Famines en question
Les famines qui menacent régulièrement de par le monde ne sont pas une fatalité. Il n'est pas besoin d'être ingénieur agronome pour le constater. Cela tombe sous le sens, même quand ce ne sont pas des guerres qui en sont à l'origine, comme au Yemen et aujourd'hui dans une partie de l'Afrique du Nord, dépendant pour son blé de l'Ukraine et de la Russie. Les émeutes de la faim, récurrentes, n'ont pas que des causes naturelles, quand il y en a. La nature a bon dos. Les causes climatiques sont rarement les seules en question. La finance dérégulée peut y jouer un rôle majeur, comme on l'a vu assez souvent, comme la spéculation sur les matières de première nécessité. Les causes structurelles de la faim ne sont plus guère évoquées. Même à l'intérieur des pays développés.
"... Sur une planète qui produit assez pour nourrir toute sa population , 690 millions de personnes ne mangent pas à leur faim chaque jour . Après des décennies de baisse, l’insécurité alimentaire s’est aggravée depuis 2014, sous l’effet de la multiplication des conflits armés, des phénomènes climatiques extrêmes et des crises économiques à répétition. Elle résulte également de la défaillance structurelle d’un système agricole et alimentaire mondial profondément inégalitaire. Si les tendances actuelles se poursuivent, le nombre de personnes sous-alimentées dépassera les 840 millions en 2030 entraînant plusieurs pays dans la famine. Il est urgent de changer de cap et de repenser en profondeur nos modes de production agricole et de distribution alimentaire, dans le respect de la nature et de l’humain. La FAO estime actuellement que 690 millions de personnes souffrent sévèrement de la faim et sont en situation de sous-alimentation chronique, c’est-à-dire dans l’incapacité d’accéder de façon régulière à de la nourriture en quantité suffisante et couvrant leurs besoins essentiels Toutefois, si l’on évalue l’insécurité alimentaire dans son acception la plus vaste, à savoir les difficultés d’accéder à une alimentation saine et équilibrée, ce sont en réalité 2 milliards de personnes , soit environ le quart de la population mondiale, qui n’ont pas les moyens de se procurer une nourriture de qualité et suffisamment nutritive L’insécurité alimentaire se traduisant par une détérioration de la qualité du régime alimentaire, elle accroît le risque de malnutrition, ce qui peut entraîner dénutrition ou à l’inverse, surpoids et obésité, en augmentation dans toutes les régions du monde..." L'OMS fait un rapport accablant, dans l'indifférence des nantis. La question des prix et de la terre est au coeur de nombreuses crises alimentaires. Comme la question, cruciale , de la souveraineté alimentaire et de la marchandisation des matières premières. _________
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