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vendredi 20 mars 2015

La faim leur profite bien

 Rien n'arrête l'appétit de la finance dérégulée.
                                     Elle peut spéculer sur tout, même sur la chute d'un secteur économique ou même d'un Etat.
     Et peut faire son blé sur le blé...
              On les appelle parfois les nouveau affameurs
      Surtout depuis une trentaine d'années, pour beaucoup de groupes bancaires, pas seulement étrangers,  les matières premières sont devenues un domaine hautement lucratif:
     Les matières premières désignent l’ensemble des ressources naturelles (l’or, le blé, le coton, le pétrole, le cuivre, etc.) utilisés dans le processus de production du secteur industriel. Ces matières premières, aussi appelés commodities, sont échangées aujourd’hui à travers des produits dérivés (futurs, options, warrants, forwards, swaps). Il est ainsi possible de négocier des matières premières  soit sur des marchés organisés (bourses, marchés à terme) soit sur le marché de gré à gré ou OTC (Over-the-counter). Les échanges de comodities s’effectuent notamment à travers le CME group, dont le CBOT (Chicago Board Trade) et le CME (Chicago Mercantile Exchange), le COMEX (New York Commodity Exchange) et le NYMEX (New York Mercantile Exchange) font partie. Au niveau européen, on trouve aussi deux places boursières très importantes dans l’échange de matières premières : l’ICE (Intercontinental Exchange) et le LME (London Metal Exchange). Ces marchés proposent une offre assez large de contrats sur matières premières.
      En France, des banques "très bien" ( le Crédit Agricole semble avoir fait quelques progrès...quand même, quand on se dit agricole!) n'ont aucun scrupule à investir sur la faim:
               "BNP Paribas, Société Générale et BPCE (Banque Populaire et Caisse d'Epargne) : Ces 4 banques continuent allègrement de se gaver en millions de millions en spéculant sur les prix des matières premières agricoles et ce malgré le fait d'être scrutées de près par l'Oxfam - Commitee for Famine Relief - une confédération d'ONG luttant sur des terrains qu'ils soient : politique, économique et humanitaire contre la pauvreté et l'injustice dans le monde...
... lorsqu'une banque, (et ses clients) investit en centaines de millions voir en milliards dans le secteur de la spéculation sur les prix des matières premières agricoles, cela aggrave la volatilité des prix sur les marchés agricoles, et rend l’accès aux denrées alimentaires de base de plus en plus difficile pour les populations les plus pauvres du monde. Dans beaucoup de pays, s'alimenter, je parles d'un seul repas par jour, représente 75% du revenu journalier... 
          Dans un bref moment de lucidité (?), N.Sarkozy l'avait reconnu lui-même, comme le Figaro aujourd'hui:
                " La financiarisation des marchés de matières premières entraîne une volatilité dangereuse, qui peut menacer la croissance économique mondiale. «Nous avons besoin de régulation pour ne pas nous retrouver de nouveau au bord du précipice »
           Depuis les émeutes de la faim de 2008, la leçon n'a pas été comprise... 
      La souveraineté alimentaire est le problème clé . La politique commerciale de l'OMC est en question, qui favorise les multinationales de l'agrobusiness. Le milieu, la surpopulation locale, la défaillance des institutions, la corruption, les conflits...n'expliquent pas tout.
La faim n'est pas une fatalité.
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« La terre fournit assez pour satisfaire les besoins de chacun, mais pas assez pour satisfaire les convoitises de chacun ». Ghandi

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