Brèves du jour

1-L’Amérique a changé... même si elle ne le sait pas encore:
-----Keynes de nouveau à l'ordre du jour ?----
"Avec la décision des autorités de venir en aide à Fannie et Freddie « les États-Unis ont basculé du libéralisme dans la social-démocratie. Ce n’est pas la première fois : ça s’était déjà passé en 1933, avec le New Deal, » rappelle Paul Jorion. Mais les remèdes proposés par Paulson n’ont cependant pas rassuré les marchés. Au lendemain de l’annonce des mesures de refinancement des agences, c’est l’ensemble du secteur bancaire qui décroche...."

2-Péages : le privé fait la loi, l’Etat promet d’agir… en 2009:
-------Un pactole inespéré--------
"Pour les sociétés d’autoroutes, tout va bien. Merci. Leurs chiffres d’affaires ont nettement progressé en 2007 : + 7,88 % en moyenne, pour un montant total de plus de 7,3 milliards d’euros . La bataille acharnée pour remporter les concessions, lors de la privatisation des autoroutes en décembre 2005, en valait donc bien la peine. Vinci (propriétaire du groupe ASF, + 6,1 %, 465,1 millions d’euros de bénéfices), Eiffage (groupe APRR, + 7,9 %, 341 millions d’euros de bénéfices) et Abertis (groupe Sanef, + 8,8 %, 197 millions d’euros en 2006) touchent le jackpot. Un jackpot toujours plus important, puisque 96 % à 98 % du chiffre d’affaires de ces sociétés proviennent des recettes péages, et que les automobilistes sont toujours plus nombreux à passer à la caisse...La Cour des comptes: dans un rapport, en février, elle a sérieusement épinglé les concessionnaires d’autoroutes. Selon les magistrats, leur politique tarifaire est «opaque pour les usagers» et «incohérente économiquement»....
-
Privatisation des autoroutes : le marché de dupes

3-Le Pape dénonce le matérialisme et l'Eglise fait des affaires
-----Papabusiness-------
"..."Ne vous laissez pas tromper par ceux qui voient en vous de simples consommateurs sur un marché offrant de multiples possibilités, où le choix en lui-même devient le bien, la nouveauté se fait passer pour beauté, l’expérience subjective remplace la vérité. Le Christ offre davantage!"Pendant ce temps, le site officiel des JMJ, lui, se fait l'apôtre d'un matérialisme fort peu catholique. A côté de ce que le site appelle "produits religieux", c'est-à-dire les traditionnelles croix (de 7,50 à 49,95 dollars australiens), bougies (11,95 dollars), médaillons (7,50 dollars tous produits confondus), les victimes de la mode papale pourront s’offrir bien d’autres choses..."
-Le Vatican, l'Argent et le Pouvoir

4- Qui a dit que le Tour de France ne pouvait pas se passer du dopage :
------Dopage : problème réglé...jusqu'au prochain tour!-------
"Parmi les tenants de la drogue obligatoire, on trouve en tête Jacques Anquetil, Louison Bobet, Joseph Bruyère, Freddy Maertens. Ce dernier explique : « qu’on n’achève pas le Tour de France en se contentant d’un bifteck quotidien. Celui qui prétend que c’est possible avec des moyens naturels est un menteur »....
- Actualité du dopage
>> Pédalez moins pour rouler plus...<<

5-Belgique : "L'intégration européenne a un effet désintégrateur sur les Etats" :
"Pour Philippe Moreau-Defarges, spécialiste des questions européennes à l'Institut français des relations internationales (IFRI), la crise identitaire que traverse la Belgique illustre l'affaiblissement des Etats dans un environnement démocratique prônant le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Selon lui, l'intégration européenne accélère naturellement cette désintégration des Etats...."
-
L'implosion à nos portes ?
-Belgique : la mondialisation à l’assaut de l’Etat nation

6-Obama:le miracle n’aura pas lieu :
"... « Où est donc passé Barack Obama ? » s’interrogeait il y a quelques jours The New York Times. Le Barack Obama qui a suscité tant d’espoir pour des catégories d’américains désespérés par les « Busheries » ou les abus de l’administration actuelle, où est-il donc le « Prophète » métis qui faisait la promesse il y a peu, de porter le « changement » faisant scandé un « Yes we can ! » messianique aux foules de partisans en transe ? Où est-il l’homme sans bagage qui semblait vouloir aller en croisade contre l’emprise des « grands financiers » sur Washington, la corruption, faire tomber les clivages et réconcilier l’Amérique avec elle-même ? Des questions que se posent à l’heure actuelle les militants du candidat démocrate, déboussolés par le nouveau Barack Obama..."
- OBAMA m' inquiète déjà...
- Les cinq revirements d'Obama


jeudi 17 juillet 2008

GDF : De l'or dans le gaz ?







Une bonne affaire pour les actionnaires, mais un non sens industriel.
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A une contradiction près...?


« Je l’affirme parce que c’est un engagement du Gouvernement : EDF et Gaz de France ne seront pas privatisés. (...) Le Président de la République l’a rappelé solennellement lors du conseil des ministres au cours duquel fut adopté le projet. Mieux, le Gouvernement acceptera l’amendement du rapporteur prévoyant de porter de 50 % à 70 % le taux minimum de détention du capital d’EDF et de Gaz de France. » Propos de M. Nicolas Sarkozy à l’Assemblée nationale, 15 juin 2004.
- « Ces entreprises sont de grands services publics .Elles le resteront, ce qui signifie qu’elles ne seront pas privatisées. » (« Chirac : EDF et GDF ne seront pas privatisés », dépêche de l’Agence France Presse)
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Chronique d'une enquête sur les préparatifs de la fusion entre Suez et GDF:

"...Deux journalistes, l’un du quotidien belge le Soir et l’autre du Figaro, ont eu la bonne idée de revenir sur la genèse de l’une des plus importantes sagas industrielles, financières et politiques de ces dernières années. S’y croise une grande partie de la noblesse d’État, issue des grandes écoles, passée par des cabinets ministériels avant de rejoindre la direction d’un groupe du CAC 40. Endogamie, quand tu nous tiens ! Gérard Mestrallet, PDG de Suez est passé par le cabinet de Jacques Delors dans les années 80, et Jean-François Cirelli, passé de l’Élysée à Matignon sous Jean-Pierre Raffarin avant d’atterrir à la direction de GDF. L’ouvrage montre bien à quel point cette fusion résulte avant tout d’une convergence d’intérêts aussi divers que les ambitions personnelles des dirigeants, d’espérances de gains des actionnaires, et de la volonté politique de créer un concurrent à EDF dans le cadre de la libéralisation de l’énergie. Concrétisée sous la présidence Sarkozy, portée sur les fonds baptismaux par le prédécesseur de François Fillon à Matignon, Dominique de Villepin, la fusion avait déjà failli se faire sous le gouvernement dit de « gauche plurielle » de Lionel Jospin. Au total, le rapprochement entre Suez et GDF est un scénario évoqué par les deux groupes depuis la fin des années 90, sans que les députés aient pu en discuter avant 2006...."

-GDF : il y a de l'or dans le gaz !
-Privatisation à la hussarde de Gaz de France
-GDF / Suez : ça gaze pour les intérêts privés | AgoraVox
-Analyse d’une privatisation annoncée.
-Recherche Google : privatisation gdf
- Privatisation de Gaz de France:
"...Une conséquence des directives européennes

La seule politique de l’Union européenne dans le domaine de l’énergie (comme dans les autres les secteurs d’ailleurs), c’est l’ouverture à la concurrence.
En 1996, une directive organisait la libéralisation partielle de l’électricité. En 1998, avec l’accord du gouvernement de Lionel Jospin, une autre directive faisait de même pour le gaz. Ces deux directives entraînaient une première vague de fusions.
En 2002, l’Union européenne, toujours avec l’accord du gouvernement de Lionel Jospin, décidait l’ouverture totale des marchés du gaz et de l’électricité au 1er juillet 2004 pour les professionnels et au 1er janvier 2007 pour les particuliers.
Une nouvelle vague de fusion se déclenchait. Les dirigeants de Suez et de Gdf présentent d’ailleurs leur fusion comme une « étape importante dans la préparation de l’ouverture complète des marchés européens de l’énergie ».

Concurrent d'EDF, le groupe GDF Suez affiche déjà ses ambitions dans le nucléaire:
"...Pour exploiter des EPR dans le monde, une référence dans l'Hexagone serait "utile", reconnaît le patron de GDF Suez. Et le nucléaire ne doit être la chasse gardée d'EDF ni en France ni à l'étranger, laisse-t-il entendre. "Il faut arrêter de penser que les entreprises publiques sont les seules à pouvoir exploiter les centrales", prévient-il dans un entretien aux "Echos" du 17 juillet."
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"... La stratégie de l`entreprise ne sera plus le fait de l’Etat, mais dépendra uniquement des marchés financiers. Or, selon nous, la priorité de Suez, c`est la rémunération des actionnaires. Et ces derniers préfèrent vendre du gaz aux Etats-Unis plutôt qu`en France, où les coûts sont deux à trois fois plus élevés qu’en France. Le GNL, par exemple, pourrait être en priorité réservé au marché américain. Mais la fusion, c`est aussi un non-sens industriel. Le but est de marier un électricien belge à un gazier français. Pour ce faire, il faudra séparer GDF et EDF, en grande partie fusionnés. Ce projet de fusion va supprimer l`outil énergétique performant que la France a créé en soixante ans de nationalisation..." (CGT GDF)


mercredi 16 juillet 2008

Où est la faillite ?


L’Etat en faillite, ou la faillite d’une politique ?

Puisque nos dirigeants nous ont répété à l’envi qu’il n’y avait aucune marge de manœuvre dans le budget, que l’Etat était en "faillite" ; à cause du déficit et de la dette, et ont entamé, en conséquence, une politique de : démantèlement des services sociaux (Sécurité sociale, santé, médicaments), de déconstruction du Code du travail, de démolition de la durée légale du travail (feu les 35 heures), de stagnation des salaires, de rallongement de la durée du travail pour les retraites, de chasse aux RMIstes, aux chômeurs, aux pré-retraités, aux petits délinquants financiers, et dorénavant aux cadres, voyons ce que cache cette politique, et l’ensemble de ces mesures.


Tout d’abord, il faut rappeler que les richesses produites par les travailleurs français n’ont jamais été aussi importantes. Le PIB de 2007 est d’environ 1 800 milliards d’euros, en progression de 2,2 % par rapport à 2006 (progression certes inférieure à la moyenne européenne, comme depuis 2002).
Progression certes moins importante que lors des "Trente Glorieuses", mais progression tout de même constante, même depuis les 35 heures tant décriées.
On pourrait donc penser que, l’un dans l’autre, notre pays ne va pas si mal que certains l’annoncent, et que chacun devrait pouvoir tirer les profits de cet enrichissement global.

Mais, parallèlement à cette croissance des richesses produites, s’est développée une explosion de la dette extérieure, variable selon les années et les gouvernements, comme on peut le voir sur ce tableau (on en profitera pour noter le degré de compétence des gouvernements qui se sont succédé). ..." (Sisyphe)

-La France est-elle en faillite ?
-L’épouvantail de la dette publique
-Partage des richesses: sujet tabou ?

mardi 15 juillet 2008

Stagflation mondiale ?

Une débâcle annoncée depuis longtemps, entretenue par les mêmes qui s'en étonnent aujourd'hui...
Quelles parades pour éviter une glissade généralisée de l'économie réelle aux USA et en Europe ?

"Une période remarquable de désinflation
touche à sa fin. Nous ne sommes pas encore dans une situation de stagflation, mais nous en voyons les premiers symptômes" (Alan Greenspan)

LE SPECTRE DE LA STAGFLATION MONDIALE

"L’inflation se manifeste déjà dans nombre d’économies avancées et de marchés émergents et l’on observe les premiers signes d’une possible contraction économique dans beaucoup de pays avancés (USA, Royaume-Uni, Espagne, Irlande, Italie, Portugal et Japon). Dans les marchés émergents, l’inflation était jusqu’à présent associée à la croissance et même à la surchauffe. Mais une contraction économique aux USA et dans les autres pays avancés pourrait avoir une conséquence opposée dans les pays émergents. La contraction américaine freine la croissance et l’inflation pousse les autorités monétaires à resserrer leur politique monétaire et à être plus strict en matière de crédit. Cette situation pourrait induire une légère stagflation dans les marchés émergents : une montée de l’inflation accompagnée d’une baisse brutale de la croissance...
-La zone euro risque la stagflation
-Le retour de la stagflation affole les Bourses
-Année noire, saison 2 épisode 5 : la nationalisation des pertes
-La crainte de la stagflation grandit aux Etats-Unis
- ECONOMIE REELLE : LA DESCENTE AU ENFER
-Les Etats-Unis de plus en plus malades de leurs banques

Dépêche de l'AFP publiée le 15 juillet : « Un an après le début de la crise du "subprime", la suspicion est désormais générale sur le secteur. Les investisseurs se demandent: "à qui le tour ?" Dans le sillage d'Indymac, entre 100 et 150 banques pourraient mettre la clé sous la porte dans les 12 et 18 mois à venir, selon les estimations. »
-
« Le plus gros krach économique de l’histoire moderne pourrait arriver d’ici la mi-octobre »

lundi 14 juillet 2008

Gauche désarmée ?


Comment expliquer l'absence de projet des partis socialistes européens face au capitalisme financier dérégulé et à ses conséquences économiques et sociales ?

La gauche européenne désarmée face au système:

"L'Europe s'est alignée sur les Etats-Unis , avec son "capitalisme de connivence" et riposte en ayant recours au moralisme et au gouvernement des juges . Seule une remise en question totale du système capitaliste pourrait y mettre fin.
Le capitalisme contemporain est devenu par la force de la logique de l'accumulation, un «capitalisme de connivence». Le terme anglais «crony capitalism» ne peut plus être réservé aux seules formes «sous-développées et corrompues» de l'Asie du Sud est et de l'Amérique latine que les «vrais économistes» (c'est à dire les croyants sincères et convaincus des vertus du libéralisme) fustigeaient hier. Il s'applique désormais aussi bien au capitalisme contemporain des États-Unis et de l'Europe. Dans son comportement courant, cette classe dirigeante se rapproche alors de ce qu'on connaît de celui des «mafias», quand bien même le terme paraîtrait insultant et extrême.
Le «système» ne sait pas réagir à cette dérive, tout simplement parce qu'il n'est pas en mesure de remettre en question la centralisation du capital. Les mesures qu'il prend rappellent alors étrangement les lois «anti trusts» de la fin du XIXe siècle (le Sherman Act), dont on connaît les limites de l'efficacité. En parfait accord avec la tradition des États-Unis, la société riposte par un recours renforcé au moralisme et au gouvernement des juges. ..




dimanche 13 juillet 2008

Brèves du jour

1-Les nouveaux dirigeants sont les «gagnants» de la finance:
"Par Samir Amin, économiste et président du World Forum for Alternatives. Dans le monde capitaliste, les discours idéologiques se modifient. Les «gagnants» sont désormais encensés, au détriment des «perdants», méprisés... et la connivence est une force absolue..."

[Lu sur un forum du quotidien belge Le Soir :

"Il y a quelques années en arrière, l'argent soutenait des projets industriels et servait à créer de la richesse.

A présent, l'argent génère juste de l'argent , en tournant en rond, il ne produit plus rien. C'est juste l'argent des perdants qui sert à pémunérer les gagnants." ]


2-Quelles "bonnes oeuvres" pour occuper Carla la "conformiste"?:
""Je suis toujours telle que j'étais et je n'étais pas si anticonformiste. J'étais complètement libre de ce que je faisais, certes, mais pas vraiment anticonformiste. Le vrai anticonformiste, c'est mon mari. Il l'est plus que moi. Déjà, il m'épouse!" (CB)

3-L'Arabie Saoudite serait incapable de produire les 12,5 millions de barils/jour promis:
"Selon Businessweek, l’Arabie Saoudite ne pourrait fournir au mieux que 12 millions de barils/jours sur de courtes période, son potentiel de production soutenable se situant à 10,4 mb/j, bien en dessous des 12,5 mb/j promis par les autorités saoudiennes..."

4-Subprime : la banque américaine Indymac en faillite, passe sous tutelle fédérale:
"C'est l'une des plus grosses faillites bancaires de l'histoire américaine, la première dans le secteur depuis 25 ans. A court de liquidités, l'établissement de crédit immobilier californien, Indymac, n'était tout simplement plus en mesure de remplir ses obligations vis-à-vis de ses clients..."

5-Quand les Etats-Unis voulaient tester l’effet du gaz sarin sur des soldats australiens...
"En Australie, un document secret défense vient d’être déclassé. Entre 1963 et 1966, les Etats-Unis ont demandé au gouvernement australien, en pleine guerre du Vietnam, de tester les effets de gaz neurotoxiques, y compris le gaz sarin, sur... des soldats australiens. Washington demandait également de ne pas révéler la nature des tests, pour éviter une réaction de la population..."

6-
www.altertour.net Comment devenir altercycliste?
"En opposition avec l'esprit de compétition qui conduit au dopage dans le sport, et à la logique de l'agriculture productiviste qui débouche sur les Plantes Génétiquement Modifiées, nous allons voyager ensemble en nous relayant tous les 15 kilomètres dans un esprit de solidarité.
L'AlterTour, c'est un autre Tour de France, qui dénonce le dopage sous toutes ses formes : dans le sport parce qu'il y porte atteinte aux sportifs pour le bénéfice de sponsors, et dans l'agriculture, parce qu'il y porte atteinte aux paysans et à la biodiversité pour le bénéfice des firmes productrices d'OGM et d'agrotoxiques..."

7-La récession ne fait pas de doute pour Barack Obama
"....''Il fait peu de doutes que nous sommes maintenant entrés en récession, et plus vite nous pourrons mettre de l'argent dans les poches des gens, plus vite nous pourrons stabiliser le marché du logement'', a déclaré le sénateur de l'Illinois à des journalistes à bord de l'avion qui l'emmenait de Chicago vers la Californie..."

samedi 12 juillet 2008

Dogmes ultralibéraux en question ?

Le dogme friedmanien aurait-il montré ses limites ?
Commencerait-on enfin à se poser les bonnes questions sur la finance dérégulée et le rôle de l'Etat?
La crainte de l'effondrement de l'économie serait-elle le début de la sagesse?

[-Milton Friedman-]



Le libéralisme confronté à ses résultats:

"« L’état n’est pas la solution mais le problème » , avait martelé Ronald Reagan dans son discours de prise de fonction, frappant ainsi la devise emblématique des politiques économiques qui se sont imposées depuis lors. 28 ans plus tard, vient l’heure des comptes. La finance et les marchés de capitaux dérégulés ont déclenché une crise mondialisée et multiforme dont l’ampleur et la sévérité imposent même aux partisans du laisser faire d’abandonner le dogme - enfin...

Le plus grand évènement politique de cette année 2008 a été à peu près ignoré par la presse. Il s’agit de l’effondrement des postulats qui ont dominé notre débat économique depuis trois décennies.
Depuis les années Reagan, ont prenait les stéréotypes éculés du « marché libre » pour une analyse économique sophistiquée. Mais avec la crise actuelle, ces idées tombent l’une après l’autre, car même les conservateurs reconnaissent que le capitalisme est en difficulté.
Vous connaissez les termes du débat : la réglementation est le problème et la déréglementation est la solution. La répartition des revenus et des richesses n’a aucune importance. La seule politique utile consiste à créer des incitations pour les investisseurs afin qu’ils « agrandissent le gâteau à partager ». Le libre-échange produit une croissance économique bien répartie, et toute dissidence contre cette orthodoxie est qualifiée de « protectionnisme ».
Mais cet ancien modèle est en cours de réécriture. « Nous traversons une crise mondiale aujourd’hui en raison de la déréglementation excessive, » a déclaré lors d’un entretien l’élu Démocrate de la Chambre Barney Frank, qui est le président de la Commission des Services Financiers..."

-Le naufrage des dogmes libéraux,

-Consensus de Washington : fin ?
-Redoutable pouvoir des banques
-Le livre noir du libéralisme: Pierre Larrouturou>>2.Le livre noir du libéralisme
- Libéralisme de courte vue...
-Durée du travail en question
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-YouTube - Milton Friedman Debates Naomi Klein
-L’ Etat en faillite, ou la faillite d’une politique ? | AgoraVox

vendredi 11 juillet 2008

Mirage outre-Manche ?


Le miracle britannique était un mirage:
"...L'économie britannique semble maintenant plus mal en point que d'autres économies majeures aujourd'hui. La bulle immobilière y est plus grosse qu'aux Etats-Unis ; son déficit budgétaire concurrence celui de la France ou du Japon ; seuls les Etats-Unis font pire en matière de déficit commercial rapporté au PIB.Les faiblesses cycliques du Royaume-Uni subsistent. Ce qui aiderait, c'est une politique fiscale et monétaire plus stricte. Mais c'est trop tard. Une autre tradition britannique a pris le dessus : une glaciation économique.

-La distribution britannique subit la chute du pouvoir d'achat
-Trompeuses statistiques de l’emploi
-Crise en angleterre - Google
-La crise immobilière britannique se concrétise:
"...Tout le monde est concerné. Les promoteurs immobiliers chancellent. Les cours de Persimmon, Taylor Wimpey et surtout Barratt Developments ont chuté de manière dramatique. Selon le patronat du bâtiment, 15 000 emplois seraient menacés avant la fin de l'année. L'énorme industrie créée dans la foulée du boom immobilier - construction, jardinage, bricolage, plomberie, électroménager, lignes téléphoniques à haut débit - est aussi au coeur du cyclone.

Les Britanniques sont en pleine dépression. "La tourmente touche à ce que le consommateur a de plus précieux, son logement, traditionnel réservoir de richesse. La crise mine d'autant sa confiance dans l'avenir que la Banque d'Angleterre pourrait augmenter les taux d'intérêt en raison du bond de l'inflation", indique Howard Archer du consultant Global Insight. Ce royaume, où 50 % des prêts hypothécaires sont encore à taux variable, supporte mal les tensions du loyer de l'argent. Le gouvernement Brown est assis sur un baril de poudre."

-La finance folle ne doit pas nous gouverner:

"Un rapport de la Banque d’Angleterre sur la stabilité financière a mis en avant le fossé dangereux existant entre les créanciers et les conséquences de leurs décisions. Le problème réside dans le modèle actuel de gouvernance économique et d’entreprise axée sur une maigre réglementation, sur un contrôle inadéquat et sur une offre trop faible de biens publics.La crise financière ne démontre que trop clairement que l’industrie financière est incapable d’autorégulation.

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-Pour un bilan du blairisme

jeudi 10 juillet 2008

Démocratie : entre l'universel et le particulier


Alain Touraine:la recomposition du monde:

"...Aujourd'hui, nous vivons la dissociation du monde de la raison -- qui est devenue une raison instrumentale -- du monde des objets, des techniques, des marchés, des systèmes d'échanges, des signaux, des informations; et de l'autre côté, du monde de l'individu, qui peut se réduire à être un simple consommateur, mais qui, en réalité, ne s'y réduit pas, parce que cet individu tente, dans ce monde en mouvement, de s'appuyer sur son identité, c'est-à-dire aussi sur sa communauté, sur ses racines, sur ses traditions, sa nation, son ethnie, sa religion, sur ces appartenances dont on pensait qu'elles allaient disparaître peu à peu avec la rationalité moderne mais qui remontent à la surface du monde contemporain.
Notre monde est à la fois le monde de CNN et celui des ayatollahs, le monde du pétrole et le monde local....La démocratie commence à partir du moment où on veut imposer à l'ordre des faits un principe de droit universel, que nous appelons, par exemple, la liberté, ou l'égalité, ou la justice, ou la solidarité, et sur lequel repose la souveraineté populaire. Car si les hommes sont inégaux en fait, il y a un ordre autre, l'ordre du politique, qui est au dessus de l'ordre social et au nom duquel s'exercent des interventions au nom du droit, au nom d'un principe universaliste, dans le domaine des intérêts, des opinions et des valeurs.
Nous devons nous mettre d'accord sur ce point de départ. Nous avons tous peur de régimes qui en appellent à la masse, nous avons peur des manifestations millionnaires dans les rues, nous avons peur des défilés devant les tribunes officielles. Il n'y a pas de démocratie sans un principe de limitation du pouvoir. C'est vraiment le début de toute réflexion sur la démocratie, c'est le thème central de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen."

mercredi 9 juillet 2008

Supermarchés : effets pervers

Supermarchés, non merci !

[Vous pouvez également consulter les premier, deuxième et troisième épisodes de "Supermarchés non merci", publiés précédemment. ]
-Supermarchés, non merci ! (6)

"Nous ne voulons pas de la misère ni de la précarité en France, et pourtant nous poussons religieusement nos chariots dans les supermarchés chaque samedi : c'est le paradoxe que dénonce Christian Jacquiau. Selon lui, ce débat ne se limite pas à la lutte entre petits commerces et supermarchés. L'économiste considère que les grandes surfaces à elles seules causent la perte du modèle social français. Et il prédit les mêmes effets dans le reste de l'Europe et dans le monde.


mardi 8 juillet 2008

Consensus de Washington : fin ?

"Le constat est dramatiquement clair : le développement économique et social des pays en développement ne pourra se faire sans la constitution d'un fonds de développement conséquent et sans des réformes profondes dans l'architecture, financière et institutionnelle internationale.""(A.Zacharie)
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« Un demi-siècle après sa fondation, il est clair que le FMI a échoué dans sa mission. Il n’a pas fait ce qu’il était censé faire - fournir des fonds aux pays confrontés à une récession pour leur permettre de revenir à une situation de quasi-plein emploi. En dépit des immenses progrès accomplis depuis cinquante ans dans la compréhension des processus économiques, et malgré les efforts du FMI, les crises, dans le monde entier, se sont faites plus fréquentes depuis un quart de siècle, et aussi plus graves (si l’on excepte la Grande Dépression). Selon certains calculs, près d’une centaine de pays en ont subi. Pis : de nombreuses mesures promues par le FMI, en particulier la libéralisation prématurée des marchés des capitaux, ont contribué à l’instabilité mondiale. Et, lorsqu’un pays s’est trouvé en crise, non seulement les fonds et les prescriptions du FMI n’ont pas réussi à stabiliser sa situation mais, dans bien des cas, ils l’ont dégradée, en particulier pour les pauvres. Le FMI a échoué dans sa mission initiale, promouvoir la stabilité mondiale ; et il n’a pas été plus brillant dans les nouvelles tâches qu’il s’est fixées, par exemple guider la transition des pays ex-communistes vers l’économie de marché. »(Joseph Stiglitz: La Grande Désillusion)

-La fin du Consensus de Washington:

Le « Consensus de Washington » est la table de la loi énonçant les dix commandements du libéralisme qui déterminent depuis 20 ans les politiques économiques mondiales. Aujourd’hui, la Banque Mondiale, jusqu’alors fervente adepte du dogme, nous annonce que, désolée, elle s’est trompée, que ces régles sont néfastes, et qu’il faut restaurer le rôle de la puissance publique.

A la fin des années 1990, le modèle économique ultra libéral adopté par Thatcher et Reagan est devenu le nouveau dogme économique, et ses tables de la loi ont été rédigées par John Williamson, économiste en chef pour la région Asie à la Banque Mondiale. Devenues célèbres sous le nom de « Consensus de Washington », elles énumèrent les dix commandements auxquels devaient désormais se plier les états, et qui imposaient un revirement complet des politiques menées depuis l’après guerre.

Dérégulation, privatisation, monétarisme, réduction des dépenses publiques devenaient désormais d’ardentes obligations en dehors desquelles ils n’existait point de salut.

Le rôle de l’état, qui jusqu’alors avait été central, à la fois par les politiques économiques et budgétaires qu’il impulsait, et par son rôle redistributeur des richesses produites par les nations, devait à tout prix être réduit à la portion congrue. Ronald Reagan avait résumé cette nouvelle vision prônant le « moins d’état » lors de son discours d’investiture par sa formule fameuse : « l’état n’est pas la solution, c’est le problème ».

-Echec du Consensus de Washington
-Le « Consensus de Washington » (Amérique latine)
-Enterrer le consensus de Washington:
"...Le « Consensus » a ordonné une discipline budgétaire (la passion pour l’élimination du déficit), une réforme fiscale (profitant à ceux qui possèdent le plus), une libéralisation commerciale (démantèlement des droits de douane des pays moins développés sans contrepartie de la part des pays riches), l’ouverture aux investissements étrangers (sans normes ni contrôles), des privatisations (le patrimoine public à la portée des puissants), des déréglementations (diminution ou suppression des garanties de travail, contrôles sociaux et environnementaux), la garantie absolue du droit de propriété et le maintien ou l’installation de gouvernements de moindre poids (excepté dans leur facette policière).Ce « Consensus de Washington » a été promu et élaboré par un petit nombre, dont les intérêts ne trompaient personne. Quand on s’arrête sur les principaux défenseurs de ce monstre de politique économique, on voit très bien où se situent leurs intérêts. Le secrétaire du Trésor américain, Robert Rubin, est issu de Wall Street, de même que ses prédécesseurs, Roger C. Altman et Nicholas Brady. Tous travaillent pour des sociétés de placement. Ernest Stern, ancien président de la Banque Mondiale, est directeur de la banque J.P. Morgan, et l’actuel président, James Wolfensohn, était également directeur d’une banque de placement. Et la liste est longue.Le « Consensus » a été rédigé par un groupe d’économistes américains, des fonctionnaires du Gouvernement des Etats-Unis, de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International. Un consensus très limité. Qui n’a jamais fait l’objet d’aucun débat général et n’a été soumis à aucun vote, ni même été ratifié formellement par les pays auxquels il a été imposé...."
-Consensus de washington - Google(recherche)
-The death of the globalization consensus
-Un «consensus de Washington» à l'européenne

lundi 7 juillet 2008

G8 ; Ecobusiness ?


Courrier international, G8 • Les grands patrons jouent les apôtres écolos:

"...Le vif intérêt que manifeste aujourd'hui l'élite du monde des affaires pour le développement des "écotechnologies" est le reflet direct du besoin d'un changement de modèle économique global, qui devient évident en ce début de XXIe siècle. Ces patrons eux-mêmes le reconnaissent volontiers : "Notre volonté de lutter contre les modifications que subit le climat de la planète est aussi liée au fait que ce défi écologique a des chances de donner un puissant coup d'accélérateur à des innovations technologiques qui seront massivement diffusées, ce qui fera monter le cours des actions des grandes sociétés industrielles."
Le "business de l'écologie", qui capitalise le passage rapide à une économie qui se détourne des hydrocarbures, recèle un potentiel énorme, capable d'inaugurer un nouveau chapitre du développement technologique de la planète et d'engager la troisième révolution industrielle : la révolution "verte"."
- Le sommet du G8 : un cirque indécent

-La Silicon Valley passe au vert - Ecologie business Californie
-Ecologie : faire de l'or avec le développement durable
-Les bons calculs du business vert

dimanche 6 juillet 2008

Brèves du jour

1-Reconstituer une dette «vertueuse»:
"...La crise financière, qui a éclaté à l'été 2007 avec les subprimes, n'en est qu'à ses débuts. La facture atteindrait au minimum 1 000 milliards de dollars et les banques n'en ont purgé qu'un tiers. Tous les établissements, même ceux qui paraissent les plus solides, sont en fait vulnérables. Car on va s'apercevoir que leurs fonds propres ne sont pas aussi réels que l'on veut bien le dire, mais doivent beaucoup à l'imagination et à l'ingénierie financière....le monde ne souffre pas d'un excès, mais d'un manque d'investissement. C'est là un des effets pervers de la financiarisation et de la globalisation. Au nom de la rentabilité immédiate, fonds et multinationales ont privilégié le court terme. Les profits étant utilisés pour financer les dettes des LBO, les fusions-acquisitions, les rachats d'actions destinés à faire monter les cours et à valoriser les stock-options. Le tout, au détriment du long terme...."

2-Condoleezza Rice : "Je suis fière de notre décision" d’envahir l’Irak(Taïké Eilée-Agoravox-)
"...La Secrétaire d’Etat américaine Condoleezza Rice s’est dite fière de l’invasion de l’Irak et "de la libération de 25 millions d’Irakiens", jeudi 3 juillet sur Bloomberg TV.
Condy Rice réagissait aux propos de William F. Buckley, l’ancien leader des conservateurs, selon lequel tout l’héritage de la présidence Bush serait la guerre en Irak, et que celle-ci était un échec. Un jugement partagé assez unanimement, notamment par Libération, qui parlait, le 20 mars dernier, de "bilan accablant".
Mais il faut bien tenter de revaloriser une guerre que George W. Bush envisage pour les 50 prochaines années, et John McCain pour les 100 prochaines...
La Secrétaire d’Etat a justifié son contentement de la manière suivante : "Dans le contexte post 11/9, vous ne pouviez pas laisser en place une telle menace pour la paix et la stabilité mondiale." ..."

3-Les oubliés de l’Histoire:
Les mineurs marocains dans le bassin houiller du Nord-Pas de Calais

4-Mes amis Philippe Val et Denis Robert:
"...Val est la voix de Charlie. Et il dénonce Denis qui aurait bâclé son travail et accusé sans preuves. Qui ? La chambre de compensation Clearstream dont deux livres et un documentaire de Denis Robert parlent longuement. Grâce au contact d’anciens employés de cette banque des banques luxembourgeoise, Denis a en effet eu accès à des listings de comptes troublants et enregistré des témoignages de méthodes utilisées par la banque, qui en opacifiait sa nature, la rendant ainsi vulnérable aux méchants internationaux de tous poils, des vulgaires escrocs en cols blancs aux terroristes, en passant par les multinationales qui vénèrent le dieu du secret bancaire..."

5- USA : l’économie de la bulle:
"L’économie américaine était tirée par le crédit facile, l’inflation de la valeur des actifs et la consommation - à auteur de 70% du PIB - dopée par les bulles successives de la nouvelle technologie puis de l’immobilier. La fin de ce cycle volatilise le patrimoine des ménages, tarit les revenus du secteur financier et assèche un secteur de la consommation surdimensionné. Structurellement déficitaires, les USA ont inondé la planète de dollars alimentant une masse de capitaux spéculatifs qui rompent désormais l’alliance passée avec la devise US et la finance structurée de Wall Street et alimentent la fièvre inflationniste. La conjonction des ces deux mouvements prend l’économie US en tenaille, et l’apparente richesse d’hier change soudain d’aspect pour se transformer en une montagne de créances douteuses aux garanties incertaines..."

6- Le krach qui se profile à l’horizon:
"La tendance baissière qui s’est installée sur les marchés est-elle annonciatrice d’un effondrement soudain ? Paul Jorion rappelle les circonstances qui ont provoqué les krachs de 1929 et 1987 et décrit les mécanismes à l’oeuvre lors de ces journées où la seule certitude c’est qu’il faut vendre - à n’importe quel prix. ..."

7-ÉLECTIONS AMERICAINES • Les cinq revirements d'Obama:
"Ces dernières semaines, le candidat démocrate est revenu sur plusieurs de ses promesses pour mieux se rapprocher du centre. Une dérive alarmante, estime The New York Times...les revirements de Barack Obama sont particulièrement frappants parce qu'il était le candidat qui voulait changer la politique, un homme aux convictions fortes qui refusait de jouer selon les règles traditionnelles...."

vendredi 4 juillet 2008

L' ANGLAIS : langue impériale ?

Pour la défense de la diversité des langues , contre l'imposition d'une langue dominante...

"La colonisation des esprits nous guette, car, en imposant une langue, ce sont les intérêts de la puissance dominante qui sont imposés" (Claude Hagège)
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"L’anglais doit devenir la langue dominante remplaçant les autres langues et leurs visions du monde: chronologiquement, la langue maternelle sera étudiée la première, mais l’anglais est la langue qui par la vertu de son emploi et de ses fonctions deviendra la langue fondamentale." (AACR)

English is a Profitable Export” ("The International Herald Tribune", 12 octobre 1978)
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Le français à la sauce bolognaise:
"...A notre avis, la France doit se désengager des programmes Comenius, Erasmus mundus et de tout le processus de Bologne, car au nom d’avantages hypothétiques, visibilité internationale et attractivité de l’enseignement supérieur européen (postulats répétés ad nauseam dans les médias), ce processus va aboutir à l’anglicisation massive de l’enseignement dans toute l’UE, ruinant l’esprit européen d’égalité des cultures et des peuples, affaiblissant le français courant et technique, perpétuant les immenses injustices économiques et politiques résultant de l’hégémonie de l’anglais, clamant au monde que la science et la modernité sont anglophones, et, au final, rendant inéluctable l’officialisation de l’anglais comme "lingua franca" de l’UE..."
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Il faut être indécrottablement naïf pour ne pas se rendre compte que l’anglais est une arme de la guerre économique et culturelle que livrent les grandes puissances anglophones (celles du réseau Echelon, mais en premier lieu les EUA et la GB) au reste du monde, c’est-à-dire env. 95% de l’humanité, et que, dans le maniement de cette arme, elles sont les championnes: The English Advantage , De l’avantage de l’anglais .

Liste à compléter (déclarations édifiantes et révélatrices):

"Enseigner l’anglais au monde peut être presque considéré comme une extension de la tâche qui s’imposait à l’Amérique lorsqu’il s’agissait d’imposer l’anglais comme langue nationale commune à sa propre population d’immigrants. (rapport du British Council 1960-1961)

"L’anglais doit devenir la langue dominante remplaçant les autres langues et leurs visions du monde: chronologiquement, la langue maternelle sera étudiée la première, mais l’anglais est la langue qui par la vertu de son emploi et de ses fonctions deviendra la langue fondamentale." (...) "Le rapport proclame que le Centre [de l’anglais] a un monopole de langue, de culture et d’expertise et ne devrait pas tolérer la résistance à l’autorité de l’anglais" (The report proclaims that the Center [of English] has a monopoly of language, culture and expertise, and should not tolerate resistance to the rule of English" (...) Si des Ministres de l’Éducation nationale, aveuglés par le nationalisme [sic] refusent.... c’est le devoir du noyau des représentants anglophones de passer outre."("it is the duty of the core English-speaking representatives to override them" — Anglo-American Conference Report, 1961 ; le "Centre" est constitué par les pays dominants de l’anglophonie, c’est-à-dire le réseau Echelon)

"Il y a un élément de commercialité dissimulé dans chaque professeur, livre, revue, film, programme télévisé, de langue anglaise envoyés au delà des mers. Si alors nous sommes en train de tirer un avantage politique, commercial et culturel de l’usage mondial de l’anglais, que faisons-nous pour maintenir cette position ?" (rapport du British Council 1968-1969)

English is a Profitable Export” ("The International Herald Tribune", 12 octobre 1978)

"Le véritable or noir de la Grande-Bretagne n’est pas le pétrole de la Mer du Nord, mais la langue anglaise. Le défi que nous affrontons, c’est de l’exploiter à fond." (rapport du British Council 1987-1988)

L’un des objectifs majeurs de notre gouvernement est de s’assurer que les intérêts économiques des États-Unis pourront être étendus à l’échelle planétaire. » (Madeleine Albright, 20 février 1997, alors secrétaire d’État du président Bill Clinton, citée par "À gauche", 20 février 1997).

"Il y a 6000 langues parlées dans le monde, 5 999 de trop, l’anglais suffira." Avis d’un sénateur étasunien rapporté par Hervé Lavenir de Buffon ("Le Figaro Magazine", 22.06.2002). HLB affirme par ailleurs avoir pris connaissance d’un rapport de la CIA qui, en 1997, laissait cinq ans aux États-Unis pour imposer leur langue comme seul idiome international "Sinon — selon la CIA —, les réactions qui se développent dans le monde rendront l’affaire impossible."

"Il est dans l’intérêt général des États-Unis d’encourager le développement d’un monde dans lequel les fossés séparant les nations sont comblées par des intérêts partagés. Et il est dans les intérêts économiques et politiques des États-Unis de veiller à ce que, si le monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais ; que s’il s’oriente vers des normes communes en matière de télécommunications, de sécurité et de qualité, ces normes soient américaines ; que si ses différentes parties sont reliées par la télévision, la radio et la musique, les programmes soient américains ; et que, si des valeurs communes sont édifiées, ce soient des valeurs dans lesquelles les Américains se reconnaissent." (David Rothkopf, directeur du cabinet de consultants Kissinger Associates “In Praise of Cultural Imperialism ?”, “Foreign Policy”, n° 107, Été 1997, pp. 38-53.)

"Au XXIème siècle, le pouvoir dominant est l’Amérique, le langage dominant est l’anglais, le modèle économique dominant est le capitalisme anglo-saxon."
("In this twenty-first century, the dominant power is America ; the global language is English ; the pervasive economic model is Anglo-Saxon capitalism", Margaret Thatcher, juillet 2000, Université de Standford

Le but du projet "English 2000" a été ainsi défini, de façon parfaitement claire: "exploiter le rôle de l’anglais pour faire avancer les intérêts britanniques en tant qu’étape de la tâche consistant à perpétuer et à étendre le rôle de l’anglais comme langue mondiale du siècle prochain."

Le reste du monde trouvera avantage à ce que les États-Unis défendent leurs propres intérêts, car les valeurs américaines sont universelles.“ Condoleezza Rice, conseillère du président George W. Bush pour les Affaires étrangères, 2002.

Les valeurs "américaines universelles" passent par l’objectif de la mondialisation anglo-saxonne, c’est-à-dire l’américanisation et l’anglicisation. Les partisans de l’impérialisme anglais sont généralement des anglophones de naissance ou d’adoption. Aux États-Unis, ses partisans les plus extrémistes prônent une langue et une culture unique parce que les Anglo-Saxons seraient le peuple choisi par Dieu pour coloniser l’Amérique du Nord et mener le monde vers la liberté. C’est la théorie du « choix divin » des WASP (White Anglo-Saxon Protestants), dont le président George W. Bush est le plus prestigieux porte-parole.

"Gordon Brown a affiché sa volonté de faire de l’anglais la langue “de choix(sic !) dans le monde." (AFP 17.01.2008 — citation originale: "Mr Brown believes teaching English will quickly become one of Britain’s biggest exports. It could add a staggering £50 billion a year to the UK economy by 2010."

"Le sujet des langues reste le grand silence de l’intégration européenne. Il y a eu beaucoup de mots sur les lacs de lait et les montagnes de beurre, sur une monnaie unique, sur la libre migration des citoyens de l’U.E. et la limitation de l’immigration pour les étrangers, mais la langue elle-même, dans laquelle on traite de ces sujets, reste en dehors des discussions. " Abram de Swaan, 1993, cité par le prof. Robert Phillipson dans International Political Science Review.

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-Parlez-vous globish ?

-Krokodilo - AgoraVox le média citoyen
-ANGLAIS : L'ESSENTIEL ET L'ACCESSOIRE
-Réflexions anglophiles sur la géopolitique de l'anglais
-Un monde polyglotte pour échapper à la dictature de l’anglais

jeudi 3 juillet 2008

Redoutable pouvoir des banques

"...la globalisation financière n'est pas une composante parmi d'autres du processus de mondialisation. Le mur de l'argent qui s'est dressé devant nous, en quelques années, "financiarise" l'activité d'entreprise, le monde du travail,mais aussi la gestion de l'Etat..." (F.M.)

-"Depuis les années 1990, quelques dizaines de banques ont ainsi conquis le vrai pouvoir de régulation monétaire : ce sont elles désormais qui dictent effectivement l’évolution des taux d’intérêt, et non plus les banques centrales. En raison de leur petit nombre d’une part et de leurs profits financiers considérables d’autre part, nous défendons l’idée que ces banques forment aujourd’hui un oligopole particulièrement puissant à l’échelle internationale. Reléguant les banques centrales au second plan, c’est-à-dire les cantonnant à de simples pourvoyeuses de la liquidité dont il a besoin, cet oligopole est le véritable régulateur des marchés monétaires et financiers mondiaux. C’est lui qui est le maître d’ouvrage du mur de l’argent qui se bâtit sous nos yeux.Cet oligopole n’est évidemment soumis ni à un contrôle politique, ni a fortiori à un contrôle démocratique. Tout juste est-il contraint par des règlements prudentiels de portée limitée et élaborés pragmatiquement a posteriori, ou encore par des normes issues d’une autorégulation professionnelle, une fois que les difficultés ou les catastrophes ont été malheureusement constatées..."(Attac)

- Le nouveau mur de l’argent - Essai sur la finance globalisée:
" L'auteur constate que l’histoire monétaire et financière que la France a connue entre les deux guerres et en train de se répéter, mais cette fois à l’échelle planétaire. Le comportement des grandes banques internationales dresse un nouveau « mur de l’argent » auquel se heurte la volonté des politiques.L’expression « mur de l’argent » renvoie au Cartel des gauches de 1924. Cette formule fut utilisée par Édouard Herriot, président du Conseil après la victoire du Cartel des gauches pour dénoncer les forces de l’opposition qui renversèrent son gouvernement en 1925. Cette expression fut reprise tout au long de cette période. Il fallu attendre l’arrivée du Front populaire pour régler ce dysfonctionnement sociétal et mettre fin à ces conflits répétés en modifiant les statuts de la Banque de France.En effet, depuis 1936 les grandeurs d’ordre économique ont bien changé. On parle désormais en teradollars ou encore en teraeuros, c’est-à-dire en millier de milliards de dollars ou en millier de milliards d’euros !

F. Morin met à jour le rôle majeur que jouent aujourd’hui les grandes banques mondiales. Il constate, preuves à l’appui, que depuis les années 1990 quelques dizaines de banques ont conquis le vrai pouvoir de la régulation monétaire. En effet, ce sont elles qui dictent désormais l’évolution des taux d’intérêt, et non plus les banques centrales. Aussi, notre revendication démocratique contestant l’indépendance des banques centrales à l’égard du politique semble être dépassée. Le pouvoir réel est aujourd’hui ailleurs. Morin pense que si nous ne réagissons pas vite ce système dominant nous conduit droit… dans le mur..."

- Essai sur la finance globalisée - Attac France
-Le PS et l'UMP face au « mur de l'argent » ?:
"...François Morin, auteur d'un essai intitulé Le Nouveau mur de l'argent, confirme le chantage évident que les financiers exercent sur les gouvernements. Interrogé par Marianne2007.info, l'économiste est pessimiste sur la marge de manoeuvre des candidats : « Ils seront confrontés à un nouveau mur de l'argent à l'échelle mondiale qui risque de provoquer de graves crises tout en pressurant les salariés. Mon hypothèse, c'est que la confrontation est inévitable. Mais pour cela il faudrait que la campagne politique mette au centre cette évolution et pose le débat de la financiarisation de l'économie», explique François Morin. « Aujourd'hui la richesse des Etats du monde entier (PIB) est estimée à 43 000 milliards de dollars. Or la richesse des marchés financiers est 23 fois plus importante. Face à des acteurs globaux, il est indispensable de proposer des dispositifs globaux plutôt que de raisonner dans le cadre d'un territoire national » conclut-il. Faute de quoi la nécessité d'un nouveau partage des profits risque fort de tomber dans le fossé de l'oubli..."
-: Essai sur la finance globalisée:
"...Une des conséquences les plus graves du poids croissant de cette finance nouvellement libéralisée est son impact considérable sur l’économie réelle. De nouvelles normes de gestion ont été ainsi imposées par les investisseurs financiers aux entreprises, transférant massivement les risques sur les salariés et sur les futurs retraités. Les principes de la nouvelle gouvernance des firmes sont là pour rappeler aux chefs d’entreprise que le profit pour l’actionnaire doit guider essentiellement leur action.-La combinatoire de ces différents prélèvements sur l’activité, et les transferts de risque qui y sont associés forme, en quelque sorte, le ciment de ce mur d’argent, ce que nous avons aussi appelé le nouveau paradigme de la finance globalisée. Celui-ci se caractérise, sur le plan financier, par l’émancipation de la liquidité de la tutelle des banques centrales. Pour le dire autrement, les Banques centrales sont, dans ce nouveau régime, contraintes d’alimenter les marchés monétaires et financiers de la liquidité dont ceux-ci ont continuellement besoin. Autant dire que ce suivisme leur fait perdre le pouvoir de régulation qui était le leur auparavant, et notamment leur pouvoir d’action sur la gamme des taux d’intérêt..."

Démocratie US : mirage ?

La démocratie vaut ce que vaut sa presse...
« Le journalisme américain est l’objet d’une uniformisation abrutissante qui porte préjudice à l’exercice de la citoyenneté » (JRMA)

"Ayant acquis le goût pour le pétrole arabe (et iranien) pendant la Deuxième Guerre mondiale, l’Amérique avait appris les règles du jeu pour manipuler les nations arabes inventées par les Britanniques et les Français afin de mieux exploiter les biens des tribus et des clans rivaux. La règle diviser pour mieux régner continue d’une certaine manière d’être appliquée"(John R.MacArthur)
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_________"J'appelle ploutocratie un état de société où la richesse est le nerf principal des choses, où l'on ne peut rien faire sans être riche, où l'objet principal de l'ambition est de devenir riche, où la capacité et la moralité s'évaluent généralement par la fortune..."
(Ernest Renan)
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-Frank Sesno, vice-président du réseau CNN News“L’éducation est un système d’ignorance imposée....Des centaines de milliards de dollars sont dépensés chaque année pour contrôler l’opinion publique.”
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Henry Ford (1863-1947);“Nous travaillons présentement discrètement de toutes nos forces, pour retirer du fonctionnement des états nations du monde cette mystérieuse force appellée souveraineté.”
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« Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d'hommes semblables et égaux qui tournent sans repos sur eux-mêmes pour se procurer de petits et vulgaires plaisirs, dont ils emplissent leur âme. (...) Au-dessus de ceux-là s'élève un pouvoir immense et tutélaire, qui se charge seul d'assurer leur jouissance et de veiller sur leur sort. Il est absolu, prévoyant, régulier et doux. Il ressemblerait à la puissance paternelle si, comme elle, il avait pour objet de préparer les hommes à l'âge viril; mais il ne cherche, au contraire, qu'à les fixer irrévocablement dans l'enfance; il aime que les citoyens se réjouissent pourvu qu'ils ne songent qu'à se réjouir. Il travaille volontiers à leur bonheur; mais il veut en être l'unique agent et le seul arbitre; il pourvoit à leur sécurité, prévoit et assure leurs besoins, facilite leurs plaisirs, conduit leurs principales affaires, dirige leur industrie, règle leurs successions, divise leurs héritages; que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? ».( A. de Tocqueville- Extrait de La Démocratie en Amérique vol. II, Quatrième partie, Chapitre VI)
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« Une caste américaine, les élections aux Etats-Unis expliquées aux Français »
John R. MacArthur.
"Dans « Une caste américaine, les élections aux Etats-Unis expliquées aux Français » (Les Arènes),John R.MacArthur , directeur du « Harper’s magazine », dépèce méthodiquement le cadavre de la démocratie américaine. L’auteur du livre explique en quoi la démocratie états-unienne est une illusion, soigneusement entretenue par les médias. Pour ceux qui en douteraient encore, aux États-Unis, illustre patrie des libertés, la souveraineté populaire sombre doucement dans les eaux troubles du néolibéralisme et de la grande consommation. Tel est le message qu’adresse MacArthur au lecteur effaré par la longue revue de détails d’une démocratie en perdition. Tout passe sous le scalpel de l’écrivain-journaliste averti : l’impasse concertée du duel démocrate-républicain, les tricheries électorales, l’argent puissant des lobbyistes, les amours vénales entre politiques et grands industriels, l’hyperconsommation, et la mollesse servile des médias. .." [ Propos du directeur du Chicago Tribune, James Warren : « Je ne suis pas le rédacteur en chef d’un journal ; je suis le patron d’une entreprise de contenu »]
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-Livre : Une caste américaine. Les élections aux Etats-Unis expliquées aux Français
-John R. MacArthur
-Rick Shenkman : "L'Amérique est une démocratie mal en point"
-Journalistes à tout faire de la presse américaine
-Black List: Kristina Borjesson,
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- Elections USA : jeu de dupes ?
-Alexis de Tocqueville -
-De la démocratie en Amérique
-American parano - Jean-Philippe Immarigeon

mercredi 2 juillet 2008

Le Sarkozysme est-il un affairisme ?


"On croyait qu'ils faisaient de la politique ...Ils font des affaires"

Le Sarkozysme est un Affairisme

-Alain BADIOU entretien avec Frédéric Taddéï
-Du sarkozysme comme politique-fiction:
"...On peine à trouver une comparaison historique pour cette situation nouvelle qui ne rend pas vraiment fier de son propre pays. Jamais les liens n’ont été si explicites et revendiqués, autant étalés et assumés, entre ce pouvoir sans efficace contre-pouvoir qu’est la présidence de la République française et l’espèce d’oligarchie financière qui, ces dernières années, n’a cessé d’étendre et de consolider sa mainmise sur l’information en France.D’Arnaud Lagardère à Martin Bouygues, en passant par Bernard Arnault et Vincent Bolloré sans oublier Alain Minc et le précité Serge Dassault, tous ont bien d’autres centres d’intérêt économiques que les médias et tous se disent amis, frères, proches et obligés de notre actuel président – et ils le sont effectivement, Nicolas Sarkozy n’hésitant pas à revendiquer leur amitié via les facilités qu’ils lui fournissent à l’occasion.

Or, cette brève liste de noms suffit à réunir l’essentiel de nos médias nationaux. Si on ajoute les habituelles pressions sur les dirigeants du service public audiovisuel, il n’est pas faux de dire qu’aujourd’hui, l’opposition en général et la gauche en particulier ne disposent d’aucun porte-voix médiatique d’importance.Le plus étonnant, c’est que cela ne suscite pas de révolte citoyenne. Comme si nous étions encore prisonniers de cette tradition politique illibérale léguée par le bonapartisme qui faisait dire au dramaturge Heinrich von Kleist que « le journalisme français est l’art de faire croire au peuple ce que le gouvernement considère comme bon ».

Ce n’est donc pas en français, mais en anglais, dans le si peu rebelle Financial Times que l’on a pu lire ceci à propos de notre nouveau Napoléon : « Observer Nicolas Sarkozy gouverner la France, c’est un peu comme regarder un homme craquer des allumettes dans un entrepôt plein de feux d’artifice : il y a des étincelles, du bruit et de l’excitation, mais aussi une peur agaçante que tout peut exploser. »

-L'ami canadien de Sarko

-Un Sarkozy chez Carlyle, l'autre décore Albert Frère : y a-t-il un lien ?
-Sarkozy et les patrons

>>La forêt des médias - Nicolas Sarkozy

mardi 1 juillet 2008

Retour vers la ville ?

Suite à la hausse pétrolière, le retour vers la ville s'amorcera sans doute plus vite que prévu...Mais dans quelles conditions et dans quel type de ville ?

"..l’automobile a commencé à dissoudre les centres urbains dans la métropolisation. Desserrant l’habitat, cette dernière développe des formes d’interaction individuelles, mais de plus en plus stéréotypées, facilitant ainsi les relations à distance qu’implique la consommation d’espace liée à l’usage massif de l’automobile..."

Les rurbains contre la nature:
"Alors que, dans le Sud, les pauvres migrent des campagnes vers les villes, les citadins des pays riches recherchent désormais, pour leur résidence principale ou secondaire, un habitat campagnard. Ce mouvement s’explique par le désir de vivre au contact de la nature – un fantasme présent aussi bien en Europe qu’au Japon ou aux Etats-Unis, quoique sur des modes culturels différents. Or cette « urbanisation diffuse » s’avère un modèle bien plus gourmand en ressources naturelles que celui de la ville compacte...."

-Fribourg : ville écolo par excellence
-Quelle ville voulons nous ?
-Urbanisme écologique
-Cap sur la ville verte