé et en perd la foi certains jours. La Curie est incurable.
Pourtant, il en voulait, au début.
L'aficionado argentin de San Lorenzo voulait dépoussiérer, donner un coup de crosse dans les officines vaticanes, bousculer les en-mitrés fossilisés et les mettre au musée, donner un coup de pied dans la fourmillière rouge et violette,
Mettre leb***** bazar dans la Curie, pour retrouver la simplicité des origines.
Revoir le problème des finances gérées à la petite semaine sans trop de questions et traquer le business en tout domaine.
Mais l'armée des monsignori embagués et encalottés fait de la résistance...depuis la Renaissance. Il y a eu des papes en pire.
N'est pas Luther qui veut et la prison dorée de la colline sacrée a freiné ses élans. C'est plus qu'une institution, c'est un piège feutré.
Sur le trône de Pierre, le fondateur, dont on sait qu'il s'asseyait sur le sable du désert ou les cailloux de Tibériade, l'un ne sera resté que 33 jours. Suspect. Lui, il dure, mais il s'épuise.
Il peste en vain contre l'usage diabolique des portables en plein office divin. Mais oùvaton?
Jésus n' en avait pas, juste un vieux vélo, et Pierre ne roulait pas en Lamborghini.
C'est le comble! Vade retro Samsung!... Il a osé le dire:
Quels fragments de nos vies parviennent encore à échapper à la smartphonite aiguë, cette affection virale poussant une grande partie de nos contemporains à filmer tout ce qui leur passe sous les yeux : plat au restaurant, célébrité dans la rue, belle-maman promenant le chien ? L’invasion des téléphones portables a atteint des proportions telles que même le pape François a décidé d’en faire un sujet lors de son audience hebdomadaire place Saint-Pierre. « Cela me rend tellement triste quand je célèbre la messe […] et que je vois tant de téléphones portables en l’air. Pas seulement des fidèles, mais aussi des prêtres, et même des évêques. » Et d’ajouter, dans un sourire réprobateur : « Mais s’il vous plaît ! La messe n’est pas un spectacle… » A peine prononcé, le sermon circulait déjà sur les réseaux sociaux, filmé par des centaines de téléphones portables. Vertigineux!...
Mais il y a pire!
Du côté de certaines pratiques ensoutanées, on en apprend de belles...Mein Gott! Dio mio!
Satan est dans les rangs. Une purge s'impose, fissa. Mais ce sera plus dur que de réformer le FMI.
A son âge, il aurait aimé prendre un peu d'aise.
Il n'a plus la patate d'un Macron qui bouscule tout sur son passage.
On murmure qu'il envisagerait de se retirer doucement dans sa pampa argentine.
Mais qu'est-il allé faire dans cette galère? Ah! cettesatanée fumée blanche.
S'il avait su...
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Ce pape à part en a marre. On lui met des bâtons dans les roues de sa papamobile.
On pourrait bien lui faire un jour le coup du père François...à François. Il y a des précédents...
Il n'y pas que des enfants de choeur dans la Cité.
On dit qu'il est au bord de la dépression, surtout après les révélations de Sodoma, qui lui apprend l'existence de lupanars à deux pas de chez lui. Même des ensoutanés de haut niveau ne seraient pas épargnés. Il s'en doutait un peu, mais à ce point!
On dit que l'auteur en rajoute un peu. C'est possible.Mais des faits troublants sont là, qui ne remettent pas seulement en question le célibat imposé.
On ne va tout de même pas fermer la boutique!
Il est souvent obligé de mettre de l'eau dans son vin.. de messe.
Il est découragé et en perd la foi certains jours. La Curie est incurable.
Pourtant, il en voulait, au début.
L'aficionado argentin de San Lorenzo voulait dépoussiérer, donner un coup de crosse dans les officines vaticanes, bousculer les en-mitrés fossilisés et les mettre au musée, donner un coup de pied dans la fourmillière rouge et violette,
Mettre le
Revoir le problème des finances gérées à la petite semaine sans trop de questions et traquer le business en tout domaine.
Mais l'armée des monsignori embagués et encalottés fait de la résistance...depuis la Renaissance. Il y a eu des papes en pire.
N'est pas Luther qui veut et la prison dorée de la colline sacrée a freiné ses élans. C'est plus qu'une institution, c'est un piège feutré.
Sur le trône de Pierre, le fondateur, dont on sait qu'il s'asseyait sur le sable du désert ou les cailloux de Tibériade, l'un ne sera resté que 33 jours. Suspect. Lui, il dure, mais il s'épuise.
Il peste en vain contre l'usage diabolique des portables en plein office divin. Mais oùvaton?
Jésus n' en avait pas, juste un vieux vélo, et Pierre ne roulait pas en Lamborghini.
C'est le comble! Vade retro Samsung!... Il a osé le dire:
Quels fragments de nos vies parviennent encore à échapper à la smartphonite aiguë, cette affection virale poussant une grande partie de nos contemporains à filmer tout ce qui leur passe sous les yeux : plat au restaurant, célébrité dans la rue, belle-maman promenant le chien ? L’invasion des téléphones portables a atteint des proportions telles que même le pape François a décidé d’en faire un sujet lors de son audience hebdomadaire place Saint-Pierre. « Cela me rend tellement triste quand je célèbre la messe […] et que je vois tant de téléphones portables en l’air. Pas seulement des fidèles, mais aussi des prêtres, et même des évêques. » Et d’ajouter, dans un sourire réprobateur : « Mais s’il vous plaît ! La messe n’est pas un spectacle… » A peine prononcé, le sermon circulait déjà sur les réseaux sociaux, filmé par des centaines de téléphones portables. Vertigineux!...
Mais il y a pire!
Du côté de certaines pratiques ensoutanées, on en apprend de belles...Mein Gott! Dio mio!
Satan est dans les rangs. Une purge s'impose, fissa. Mais ce sera plus dur que de réformer le FMI.
A son âge, il aurait aimé prendre un peu d'aise.
Il n'a plus la patate d'un Macron qui bouscule tout sur son passage.
On murmure qu'il envisagerait de se retirer doucement dans sa pampa argentine.
Mais qu'est-il allé faire dans cette galère? Ah! cette
S'il avait su...
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vendredi 28 juin 2019
Terre féconde
La vie cachée des sols
Notre Terre nourricière est faite d'un équilibre riche, complexe et fragile.
Que nous ne soupçonnons guère.
La fabrique de la vie qui la constitue demande un autre gestion des sols que celle, technocratique et court-termiste, que nous lui imposons de plus en plus, sous l'impulsion des marchands de machines et de certains entrants, qui nuisent aux sols, ne les considérant que comme de simples supports.
Avec le développement de la culture intensive et de l'agrobuseness, les sols s'appauvrissent de plus en plus. Notamment du fait de la multitude des produis entrants développés par l'agrochimie, qui contribue à réduire ou à détruire les constituants vitaux essentiels à la vie des sols.
La monoculture sur de grands espaces, souvent par déforestation, accentue cette régression, de Bornéo à l"Amazonie de la Beauce au Middle West.
Nous avons oublié que la vie des sols conditionne la nôtre.
Nous sommes des hommes et Homo vient de humus. Nous retournerons à la terre, comme humus. Le mot "homo" est lui-même apparenté à "humus",la terre,le sol,le grec "khamai" signifiant "à terre". Les Romains nommaient donc l'homme "le terrestre", par opposition aux dieux (cf. humilité, de même racine).
Faute d'humilité et de savoir, nous tuons à petit feu ces sols qui vont devenir improductifs, sous les impératifs, non seulement démographiques, mais surtout les exigences de rentabilité et de mécanisation qui les accompagnent.
L'homme oublie trop souvent qu'il ne peut vivre hors-sol. Sans les vers, notamment, ces laboureurs du sol, ses racines sont bien compromises.
Le déclin de la diversité est une vraie menace, comme l'indique clairement Claude Bourguignon.
Le perte progressive des vers de terre, des insectes et des oiseaux n'est pas anodine. La vie microbienne se réduit.
Le problème n'est pas seulement chimico-commercial, il est aussi politique.
L'agriculture biologique pourrait nourrir, à certaines conditions, plus d'hommes qu'on ne croit.
A condition que soit revue dans l'urgence la gestion mercantile des ressources agricoles en reconquérant une souveraineté alimentaire, véritable et rapide.
La biodiversité est toujours menacée
L'agriculture dite moderne, pas seulement dans le Middle West ou l'Argentine, nous mène à des impasses.
Nous avons oublié que la vie des sols conditionne la nôtre.
Nous sommes des hommes et Homo vient de humus. Nous retournerons à la terre, comme humus. Le mot "homo" est lui-même apparenté à "humus",la terre,le sol,le grec "khamai" signifiant "à terre". Les Romains nommaient donc l'homme "le terrestre", par opposition aux dieux (cf. humilité, de même racine).
Faute d'humilité et de savoir, nous tuons à petit feu ces sols qui vont devenir improductifs, sous les impératifs, non seulement démographiques, mais surtout les exigences de rentabilité et de mécanisation qui les accompagnent.
L'homme oublie trop souvent qu'il ne peut vivre hors-sol. Sans les vers, notamment, ces laboureurs du sol, ses racines sont bien compromises.
Le déclin de la diversité est une vraie menace, comme l'indique clairement Claude Bourguignon.
Le perte progressive des vers de terre, des insectes et des oiseaux n'est pas anodine. La vie microbienne se réduit.
Le problème n'est pas seulement chimico-commercial, il est aussi politique.
L'agriculture biologique pourrait nourrir, à certaines conditions, plus d'hommes qu'on ne croit.
A condition que soit revue dans l'urgence la gestion mercantile des ressources agricoles en reconquérant une souveraineté alimentaire, véritable et rapide.
La biodiversité est toujours menacée
L'agriculture dite moderne, pas seulement dans le Middle West ou l'Argentine, nous mène à des impasses.
20% des terres cultivées dans le monde seraient affectées.
La chimie c'est bien, mais pas trop et pas n'importe comment. Sans ses obscurs alliés, la terre n'est plus rien.
La vie des sols conditionne la nôtre.
La chimie c'est bien, mais pas trop et pas n'importe comment. Sans ses obscurs alliés, la terre n'est plus rien.
La vie des sols conditionne la nôtre.
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jeudi 27 juin 2019
Iran (3)
La guerre de Téhéran n'aura pas lieu
(Pour pasticher Giraudoux.)
Malgré la surchauffe et l'agitation verbale.
C'est du moins ce qu'on peut raisonnablement déduire actuellement.
Le vieil antagonisme entre les deux pays se réveille une nouvelle fois, après les apaisements établis sous une présidence qui voyait un peu plus loin que le bouffon d'aujourd'hui, qui en en rajoute, au risque de se contredire. Mieux vaut affaiblir les mollahs par davantage de modernité et d'ouvertures commerciales et culturelles, que par des menaces, le lendemain contredites, qui contribuent à durcir l'opinion autour des plus radicaux.
Et puis il y a les alliances. La Chine réagit pour l'instant timidement et Moscou a déjà prévenu. La succession des échecs au MO, surtout depuis le va-t'en-guerre Busch, constitue un frein à tout engagement. Et l'on sait que les négociations finissent toujours par l'emporter...comme en Afghanistan, dans des conditions non souhaitées. De guerre las....
Des pistes de sortie existent.
La guerre des mots a bien lieu, mais la guerre sur le terrain a été présentée comme irréaliste et contre-productive. Quant aux missiles, ils ne pourraient n'avoir qu'un impact limité.
La réélection est dans le viseur à la Maison Blanche, empêtrée dans ses contradictions et enfermé objectivement dans un piège.
Comme dit Ron Paul: ...« Quand vous sortez unilatéralement d’un accord qui participait à réduire les tensions et à favoriser les échanges commerciaux, quand vous mettez en place des sanctions dont l’objectif est de détruire complètement l’économie d’un pays, quand vous déployez des forces navales près de ce pays, quand vous menacez continuellement de détruire ce pays en appelant cela « mettre un maximum de pression » il me semble un peu difficile de prétendre être une victime si ce pays réplique en abattant un drone qui, vraisemblablement, recueillait des données en vue d’une attaque »....
- Point de vue
_____________
Un autre point de vue qui ne manque pas d'intérêt:
" Lorsqu'il publia son roman épistolaire en 1721, Montesquieu ne s'imaginait peut-être pas que sa chère Perse serait dans l'oeil du cyclone géopolitique 298 ans plus tard... Beaucoup a déjà été dit, ici ou ailleurs, sur la crise du Golfe 3.0 ou 4.0 (on ne compte plus). Contentons-nous de revenir sur les tous derniers éléments pertinents.
(Pour pasticher Giraudoux.)
Malgré la surchauffe et l'agitation verbale.
C'est du moins ce qu'on peut raisonnablement déduire actuellement.
Le vieil antagonisme entre les deux pays se réveille une nouvelle fois, après les apaisements établis sous une présidence qui voyait un peu plus loin que le bouffon d'aujourd'hui, qui en en rajoute, au risque de se contredire. Mieux vaut affaiblir les mollahs par davantage de modernité et d'ouvertures commerciales et culturelles, que par des menaces, le lendemain contredites, qui contribuent à durcir l'opinion autour des plus radicaux.
Et puis il y a les alliances. La Chine réagit pour l'instant timidement et Moscou a déjà prévenu. La succession des échecs au MO, surtout depuis le va-t'en-guerre Busch, constitue un frein à tout engagement. Et l'on sait que les négociations finissent toujours par l'emporter...comme en Afghanistan, dans des conditions non souhaitées. De guerre las....
Des pistes de sortie existent.
La guerre des mots a bien lieu, mais la guerre sur le terrain a été présentée comme irréaliste et contre-productive. Quant aux missiles, ils ne pourraient n'avoir qu'un impact limité.
La réélection est dans le viseur à la Maison Blanche, empêtrée dans ses contradictions et enfermé objectivement dans un piège.
Comme dit Ron Paul: ...« Quand vous sortez unilatéralement d’un accord qui participait à réduire les tensions et à favoriser les échanges commerciaux, quand vous mettez en place des sanctions dont l’objectif est de détruire complètement l’économie d’un pays, quand vous déployez des forces navales près de ce pays, quand vous menacez continuellement de détruire ce pays en appelant cela « mettre un maximum de pression » il me semble un peu difficile de prétendre être une victime si ce pays réplique en abattant un drone qui, vraisemblablement, recueillait des données en vue d’une attaque »....
- Point de vue
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Un autre point de vue qui ne manque pas d'intérêt:
" Lorsqu'il publia son roman épistolaire en 1721, Montesquieu ne s'imaginait peut-être pas que sa chère Perse serait dans l'oeil du cyclone géopolitique 298 ans plus tard... Beaucoup a déjà été dit, ici ou ailleurs, sur la crise du Golfe 3.0 ou 4.0 (on ne compte plus). Contentons-nous de revenir sur les tous derniers éléments pertinents.
Si beaucoup espéraient (du côté impérial) ou craignaient (du côté de la multipolarité) que Poutine "vende" l'Iran en échange de la Syrie, ils ont été déçus/soulagés. L'inédit sommet tripartite Russie-Israël-USA, lors duquel Washington et Tel Aviv étaient censés convaincre Moscou de lâcher l'Iran, a accouché d'une souris. Pire ! l'envoyé russe, Nikolaï Patrouchev, a renvoyé Bolton & Co dans les cordes :
« L'Iran a toujours été et demeure notre allié, avec qui nous développons nos relations dans un contexte aussi bien bilatéral que multilatéral. Nous croyons donc qu'il est inadmissible de qualifier l'Iran comme la principale menace de la région et de le mettre sur le même plan que l'Etat Islamique ou d'autres organisations terroristes. »
L'ami Nikolaï en a rajouté une couche en déclarant que, selon les données militaires russes, le drone US était bien dans l'espace aérien iranien et que les accusations américaines contre Téhéran concernant l'attaque de pétroliers étaient « de piètre qualité et peu professionnelles ». Pan, sur la moustache de Bolton qui, avec son siamois israélien, ne s'attendait visiblement pas à se faire reprendre aussi vertement. Voilà qui n'a pas dû lui arriver très souvent dans sa carrière...
Et encore, Patrouchev n'a-t-il pas élaboré sur le fait que les Iraniens auraient également pu descendre un P8Poseidon, avion de patrouille maritime, avec 35 soldats US à bord. Message sublimal : Nous sommes restés très modérés mais on peut vous faire beaucoup plus mal. De fait, si l'armée iranienne souffrira énormément d'un conflit, elle peut infliger des dommages sévères aux bases US de la région et mettre le feu aux alliés pétromonarchiques de l'empire.
Et bien sûr, Téhéran est dans les starting blocks pour lancer sa guerre asymétrique sur deux axes. D'abord en actionnant une guérilla chiite qui embrasera le Moyen-Orient : Hezbollah vs Israël, Houthis vs Arabie saoudite, UMP irakiennes vs soldats américains. Ensuite, en fermant le détroit d'Ormuz pour faire exploser le cours du pétrole et amocher salement l'économie mondiale.
« L'Iran a toujours été et demeure notre allié, avec qui nous développons nos relations dans un contexte aussi bien bilatéral que multilatéral. Nous croyons donc qu'il est inadmissible de qualifier l'Iran comme la principale menace de la région et de le mettre sur le même plan que l'Etat Islamique ou d'autres organisations terroristes. »
L'ami Nikolaï en a rajouté une couche en déclarant que, selon les données militaires russes, le drone US était bien dans l'espace aérien iranien et que les accusations américaines contre Téhéran concernant l'attaque de pétroliers étaient « de piètre qualité et peu professionnelles ». Pan, sur la moustache de Bolton qui, avec son siamois israélien, ne s'attendait visiblement pas à se faire reprendre aussi vertement. Voilà qui n'a pas dû lui arriver très souvent dans sa carrière...
Et encore, Patrouchev n'a-t-il pas élaboré sur le fait que les Iraniens auraient également pu descendre un P8Poseidon, avion de patrouille maritime, avec 35 soldats US à bord. Message sublimal : Nous sommes restés très modérés mais on peut vous faire beaucoup plus mal. De fait, si l'armée iranienne souffrira énormément d'un conflit, elle peut infliger des dommages sévères aux bases US de la région et mettre le feu aux alliés pétromonarchiques de l'empire.
Et bien sûr, Téhéran est dans les starting blocks pour lancer sa guerre asymétrique sur deux axes. D'abord en actionnant une guérilla chiite qui embrasera le Moyen-Orient : Hezbollah vs Israël, Houthis vs Arabie saoudite, UMP irakiennes vs soldats américains. Ensuite, en fermant le détroit d'Ormuz pour faire exploser le cours du pétrole et amocher salement l'économie mondiale.
Les compagnies d'assurance ont déjà multiplié par dix (!) le prix de leur police pour un pétrolier naviguant dans le Golfe, ce qui se répercute sur le coût du baril. Mais ce n'est rien par rapport aux cours stratosphériques qu'atteindrait l'or noir si le détroit était réellement menacé de fermeture : 300$, 500$ voire même 1000$ selon des projections de Goldman Sachs. Les marchés mondiaux ne s'en remettraient pas et la crise de 1929 ferait figure d'aimable gaspillage.
Pas sûr dans ces conditions que le Cretinho de la Maison Blanche, qui prend apparemment aussi ses conseils de l'excellent Tucker Carlson mais aurait mieux fait d'écouter celui-ci avant d'engager les illuminés Bolton et Pompeo, pas sûr dans ces conditions, donc, que Cretinho franchisse le pas. Pour l'instant, la guerre des mots s'amplifie, Rouhani qualifiant l'administration US de "retardée mentale" et celle-ci menaçant de "faire disparaître" l'Iran. Ambiance, ambiance...
La toute dernière livrée des sanctions américaines ciblent symboliquement les leaders iraniens mais il ne faudrait pas y voir seulement un aveu d'impuissance. En menaçant de sanctionner Zarif, le ministre des Affaires étrangères, les petits génies du Potomac pensent couper toute possibilité de négociations diplomatiques. Stratégie de la tension, toujours. Le Pompée du Département d'Etat, lui, fait la tournée des popotes pétromonarchiques pour les engager dans une grande coalition. Mais les grassouillets cheikhs sont aussi veules que riches et il n'est pas sûr qu'ils acceptent de s'engager. Déjà, les Emirats Arabes Unis, pourtant fanatiquement anti-iraniens, retournent leur keffieh à la vitesse de l'éclair, constatant soudain que la guerre, c'est dangereux. Il est très facile de payer des mercenaires au Yémen pour faire le sale boulot, mais se retrouver en première ligne, voilà qui est trop risqué pour ces chères pétronouilles.
Un dernier élément pour la compréhension des tenants et aboutissants persiques. Il se pourrait (mais l'info n'est pas sûre et reste au conditionnel) que les Russes aient envoyé des conseillers techniques afin d'améliorer la défense anti-aérienne iranienne. Si c'est confirmé (et c'est encore un gros si), au vu de ce qui s'est fait en Syrie avec les 2/3 des missiles US descendus ou détournés, la nouvelle n'est pas bonne pour la coterie américano-israoudienne..."
Pas sûr dans ces conditions que le Cretinho de la Maison Blanche, qui prend apparemment aussi ses conseils de l'excellent Tucker Carlson mais aurait mieux fait d'écouter celui-ci avant d'engager les illuminés Bolton et Pompeo, pas sûr dans ces conditions, donc, que Cretinho franchisse le pas. Pour l'instant, la guerre des mots s'amplifie, Rouhani qualifiant l'administration US de "retardée mentale" et celle-ci menaçant de "faire disparaître" l'Iran. Ambiance, ambiance...
La toute dernière livrée des sanctions américaines ciblent symboliquement les leaders iraniens mais il ne faudrait pas y voir seulement un aveu d'impuissance. En menaçant de sanctionner Zarif, le ministre des Affaires étrangères, les petits génies du Potomac pensent couper toute possibilité de négociations diplomatiques. Stratégie de la tension, toujours. Le Pompée du Département d'Etat, lui, fait la tournée des popotes pétromonarchiques pour les engager dans une grande coalition. Mais les grassouillets cheikhs sont aussi veules que riches et il n'est pas sûr qu'ils acceptent de s'engager. Déjà, les Emirats Arabes Unis, pourtant fanatiquement anti-iraniens, retournent leur keffieh à la vitesse de l'éclair, constatant soudain que la guerre, c'est dangereux. Il est très facile de payer des mercenaires au Yémen pour faire le sale boulot, mais se retrouver en première ligne, voilà qui est trop risqué pour ces chères pétronouilles.
Un dernier élément pour la compréhension des tenants et aboutissants persiques. Il se pourrait (mais l'info n'est pas sûre et reste au conditionnel) que les Russes aient envoyé des conseillers techniques afin d'améliorer la défense anti-aérienne iranienne. Si c'est confirmé (et c'est encore un gros si), au vu de ce qui s'est fait en Syrie avec les 2/3 des missiles US descendus ou détournés, la nouvelle n'est pas bonne pour la coterie américano-israoudienne..."
__________Qu'en aurait pensé Machiavel?_____________________
mercredi 26 juin 2019
Le monde à l'envers?
Les taux négatifs:une aubaine?
Ce phénomène transitoire, mais destiné à durer encore un moment, peut paraître intéressant à court terme . Des loyers de l'argent si bon marché, parvenant parfois à descendre sous la barre des 0%, voilà qui n'est pas banal et qui semble violer les lois du marché, voire le bon sens.
Certain économistes voient dans ce phénomène une source d'inquiétude à plus long terme pour l'économie réelle. On ne voit pas celle-ci en profiter pour investir à moindres frais, par contre on voit flamber le cours de l'immobilier, aux dépends des foyers modestes.
Pour les Etats comme pour les particuliers, la dette tend à ne plus devenir un souci. Les banques, encouragées par les banques centrales et pour des raisons de marketing, offrant même l'occasion de faire de bonnes affaires.
C'est le monde à l'envers, un phénomène presque surréaliste, qui voit les détenteurs de capitaux de délester d'une partie de leurs revenus, en cette période de déflation.
Pourquoi ce phénomène, qui semble défier le bons sens?
"...Dans la zone euro, l’action de la BCE inscrit les marchés dans un contexte de taux très bas, voire parfois négatifs. Une politique monétaire qui tient au fait que la banque centrale n’a plus beaucoup de marge de manœuvre pour relancer l’économie. Des taux très faibles, voire négatifs, permettent d’exercer une pression à la baisse sur le taux de change et d’inciter les acteurs économiques à faire circuler l’argent dans l’économie réelle plutôt que de le laisser dormir dans un coffre, où il ne rapporte rien"....
Mais rien n'est garanti et les effets pourraient être négatifs:
Ce phénomène transitoire, mais destiné à durer encore un moment, peut paraître intéressant à court terme . Des loyers de l'argent si bon marché, parvenant parfois à descendre sous la barre des 0%, voilà qui n'est pas banal et qui semble violer les lois du marché, voire le bon sens.
Certain économistes voient dans ce phénomène une source d'inquiétude à plus long terme pour l'économie réelle. On ne voit pas celle-ci en profiter pour investir à moindres frais, par contre on voit flamber le cours de l'immobilier, aux dépends des foyers modestes.
Pour les Etats comme pour les particuliers, la dette tend à ne plus devenir un souci. Les banques, encouragées par les banques centrales et pour des raisons de marketing, offrant même l'occasion de faire de bonnes affaires.
C'est le monde à l'envers, un phénomène presque surréaliste, qui voit les détenteurs de capitaux de délester d'une partie de leurs revenus, en cette période de déflation.
Pourquoi ce phénomène, qui semble défier le bons sens?
"...Dans la zone euro, l’action de la BCE inscrit les marchés dans un contexte de taux très bas, voire parfois négatifs. Une politique monétaire qui tient au fait que la banque centrale n’a plus beaucoup de marge de manœuvre pour relancer l’économie. Des taux très faibles, voire négatifs, permettent d’exercer une pression à la baisse sur le taux de change et d’inciter les acteurs économiques à faire circuler l’argent dans l’économie réelle plutôt que de le laisser dormir dans un coffre, où il ne rapporte rien"....
Mais rien n'est garanti et les effets pourraient être négatifs:
" ... La pensée dominante prétend en effet que les entreprises augmentent leurs dépenses d’investissement pour produire davantage chaque fois que les taux d’intérêt diminuent – sans tenir compte de l’évolution conjoncturelle. En fait, comme Keynes l’observa déjà de son temps, les entreprises n’investissent pas davantage si les perspectives de vente ne sont pas encourageantes pour accroître le niveau de production. Cela signifie qu’il n’est pas suffisant (voire qu’il n’est pas nécessaire) de réduire les taux d’intérêt de la politique monétaire pour induire les entreprises à investir davantage dans le système économique. De l’autre côté, l’introduction de taux d’intérêt négatifs incite les banques à prendre davantage de risques sur le marché immobilier, octroyant plus facilement des crédits hypothécaires aux débiteurs privés et institutionnels qui veulent avoir accès à la propriété de leur logement ou gagner des rentes suite à la location de leurs immeubles. Cette bulle du crédit induit une surchauffe des prix immobiliers qui peut créer les conditions pour l’éclatement d’une crise immobilière et bancaire...".
Le bonheur des uns fait le malheur des autres.
La politique de quantitative easing porte des fruits ambigüs.
Les épargnants ne sont pas à la fête.
Les Etats, le nez dans le guidon, se font moins de souci pour leurs dettes, mais le risque d'une bulle obligataire n'est pas exclue.
Le bonheur des uns fait le malheur des autres.
La politique de quantitative easing porte des fruits ambigüs.
Les épargnants ne sont pas à la fête.
Les Etats, le nez dans le guidon, se font moins de souci pour leurs dettes, mais le risque d'une bulle obligataire n'est pas exclue.
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mardi 25 juin 2019
PPP
PPP: Putain de Pognon Perdu.
Comme dirait Jupiter.
Marchés de dupes et dettes dissimulées.
Depuis des années, certains responsables politiques ne jurent que par le système privé-public, pour alléger, disent-ils, les caisses de l'Etat.
Il y a les pour, il y a les contre.
Mais de plus en plus de personnes, en haut lieu, font valoir leurs critiques vis à vis d'un système qu'ils ont adoré.
De la construction du nouveau palais de justice de Paris, à celle d'un hôpital, d'une université ou même de prisons, les déconvenues ne manquent pas, parfois trop tardivement découvertes.
Même la Cour de comptes s'en est faite l'écho.
Ce n'est une bonne affaire qu'en apparence pour une vue court-termiste
De ruineux exemples le montrent
...Le PPP s’avère nettement plus cher qu’un emprunt. Avec des taux d’intérêt historiquement et durablement bas, le différentiel n’en est que plus conséquent. Ce surcoût est à répercuter soit en réduisant ou n’engageant pas d’autres frais (effet d’éviction), soit par de nouvelles impositions. Au final, le citoyen est toujours impacté. Au bénéfice d’intermédiaires privés. De facto, le PPP fonctionne comme un prélèvement du privé sur la population. Vanté et vendu et comme une innovation voire une aubaine, le PPP n’est au fond qu’un avatar de la rente de situation . Pourquoi continue-t-il alors à séduire ?...
Le système est de plus en plus décrié, car désavantageux à long terme aux finances de l'Etat, de la région, de la commune, donc de nous-mêmes.
Les surcoûts sont souvent minimisés et peuvent se révéler lourds à terme
C'est par ailleurs reporter la dette sur les générations futures.
"...Un ancien ministre Rudolf Scharping dénonce les pratiques liées à ce "véritable joint-venture entre les intérêts publics et privés (où) les PPP se sont imposés dans les sphères décisionnelles grâce à un important travail de lobby"
Un marché de dupes, où la corruption joue un rôle. Les PPP sont la parfaite illustration de dépenses publiques insouciantes qui se déchargent de leurs responsabilités sur les générations futures. A long terme les PPP ne réduisent pas la dette, ils l'augmentent. Holger Mühlenkamp de l’Université de Spire parle d’une « illusion de financement ». Pour lui, l’échec ne tient pas aux dirigeants, mais aux politiques menées....Les bons conseils s'y monnayent cher..."
On peut parler dans bien des cas de scandale, de marchés phagocytés par les géants, aboutissant parfois à des coûts exorbitants (comme pour certaines prisons), à des échecs aussi, où jouent des intérêts croisés entre des responsables des hautes sphères de l'Etat et des dirigeants de grands groupes privés (pantouflage), tendance qui s'est accentuée depuis les années 1980.
" Le contrat de partenariat public privé (PPP) permet de confier en un seul marché, conception, construction, entretien, maintenance et gestion d’un équipement public. Celui-ci est financé par le groupement privé attributaire du contrat, et payé par l’Etat ou la collectivité sous forme de loyer (sorte de « leasing ») sur des durées de 15, 30, voire 40 ans. Les règles de la comptabilité publique ont été adaptées pour que la majeure partie du montant du marché, n’apparaisse pas en investissement, mais en fonctionnement, masquant ainsi à l'Europe, la réalité de la dette contractée..."
___Le cas de l'hôpital de Saint-Nazaire
Comme dirait Jupiter.
Marchés de dupes et dettes dissimulées.
Depuis des années, certains responsables politiques ne jurent que par le système privé-public, pour alléger, disent-ils, les caisses de l'Etat.
Il y a les pour, il y a les contre.
Mais de plus en plus de personnes, en haut lieu, font valoir leurs critiques vis à vis d'un système qu'ils ont adoré.
De la construction du nouveau palais de justice de Paris, à celle d'un hôpital, d'une université ou même de prisons, les déconvenues ne manquent pas, parfois trop tardivement découvertes.
Même la Cour de comptes s'en est faite l'écho.
Ce n'est une bonne affaire qu'en apparence pour une vue court-termiste
De ruineux exemples le montrent
...Le PPP s’avère nettement plus cher qu’un emprunt. Avec des taux d’intérêt historiquement et durablement bas, le différentiel n’en est que plus conséquent. Ce surcoût est à répercuter soit en réduisant ou n’engageant pas d’autres frais (effet d’éviction), soit par de nouvelles impositions. Au final, le citoyen est toujours impacté. Au bénéfice d’intermédiaires privés. De facto, le PPP fonctionne comme un prélèvement du privé sur la population. Vanté et vendu et comme une innovation voire une aubaine, le PPP n’est au fond qu’un avatar de la rente de situation . Pourquoi continue-t-il alors à séduire ?...
Le système est de plus en plus décrié, car désavantageux à long terme aux finances de l'Etat, de la région, de la commune, donc de nous-mêmes.
Les surcoûts sont souvent minimisés et peuvent se révéler lourds à terme
C'est par ailleurs reporter la dette sur les générations futures.
"...Un ancien ministre Rudolf Scharping dénonce les pratiques liées à ce "véritable joint-venture entre les intérêts publics et privés (où) les PPP se sont imposés dans les sphères décisionnelles grâce à un important travail de lobby"
Un marché de dupes, où la corruption joue un rôle. Les PPP sont la parfaite illustration de dépenses publiques insouciantes qui se déchargent de leurs responsabilités sur les générations futures. A long terme les PPP ne réduisent pas la dette, ils l'augmentent. Holger Mühlenkamp de l’Université de Spire parle d’une « illusion de financement ». Pour lui, l’échec ne tient pas aux dirigeants, mais aux politiques menées....Les bons conseils s'y monnayent cher..."
On peut parler dans bien des cas de scandale, de marchés phagocytés par les géants, aboutissant parfois à des coûts exorbitants (comme pour certaines prisons), à des échecs aussi, où jouent des intérêts croisés entre des responsables des hautes sphères de l'Etat et des dirigeants de grands groupes privés (pantouflage), tendance qui s'est accentuée depuis les années 1980.
" Le contrat de partenariat public privé (PPP) permet de confier en un seul marché, conception, construction, entretien, maintenance et gestion d’un équipement public. Celui-ci est financé par le groupement privé attributaire du contrat, et payé par l’Etat ou la collectivité sous forme de loyer (sorte de « leasing ») sur des durées de 15, 30, voire 40 ans. Les règles de la comptabilité publique ont été adaptées pour que la majeure partie du montant du marché, n’apparaisse pas en investissement, mais en fonctionnement, masquant ainsi à l'Europe, la réalité de la dette contractée..."
___Le cas de l'hôpital de Saint-Nazaire
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lundi 24 juin 2019
Bac d'aujourd'hui
C'est bien vrai ça!
Pourquoi pas du Voltaire, tant qu'on y est?
L'année prochaine, ce sera le bac facile, avec des auteurs cool.
La blanquérisation des programmes sera passée par là...
(Merci à Julien Couty) |
Vers une nouvelle Algérie?
Constance, ténacité et espoirs
[Notes (forcément subjectives) sur sur un processus en cours.]
Rien n'est écrit, mais l'espoir est de mise.
Le système ossifié subit des assauts pacifiques très larges, mais étonnants de calme et de retenue, de foules de toutes conditions, déterminées à ébranler un régime sclérosé et accaparé par une même équipe qui se reproduit depuis des décennies, comptant sur la rente pétrolière, toujours aléatoire, pour se faire accepter.
Depuis la terrible guerre civile, une glaciation avait saisi le pays, qui semblait destiné à durer longtemps encore. Mais c'était sans compter sur un réveil aussi inattendu que largement spontané de masses de tous horizons.
Tous les vendredis, c'est devenu le même rituel civique, à tel point que certains ont inventé un nouveau vocabulaire pour qualifier ce rendez-vous citoyen: tous les vendredis, on vendredise.
L'humour a sa place dans les défilés, une technique apparemment désarmante pour l'instant.
La ténacité pacifique a eu raison de certaines structures dirigeantes, mais pour l'instant, il semble qu'en haut-lieu, dans les sphères opaques du pouvoir, on temporise, le pied sur le frein. Il y a tellement de choses à changer, trop d'intérêts sont en jeu. C'est bien une ré-volution qui est exigée par ceux qui défilent inlassablement.
La question est celle des demains qui devraient chanter.
Où va-t-on? Telle est la question. Sans tradition républicaine connue. On a tari à la source
les hommes qui comptaient, capables de prendre le volant, capables de mettre en place une nouvelle constitution.
Les printemps arabes se sont soldé par des échecs, à part de rares exceptions.ou presque. Des régressions même, comme en Egypte.
Mais l'Algérie semble bien partie pour suivre son propre chemin, dans la durée et le renouveau.
Cette révolution de velours étonne tout de même par sa maturité.
La société civile aura-t-elle finalement le dernier mot, sur le plan culturel comme politique?
Les lignes d'un autre avenir s'esquissent peu à peu. (*)
Mais que fera finalement l'armée, organe essentiel du pouvoir central? Il est à espérer que certaines purges ne servent pas d'alibis pour temporiser en ne changeant rien d'essentiel, ce qui pourrait devenir explosif.
Bien que, comme disent certains humoristes là-bas, ils ont perdu les fils des marionnettes...
_______
(*) "...Dans une interview au site TSA, premier site d'information francophone, bloqué par des autorités fébriles, ainsi que d'autres sites internet, Hakim Addad, ex-secrétaire général de l’Association RAJ, et membre du Collectif soutien et vigilance au mouvement du 22 février, qui a participé à la conférence historique de la société civile, rappelle l'urgence d'une période de transition qui garantisse l’indépendance de la justice : « Dans la période actuelle, nous assistons à des règlements de comptes : jeter en prison des personnes pour les donner en pâture à la population… La population n’est pas dupe. Elle demande que tout le monde passe au tribunal y compris l’ex-président de la République Abdelaziz Bouteflika. Nous sommes favorables à ce que la justice soit libre. Mais ce n’est pas en ce moment que la justice pourra le faire. Rien ne nous garantit que les personnes mises en prison reviendront sur la scène politique et de décision une fois le pouvoir remis sur pied. Nous ne défendons pas ces personnes mais nous ne sommes pas dans un esprit de vengeance, non plus. Nous voulons un véritable changement démocratique avec une justice indépendante. »
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[Notes (forcément subjectives) sur sur un processus en cours.]
Rien n'est écrit, mais l'espoir est de mise.
Le système ossifié subit des assauts pacifiques très larges, mais étonnants de calme et de retenue, de foules de toutes conditions, déterminées à ébranler un régime sclérosé et accaparé par une même équipe qui se reproduit depuis des décennies, comptant sur la rente pétrolière, toujours aléatoire, pour se faire accepter.
Depuis la terrible guerre civile, une glaciation avait saisi le pays, qui semblait destiné à durer longtemps encore. Mais c'était sans compter sur un réveil aussi inattendu que largement spontané de masses de tous horizons.
Tous les vendredis, c'est devenu le même rituel civique, à tel point que certains ont inventé un nouveau vocabulaire pour qualifier ce rendez-vous citoyen: tous les vendredis, on vendredise.
L'humour a sa place dans les défilés, une technique apparemment désarmante pour l'instant.
La ténacité pacifique a eu raison de certaines structures dirigeantes, mais pour l'instant, il semble qu'en haut-lieu, dans les sphères opaques du pouvoir, on temporise, le pied sur le frein. Il y a tellement de choses à changer, trop d'intérêts sont en jeu. C'est bien une ré-volution qui est exigée par ceux qui défilent inlassablement.
La question est celle des demains qui devraient chanter.
Où va-t-on? Telle est la question. Sans tradition républicaine connue. On a tari à la source
les hommes qui comptaient, capables de prendre le volant, capables de mettre en place une nouvelle constitution.
Les printemps arabes se sont soldé par des échecs, à part de rares exceptions.ou presque. Des régressions même, comme en Egypte.
Mais l'Algérie semble bien partie pour suivre son propre chemin, dans la durée et le renouveau.
Cette révolution de velours étonne tout de même par sa maturité.
La société civile aura-t-elle finalement le dernier mot, sur le plan culturel comme politique?
Les lignes d'un autre avenir s'esquissent peu à peu. (*)
Mais que fera finalement l'armée, organe essentiel du pouvoir central? Il est à espérer que certaines purges ne servent pas d'alibis pour temporiser en ne changeant rien d'essentiel, ce qui pourrait devenir explosif.
Bien que, comme disent certains humoristes là-bas, ils ont perdu les fils des marionnettes...
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(*) "...Dans une interview au site TSA, premier site d'information francophone, bloqué par des autorités fébriles, ainsi que d'autres sites internet, Hakim Addad, ex-secrétaire général de l’Association RAJ, et membre du Collectif soutien et vigilance au mouvement du 22 février, qui a participé à la conférence historique de la société civile, rappelle l'urgence d'une période de transition qui garantisse l’indépendance de la justice : « Dans la période actuelle, nous assistons à des règlements de comptes : jeter en prison des personnes pour les donner en pâture à la population… La population n’est pas dupe. Elle demande que tout le monde passe au tribunal y compris l’ex-président de la République Abdelaziz Bouteflika. Nous sommes favorables à ce que la justice soit libre. Mais ce n’est pas en ce moment que la justice pourra le faire. Rien ne nous garantit que les personnes mises en prison reviendront sur la scène politique et de décision une fois le pouvoir remis sur pied. Nous ne défendons pas ces personnes mais nous ne sommes pas dans un esprit de vengeance, non plus. Nous voulons un véritable changement démocratique avec une justice indépendante. »
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dimanche 23 juin 2019
A propos
- Tout ça pour quelques euros.
_ Arctique: lieu géostratégique?
- Toujours plus précaires.
- Pressions.
- Nouveaux Club Med?
- Privatisation des routes nationales aussi?
- Séduire la finance.
- Banquise: point de basculement?
- Problème des terres arables.
______
- EDF: Dysfonctionnements annoncés.
Le sauvetage est-il possible?
Flamanville n'arrange rien (2022 ou 2032?)
On se demande où va EDF...
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_ Arctique: lieu géostratégique?
- Toujours plus précaires.
- Pressions.
- Nouveaux Club Med?
- Privatisation des routes nationales aussi?
- Séduire la finance.
- Banquise: point de basculement?
- Problème des terres arables.
______
- EDF: Dysfonctionnements annoncés.
Le sauvetage est-il possible?
Flamanville n'arrange rien (2022 ou 2032?)
On se demande où va EDF...
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samedi 22 juin 2019
Sous le régime de la précarité
Qui gagne encore du terrain
Petits boulots, travail partiel imposé, travail fractionné, plusieurs métiers nécessaires pour (sur)vivre, etc..
On sait qu'une certaine population, quand elle a du travail, est soumise à ce régime aux USA, au RU, en Allemagne...et même chez nous, de plus en plus.
Certes la notion de précarité recouvre plusieurs sens, peut même être équivoque, mais comporte des aspects qui s'entremêlent assez souvent.
Elle n'est pas seulement l'effet de la mobilité, parfois extrême, du travail sous l'effet de capitaux voyageurs, elle s'insinue de plus en plus dans les services que certains s'obstinent encore à appeler publics ou d'intérêt public. Et on ne serait, disent certains qu'au début d'un processus, déjà annoncé ou en préparation, comme à la Poste, où travaillent de plus en plus d'auxiliaires. Sans parler des obscurs travailleurs du clic., payés au lance-pierres.
C'est le cas aussi dans l'Education Nationale. Elle gagne aussi de plus en plus ce domaine où la précarité n'est plus l'exception,même dans la recherche et l'enseignement supérieur.
Pourtant la ministre est en guerre, dit-elle, contre ce phénomène. Une déclaration qui ne mange pas de pain et qui ne vise que le chômage affectant certaines populations, dans certaines zônes où l'emploi est devenu quasi inexistant. Et il existe aussi des travailleurs pauvres. La rupture du lien social n'est pas sans conséquences, affectant une diversité de population.
C'est devenu un mode de gestion comme un autre, où la réduction des dépenses et le changement des esprits est le but recherché. Un mode à court terme, devenu contre-productif, qu'on justifie comme on peut. La vie,elle aussi est précaire...disait naguère Mme Parizot. De quoi entretenir un peu plus les idées reçues.
Pourquoi pas du travail gratuit, tant qu'on y est, ou des contrats 0 heures?
Le problème ne date pas d'aujourd'hui et ne résulte pas (seulement) d'un effet de la crise. Il s'est banalisé et même institutionnalisé.
Les mini-jobs fleurissent comme roses au printemps et l'uberisation s'installe peu à peu dans divers secteurs.
En Allemagne, les choix de Schröder-Hartz ont imposé des règles plutôt draconiennes, malgré la bonne santé revendiquée de ce qu'il est convenu d'appeler le miracle allemand, dans une société qui, comme ailleurs, allie chômage (masqué) et salaires très bas, où souvent, entre chômage et mendicité, il faut choisir. Unmiracle bien relatif.
Hartz IV est passé par là.
"L'allocation Hartz-IV pour les chômeurs de longue durée s’élève au départ à 374 euros. "C’est comme lorsque vous circulez en voiture, continue le porte-parole de l’Agence fédérale, il y a des règles auxquelles il faut se tenir. Si vous ne les respectez pas, vous encourrez des sanctions."
L'Allemagne connaît une situation qui semble économiquement confortable sur le papier. «Il y a un effet psychologique. Les gens ont peur de la précarité. Ils font plus de concessions, ils sont prêts à prendre des emplois moins bien payés ou qui ne correspondent pas à leur qualification», analyse Lars Andresen, de l'agence pour l'emploi.
Les chômeurs et les précaires paient le prix fort, parfois très fort.
Travailler "à tout prix", tel est le slogan.
Ce qu'on a appelé le grand manège technocratique s'est adapté finalement aux exigences à courte vue des instances patronales, dans le contexte économique actuel, où triomphe les principes hayeko-reaganiens
Les tours de passe-passe bien connus permettent de manipuler les vrais chiffres du chômage et de jouer avec des leurres.
Cachez-moi cette précarité que je ne saurais voir...
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Petits boulots, travail partiel imposé, travail fractionné, plusieurs métiers nécessaires pour (sur)vivre, etc..
On sait qu'une certaine population, quand elle a du travail, est soumise à ce régime aux USA, au RU, en Allemagne...et même chez nous, de plus en plus.
Certes la notion de précarité recouvre plusieurs sens, peut même être équivoque, mais comporte des aspects qui s'entremêlent assez souvent.
Elle n'est pas seulement l'effet de la mobilité, parfois extrême, du travail sous l'effet de capitaux voyageurs, elle s'insinue de plus en plus dans les services que certains s'obstinent encore à appeler publics ou d'intérêt public. Et on ne serait, disent certains qu'au début d'un processus, déjà annoncé ou en préparation, comme à la Poste, où travaillent de plus en plus d'auxiliaires. Sans parler des obscurs travailleurs du clic., payés au lance-pierres.
C'est le cas aussi dans l'Education Nationale. Elle gagne aussi de plus en plus ce domaine où la précarité n'est plus l'exception,même dans la recherche et l'enseignement supérieur.
Pourtant la ministre est en guerre, dit-elle, contre ce phénomène. Une déclaration qui ne mange pas de pain et qui ne vise que le chômage affectant certaines populations, dans certaines zônes où l'emploi est devenu quasi inexistant. Et il existe aussi des travailleurs pauvres. La rupture du lien social n'est pas sans conséquences, affectant une diversité de population.
C'est devenu un mode de gestion comme un autre, où la réduction des dépenses et le changement des esprits est le but recherché. Un mode à court terme, devenu contre-productif, qu'on justifie comme on peut. La vie,elle aussi est précaire...disait naguère Mme Parizot. De quoi entretenir un peu plus les idées reçues.
Pourquoi pas du travail gratuit, tant qu'on y est, ou des contrats 0 heures?
Le problème ne date pas d'aujourd'hui et ne résulte pas (seulement) d'un effet de la crise. Il s'est banalisé et même institutionnalisé.
Les mini-jobs fleurissent comme roses au printemps et l'uberisation s'installe peu à peu dans divers secteurs.
En Allemagne, les choix de Schröder-Hartz ont imposé des règles plutôt draconiennes, malgré la bonne santé revendiquée de ce qu'il est convenu d'appeler le miracle allemand, dans une société qui, comme ailleurs, allie chômage (masqué) et salaires très bas, où souvent, entre chômage et mendicité, il faut choisir. Unmiracle bien relatif.
Hartz IV est passé par là.
"L'allocation Hartz-IV pour les chômeurs de longue durée s’élève au départ à 374 euros. "C’est comme lorsque vous circulez en voiture, continue le porte-parole de l’Agence fédérale, il y a des règles auxquelles il faut se tenir. Si vous ne les respectez pas, vous encourrez des sanctions."
L'Allemagne connaît une situation qui semble économiquement confortable sur le papier. «Il y a un effet psychologique. Les gens ont peur de la précarité. Ils font plus de concessions, ils sont prêts à prendre des emplois moins bien payés ou qui ne correspondent pas à leur qualification», analyse Lars Andresen, de l'agence pour l'emploi.
Les chômeurs et les précaires paient le prix fort, parfois très fort.
Travailler "à tout prix", tel est le slogan.
____Au Royaume-Uni, les jobcenters font encore moins de sentiments. Les règles sont drastiques.
A l'américaine.
Les jobs zéro heure se multiplient. Un modèle de flexibilité....
____ En France, les évolutions de pôle emploi créent un malaise, pas seulement à cause des charges de travail qui rendent la fonction de conseiller souvent dénuée de sens.A l'américaine.
Les jobs zéro heure se multiplient. Un modèle de flexibilité....
Ce qu'on a appelé le grand manège technocratique s'est adapté finalement aux exigences à courte vue des instances patronales, dans le contexte économique actuel, où triomphe les principes hayeko-reaganiens
Les tours de passe-passe bien connus permettent de manipuler les vrais chiffres du chômage et de jouer avec des leurres.
Cachez-moi cette précarité que je ne saurais voir...
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