samedi 18 septembre 2010

Proche-Orient: lassitude

Faire durer l'impasse?

"Négocier" pour ne pas avoir à faire la paix
ou "L'art des faibles espérances", comme dit un journaliste israëlien

Faut-il en rire où en pleurer? Et pourtant...
"Tout le monde sait comment résoudre le conflit du Proche-Orient, la seule chose qui manque, c’est la volonté politique."(Kissinger , à Védrine)
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_________________ Combien de fois de nouvelles négociations de paix sont annoncées, parfois déclarées "prometteuses"?...
A quoi joue chacune des parties, surtout depuis Annapolis?
_Les USA sont surtout soucieux de leurs intérêts géostratégiques dans la région _Obama a de plus les mains liées_ , même s'il songe à redorer son blason terni .[ "
"Les républicains ont utilisé Israël contre les démocrates en disant qu'Obama n'était pas l'ami d'Israël. Obama a donc tout intérêt à lancer des négociations de paix a priori favorables à Israël pour que Nétanyahou affirme qu'ils sont tous les deux sur la même longueur d'onde"]
_Israël, sous couvert de concessions toujours promises mais jamais réalisées, spécialiste des signaux contradictoires (pour gagner du temps), ne veut rien lâcher des projets d'extension des implantations__jamais vraiment arrêtés dans les faits_.
_Abbas n'en peut mais, qui ne représente qu'une fraction des Palestiniens, et qu'Israël s'obstine à envisager comme le seul interlocuteur (il était déjà considéré, selon l'expression de Sharon comme "une volaille facile à plumer").
"Refuser de négocier avec le Hamas n'est-elle pas la meilleure façon de radicaliser la société palestinienne"? On ne négocie, après tout, qu'avec ses "ennemis"...surtout quand on a le monopole de la force régionale.
_________________-Traduite cyniquement, l'expression récurrente, à laquelle on finit, hélas! par s'habituer:" les négociations ne seront pas faciles", signifie qu'elles ne déboucheront sur rien, surtout dans le contexte actuel .De quoi engendrer scepticisme permanent et fatalisme résigné, favorable à la puissance dominante et à ses projets.
Comme le dit Samuel Rosner: "..
. Lorsqu’une «avancée décisive» a été réalisée, et que les «pourparlers directs» ont enfin été annoncés, la nouvelle (visiblement importante) n’a même pas fait la une de tous les quotidiens israéliens. Les pourparlers? Du déjà-vu, du réchauffé; quel intérêt?.."
On va parler, certes, mais la surdité est totale. tablir la vérité ne serait pas un luxe
Comment rompre l'engrenage?..L'opinion israëlienne est captive
.L'effet Obama aura fait long feu, il ne peut agir que d'une main...
A quand les toutes dernières négociations?
La solution est à Washington, qui tient, in fine, Israël dans ses mains...
Comment peut-on négocier en colonisant ?
...quand le gel de la colonisation est au cœur des négociations depuis vingt ans, quand des Israëliens aspirent à deux Etats et un futur commun

"...Mahmoud Abbas, qui a accepté de venir sans poser de conditions préalables à Israël, cherche à unifier le peuple palestinien et à le convaincre que la diplomatie est plus efficace que le terrorisme. Il veut se placer sous l'égide de l'ONU en reprenant les discussions là où elles s'étaient arrêtées en 2008, sur la base de la feuille de route établie en 2003 par le Quartette (ONU, Etats-Unis, Union européenne, Russie). Son but peut être aussi de dévoiler le vrai visage de Benyamin Nétanyahou – celui d'un premier ministre israélien refusant les compromis et les résolutions de l'ONU.
__M. Nétanyahou, quant à lui, voudrait repartir de zéro en évitant une référence aux accords passés, notamment au protocole d'Hébron de 1997, quand il avait dû céder une partie du contrôle de la ville d'Hébron (Cisjordanie) aux Palestiniens, concession que le premier ministre d'Israël a par la suite regrettée. Son but premier – unique ? – est de garantir la sécurité d'Israël, d'autant plus après l'attaque de mardi 31 août qui a tué quatre colons israéliens en Cisjordanie.
__De son côté, l'émissaire américain pour le Proche-Orient,
George Mitchell, a redit, mercredi, que ces négociations étaient une "grande priorité" pour la Maison Blanche. Car, d'une part, "Obama est persuadé qu'il existe une connexion entre ce conflit et les problèmes de sécurité des Etats-Unis : le terrorisme, l'Irak, l'Afghanistan ou l'Iran", comme l'explique Michele Dunne, ancienne spécialiste du Moyen-Orient au département d'Etat et à la Maison Blanche, aujourd'hui experte pour la Fondation Carnegie pour la paix internationale..." (H.Bekmezian)

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