__ RSA jeunes
__ Pris au piège
__ Victoire de Lemaire?
__ Navigation à vue
__ Des rustines...
__ Immunité-impunité
__ Biden et les Gafas
__ Bien commun mondial _____________________
CARNET DE BORD D'UN PASSEUR FATIGUE MAIS EVEILLE...QUI NE VEUT PAS MOURIR (TROP) IDIOT. _____________________________________________________ " Un homme ne se mêlant pas de politique mérite de passer, non pour un citoyen paisible, mais pour un citoyen inutile." [Thucydide]--------------------- " Le goût de la vérité n'empêche pas de prendre parti " [A.Camus]
Résistances
Depuis le début de la mise en place du projet, inspiré par les libéraux bruxellois, l'opposition est vive au sein de la maison EDF, tous syndicats confondus. Mais pas seulement les syndicats. Il y a un assez large consensus sur le sujet. La question est de savoir: comment éviter l'éclatement de la structure d'un ensemble qui nécessite, pour le bon fonctionnement dans ce domaine stratégique, unité et cohérence. L'opposition ne faiblit pas contre l'oukase de l'UE, qui vent compartimenter les secteurs de production et dissocier la production et la distribution, comme il a été fait dans d'autres domaines. Une production entièrement soumise aux lois du marché, comme dans d'autres domaines. La réforme s'enlise, ne suscite pas l'enthousiasme au sein du gouvernement et les échéances sont prudemment reportées. L'ouverture aux capitaux extérieurs ne pourraient, comme on l'a vu dans d'autres domaines, qu'engendrer une nette augmentation des prix.
"...La mise en oeuvre du projet découlerait d'une réforme de la régulation du parc nucléaire existant pour remplacer le système actuel, connu sous le nom d'Arenh (Accès régulé à l'électricité nucléaire historique), afin de garantir la couverture des coûts d'EDF, un sujet qui fait lui aussi l'objet de discussions depuis plusieurs mois entre Paris et Bruxelles..." - ________".. Interpellé sur le projet Hercule par Mme Valérie Rabault, présidente du groupe socialiste à l’Assemblée nationale, le 15 décembre dernier, le premier ministre Jean Castex tente de rassurer : « Nous n’avons (…) nullement l’intention de démanteler EDF, qui restera un grand groupe public. » Ces propos rappellent ceux prononcés dans le même hémicycle par le ministre de l’économie Nicolas Sarkozy, le 6 avril 2004 : « Depuis 2000, le marché de l’énergie est ouvert à la concurrence à hauteur de 30 % parce que le gouvernement de Lionel Jospin, soutenu à l’époque par le Parti communiste, avec des ministres communistes, a transposé en février 2000 la directive européenne libéralisant le marché de l’énergie… Je redis qu’EDF et GDF [Gaz de France] ne seront pas privatisés. » Élu président de la République en 2007, il privatisa GDF. À ce jour, l’État détient encore 84 % du capital de l’établissement public transformé en société anonyme en 2004 et introduit en Bourse l’année suivante. Mais pour combien de temps ? Depuis le printemps 2019, le gouvernement français et la Commission européenne négocient en toute opacité la réorganisation du deuxième producteur mondial d’électricité. En mai dernier, alors que le président Emmanuel Macron venait d’évoquer devant les caméras le retour des « jours heureux », en référence au programme du Conseil national de la Résistance, ses représentants négociaient à Bruxelles le torpillage d’une des conquêtes de la Libération, soixante-quinze ans après la nationalisation de l’électricité et du gaz. Le projet Hercule poursuit l’objectif fixé par une directive européenne de 1996 : imposer l’émergence d’acteurs privés en rognant la position dominante d’EDF, tout en demandant à l’État d’assumer les incertitudes et les risques liés à la filière nucléaire...." ______La logique libérale de la Commission suit son cours... ________________________
Chères autoroutes
Parmi les mauvaises nouvelles du début de février, s'annonce celle de la hausse du coût des péages autoroutiers. La routine... On a fini par oublier les conditions dans lesquelles les incontournables voies ultra-rapides de circulation ont été concédées au secteur privé, il n'y a pas si longtemps, quand tant d'autres pays gardaient la maîtrise de leurs réseaux. ____On nous annonce que: ".....Après une évolution de +0,80% en 2020, les prix des péages autoroutiers vont augmenter de 0,44%, en moyenne, au 1er février. Les hausses devraient varier, selon les tronçons, entre 0,30% et 0,65%. Des augmentations limitées cette année, certes, mais qui font toujours ressurgir le débat sur le bien-fondé des concessions autoroutières accordées en 2006. Un récent rapport sénatorial a préconisé de ne pas les prolonger au-delà de leur terme en raison d’une rentabilité trop favorable. Deux des trois groupes autoroutiers pourraient atteindre la rentabilité attendue lors de la privatisation, et ce 10 ans avant la fin des concessions, soit autour de 2022. Pour le rapporteur de la commission, « le statu quo n’est pas possible. Il est impératif de mieux partager les profits des sociétés d’autoroutes avec l’Etat et les usagers, et de rééquilibrer les relations entre le concédant et les concessionnaires ».
Pour une fois, après les critiques de la Cour des Comptes, le Sénat met tout à plat, confortant les nombreuses critiques émises depuis le début d'une privatisation, dont même Mr Bayrou avait dénoncé l'absurdité. Pout contenter les désiderata des magnats du béton et de la finance. Sont dénoncés la «.... position de faiblesse de l’État dans les négociations la surrentabilité pour le privé et le manque à gagner pour le public. Le rapport sénatorial de la « commission d’enquête sur le contrôle, la régulation et l’évolution des concessions autoroutières » dresse un bilan au vitriol de la gestion des autoroutes, dont les concessions ont été privatisées en 2006. L’État aurait ainsi perdu environ 6,5 milliards d’euros de recettes potentielles depuis qu’il a ouvert le capital des sociétés d’autoroute au privé (une ouverture commencée en 2002 par l’intermédiaire de Lionel Jospin, puis achevée en 2006, sous Dominique de Villepin)...." Malgré certains regrets tardifs de celui-ci. Un bijou vendu au nom de la dette, dans une optique court-termiste. L'Etat a préféré encaisser plutôt que de gérer. De nombreuses irrégularités ont entaché les contrats dès le départ. Un bref, ce fut une manne pour ceux qui continuent à profiter de la vache à lait, aux dépends des utilisateurs. _______________________
Mémoire et résilience
Le grand inconfort, parfois la grande souffrance de la situation actuelle, c'est surtout qu'elle ne laisse aucune visibilité. C'est ce qui est matériellement et psychologiquement le plus difficile à assumer. Et pourtant, l'inattendu n'est pas une nouveauté dans l'histoire et un peu de mémoire nous rappelle qu'il fut constant, souvent plus dur et plus durable. Comme le rappelle quelqu'un qui a beaucoup vécu. Tenir bon, tous les jours.« J'ai été surpris par la pandémie mais dans ma vie, j'ai l'habitude de voir arriver l'inattendu. L'arrivée de Hitler a été inattendue pour tout le monde. Le pacte germano-soviétique était inattendu et incroyable. Le début de la guerre d'Algérie a été inattendu. Je n'ai vécu que pour l'inattendu et l'habitude des crises. En ce sens, je vis une nouvelle crise énorme mais qui a toutes les caractéristiques de la crise. C 'est-à-dire que d'un côté suscite l'imagination créative et suscite des peurs et des régressions mentales. Nous recherchons tous le salut providentiel, mais nous ne savons pas comment.
Fin de la naïveté?
La France et d'autres pays européens sont en train de passer de l'admiration-fascination à la distance et à la critique vis à vis d'une Chine dont les avancées apparaissent mieux pour ce qu'elles sont. La libéralisation/ouverture du régime de Pékin, entrevues un temps, n'est plus un horizon pour un moment. C'est la fin d'unr certaine naïveté libérale, où l'ouvrier du monde participait avantageusement à notre prospérité, grâce à une multitude de produits dont les coûts réduits permettaient notamment de faire pression sur les salaires.. Cette période n'est pas finie, loin de là, mais elle tend à se réduire. Malgré les apparences. L'affaire du coronavirus n'a rien arrangé. La montée en puissance de l'économie et de l'influence chinoise commence à faire problème. La séduction intéressée. de l'Allemagne connaît, elle aussi, un recul. Le projet complexe de la route de la soie ne suscite plus le même attrait et attire même certaines méfiances au fur et à mesure que le durcissement politique s'exerce à Pékin.
La vie cachée des sol
Notre Terre nourricière est faite d'un équilibre riche, complexe et fragile.
Que nous ne soupçonnons guère.
Tragédie structurelle
Dans le plus grand cynisme, Bolsonaro laisse son pays s'enfoncer dans l'épidémie qui s'envole et la misère qui s'installe un peu plus. Un bilan calamiteux où s'accumulent toutes les détresses. S'il n'y avait que l'Amazonie, un peu plus mise à mal! "...Le président brésilien Jair Bolsonaro et son gouvernement constituent une véritable calamité pour le Brésil, ses citoyens et la terre qu’ils habitent. C’est ce qui ressort de l’édition 2020 du « Baromètre d’alerte sur la situation des droits humains au Brésil » qui sera rendu public ce 19 janvier. Les indicateurs collectés par une coalition d’organisations, qui s’étend de Act-Up au Secours catholique, en passant Attac, l’association Autres Brésils, le CCFD, ou France Libertés, sont alarmants, tant au niveau social qu’écologique..."
Difficile d'imaginer un tel effondrement. Malgré les colères montantes, les manifestations, le désespoir, faudra-t-il attendre les élections de 2022 pour passer à autre chose? "... Il y a longtemps que les limites ont été franchies. Arrêter la machine de mort est plus qu’une question d’honneur, c’est une question de survie pour l’ensemble de la société, quel que soit le spectre idéologique. Le 20 mars 2020, l’économiste et démographe José Eustáquio Diniz Alves a déclaré au Correio: «Le seuil des 100’000 cas doit être atteint le 31 mars, et le seuil significatif d’un million de cas peut être dépassé avant le 30 juin, avec environ 40’000 décès. Nous avons terminé le premier semestre 2020 avec 59’000 décès et l’année avec plus de 200’000 décès [216’450, le 23 janvier 2021 – source: John Hopkins], soit un nombre bien plus élevé que prévu dans le pire des cas. grande grâce à l’engagement de son personnel, il n’a reçu aucune aide officielle qui aurait compensé la casse déjà effectuée. Car comme l’a écrit notre chroniqueur et sociologue Marcelo Castañeda, «il est difficile de maintenir une certaine sérénité dans la situation où l’on prend conscience de faire partie d’une expérience de politique de la mort». Même si cela peut sembler être une dystopie cinématographique, nous vivons en réalité une expérience politico-administrative d’élimination massive d’être humains. Les corps non rentables et «inemployables» – oui, Bolsonaro a retrouvé, ces jours-ci, la pensée implacable de Fernando Henrique Cardoso – peuvent et doivent être éliminés. «C’est bon pour l’économie» des sociopathes comme Paulo Guedes et son déni total de la vie en société, au profit de la transformation de tout et de tous en simples actifs financiers. La tragédie est structurelle. Il n’est pas possible de calculer combien de temps il nous faudra pour nous rétablir en tant que corps social.." Le chaos annoncé a bien eu lieu. La maladie qui ronge le Brésil n'est pas que sanitaire...
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Ils sont partout
En France, il faut pousser un peu l'investigation pour en découvrir l'ampleur. Ceux qu'un ministre de De Gaulle appelait les "copains et les coquins". Des réseaux parfois informels, parfois quasiment institutionnalisés, basés sur de vieux copinages, des renvois d'ascenseurs pour services rendus, des intérêts croisés de haute volée. Ce n'est pas seulement dans le monde des affaires qu'on les rencontre, s'ils se révèlent un peu, et ils ne sont pas toujours visibles publiquement. C'est aussi en marge des institutions politiques qu'ils peuvent agir, par des rencontres ou des rassemblements réguliers où s'échangent plus que des banalités ou de vieux souvenirs de prépa, de l'Ena ou autres institutions de prestiges. __ Une "institution" en apparence mineure fonctionne en France de cette manière, où les grandes orientations politico-économiques y sont souvent en question, pas seulement sur le mode informatif; Le Siècle : du beau monde, un entre-soi particulier, des réunions régulières où l'on ne fait pas qu'échanger des informations, dans un lieu qui n'est pas un café du commerce, mais un endroit huppé de la capitale, où ne parle pas de la pluie et du beau temps....
L'affaire Duhamel nous a rappelé son existence et son influence. Certes, ce n'est pas le (grand) siècle, le pouvoir absolu, mais un lieu où des pouvoirs de tous horizons se côtoient et échangent. "...Ce club ultrasélect du Tout-Paris des affaires et de la politique réunit tous les mois, pour un dîner, banquiers, hauts fonctionnaires, ministres, journalistes de cour et universitaires du sérail.... Le Siècle n’est pas un think tank mais un pur lieu de pouvoir. Un point de rencontre obligé pour ceux qui aspirent à diriger et ceux qui veulent continuer à le faire .Infiniment mieux qu’une légion d’honneur, être invité aux dîners du Siècle suffit à signifier une appartenance à cette nomenklatura satisfaite surtout d’elle-même. « Ces agapes transpirent un entre-soi incurable et maladif » raille un éminent membre. Réglés comme un métronome, ces dîners à 250 couverts constituaient jusqu’au 26 février 2020, date à laquelle ils se sont arrêtés pour cause de Covid, les noces mensuelles de cette nouvelle aristocratie...." ____"....JP. Anselme (2010) parle d'un comité central de l'élite, là où s'organisent rois de l'économie et de la finance, princesde la haute administration, seigneurs de la politique (de droite et de gauche), barons des médias et de l'édition, chevaliers de l'intellectuelle courbette, vassaux du syndicalisme... C'est là que se préparent entre gens de bonne compagnie les contre-réformes libérales qui seront ensuite votées par les "représentants du peuple" et promues par les médias de connivence. C'est là que, depuis plus de soixante ans, les apparatchiks de la classe dirigeante décident de la vie des Français. En toute discrétion...." ____Une institution où se diffuse et se renforce l'idéologie dominante, où le politique et les affaires savent se conjuguer. Même les Echos lève un coin du voile. Certes, ce n'est pas une loge maçonnique. Pourtant le secret est de rigueur et les complicités, parfois inattendues, se nouent ou se dénouent. ___________
De mur en mur
Aucun mur ne monte jusqu'au ciel et ne dure une éternité.._______Un casse-tête. Cents jours décisifs? Que pourra Dr Biden? On peut en partie prévoir. Un état de guerre permanent qui risque de durer, malgré les inflexions et les changements, mais qui n'entameront pas le système. _______________________ |
Dans l'industrie pharmaceutique
Une des plus intéressantes qui soit. L'actionnaire y est particulièrement gâté. Une haute rentibilité y est assurée, car les produits se développent toujours plus, pas forcément la recherche qu'on attendrait. Pour la bonne santé des malades, mais aussi celle de actionnaires, toujours mieux servis. Les préoccupations de service pour le public n'y sont pas toujours la priorité, comme on s'en rend compte en cette période de pénuries de médicaments, où s'exerce une concurrence discutable entre les labos, alors que la coopération s'imposerait, surtout dans l'urgence mondiale. Or si les pouvoirs politiques ont un rôle de contrôle en dernière instance, ils n'en ont pas en ce qui concerne en amont la recherche et ses orientations, ses choix, surtout en ce qui concerne les produits les plus vitaux. L'OMS n'a pas plus de pouvoir, malgré sa fonction coordinatrice. Le gonflement des prix de vente de médicaments de base est une pratique courante dans les pays où le contrôle étatique est laxiste ou inexistant, comme aux USA, pénalisant les plus démunis.
Or certaines de ces firmes devenues multinationales décident à nouveau, au pire moment de pratiquer (une nouvelle fois) des licenciements et au coeur du système: la recherche. Sanofi continue à faire des "économies", pour purger les secteurs jugés moins rentables, en pleine crise sanitaire majeure, que ce soit à Strasbourg ou ailleurs, où les plans sociaux se succèdent maintenant toue les ans. Les labos sont au front dans la course aux vaccins. Une poule aux oeufs d'or pour les actionnaires. De plus une entreprise comme Sanofi, aux pratiques parfois contestables, se laisse aller à une sorte de chantage en cette période critique où les conflits d'intérêts s'exacerbent entre les grandes puissances. Le covid-19 est déjà une bonne affaire pour Sanofi. Il est clair qu' une révolution est nécessaire dans cette course à la marchandisation. Pas seulement pour le contrôle des prix et la limitation des profits. Cela apparaît surtout aujourd'hui comme une évidence.
Alors que l'entreprise a touché plus d'un milliard d'euros de crédit d'impôt recherche en 10 ans:
Vers-où allons-nous?
L'enfermement médiatique.