mercredi 31 août 2022

SNCF: pénuries?

 Non, incuries...

                   Les courtes vues de la gestion libérale   Là, comme ailleurs...A EDF, on cherche des soudeurs.

                    SNCF : «Le manque de conducteurs coûte plusieurs millions d'euros par an» - Le Parisien

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Varia

 __ Algérie: autre regard sur l'histoire

__ Electricité et (fausse) concurrence
        Vers un retour à la "normale"?
            Et la fin d'une aberration?...

__ Arras en sous-sol

__ Revaloriser l'école

__ Brésil: crise alimentaire                               

__ Enseignants Allemagne: pas mieux? 

__ Comme ailleurs...

__ Osera-t-elle? Comme Roosevelt...                ________________

mardi 30 août 2022

Soucis de banquier

Seulement?     Effervescence et fébrilité  [Notes de lectures...}

                              Les banquiers centraux se seraient-ils fourvoyés? Auraient-ils péché par excès d'optimisme et vont-ils pouvoir maîtriser un emballement qui les dépasse? Si un peu d'inflation est tout à fait normal et souvent souhaitable, son excès suscite quelques soucis.    Pour faire reculer une inflation déstabilisante, selon le FMI, "...Les banques centrales des grandes économies s’attendaient il y a encore quelques mois à pouvoir durcir leur politique monétaire très progressivement. L’inflation semblait être alimentée par un mélange inhabituel de chocs du côté de l’offre associés à la pandémie et à la récente invasion de l’Ukraine par la Russie, et il était attendu qu’elle recule rapidement une fois ces pressions allégées.  Désormais, avec une inflation qui atteint des niveaux sans précédent depuis des décennies et des pressions sur les prix qui s’étendent au logement et à d’autres services, les banques centrales reconnaissent qu’il est nécessaire d’agir plus rapidement pour empêcher un désancrage des anticipations d’inflation et pour éviter que leur crédibilité en pâtisse. Les décideurs devraient tirer les enseignements du passé et être déterminés à éviter des ajustements ultérieurs potentiellement plus pénibles et déstabilisants.  La Réserve fédérale, la Banque du Canada et la Banque d’Angleterre ont déjà fortement relevé les taux d’intérêt et ont indiqué s’attendre à poursuivre avec des hausses plus conséquentes cette année. La Banque centrale européenne a récemment relevé les taux, pour la première fois en plus de dix ans...."                                                                                                 Mais agir sur ce levier sera-t-il suffisant, à l'heure où tant de facteurs oeuvrent en même temps au niveau mondial pour déstabiliser certaines productions et les échanges, à commencer par l'incertitude ukrainienne?  Comment éviter que des mesures monétaires trop strictes n'entraînent une casse sociale, une cascade de récessions qui ne seraient plus gérables?...       


                                  __Une certaine myopie bancaire a été trop longuement partagée. L'inflation n'était pas que conjoncturelle, mais devient structurelle. "...En février 2022, le taux d'inflation 
L’inflation, qu’il s’agisse d’une inflation tirée par la demande ou d’une inflation poussée par les coûts, résulte de déséquilibres de marché (entre la demande et l’offre des différents secteurs) affectant tout ou partie de l’économie. Ces déséquilibres ont une dimension structurelle quand ils révèlent des changements des paramètres fondamentaux (technologies et préférences) rendant d’actualité une reconfiguration du tissu productif inhérente au progrès technique et à la croissance. Ils peuvent aussi être le fruit de chocs géopolitiques affectant notamment les marchés de matières premières. Sont en jeu les comportements en matière de prix, de quantités produites et d’investissement des entreprises concernées dans différents secteurs. Inversement, des changements structurels importants peuvent résulter d’une forte inflation qui modifie la répartition des revenus et des richesses au détriment des revenus contractualisés (salaires et retraites) avec pour conséquence de pénaliser les achats de biens salariaux et de favoriser celle de biens de luxe. Ils peuvent, en outre, résulter du raccourcissement de l’horizon temporel des entreprises qui ne sont plus incitées à investir à long terme et vont chercher à être flexibles à court terme au risque de contraindre davantage l’offre et d’initier une inflation encore plus forte..."                   Comment éviter le cercle vicieux, qui ne manquerait pas d'être générateur de crise majeure, comme les économies capitalistes en ont régulièrement connue.   La monnaie n'est pas neutre, elle est un moyen et un régulateur, toujours située entre méfiance et confiance....

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lundi 29 août 2022

Les invisibles

 On les ignore souvent ou on fait mine...

                                         Malgré les dénégations et les aveuglements, les "pauvres" existent bien. Une notion relative, historique, mais bien réelle. Parfois difficilement chiffrable. On peut travailler en France et s'inscrire dans cette catégorie, caractérisée par un niveau de vie des plus bas et une précarité permanente.             Il y a ceux "d'en bas" et ceux "d'en haut", dont on perçoit mal d'emblée le nombre  et le poids économique, les héritiers, les véritables "assistés" du système, souvent "hors sol". Quelques échos par ci par là, quelques lignes dans des revues sur papier glacé, mais une perception très vague de leurs poids économique et indirectement politique. Le sujet n'est pas nouveau, mais il vaut mieux savoir que les écarts se creusent encore entre les deux extrêmes, pas seulement au niveau mondial et qu'il n'y a là rien d'inéluctable.   


                                                                                                                                 Comme le remarque un député pugnace de terrain, qui n'est pourtant pas un égalitariste utopique, constatant que rien n'a changé: "...Le CAC 40 enregistre des bénéfices records : 160 milliards de bénéfices pour 2021 ! C’est supérieur de 60 % à son précédent record [NDLR : en 2007]. Ces chiffres, scandaleux, devraient être martelés à la télévision chaque soir. La question, pour nous, c’est comment on met ça en scène ? Comment on le donne à voir ? Avec mes électeurs, j’essaie ça : en sport, lorsqu’on bat un record, c’est d’un centimètre, ou d’un centième de secondes. Pour le CAC 40, c’est une augmentation de 60 % par rapport au précédent record ! Le patrimoine des cinq premières fortunes françaises, sous Macron, a été multiplié par trois : aux gens que je croise, je demande « et vos salaires, ils ont été multipliés par trois ? Vos retraites, vos allocations ? » C’est un contre-argument efficace lorsque quelqu’un me parle des assistés ou des immigrés. Ou alors, on fait un jeu, « comptez avec moi jusque trois… Un… deux… trois… » Jeff Bezos, le PDG d’Amazon, vient de gagner 10 000 € ! Autant que ma suppléante, Hayat, en un an : elle est accompagnante d’enfants en situation de handicap.  Mon combat, c’est de faire ressentir cette injustice sociale, que les gens ne voient pas, ou rarement. Comme ils éprouvent tout de même un sentiment d’injustice, celui-ci est canalisé dans d’autres directions : les étrangers, les réfugiés, les assistés. Autrement dit : les plus pauvres qu’euxC’était déjà ma bagarre il y a cinq ans, mais c’est encore davantage conscient aujourd’hui : il y a deux catégories d’invisibles que je cherche à mettre en lumière. Ceux du bas, bien sûr : les auxiliaires de vie sociale, les agents d’entretien, les ouvriers, etc., qui figurent dans mes films. Mais il y a d’autres invisibles à mettre en lumière : ceux du haut..."                                                                                                                                                        Avec la crise, les écarts se sont creusés en France
Les inégalités sont croissantes. Les chiffres de l'Insee sont "bien en dessous" de la réalité Les patrimoines, eux, se sont envolés (les revenus du patrimoine progressent actuellement à un rythme de 11% l'an). Dur, dur, de participer!... D'ailleurs, taxer les riches serait " idiot et nul ! " .Pauvres exilés fiscaux!On peut dire que les pauvres financent les plus riches. Miracle de l'économie néo-libérale!...

___On remarquera que la "gauche" (?) est particulièrement muette ou timide sur le sujet.
Même un modéré comme Pierre Rosanvallon remarque qu'elle manque d'une «utopie sociale»
que l'idée d'égalité est en train de devenir une coquille vide.
"En France, les 1% les plus riches possèdent 24% de la richesse du pays tandis que les 50% les moins bien lotis n’en possèdent que 6%. Mais il ne suffit pas de rappeler ces chiffres pour prendre la mesure de la crise historique de l’égalité dont Pierre Rosanvallon, professeur au Collège de France (voir sa biographie ici), fait la description et la genèse dans son dernier ouvrage, La Société des égaux (Seuil).____ Parce qu'«on n’a jamais autant parlé de ces inégalités et, en même temps, aussi peu agi pour les réduire», constate l’historien. Et car cette crise n’est pas seulement arithmétique et économique, mais aussi sociale et démocratique, puisqu’elle sape les fondements d’une vie commune. En remontant à l’origine révolutionnaire de l’idée d’égalité, Pierre Rosanvallon exige de la gauche une autre révolution pour construire une société des égaux, qui passe par le dépassement des cautères sociaux que sont l’égalité des chances, l’équité, la justice distributive ou la méritocratie..."
Construire une société des égaux, cela veut donc dire reconsidérer très sérieusement les questions d’héritage, les conditions de constitution du patrimoine. Quand Thatcher est arrivée au pouvoir, la taxation des plus-values financières était de 80% ! Ce sont des chiffres dont on n’a plus idée aujourd’hui, ils ne datent pourtant pas d’il y a trois siècles ! Il faut donc bâtir, en France, une politique du patrimoine et non seulement une politique des revenus..."

_____Observatoire des inégalités  _______________________

dimanche 28 août 2022

Petit billet

__  Quel cap?

__ Kiev contesté?            

__ Anglomanie;... (suite)

__ Merci Total!

__ Il a raison. C'est (bien) connu

__ Nouveau sauveur?

__ British Precarity       ________________

samedi 27 août 2022

Enseigner encore...

Rafistolage en cours____

                         Certains parlent de naufrage... Cela n'est pas seulement le manque d'enseignants qui pose problème, tout comme leur formation, (et ce n'est pas d'aujourd'hui). Les dérives ont commencé depuis longtemps, depuis que l'éducation n'a plus été jugée comme une priorité nationale , mais une source de dépenses qu'il fallait restreindre. Beaucoup d'enseignants jettent l'éponge, même parmi les plus motivés. Il y a plus qu'un malaise. Les injonctions contradictoires sont nombreuses. Des universitaires constatent amèrement les dégâts en aval.          Le recours fébrile à des contractuels au cours de job dating improvisés est un signe de panique institutionnelle,  Comme si on n'avait rien vu venir...Le "malaise" scolaire" date et a de multiples causes. A Grenelle, on a repassé le bébé au suivant, en faisant mine de faire du nouveau.           "....« dès les résultats d’admissibilité [au CAPES – ndlr], on savait qu’on allait manquer de professeurs. Il n’y a pas suffisamment de personnes qui se présentent ». Le recours aux contractuel·les sert à ventiler les effectifs, et les premières victimes risquent d’être les élèves. « Il s’agit de renforcer une précarisation de la profession », estime, quant à lui, Grégory Chambat. Il parle même d’une « ubérisation du métier » : « Quand on a un trou à boucher, on en appelle à Pôle emploi, au bouche-à-oreille. Il n’y aura pas les mêmes exigences entre les collègues contractuels et les titulaires. »


     Mais au-delà de l’aspect financier, au-delà des conditions de travail qui vont de mal en pis, il y a la perte de sens du métier d’enseignant·e : « Les crises sociales se répercutent à l’école. Quand la société va mal, l’école va mal, parce que les élèves vont mal, ce sont eux qui en souffrent », relève, une pointe d’émotion dans la voix, Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU, premier syndicat dans l’enseignement primaire. « Toutes ces difficultés sociales nous heurtent et on a ça à gérer aussi. On ne fait pas que du pédagogique, on fait aussi du social et de l’éducatif », poursuit l’enseignante.     À tous ces aspects de la vie personnelle et affective des enfants, s’ajoutent des conditions de travail dégradées et des problématiques similaires au second degré : « Il y a beaucoup trop d’élèves par classe à gérer. » Aux postes supprimés par Jean-Michel Blanquer s’ajoute un nouveau phénomène : « Dans l’Éducation nationale, on ne démissionnait pas beaucoup, éclaire Guislaine David. En 2010, il y avait 172 démissions dans le 1er degré. En 2020-2021, il y en a eu 1 441. » Un chiffre qu’elle craint de voir augmenter cette année encore, estimant que la dynamique est exponentielle..."                                                                                                         Bref, c'est l'inconnu. Tant que les problèmes essentiels ne sont pas abordés de front, tant que la logique néolibérale prônée pas l'OCDE qui les sous-tend ne sera pas remise en question, le glissement vers la privatisation se poursuivra, à l'anglo-saxonne. Les salaires, mais pas que...Une crise multidimensionnelle qui interroge tous les aspects de la société, mais qui pouvait être largement anticipée. Le confiance de façade ne suffira pas.....          _____________                       _____________________

vendredi 26 août 2022

Varia

 __ Du capitalocène...en question.

__ La pensée de Françoise:

                     Classique et atypique.

__ Forêts à l'identique:

                    Pas une culture, mais une usine à bois.


__ Bordélique? Non...

                     Une gestion bâclée, non sans arrière-pensée

__ Pesticides: encore....

                    Entre autres produits, notamment en Alsace      "...Trois métabolites de pesticides sont impliqués de façon récurrente dans les dépassements de seuils règlementaires : le métolachlore ESA, le métolachlore NOA, et le chloridazone desphényl. Les deux premiers sont nés de la dégradation d’une molécule, le S-métolachlore, un herbicide toujours autorisé et massivement utilisé dans les cultures de maïs. Les exploitations de ce que certains appellent « l’or jaune », en raison de son caractère particulièrement rémunérateur, couvrent 40 % de la surface agricole en Alsace.Le chloridazone, substance mère à l’origine du chloridazone desphényl, est lui aussi un herbicide, que l’on retrouvait majoritairement dans les champs de betteraves. Il est interdit depuis 2018...."

__ Crimée: dangereuse escalade:

                 ____ "... le calme dont bénéficiait la Crimée, point de départ de l’invasion par les troupes russes du sud de l’Ukraine, validait la thèse de Vladimir Poutine d’une conquête territoriale qui ne faisait plus débat. Les séjours de nombreux ressortissants russes sur ses rives baignées par les eaux de la mer Noire l’appuyaient. La détérioration de la situation, qui a entraîné des départs précipités au cours des dernières heures, est brutale et brouille la propagande de Moscou..."

__ N'est pas Churchill qui veut...

             Pour quel projet global?

__ Rien n'est sacré, hormis la vie humaine

            Une liberté sans prix                        ___________________

jeudi 25 août 2022

Rhétorique poutinienne

On ne s'en lasse pas...

                  Il nous avait déjà enchantés avec ses formules fleuries à destination des Tchétchènes.

                           Il récidive en qualifiant les Ukrainiens de doux noms d'oiseaux, selon une déjà vieille tradition.

                          

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L'ordre néolibéral en déclin?

 En débat  [Notes de lecture et interrogations]

      C'est la question qu'on peut se poser en l'état actuel de son développement. Après une série de crises, la perspective de nouvelles, financières ou productives, les dérives des Etats inféodés dans son sillage, les problèmes climatiques que ses excès amplifient, les inégalités phénoménales au niveau mondial, la sacralisation des marchés aux dépends des ressources vitales et des revenus, la course à la compétition effrénée au profit sans régulation, le déclin de la "mondialisation heureuse"....

      Point de vue et hypothèses: "....Un mouvement apolitique devient un ordre politique lorsque ses prémisses commencent à sembler inéluctables. Dans les années 1950, les Républicains ont plié face à la réalité politique et ont soutenu les programmes de protection sociale du New Deal ; dans les années 1990, les Démocrates ont soutenu le zèle dérégulateur de Ronald Reagan.    Mais comme l’historien Gary Gerstle l’affirme dans son nouveau livre, The Rise and Fall of the Neoliberal Order : America and the World in the Free Market Era (Montée en puissance et déclin de l’ordre néolibéral : l’Amérique et le monde à l’ère du marché libre, livre non traduit en français), aucun ordre politique n’est à l’abri du pouvoir déstabilisant des crises économiques.        Pour Gerstle, la stagflation [Situation d’une économie qui souffre simultanément d’une croissance économique faible ou nulle et d’une forte inflation. Cette situation est souvent accompagnée d’un taux de chômage élevé, contredisant ainsi les conclusions du keynésianisme et de son carré magique de Kaldor, NdT] des années 1970 a sapé l’ordre du New Deal tout comme la Grande Dépression avait contribué à le faire naître. Et aujourd’hui, dans l’ombre de la Grande Récession de 2008-9, avec une inflation qui s’emballe et une pandémie qui continue de se répandre partout dans le monde, l’ordre néolibéral semble vaciller. Que pourrait-il donc arriver ensuite ?  Jen Pan a posé cette question à Gerstle et à beaucoup d’autres dans une émission récente du Jacobin Show, en série sur YouTube et en podcast. Lors de leur conversation, qui a été éditée pour plus de clarté et pour des questions de longueur, Pan et Gerstle se demandent en quoi Donald Trump et Bernie Sanders sont des symptômes, l’un de droite, l’autre de gauche de la débâcle néolibérale, de quelle manière la Nouvelle Gauche a involontairement contribué à la montée du néolibéralisme, et pourquoi selon lui, « le capitalisme n’est pas aux commandes » en cette période tumultueuse.       J. C. Pan : Quand vous parlez d’un ordre politique, vous avez quelque chose de très spécifique en tête . Qu’est-ce qui distingue un ordre politique de, disons, un mouvement politique ou une idéologie politique ? Et quels ont été les principaux ordres politiques aux États-Unis ?


Gary Gerstle : Un ordre politique est une constellation d’institutions soutenues par un parti politique, impliquant des réseaux de décideurs et de gens cherchant à définir ce qu’est le bien vivre en Amérique. Il s’agit en politique d’une structure qui permet à un mouvement de gagner en autorité et en pouvoir pendant une longue période de temps.      Lorsque Steve Fraser et moi-même avons écrit au sujet de l’ordre du New Deal, qui a vu le jour dans les années 1930 et 1940 et s’est effondré dans les années 1960 et 1970, nous avons fait valoir que pour un ordre politique, un test clé consiste à savoir s’il peut contraindre le parti antagoniste, en l’occurrence ici le parti républicain, à jouer selon les règles du parti démocrate. En d’autres termes, certaines croyances fondamentales deviennent si profondément établies, si hégémoniques, qu’elles définissent le terrain de jeu. Ainsi, lorsqu’un président républicain a été élu pour la première fois en vingt ans en 1952, la grande question était de savoir s’il allait détricoter le New Deal. Il ne l’a pas fait ; il a préservé les principaux piliers du New Deal, notamment les droits des travailleurs, la sécurité sociale et un impôt progressif sur les revenus pouvant aller au-delà de 90 % pour les plus riches.                                        Qu’est-ce qui oblige un parti d’opposition à se plier aux règles du parti dominant ? La réponse est : un ordre politique. Tout le monde en Amérique n’est pas obligé d’user de ce langage — mais si vous voulez être élu, si vous voulez avoir une influence politique au sein de la structure dominante de la politique aux États-Unis, alors il vous faut le parler.              En fait, le signe que l’autorité autrefois exercée par un ordre politique se désintègre se constate lorsque des voix autrefois cantonnées à la périphérie deviennent des voix dominantes.        L’ordre néolibéral est né avec le parti républicain dans les années 1970 et 1980. Selon moi, il est devenu un ordre lorsque Bill Clinton, dans les années 1990, y a entraîné le parti démocrate. Clinton a sans doute fait plus que [Ronald] Reagan lui-même pour promouvoir les principes de l’ordre néolibéral : volonté de déréglementation, glorification de la mondialisation et l’idée qu’il devrait y avoir des marchés libres partout. C’est cela qui indique que la mouvance politique du néolibéralisme est parvenue à s’établir en tant qu’ordre, avec le pouvoir de définir le terrain de la politique américaine.   Actuellement nous sommes en train de vivre ce que je considère être la fin de l’ordre néolibéral. Cela ne veut pas dire que la philosophie du néolibéralisme va disparaître. Après tout, la sécurité sociale existe toujours, mais pas l’ordre du New Deal. Des éléments de la pensée néolibérale continueront cependant pendant encore longtemps à imprégner la vie américaine.   Mais l’ordre néolibéral n’a plus le pouvoir de contraindre au consentement, de contraindre au ralliement, de définir les paramètres de la politique américaine. Jacobin n’aurait pas l’influence qu’il a s’il avait émergé en 1995 ou 1996. Bernie Sanders était un acteur totalement insignifiant de la politique américaine dans les années 1990 et la première décennie du XXIe siècle, et voilà que tout d’un coup ses idées comptent beaucoup. Trump est également la preuve du déclin de l’ordre néolibéral. Dans les années 1990, il était lui aussi un président inimaginable.  En fait, le signe que l’autorité autrefois exercée par un ordre politique se désintègre se constate lorsque des voix autrefois cantonnées à la périphérie deviennent des voix dominantes.

J. C. Pan : Je veux rester sur cette question du passage de la frange vers le centre, car cela aussi fait partie de l’histoire du néolibéralisme. Quelles étaient les conditions politiques et économiques qui ont permis aux idées de gens comme Milton Friedman de passer de la marginalité à la majorité ?___Gary Gerstle : Je suis fasciné par ces moments où des idées que l’on croyait reléguées à la périphérie pour toujours se libèrent et deviennent soudain très importantes dans le discours politique dominant. Dans la politique américaine des XXe et XXIe siècles, ces idées s’échappent généralement de la périphérie et entrent dans le courant dominant à cause d’une crise économique majeure.    Si on remonte aux années 1930, c’est la Grande Dépression qui a permis aux penseurs et aux politiciens du New Deal de s’imposer en tant que discours dominant. La récession des années 1970 n’a pas été aussi extrême que la Grande Dépression, mais la souffrance économique était réelle et intense ; un monde qui avait plutôt bien fonctionné montrait, en termes économiques, des signes d’effondrement.   Je situerais les origines des nouveaux ordres économiques à ces moments de crise économique.  La boîte à outils keynésienne qui avait tant fait pour gérer le capitalisme — pour le garder en vie tout en prenant en compte le bien public — ne fonctionnait plus. Quelque chose qui n’était pas censé se produire s’est produit : la stagflation. (L’inflation n’était pas supposée croître en même temps que le chômage ; les deux étaient censés fonctionner en rapport inverse l’un de l’autre). Une crise pour laquelle n’existait pas de solution facile a submergé le monde industrialisé. Ce moment précis de crise économique a permis à des idées bien articulées mais marginales de se faire entendre.    La crise de l’ordre néolibéral s’est produite dans le sillage de la grande récession de 2008-9, et c’est également cela qui a permis à des idées qui étaient restées marginales de s’imposer dans le courant dominant avec beaucoup de vigueur. Je situerais les origines des nouveaux ordres économiques à ces moments de crise économique.

J. C. Pan : Vous soulignez que le néolibéralisme n’est pas seulement un nouveau type de conservatisme. En fait, vous affirmez que les idées de la Nouvelle Gauche et même des figures anti-establishment comme Ralph Nader ont contribué à légitimer l’ordre néolibéral. Comment des valeurs que nous associons aujourd’hui à des attitudes dites progressistes — cosmopolitisme, multiculturalisme et libération personnelle — sont-elles devenues si centrales dans l’ordre néolibéral ? ___Gary Gerstle : Ce point est sujet à controverse ; on m’a déjà opposé quelques objections, et je m’attends à ce qu’il y en ait d’autres. Je dis cela en tant que membre de la Nouvelle Gauche du début des années 1970.     Je ne considère pas uniquement le néolibéralisme comme un moyen pour les élites d’enchaîner les masses et de saper leurs droits démocratiques. C’est certainement un élément du néolibéralisme — privilégier la propriété, en particulier le capital, plus que toute autre considération. Mais à mon avis, si nous voulons comprendre pourquoi ces idées sont devenues populaires aux États-Unis, nous devons également voir comment les idées néolibérales ont pu se greffer aux idées libérales traditionnelles du XVIIIe et du début du XIXe siècle, aux idées de liberté et d’émancipation.     Ces libéraux classiques croyaient sincèrement en un type de liberté dont ils ne soupçonnaient pas l’existence. Ils voyaient un monde écrasé par les monarchies, les aristocraties et les élites, où les gens ordinaires n’avaient aucune chance. Ils ont porté un message d’émancipation : il s’agissait de renverser les aristocraties et les monarchies, libérer le talent de l’individu de toute contrainte et permettre aux gens de travailler dur et d’être récompensés pour cela.     Ce n’est pas une conception erronée de la liberté ; c’est une notion de liberté profondément attrayante. Et elle est profondément ancrée dans la pensée et la mythologie de la vie américaine, associée à la révolution américaine du XVIIIe siècle, qui faisait partie de ce mouvement visant à renverser l’aristocratie et la monarchie. Ce rêve appartenant au libéralisme classique s’est avéré très efficace pour libérer les forces du capitalisme aux États-Unis et en Europe. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, de nouvelles voix ont commencé à surgir, se faisant appeler socialistes et communistes, et disant : « Hé, attendez une minute, la liberté que le libéralisme classique offre est une liberté contrefaite ; elle permet simplement au capitalisme de se libérer et privilégie les élites capitalistes ». ...      ___________________

mercredi 24 août 2022

En attendant l'hiver...

      Cela pourrait ne pas gazer comme on voudrait..

              Incertitudes...                                             _______________________


En parler encore

              Sortir d'un tabou

                                    Parler de la mort, surtout quand elle vous affecte au plus près, quand un (une) proche vous quitte, surtout après une longue fin de vie difficile où toute communication véritable est rompue, est une épreuve douloureuse. Bien qu'elle soir attendue et nécessaire, qu'elle soit condition de la vie, le déchirement est toujours présent.                                                                                                                                         La mort n'est rien pour nous disait Epicure. Au sens où se lamenter contre un processus  des plus naturels, faisant partie de la vie, de son fonctionnement et de son renouvellement normal, n'a pas de sens rationnel.  Et J.Brel chantait: Mourir, la belle affaire, mais vieillir...


 La vie -toute vie- n'existe que parce qu'il y a la mort.
Que cela plaise ou non. Mieux vaut l'apprivoiser, comme le suggérait Montaigne.
        Ce qui pose problème, à nous humains, c'est surtout la mort des autres, la mort des proches.   Surtout dans des circonstances imprévues et dans des conditions parfois dramatiques.
Surtout quand l'incertitude peut demeurer longtemps entre ce que l'on considère comme la sortie de la vie et l'entrée dans l' échéance fatale. C'est un effet, parmi d'autres, du développement d'une médecine de plus en plus performante, qui repousse toujours plus loin certaines limites, autrefois inimaginables.
    Le cas Lambert, comme d'autres, démontre comment des proches peuvent être dans une incertitude  dramatique lorsque des choix cruciaux doivent intervenir autour de celui qu'on appelle encore un vivant. A tort ou à raison. L'"acharnement" peut-il encore avoir un sens dans certains cas? Il y a beaucoup de confusions sur la notion d'euthanasie.
   Tout le monde se sent concerné par l'affaire sur-médiatisée et les avis peuvent diverger sur un cas qui est mal défini, en évitant de céder à l'hystérisation, à la confusion et aux dérives idéologiques, comme on le voit tristement sous nos yeux. Quand la personne devient instrumentalisée pour des causes discutables, voilà le pire. Alors qu'on attendait discrétion et respect.
   Une mère contestée, une épouse effondrée, des medias sur la brèche, des effets de manche,  et voilà tous les ingrédients d'un feuilleton devenu malsain et indécent.
   La complexité de l'affaire est évidente. Il y en aura d'autres.
  La question se repose: faut-il continuer des soins à tout prix, surtout quand on commence à être certain que l'issue heureuse est hautement improbable, que l'acharnement est déraisonnable?
 Les textes qui tournent autour de la fin de vie sont à revoir. On continue à mal mourir en France.

____En raison de l’actualité, M6 a choisi d’avancer ce mercredi 22 mai la diffusion du documentaire “Droit de mourir, un tabou français”, un film dense consacré au droit de choisir le moment de sa mort.
___  Un avis à chaud  de Jean-Luc Romero président de l'ADMD. ________________

mardi 23 août 2022

Vivre, rêver...

   L'enfant et le soleil

                                                                [ Photo privée ]

                    Nous vivons du soleil. Une étoile excentrée, de moyenne grandeur, dans une galaxie particulière, à qui nous devons tout...                                                                       ___________________________

Dette. Y revenir...

Où l'on parle de la dette publique. Réalité et chantage. Des idées simples aux idées simplistes.

                  Elle revient régulièrement sur le tapis, comme le monstre du Loch Ness... Il faudrait en sortir au plus vite, même contre les dires de certains économistes médiatiques, qui font mine de faire le parallèle entre publique et dette privée, contre tout bon sens. Y aurait-il danger pour les comptes de la nation? Il faudrait demander aux USA ou au Japon, qui sont bien plus endettés que nous, sans que cela les soucie. Les accents de dramatisation souvent entendus, souvent relayés par une presse bêlante demandent à être interrogés, si on fait une petite analyse au dessus des pâquerettes, pas toujours facile, certes, mais nécessaires. Les question monétaires ne sont pas toujours simples à comprendre, c'est parfois contre-intuitif, mais on peut arriver à en percer certaines arcanes. Au lieu de suivre les opinions dites de "bon sens", on peut entre dans les nuances.                                                                                                                                           Il faut cesser d'être obsédé par la dette d'Etat, même su elle peut poser parfois problème         Tout dépend de quoi on parle. Dette publique, dette d'Etat ou dette privée? L'une et l'autre sont souvent confondues, même dans le langage politique, qui vise souvent à contraindre les citoyens à plus de rigueur dans certaines circonstances.  Elle nous est présentée comme un problème, voire comme un fardeau et un risque. comme si la dette publique avait quelque chose à voir avec la dette privée. Les amalgames sont faciles mais trompeurs. Souvent un épouvantail commode. Comme disait Raffarin:  « Moi, j’ai des idées simples (…) c’est de la bonne gestion de père de famille, c’est cela qu’il faut faire. Moi je suis tout à fait favorable à ce que nous puissions, très rapidement, réduire les déficits". Cette référence aux « règles de bon père de famille » a été reprise par Sarkozy lors de la discussion du budget 2005. Pourtant, ce raisonnement apparemment irréfutable est un tissu d’absurdités et de contresens.( M.Husson) La dette n'est pas le problème que l'on croit....


                   "La dette publique, c'est mal" a tout du conte pour enfant. Elle mobilise des affects de peur et elle les résout dans des questions de morale, ...Les annuler?      Il faut avoir en tête quelques chiffre:  Japon : dette publique de 242,3 % du PIB _   2- Grèce : dette publique de 174 % du P  _ 3- Italie : dette publique de 133,1 % du PIB   _ 4- Portugal : dette publique de 125,3 % du PIB  _ 5- Irlande : dette publique de 121 % du PIB _  6- Etats-Unis : 107,3 % du PIB. _ 7- Espagne : 99,1 % du PIB.  _ 8- Royaume-Uni : 95,3 % du PIB._ 9- France : 94,8 % du PIB.     La France se situe dans la moyenne des pays européens.   Malgré ses excédents commerciaux,    L'Allemagne ne se prive pas, dans la crise actuelle, de se présenter en modèle pour le reste des pays européens dans la gestion de sa dette publique. Et pourtantDans une étude publiée en février et reprise mardi dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung,, deux économistes, Lars Feld et Ekkehard Köhler, montrent que le niveau de la dette allemande n'est historiquement pas soutenable.     En établissant un comparatif depuis 1850, soit 21 ans avant l'unification allemande, l'étude montre que le niveau actuel de la dette publique allemande, 82 % du PIB, est le plus élevé en temps de paix si l'on exclut l'année 1923 marquée par l'hyperinflation. Jusqu'au début des années 2000, le plus haut historique touché par la dette allemande en temps de paix avait été de 60 % du PIB. "Record" atteint à trois reprises : deux fois sous l'empire en 1892 et en 1909, puis, après la réunification à la fin des années 1990.                           _____Il y a dettes et dettes. Il y a des dettes ruineuses et des dettes productives, dans le cadre d'investissements positifs, source d'enrichissements. Il y a la dette privée, qu'il vaut mieux rembourser au cours d'un vie, et la dette publique, celle d'Etats, qui ne peuvent mourir et qui peuvent "rouler" une dette dans un temps très long et qui a été souvent effacée, par décision politique, comme celle de l'Allemagne en 1953, comme celle que décida Nabuchodonosor en son temps.         Il y a la dette "coupable", celle engendrée pas des dirigeants irresponsables, souvent non élus, et il y a la dette des pays écrasés économiquement par des investisseurs ou des puissances qui les saignent, ou le peuple n'est en rien responsable.       Bref, la dette a de multiples sens et la dette d'une personne ruinée par sa faute ou par la maladie n'a rien à voir avec la dette de pays super endettés comme le Japon, qui la supporte facilement, car non dépendant des marchés financiers. Si la dette de notre pays a monté en flèche, alors qu' elle restait dans les "normes", c'est après la crise financière de 2008, où les Etats n'ont pu faire autre chose que de renflouer les banques, après leurs errements, leurs fautes et leur laxisme, elles qui aiment les dettes...mais surtout les intérêts.                                Pour ce qui est de la dette -Covid, qui s'accumule en vertu de choix politiques où le "quoi qu'il en coûte" est devenu une règle, le débat actuel est flou et parfois contradictoire, amenant les économistes à se contredire parfois en se projetant dans un avenir qui ne peut tenir que du pari dans une large mesure. Il y a la position ultra-orthodoxe-libérale de     Mme Lagarde qui défend  ses principes au nom de Article 123, découlant des accords de Maastricht, pourtant rejeté par certains membres de l'UE: c'est interdit, y faut... y a qu'à...Il y a la position un peu moins rigide de Lemaire, qui mise sur une reprise économique vigoureuse pour effacer une dette  dont le remboursement peut-être repoussé sur plusieurs dizaines d'années, les taux négatifs actuels de remboursement étant exceptionnellement avantageux.  Le débat est en fait assez " lunaire", car nous sommes dans un temps suspendu, sans vision de l'avenir et les économistes de premier plan sont souvent en désaccord.     Dans les temps de reconstruction, comme après les guerres, les dettes massives s'imposent et débouchent sur la croissance, permettant un remboursement parfois rapide, si le pays a la  maîtrise de sa monnaie. La question est là.                         ___ Le débat revient sur le tapis (*). Il faut sortir de la culpabilité associée depuis longtemps à la dette, comme l'a bien montré Graeber, qui en retrace la longue histoire.      Il faut une nouvelle gouvernance européenne, comme le préconisent certains, même si la BCE a une politique monétaire plutôt favorable pour l'instant. Un certains nombre de tabous doivent sauter.  Il y a des alternatives. Les "bonnes" et vertueuses intentions peuvent être lourdes de conséquences négatives. Si nous avions encore la maîtrise de notre monnaie, un peu d'inflation, une orientation intelligente de l'épargne, une mise à contribution des grosses fortunes à la Roosevelt pourraient vite produire des effets positifs. .. Nous sommes déjà sortis de plus grands désastres....      

         ________________(*)  Michel Rocard: en son temps avait bien montré que de 1901 à 1973 la Banque de France a financé l’État sans intérêt. Si c’était encore le cas, notre dette serait 17% du PIB        Comme l'énonce Anne-Laure Delatte, "Il faudrait commencer par restructurer les dettes publiques des pays de la zone euro où elles pèsent le plus (au moins celles de la Grèce, de l’Italie et du Portugal). Retarder les échéances de remboursement des dettes donnerait de l’air aux finances publiques. Ensuite, il sera difficile de stabiliser la zone sans mettre en place des mécanismes de transfert automatiques et permanents entre les États. C’est ce qui existe entre les États américains, pourquoi pas dans la zone euro ? L’Union budgétaire a longtemps été un sujet tabou en Europe mais, en janvier dernier, le Trésor français a fait un pas en recommandant un budget commun européen pour financer l’investissement public et rendre ces transferts possibles. Cela impliquerait de lever un impôt européen et d’accroître le pouvoir de contrôle du Parlement européen.            Bref, deux routes bien distinctes se présentent à nous : soit un retour au franc dont on espère un gain de compétitivité, mais avec des effets très déstabilisants sur la dette des entreprises et une autonomie très relative de la politique économique ; soit on conserve l’euro, mais alors il faut achever le projet et donner une dimension politique à la monnaie européenne. Ces deux options ont le mérite d’être claires.

            Le problème est donc plus politique que purement économique et il n'y a pas que la dette grecque, finalement assez mineure par rapport au budget européen.___ Point de vue-débat: La dette en héritage___.

                         ____Le problème de la dette publique , au centre de l'Europe, fait  rarement l'objet d'une analyse sérieuse et historique
_"L'endettement public et la dette publique proprement dite ont un passé très riche, très haut en couleurs, et qui pourrait être plein d’enseignements. Ils sont étudiés, certes, mais pour eux-mêmes, de façon érudite, ce qui est légitime ..., mais sans beaucoup d’efforts comparatifs..".
     _Le débat est dans une large mesure confisqué ou dénaturé, réduisant souvent  l’État social à un fardeau improductif reporté de génération en génération...
    La dette est devenue un épouvantail commode.   
En ces temps actuels de crise, le passé du continent s'estompe, de même que les raisons qui avaient conduit Jean Monnet ou Alcide de Gasperi à créer l'Europe. Les responsables semblent ne réagir qu'en financiers préoccupés de leur pré carré, soucieux de gagner du temps, alors qu'on les attend en politiques, visionnaires et Européens..."....___________