Non, incuries...
Les courtes vues de la gestion libérale Là, comme ailleurs...A EDF, on cherche des soudeurs.
SNCF : «Le manque de conducteurs coûte plusieurs millions d'euros par an» - Le Parisien
_________________________CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
Non, incuries...
Les courtes vues de la gestion libérale Là, comme ailleurs...A EDF, on cherche des soudeurs.
SNCF : «Le manque de conducteurs coûte plusieurs millions d'euros par an» - Le Parisien
___________________________ Algérie: autre regard sur l'histoire
__ Electricité et (fausse) concurrence__ Arras en sous-sol
__ Revaloriser l'école
__ Brésil: crise alimentaire
__ Enseignants Allemagne: pas mieux?
__ Comme ailleurs...
__ Osera-t-elle? Comme Roosevelt... ________________
Seulement? Effervescence et fébrilité [Notes de lectures...}
Les banquiers centraux se seraient-ils fourvoyés? Auraient-ils péché par excès d'optimisme et vont-ils pouvoir maîtriser un emballement qui les dépasse? Si un peu d'inflation est tout à fait normal et souvent souhaitable, son excès suscite quelques soucis. Pour faire reculer une inflation déstabilisante, selon le FMI, "...Les banques centrales des grandes économies s’attendaient il y a encore quelques mois à pouvoir durcir leur politique monétaire très progressivement. L’inflation semblait être alimentée par un mélange inhabituel de chocs du côté de l’offre associés à la pandémie et à la récente invasion de l’Ukraine par la Russie, et il était attendu qu’elle recule rapidement une fois ces pressions allégées. Désormais, avec une inflation qui atteint des niveaux sans précédent depuis des décennies et des pressions sur les prix qui s’étendent au logement et à d’autres services, les banques centrales reconnaissent qu’il est nécessaire d’agir plus rapidement pour empêcher un désancrage des anticipations d’inflation et pour éviter que leur crédibilité en pâtisse. Les décideurs devraient tirer les enseignements du passé et être déterminés à éviter des ajustements ultérieurs potentiellement plus pénibles et déstabilisants. La Réserve fédérale, la Banque du Canada et la Banque d’Angleterre ont déjà fortement relevé les taux d’intérêt et ont indiqué s’attendre à poursuivre avec des hausses plus conséquentes cette année. La Banque centrale européenne a récemment relevé les taux, pour la première fois en plus de dix ans...." Mais agir sur ce levier sera-t-il suffisant, à l'heure où tant de facteurs oeuvrent en même temps au niveau mondial pour déstabiliser certaines productions et les échanges, à commencer par l'incertitude ukrainienne? Comment éviter que des mesures monétaires trop strictes n'entraînent une casse sociale, une cascade de récessions qui ne seraient plus gérables?...
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On les ignore souvent ou on fait mine...
Malgré les dénégations et les aveuglements, les "pauvres" existent bien. Une notion relative, historique, mais bien réelle. Parfois difficilement chiffrable. On peut travailler en France et s'inscrire dans cette catégorie, caractérisée par un niveau de vie des plus bas et une précarité permanente. Il y a ceux "d'en bas" et ceux "d'en haut", dont on perçoit mal d'emblée le nombre et le poids économique, les héritiers, les véritables "assistés" du système, souvent "hors sol". Quelques échos par ci par là, quelques lignes dans des revues sur papier glacé, mais une perception très vague de leurs poids économique et indirectement politique. Le sujet n'est pas nouveau, mais il vaut mieux savoir que les écarts se creusent encore entre les deux extrêmes, pas seulement au niveau mondial et qu'il n'y a là rien d'inéluctable.
Rafistolage en cours____
Certains parlent de naufrage... Cela n'est pas seulement le manque d'enseignants qui pose problème, tout comme leur formation, (et ce n'est pas d'aujourd'hui). Les dérives ont commencé depuis longtemps, depuis que l'éducation n'a plus été jugée comme une priorité nationale , mais une source de dépenses qu'il fallait restreindre. Beaucoup d'enseignants jettent l'éponge, même parmi les plus motivés. Il y a plus qu'un malaise. Les injonctions contradictoires sont nombreuses. Des universitaires constatent amèrement les dégâts en aval. Le recours fébrile à des contractuels au cours de job dating improvisés est un signe de panique institutionnelle, Comme si on n'avait rien vu venir...Le "malaise" scolaire" date et a de multiples causes. A Grenelle, on a repassé le bébé au suivant, en faisant mine de faire du nouveau. "....« dès les résultats d’admissibilité [au CAPES – ndlr], on savait qu’on allait manquer de professeurs. Il n’y a pas suffisamment de personnes qui se présentent ». Le recours aux contractuel·les sert à ventiler les effectifs, et les premières victimes risquent d’être les élèves. « Il s’agit de renforcer une précarisation de la profession », estime, quant à lui, Grégory Chambat. Il parle même d’une « ubérisation du métier » : « Quand on a un trou à boucher, on en appelle à Pôle emploi, au bouche-à-oreille. Il n’y aura pas les mêmes exigences entre les collègues contractuels et les titulaires. »
Mais au-delà de l’aspect financier, au-delà des conditions de travail qui vont de mal en pis, il y a la perte de sens du métier d’enseignant·e : « Les crises sociales se répercutent à l’école. Quand la société va mal, l’école va mal, parce que les élèves vont mal, ce sont eux qui en souffrent », relève, une pointe d’émotion dans la voix, Guislaine David, co-secrétaire générale et porte-parole du SNUipp-FSU, premier syndicat dans l’enseignement primaire. « Toutes ces difficultés sociales nous heurtent et on a ça à gérer aussi. On ne fait pas que du pédagogique, on fait aussi du social et de l’éducatif », poursuit l’enseignante. À tous ces aspects de la vie personnelle et affective des enfants, s’ajoutent des conditions de travail dégradées et des problématiques similaires au second degré : « Il y a beaucoup trop d’élèves par classe à gérer. » Aux postes supprimés par Jean-Michel Blanquer s’ajoute un nouveau phénomène : « Dans l’Éducation nationale, on ne démissionnait pas beaucoup, éclaire Guislaine David. En 2010, il y avait 172 démissions dans le 1er degré. En 2020-2021, il y en a eu 1 441. » Un chiffre qu’elle craint de voir augmenter cette année encore, estimant que la dynamique est exponentielle..." Bref, c'est l'inconnu. Tant que les problèmes essentiels ne sont pas abordés de front, tant que la logique néolibérale prônée pas l'OCDE qui les sous-tend ne sera pas remise en question, le glissement vers la privatisation se poursuivra, à l'anglo-saxonne. Les salaires, mais pas que...Une crise multidimensionnelle qui interroge tous les aspects de la société, mais qui pouvait être largement anticipée. Le confiance de façade ne suffira pas..... _____________ _____________________
__ Du capitalocène...en question.
__ La pensée de Françoise:
Classique et atypique.
__ Forêts à l'identique:
Pas une culture, mais une usine à bois.
__ Bordélique? Non...
Une gestion bâclée, non sans arrière-pensée
__ Pesticides: encore....
Entre autres produits, notamment en Alsace "...Trois métabolites de pesticides sont impliqués de façon récurrente dans les dépassements de seuils règlementaires : le métolachlore ESA, le métolachlore NOA, et le chloridazone desphényl. Les deux premiers sont nés de la dégradation d’une molécule, le S-métolachlore, un herbicide toujours autorisé et massivement utilisé dans les cultures de maïs. Les exploitations de ce que certains appellent « l’or jaune », en raison de son caractère particulièrement rémunérateur, couvrent 40 % de la surface agricole en Alsace.Le chloridazone, substance mère à l’origine du chloridazone desphényl, est lui aussi un herbicide, que l’on retrouvait majoritairement dans les champs de betteraves. Il est interdit depuis 2018...."
__ Crimée: dangereuse escalade:
____ "... le calme dont bénéficiait la Crimée, point de départ de l’invasion par les troupes russes du sud de l’Ukraine, validait la thèse de Vladimir Poutine d’une conquête territoriale qui ne faisait plus débat. Les séjours de nombreux ressortissants russes sur ses rives baignées par les eaux de la mer Noire l’appuyaient. La détérioration de la situation, qui a entraîné des départs précipités au cours des dernières heures, est brutale et brouille la propagande de Moscou..."
__ N'est pas Churchill qui veut...
Pour quel projet global?
__ Rien n'est sacré, hormis la vie humaine
Une liberté sans prix ___________________
On ne s'en lasse pas...
Il nous avait déjà enchantés avec ses formules fleuries à destination des Tchétchènes.
Il récidive en qualifiant les Ukrainiens de doux noms d'oiseaux, selon une déjà vieille tradition.
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En débat [Notes de lecture et interrogations]
C'est la question qu'on peut se poser en l'état actuel de son développement. Après une série de crises, la perspective de nouvelles, financières ou productives, les dérives des Etats inféodés dans son sillage, les problèmes climatiques que ses excès amplifient, les inégalités phénoménales au niveau mondial, la sacralisation des marchés aux dépends des ressources vitales et des revenus, la course à la compétition effrénée au profit sans régulation, le déclin de la "mondialisation heureuse"....
Point de vue et hypothèses: "....Un mouvement apolitique devient un ordre politique lorsque ses prémisses commencent à sembler inéluctables. Dans les années 1950, les Républicains ont plié face à la réalité politique et ont soutenu les programmes de protection sociale du New Deal ; dans les années 1990, les Démocrates ont soutenu le zèle dérégulateur de Ronald Reagan. Mais comme l’historien Gary Gerstle l’affirme dans son nouveau livre, The Rise and Fall of the Neoliberal Order : America and the World in the Free Market Era (Montée en puissance et déclin de l’ordre néolibéral : l’Amérique et le monde à l’ère du marché libre, livre non traduit en français), aucun ordre politique n’est à l’abri du pouvoir déstabilisant des crises économiques. Pour Gerstle, la stagflation [Situation d’une économie qui souffre simultanément d’une croissance économique faible ou nulle et d’une forte inflation. Cette situation est souvent accompagnée d’un taux de chômage élevé, contredisant ainsi les conclusions du keynésianisme et de son carré magique de Kaldor, NdT] des années 1970 a sapé l’ordre du New Deal tout comme la Grande Dépression avait contribué à le faire naître. Et aujourd’hui, dans l’ombre de la Grande Récession de 2008-9, avec une inflation qui s’emballe et une pandémie qui continue de se répandre partout dans le monde, l’ordre néolibéral semble vaciller. Que pourrait-il donc arriver ensuite ? Jen Pan a posé cette question à Gerstle et à beaucoup d’autres dans une émission récente du Jacobin Show, en série sur YouTube et en podcast. Lors de leur conversation, qui a été éditée pour plus de clarté et pour des questions de longueur, Pan et Gerstle se demandent en quoi Donald Trump et Bernie Sanders sont des symptômes, l’un de droite, l’autre de gauche de la débâcle néolibérale, de quelle manière la Nouvelle Gauche a involontairement contribué à la montée du néolibéralisme, et pourquoi selon lui, « le capitalisme n’est pas aux commandes » en cette période tumultueuse. J. C. Pan : Quand vous parlez d’un ordre politique, vous avez quelque chose de très spécifique en tête . Qu’est-ce qui distingue un ordre politique de, disons, un mouvement politique ou une idéologie politique ? Et quels ont été les principaux ordres politiques aux États-Unis ?
Gary Gerstle : Un ordre politique est une constellation d’institutions soutenues par un parti politique, impliquant des réseaux de décideurs et de gens cherchant à définir ce qu’est le bien vivre en Amérique. Il s’agit en politique d’une structure qui permet à un mouvement de gagner en autorité et en pouvoir pendant une longue période de temps. Lorsque Steve Fraser et moi-même avons écrit au sujet de l’ordre du New Deal, qui a vu le jour dans les années 1930 et 1940 et s’est effondré dans les années 1960 et 1970, nous avons fait valoir que pour un ordre politique, un test clé consiste à savoir s’il peut contraindre le parti antagoniste, en l’occurrence ici le parti républicain, à jouer selon les règles du parti démocrate. En d’autres termes, certaines croyances fondamentales deviennent si profondément établies, si hégémoniques, qu’elles définissent le terrain de jeu. Ainsi, lorsqu’un président républicain a été élu pour la première fois en vingt ans en 1952, la grande question était de savoir s’il allait détricoter le New Deal. Il ne l’a pas fait ; il a préservé les principaux piliers du New Deal, notamment les droits des travailleurs, la sécurité sociale et un impôt progressif sur les revenus pouvant aller au-delà de 90 % pour les plus riches. Qu’est-ce qui oblige un parti d’opposition à se plier aux règles du parti dominant ? La réponse est : un ordre politique. Tout le monde en Amérique n’est pas obligé d’user de ce langage — mais si vous voulez être élu, si vous voulez avoir une influence politique au sein de la structure dominante de la politique aux États-Unis, alors il vous faut le parler. En fait, le signe que l’autorité autrefois exercée par un ordre politique se désintègre se constate lorsque des voix autrefois cantonnées à la périphérie deviennent des voix dominantes. L’ordre néolibéral est né avec le parti républicain dans les années 1970 et 1980. Selon moi, il est devenu un ordre lorsque Bill Clinton, dans les années 1990, y a entraîné le parti démocrate. Clinton a sans doute fait plus que [Ronald] Reagan lui-même pour promouvoir les principes de l’ordre néolibéral : volonté de déréglementation, glorification de la mondialisation et l’idée qu’il devrait y avoir des marchés libres partout. C’est cela qui indique que la mouvance politique du néolibéralisme est parvenue à s’établir en tant qu’ordre, avec le pouvoir de définir le terrain de la politique américaine. Actuellement nous sommes en train de vivre ce que je considère être la fin de l’ordre néolibéral. Cela ne veut pas dire que la philosophie du néolibéralisme va disparaître. Après tout, la sécurité sociale existe toujours, mais pas l’ordre du New Deal. Des éléments de la pensée néolibérale continueront cependant pendant encore longtemps à imprégner la vie américaine. Mais l’ordre néolibéral n’a plus le pouvoir de contraindre au consentement, de contraindre au ralliement, de définir les paramètres de la politique américaine. Jacobin n’aurait pas l’influence qu’il a s’il avait émergé en 1995 ou 1996. Bernie Sanders était un acteur totalement insignifiant de la politique américaine dans les années 1990 et la première décennie du XXIe siècle, et voilà que tout d’un coup ses idées comptent beaucoup. Trump est également la preuve du déclin de l’ordre néolibéral. Dans les années 1990, il était lui aussi un président inimaginable. En fait, le signe que l’autorité autrefois exercée par un ordre politique se désintègre se constate lorsque des voix autrefois cantonnées à la périphérie deviennent des voix dominantes.
J. C. Pan : Je veux rester sur cette question du passage de la frange vers le centre, car cela aussi fait partie de l’histoire du néolibéralisme. Quelles étaient les conditions politiques et économiques qui ont permis aux idées de gens comme Milton Friedman de passer de la marginalité à la majorité ?___Gary Gerstle : Je suis fasciné par ces moments où des idées que l’on croyait reléguées à la périphérie pour toujours se libèrent et deviennent soudain très importantes dans le discours politique dominant. Dans la politique américaine des XXe et XXIe siècles, ces idées s’échappent généralement de la périphérie et entrent dans le courant dominant à cause d’une crise économique majeure. Si on remonte aux années 1930, c’est la Grande Dépression qui a permis aux penseurs et aux politiciens du New Deal de s’imposer en tant que discours dominant. La récession des années 1970 n’a pas été aussi extrême que la Grande Dépression, mais la souffrance économique était réelle et intense ; un monde qui avait plutôt bien fonctionné montrait, en termes économiques, des signes d’effondrement. Je situerais les origines des nouveaux ordres économiques à ces moments de crise économique. La boîte à outils keynésienne qui avait tant fait pour gérer le capitalisme — pour le garder en vie tout en prenant en compte le bien public — ne fonctionnait plus. Quelque chose qui n’était pas censé se produire s’est produit : la stagflation. (L’inflation n’était pas supposée croître en même temps que le chômage ; les deux étaient censés fonctionner en rapport inverse l’un de l’autre). Une crise pour laquelle n’existait pas de solution facile a submergé le monde industrialisé. Ce moment précis de crise économique a permis à des idées bien articulées mais marginales de se faire entendre. La crise de l’ordre néolibéral s’est produite dans le sillage de la grande récession de 2008-9, et c’est également cela qui a permis à des idées qui étaient restées marginales de s’imposer dans le courant dominant avec beaucoup de vigueur. Je situerais les origines des nouveaux ordres économiques à ces moments de crise économique.
J. C. Pan : Vous soulignez que le néolibéralisme n’est pas seulement un nouveau type de conservatisme. En fait, vous affirmez que les idées de la Nouvelle Gauche et même des figures anti-establishment comme Ralph Nader ont contribué à légitimer l’ordre néolibéral. Comment des valeurs que nous associons aujourd’hui à des attitudes dites progressistes — cosmopolitisme, multiculturalisme et libération personnelle — sont-elles devenues si centrales dans l’ordre néolibéral ? ___Gary Gerstle : Ce point est sujet à controverse ; on m’a déjà opposé quelques objections, et je m’attends à ce qu’il y en ait d’autres. Je dis cela en tant que membre de la Nouvelle Gauche du début des années 1970. Je ne considère pas uniquement le néolibéralisme comme un moyen pour les élites d’enchaîner les masses et de saper leurs droits démocratiques. C’est certainement un élément du néolibéralisme — privilégier la propriété, en particulier le capital, plus que toute autre considération. Mais à mon avis, si nous voulons comprendre pourquoi ces idées sont devenues populaires aux États-Unis, nous devons également voir comment les idées néolibérales ont pu se greffer aux idées libérales traditionnelles du XVIIIe et du début du XIXe siècle, aux idées de liberté et d’émancipation. Ces libéraux classiques croyaient sincèrement en un type de liberté dont ils ne soupçonnaient pas l’existence. Ils voyaient un monde écrasé par les monarchies, les aristocraties et les élites, où les gens ordinaires n’avaient aucune chance. Ils ont porté un message d’émancipation : il s’agissait de renverser les aristocraties et les monarchies, libérer le talent de l’individu de toute contrainte et permettre aux gens de travailler dur et d’être récompensés pour cela. Ce n’est pas une conception erronée de la liberté ; c’est une notion de liberté profondément attrayante. Et elle est profondément ancrée dans la pensée et la mythologie de la vie américaine, associée à la révolution américaine du XVIIIe siècle, qui faisait partie de ce mouvement visant à renverser l’aristocratie et la monarchie. Ce rêve appartenant au libéralisme classique s’est avéré très efficace pour libérer les forces du capitalisme aux États-Unis et en Europe. À la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle, de nouvelles voix ont commencé à surgir, se faisant appeler socialistes et communistes, et disant : « Hé, attendez une minute, la liberté que le libéralisme classique offre est une liberté contrefaite ; elle permet simplement au capitalisme de se libérer et privilégie les élites capitalistes ». ... ___________________
Sortir d'un tabou
Parler de la mort, surtout quand elle vous affecte au plus près, quand un (une) proche vous quitte, surtout après une longue fin de vie difficile où toute communication véritable est rompue, est une épreuve douloureuse. Bien qu'elle soir attendue et nécessaire, qu'elle soit condition de la vie, le déchirement est toujours présent. La mort n'est rien pour nous disait Epicure. Au sens où se lamenter contre un processus des plus naturels, faisant partie de la vie, de son fonctionnement et de son renouvellement normal, n'a pas de sens rationnel. Et J.Brel chantait: Mourir, la belle affaire, mais vieillir...
Où l'on parle de la dette publique. Réalité et chantage. Des idées simples aux idées simplistes.
Elle revient régulièrement sur le tapis, comme le monstre du Loch Ness... Il faudrait en sortir au plus vite, même contre les dires de certains économistes médiatiques, qui font mine de faire le parallèle entre publique et dette privée, contre tout bon sens. Y aurait-il danger pour les comptes de la nation? Il faudrait demander aux USA ou au Japon, qui sont bien plus endettés que nous, sans que cela les soucie. Les accents de dramatisation souvent entendus, souvent relayés par une presse bêlante demandent à être interrogés, si on fait une petite analyse au dessus des pâquerettes, pas toujours facile, certes, mais nécessaires. Les question monétaires ne sont pas toujours simples à comprendre, c'est parfois contre-intuitif, mais on peut arriver à en percer certaines arcanes. Au lieu de suivre les opinions dites de "bon sens", on peut entre dans les nuances. Il faut cesser d'être obsédé par la dette d'Etat, même su elle peut poser parfois problème Tout dépend de quoi on parle. Dette publique, dette d'Etat ou dette privée? L'une et l'autre sont souvent confondues, même dans le langage politique, qui vise souvent à contraindre les citoyens à plus de rigueur dans certaines circonstances. Elle nous est présentée comme un problème, voire comme un fardeau et un risque. comme si la dette publique avait quelque chose à voir avec la dette privée. Les amalgames sont faciles mais trompeurs. Souvent un épouvantail commode. Comme disait Raffarin: « Moi, j’ai des idées simples (…) c’est de la bonne gestion de père de famille, c’est cela qu’il faut faire. Moi je suis tout à fait favorable à ce que nous puissions, très rapidement, réduire les déficits". Cette référence aux « règles de bon père de famille » a été reprise par Sarkozy lors de la discussion du budget 2005. Pourtant, ce raisonnement apparemment irréfutable est un tissu d’absurdités et de contresens.( M.Husson) La dette n'est pas le problème que l'on croit....
________________(*) Michel Rocard: en son temps avait bien montré que de 1901 à 1973 la Banque de France a financé l’État sans intérêt. Si c’était encore le cas, notre dette serait 17% du PIB Comme l'énonce Anne-Laure Delatte, "Il faudrait commencer par restructurer les dettes publiques des pays de la zone euro où elles pèsent le plus (au moins celles de la Grèce, de l’Italie et du Portugal). Retarder les échéances de remboursement des dettes donnerait de l’air aux finances publiques. Ensuite, il sera difficile de stabiliser la zone sans mettre en place des mécanismes de transfert automatiques et permanents entre les États. C’est ce qui existe entre les États américains, pourquoi pas dans la zone euro ? L’Union budgétaire a longtemps été un sujet tabou en Europe mais, en janvier dernier, le Trésor français a fait un pas en recommandant un budget commun européen pour financer l’investissement public et rendre ces transferts possibles. Cela impliquerait de lever un impôt européen et d’accroître le pouvoir de contrôle du Parlement européen. Bref, deux routes bien distinctes se présentent à nous : soit un retour au franc dont on espère un gain de compétitivité, mais avec des effets très déstabilisants sur la dette des entreprises et une autonomie très relative de la politique économique ; soit on conserve l’euro, mais alors il faut achever le projet et donner une dimension politique à la monnaie européenne. Ces deux options ont le mérite d’être claires.
Le problème est donc plus politique que purement économique et il n'y a pas que la dette grecque, finalement assez mineure par rapport au budget européen.___ Point de vue-débat: La dette en héritage___.
____Le problème de la dette publique , au centre de l'Europe, fait rarement l'objet d'une analyse sérieuse et historique