mardi 31 mars 2009

G20 :qu'en attendre?

Un sommet d'inefficacité prévisible, vu les divergences d'intérêts et d'objectifs, le manque général de volonté de réformer le système financier
Une tribune pour rassurer l'opinion et les marchés ?
-Un G20 mort né?-
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"Organiser le G20 à Londres revient à "organiser une réunion d’alcooliques dans un bar", les pays anglo-saxons n’ayant "aucun intérêt à remettre en cause" le système financier, a ironisé vendredi Jacques Attali à Turin (nord), cité par l’agence Ansa."C’est un échec programmé", a déclaré l’ancien conseiller de l’ex-président français François Mitterrand, qui a présidé la commission pour la libération de la croissance créée par le chef de l’Etat français Nicolas Sarkozy, cité par l’agence Ansa."Nous vivons sous la domination du modèle anglo-saxon, qui n’a aucun intérêt à remettre en cause son propre système financier. Avoir organisé le G20 à Londres, c’est comme organiser une réunion d’alcooliques dans un bar où l’on sert du vin", a-t-il dit, intervenant à Turin, au cours du congrès national des comptables italiens"
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Introuvable G 20 | AgoraVox:

"...Les vraies questions resteront très vraisemblablement en suspens car aucun Chef d’Etat ou de Gouvernement n’osera remettre en question la toute puissance des conseils d’administration au sein des entreprises ou analyser sans ménagement la gestion des risques calamiteuse des institutions financières. De même, aucun responsable politique - fut-il au plus haut niveau - n’osera attaquer frontalement le système financier afin de le démanteler et d’en réduire l’influence considérable tout comme aucun politicien au pouvoir n’émettra la suggestion d’allouer - une partie au moins - des immenses ressources de ce secteur financier vers d’autres secteurs plus productifs et moins volatils..."
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"Il n’y a pas grand chose à attendre de cette future réunion du G20, qualifiée de "réunion d’acooliques dans un bar" par Jacques Attali. Il me semble que cette expression est de lui... ?
Cette réunion d’un groupement autoproclamé, sans statuts et dépourvu de toute légitimité démocratique faut-il le rappeler, servira avant tout de tribune à des chefs d’états et de gouvernements en recherche de crédibilité auprès de leurs opinions publiques qu’ils tenteront de rassurer.
Elle leur permettra de présenter des plans de relance et de nouvelles règles du jeu par ceux-là même qui n’ont pas été capables de faire respecter celles qui existaient. Ces intentions aussi louables soient-elles, seront forcément divergentes, voire incohérentes, tant les remèdes préconisés par les participants semblent avant tout adaptés à résoudre à court-terme des problèmes proprement nationaux.
Elle permettra aussi à ces donneurs de leçons de se défausser sur les absents, en récitant leurs couplets démagogiques devant la colère qui gronde dans la rue. Il faut bien tenter d’anticiper les problèmes sociaux !"(Parpaillot)
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-Un G20 qui s’annonce mal, mais à l’unanimité:
"Jean-Claude Juncker, chef de file des ministres des Finances de la zone euro, à Bruxelles : « …les récents appels américains exigeant un effort budgétaire supplémentaire ne nous conviennent pas. (…) Nous ne sommes pas prêts à augmenter les paquets conjoncturels que nous avons ficelés. (…) Nous avons fait ce que nous devions faire »

-En pleine crise du capitalisme, vers un G20 pour rien | Rue89:
"C'est comme un devoir en classe, pour lequel les élèves n'ont rien révisé. Bien embêtés, ils rendent page blanche ou tentent de masquer leur panne sèche par des grandes phrases qui ne veulent rien dire. Jeudi, le sujet sera la crise du système capitaliste et les changements qui s'imposent.Les 20 élèves, sans vision politique globale, sans volonté de remettre en cause le système actuel ayant engendré la crise, ne produiront certainement rien de décisif. Les citoyens victimes de cette crise ne pourront sans doute que leur accorder un zéro pointé. Et espérons qu'ils se fâchent pour de bon.Tout laisse à penser que le prochain sommet du G20 ne sera que la reproduction de celui du 15 novembre dernier : aucun engagement concret et le maintien des règles internationales qui ont favorisé le développement de la crise.Aucune vision politique globale ne se dégage, mais plutôt deux positions partielles et insuffisantes :
  • Les Anglo-Saxons plaident pour de vastes plans de relance économique. Mais qui seront les bénéficiaires ? Pour quels types d'activités ?Au nom d'une croissance renouvelée, les dernières décisions et déclarations de ces gouvernements tendent à poursuivre la socialisation des pertes, le sauvetage des grandes banques et entreprises sans contrepartie, et le soutien des industries polluantes.Ces pays insistent surtout sur la nécessité de ne pas trop réguler les marchés financiers, dévoilant leur volonté de maintenir les bénéfices des détenteurs de capitaux et de ne pas pénaliser les fauteurs de crise.
  • Les pays, Allemagne et France en tête, qui penchent du côté d'une régulation (modeste) de la finance, et refusent tout déblocage massif de fonds publics face à la crise. Le serrage de ceinture reste de mise."
Tout est parti d'une incise discrète, dans un entretien accordé par Obama, le 7 mars dernier à bord d'Air Force One, au New York Times. «A présent, nous observons en Europe des faiblesses plus graves que certaines auxquelles nous sommes confrontés [aux Etats-Unis]», glisse le président au détour d'une question sur son propre plan de relance. Le lendemain, Larry Summers, conseiller économique à la Maison blanche, formulait les choses plus directement, dans les pages du Financial Times : «Le G-20 devra se concentrer en priorité sur la demande mondiale, nous avons besoin d'une demande mondiale plus musclée». Adresse à peine voilée aux dirigeants européens, qui jugent parfaitement suffisantes leurs annonces en matière de relance formulées en fin d'année dernière.
Depuis, aux Etats-Unis, le débat s'est enflammé. Paul Krugman a repris et amplifié la fronde démocrate. «La situation en Europe m'inquiète encore plus que celle aux Etats-Unis», écrivait le Prix Nobel d'économie dans le New York Times du 16 mars. Le Vieux continent «est confronté à un ralentissement de son activité au moins aussi sévère que celui observé aux Etats-Unis, mais il fournit beaucoup moins d'efforts pour renverser la tendance». Autre analyste américain très en vue, John Vinocur a lui aussi pris part au débat, le 17 mars dans les colonnes de l'International Herald Tribune, en notant, non sans ironie, que Paris et Berlin, «qui n'étaient déjà pas très convaincus par la dérégulation économique de l'administration Bush, se montrent encore moins enthousiastes face à l'interventionnisme d'inspiration keynésienne d'Obama»...
«On a moins besoin de relance en Europe, toutes choses égales par ailleurs, parce que l'on a des filets de sécurité sociaux beaucoup plus puissants», confirme Pierre-Noël Giraud, professeur d'économie à l'Ecole des Mines. En Allemagne par exemple, l'Office fédéral du travail s'attend à dépenser plus de deux milliards d'euros cette année pour indemniser les chômeurs. Contre une centaine de millions en 2007 et deux cents millions environ l'an dernier. Ces nouvelles dépenses doivent donc être comptabilisées, elles aussi, au nom de la relance...
De plus en plus d'économistes en Europe sont convaincus de la nécessité d'un nouvel effort budgétaire sur le Vieux continent. «La relance est une question d'urgence, alors que la réforme de la réglementation concerne l'après-crise. [...] Merkel et Sarkozy ont l'œil fixé sur la ligne bleue de l'après-reprise, alors que le sol se dérobe sous leurs pieds», s'agace le professeur de l'économie à l'université de Genève Charles Wyplosz, dans un article à lire ici. Inquiétude partagée par Bernard Gazier, professeur à l'université Paris 1, et signataire d'un appel, lancé le 9 février par le prix Nobel d'économie Robert Solow, intitulé «Pour une politique budgétaire commune en Europe» (à lire ici). Bernard Gazier revient pour Mediapart sur le contenu de ce texte important, qui préconise une lecture purement keynésienne de la crise : «Ça crève les yeux que nous avons devant nous un problème d'effondrement cumulatif de la demande»...
A y regarder de plus près, la frilosité européenne face à la relance, répétée lors du Sommet européen des 19 et 20 mars à Bruxelles, s'explique surtout par l'incapacité de l'Union à agir groupée. Une «crise de coordination», résume l'économiste Bernard Gazier :
© bg/mp - 43"

Confirmation de l'absence quasi-totale de coordination en Europe, à la lecture d'une étude récente de l'Institut Thomas More, consacrée aux plans de relance sur le continent. Où l'on constate que chaque membre de l'Union a ébauché son plan selon des considérations nationales, sans se soucier de ce que faisaient au même moment ses voisins..."

-G-20: consensus politique sur les paradis fiscaux | Mediapart
-Sommet du G20 de Londres : la dernière chance avant la dislocation géopolitique mondiale
-Mettons la finance et le G20 à leur place !
-Home - G20
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-G 20 : sommet... d'hypocrisie

lundi 30 mars 2009

Obama: otage des lobbies ?

Malgré ses engagements , Obama saura-t-il se soustraire à l'influence puissante des lobbies , des formidables intérêts économiques privés qui pèsent fortement dans les grandes décisions de la Maison-Blanche ?

Les premiers mois de présidence indiquent que les vieilles habitudes reprennent le dessus et que le nouveau président apparaît de plus en plus comme un otage, avec une marge de manoeuvre étroite...

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"Les jours où [les lobbyistes] dictaient l'agenda de la Maison Blanche sont finis..." déclarait Barack Obama en mars 2007.
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-"Evoquant les groupes de pression en relation avec l’administration et le Congrès, Barack Obama a promis que les lobbyistes seraient “soumis à des limites plus strictes que sous aucune autre administration dans l’Histoire”. Il a ainsi assuré qu’il voulait mettre fin au “tourniquet” qui permet aux employés des groupes de pression d’entrer et sortir à volonté du service public “faisant passer leurs intérêts avant ceux du peuple américain"
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-"Barack Obama est confronté à quatre puissants lobbys qui s’opposent à tout changement dans la société américaine : le lobby militaro-industriel, qu’il ne peut pas bousculer compte tenu des impératifs de défense du pays, le lobby pharmaceutique qu’il doit affronter s’il veut imposer une réforme efficace de la sécurité sociale ; le lobby de l’automobile et du pétrole, totalement immobiliste et le lobby financier, qui a toujours été proche des démocrates. Il faut bien reconnaître que le plan Geithner semble marquer sa défaite en rase campagne devant le lobby financier."(jmQ)

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Un plan Geithner désespérant
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Le marché applaudit le plan Geithner - 24 mar 2009
Le plan présenté par le secrétaire au Trésor Timothy Geithner, prévoit d'utiliser de 75 à 100 milliards de dollars de fonds publics afin d'offrir aux ...
Le Matin.ma - 477 autres articles »



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-Obama a cédé devant le lobby financier:
"Les marchés saluent le cadeau que Barack Obama vient de faire aux actionnaires et aux banquiers. Mais il faut revenir un peu en arrière pour le comprendre. La déroute des banques offrait deux solutions aux pouvoirs publics :
- laisser les banques aller à la faillite ; ce fut le choix, un peu naïf, d’Henry Paulson pendant un court instant : en bon libéral, il pensait que puisque Lehman Brothers avait failli, elle devait disparaître du paysage ;
- nationaliser les banques.
La haute finance américaine a été bouleversée par la faillite de Lehman Brothers. Dès lors, son discours implicite est devenu : sauvez-nous avec l’argent des contribuables ! Et SVP, débarrassez-nous des actifs pourris dont nous nous sommes gavés !
Du coup, le choix qui s’est offert à Obama a un peu évolué : il pouvait soit nationaliser les grandes banques en difficulté, soit choisir de créer une « bad bank », qui consiste à débarrasser les établissements financiers de leurs actifs pourris. Dans le premier cas, ce sont les actionnaires qui sont maltraités et les contribuables, ainsi que les créanciers, qui sont préservés. Dans le cas de la bad bank, c’est l’inverse : les contribuables sont spoliés et les actionnaires préservés.
C’est évidemment cette dernière option qui avait les faveurs de Wall Street. Notons que chaque fois que progressait l’option bad bank, le Dow Jones montait et, qu’à l’inverse, il baissait dès que l’on évoquait l’hypothèse des nationalisations. Notons aussi que cette dernière option avait ses partisans dans les deux camps, démocrates – Paul Krugman et Joseph Stieglitz étaient contre la bad bank – et républicains. Car beaucoup de libéraux considèrent que les contribuables n’ont pas à payer pour les actionnaires.
Quand on analyse le plan Geithner dans le détail, on s’aperçoit que la mécanique mise en place favorise grandement le lobby financier neworkais. Pourquoi ? Le plan met en place des enchères pour céder les créances douteuses. L’idée est de favoriser une évaluation à la hausse de ces actifs. Sauf que le dispositif est léonin pour le contribuable : comme l’Etat fédéral garantit à 85% les emprunts consentis pour acheter ces actifs douteux, le risque pris par les acteurs privés est quasi-nul.
Ce qui fait qu’on en arrive à un nouvel épisode actualisant le fameux adage de la nationalisation des pertes et de la privatisation des profits : en cas de remontée des actifs douteux, l’Etat fédéral devra partager les profits avec les investisseurs privés, tandis que dans le cas inverse il assumera la totalité des pertes. Et voilà comment l’Etat, finalement, c’est-à-dire le contribuable, financera les orgies financières des années 2000
!..." (JMQ)

-Larry Summers, pompier-pyromane de l’Obama-économie ?
"...son choix( Obama) de nommer le sulfureux Larry Summers à la présidence du National Economic Council, augure a priori mal du "new New Deal" qu’il prétend proposer à son pays.

“Les économistes sont plus intelligents que les “politistes” qui sont plus intelligents que les sociologues”
Ce Larry Summers, bien qu’étiqueté “Démocrate”, est très loin d’être un “libéral” (au sens étatsunien, c’est-à-dire le très lointain équivalent d’un social-démocrate en Europe) C’est même l’une des bêtes noires de l’aile gauche du Parti Démocrate. Et le simple fait qu’Obama ait propulsé un tel personnage au National Economic Council (l’équivalent US de notre ministère de l’Economie et des Finances) pour y gérer la terrible crise économique dans laquelle se débattent les USA augure très mal, si l’on en croit ses états de service, d’un quelconque “nouveau commencement”. Ce serait plutôt “on prend les mêmes et on recommence”, étant donné que ce type a tout du pompier pyromane.
L’économie - la citation qui sert d’intertitre à ce paragraphe est de lui, c’est dire s’il l’idolâtre au plus haut point - Larry Summers est tombé dedans tout petit, voire même dès sa naissance en 1954, vu qu’il est le fils de deux économistes et qu’il a pour oncles deux lauréats du prix Nobel d’économie, Paul Samuelson et Kenneth Arrow. De quoi subir dès l’enfance un sérieux lavage de cerveau qui l’incitera, après une brève tentative de poursuivre des études de physique, à bifurquer vers celles d’économie. Après de brillantes études au Massachusetts Institute of Technology et à Harvard, il devient à 28 ans l’un des plus jeunes professeurs de l’histoire de Harvard. Un parcours sans faute de bon élève.
Grâce à l’entremise d’un de ses professeurs d’économie de Harvard, Summers se retrouve en même temps membre du Conseil économique du président Reagan en 1982-1983 - donc responsable des désastreuses reaganomics (ou économie vaudou selon Bush père qui les a pourtant appliquées et dont Juan Cole fait la description suivante : “La révolution reaganienne défendait cette idée stupide selon laquelle on peut baisser les impôts, réduire le rôle de l’état à la portion congrue, supprimer les régulations de la finance et malgré tout avoir de la croissance. Ce que cette politique a produit, ce sont ces bulles dont ont profité pendant un certain temps les 3 millions d’américains les plus riches, mais dont tous les autres ont souffert. Durant cette période les 1% les plus riches ont multiplié plusieurs fois leur patrimoine. Ils perçoivent aujourd’hui 20% de l’ensemble des revenus et détiennent 45% de la richesse aux USA”).
..." (Marsu)

-Face au lobby sioniste, Obama perd sa 1ère bataille au Proche-Orient
- Obama manœuvreavec les lobbyistes:
"
Barack Obama a imposé des règles plus strictes pour réduire le poids des groupes d'influence à la Maison-Blanche, mais leur omniprésence rend sa tâche difficile".

-Obama et les lobbies - Google Actualités
-Obama fixe les limites aux lobbies | AMI France:

-Le tango d’Obama avec son moment de vérité:
"...Obama découvre-t-il qu’il est prisonnier de Wall Street, ou “acheté” par Wall Street, à l’occasion du “plan Geithner”? C’est une possibilité sérieuse. Dans tous les cas, cette atmosphère, cette évolution un peu chaotique du Président, dans une séquence qui marie des épisodes radicaux, parfois en sens contraires, tout semble effectivement présenter une situation d’extrême instabilité où le président peut parfois se trouver dans les situations délicates. Les hypothèses qui viennent à l’esprit dans ce cas rappellent, par exemple, la situation très tendue de John Kennedy durant la crise des missiles de Cuba (octobre 1962), particulièrement dans ses relations avec les généraux du Pentagone. Remplacez le Pentagone par Wall Street. Obama se trouve dans une sorte de crise des missiles de Cuba prolongée, sans qu’on en distingue la fin, avec pas d’ennemi identifié avec qui traiter, avec des groupes d’intérêt féroces qui le surveillent et ne lui passeront pas la moindre incartade...."
-Obama invite les lobbies à la réforme de l'assurance maladie
-Barack Obama sans les lobbies, mais avec l'aval du FBI
-Les tambours de la bataille
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-Cities Deal With a Surge in Shantytowns
- Se révolteront-ils?:"...Dans toute l’histoire des USA, il est difficile de trouver un “mouvement” populaire qui ait eu un sens politique et qui se soit donné les moyens de tenter de l’imposer, donc qui ait mis en cause le régime. Même cette rupture intérieure fondamentale que les Américains nomment, d’une façon très intéressée, “guerre civile” (Civil War), n’implique justement pas, – et justement là est le fond du débat autour du fondement de ce conflit qui est une véritable “guerre” “entre Etats”, – une révolte quelconque, une émeute illégale, une décision arbitraire ni quoi que ce soit de la sorte; la Civil War est en fait la “Guerre de Sécession”, déclenchée à partir de décisions de sécession d’un certain nombre d’Etats, prises selon les processus constitutionnels propres à chacun de ces Etats. Il y a donc, même dans les situations les plus tragiques, les plus contradictoires, un respect de la loi aux USA, qui a été imposée moins comme une vertu, malgré les affirmations intéressées, que comme une nécessité, – car, enlevez la loi et piétinez le principe de la Loi, et il ne reste plus guère de structure pour tenir ensemble ce vaste pays..."
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-Obama: ruptures ?

dimanche 29 mars 2009

Une histoire extraordinaire...








...qui a passionné les Russes dans les années 80:
la découverte d'une famille vivant loin de tout, en autarcie depuis plusieurs siècles, dans des conditions sibériennes extrêmes, éloignée du monde des hommes pour des raisons religieuses.

Une Likof-story étonnante...à déguster sans modération

La talent de Léon nous plonge dans cet univers singulier...

L’histoire d’Agafia | AgoraVox

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par Arunah
@Leon
"Merci pour ce remarquable article, bien conté et tout-à-fait passionnant !
Les commentateurs ne s’y sont pas trompés: même Archibald Haddock s’est abstenu de ses facéties habituelles - que j’apprécie beaucoup par ailleurs - pour devenir simplement laudatif. Surtout, aucune insulte, agressivité, procès d’intention, mauvaises manières, etc... probablement un cas unique sur Agoravox !.."
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-1917 en Russie, les racines et les conséquences
-Russie et vieux-croyants: le retour de la Troisième Rome
-Russie: les vieux croyants - une minorité d'influence
-Nikitina : l'île et le sacré dans la Russie du Nord
-Georges Nivat:Etre russe:
"...Cette hargne de Soljénitsyne pour le libéral russe a peut-être son origine chez un penseur original et violent de la fin du XIXe siècle, Constantin Leontiev. Celui-ci donna sa forme la plus aiguë au divorce entre le peuple et l'élite cosmopolite (opposition déjà formulée par Ivan Kireïevski sous la forme atténuée peuple/public) : « Ainsi, si on laisse de côté les nuances, on peut diviser la société russe en deux moitiés : l'une populaire, qui ne connaissait rien d'autre que la chose russe, et l'autre cosmopolite qui ignorait tout des choses russes » (Culture et Caractère populaire). On trouve, chez Leontiev, d'une part l'idée que le libéralisme est par essence hostile aux traditions nationales, que partout « il décompose la nation lentement et légalement, mais sûrement », d'autre part que le « progrès » peut être un recul sur tous les plans (idée que Soljénitsyne argumentera en y ajoutant le fameux rapport du Club de Rome et l'apologie de la croissance zéro). L'historiosophie de Leontiev se distingue de celle de Soljénitsyne par son orientation vers Byzance, voyant le développement de la Russie dans la direction du sud et du sud-est (les « détroits » et Constantinople). Soljénitsyne renverse cette vision méditerranéenne de l'avenir russe et, renonçant aux blandices de la civilisation hellène, se fait l'avocat du Nord-Est russe, de la rude et austère Russie septentrionale où mourut en déportation l'archiprêtre Avvakum, de la Sibérie, du Nord-Est, « asile immémorial de l'esprit russe et, selon toute vraisemblance, le plus sûr avenir de la Russie » (Lettre au patriarche Pimène). Il est étonnant que Leontiev, malgré son esthétisme byzantin, ait, lui aussi, reconnu dans les Vieux-Croyants « un des freins les plus salutaires et les plus solides à notre progrès ». Soljénitsyne reprend cette apologie de la Vieille Foi, rebelle à toute soumission, symbole de l'esprit russe de fermeté, d'ascèse, d'auto-restriction. Leontiev était l'avocat d'une rupture culturelle avec l'Europe : « Il n'y aura pas de pensée russe tant que nous ne cesserons pas d'être européens."
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Christianisme orthodoxe - Wikipédia
-Orthodoxes Vieux-Croyants - Wikipédia

samedi 28 mars 2009

Google: redoutable moteur ?

Qui n'utilise pas l'outil Google , devenu quasiment incontournable dans la recherche d'informations de toutes sortes, mais pas seulement dans ce domaine, car il contrôle de nombreux services du net et ses appêtits semblent sans limites?
Faut-il redouter ce géant qui ouvre à un monde informatif presque sans limites, mais en même temps le clôture et l'oriente par ses "choix" commerciaux et idéologiques, dans la hiérarchisation contestable de l'information?
Faut-il y voir un Big Brother en puissance , pouvant être une atteinte à la vie privée, dont profiteraient des pouvoirs peu scrupuleux?
Google façonne SON monde en tissant sa toile...
Mais son gigantisme n'est-il pas sa faiblesse?

Comme la langue d'Esope : la meilleure ou la pire des choses?
Sauf que cette langue est celle de puissants intérets...



Google ! Attention : danger:-Betapolitique-

"...Voilà un opérateur qui classe les sites en fonction de critères connus de lui seul, et dont on a tout lieu de penser qu’ils ne sont pas sans relation avec les recettes publicitaires que lui versent les médias en question.Voilà un opérateur qui prend des images satellites du monde entier, et des photos des rues et des facades, et les expose et les triture avec de grands détails sans aucun droit ni contrôleVoilà la première entreprise qui a fait mouvement contre la neutralité du net, c’est-à-dire contre le principe jusqu’ici sacré qu’Internet devait servir tous les utilisateurs et tous les contenus à égalité, alors que Google imaginait d’y ajouter des réseaux privés à très haut débit.Voilà un opérateur qui possède des millions de compte mails, des millions d’agendas, des annuaires entiers et qui n’a jamais caché faire profession de produire et d’exploiter des données sur le compte de ses utilisateurs.Voilà une entreprise qui, aux Etats-Unis, s’est arrogé le quasi monopole des livres numériques dans l’indifférence générale.Voilà un opérateur qui est en train de ratisser les marchés de la pub : quasi monopole sur l’affichage des mots clés, il remonte aujourd’hui tranquillement la chaîne de valeur vers la communication et écrase toutes les agences sur son passage.Voilà un opérateur qui n’hésite pas à montrer les muscles ou les crocs. Il a décidé, il y a 18 mois, dans l’indifférence générale, d’éliminer de Google news les reprises de dépêches d’agences, c’est-à-dire de privilégier les infos de ses clients -les agences - au détriment de celle des médias. Voilà un géant qui a unilatéralement décidé, il y a quelques semaines, de reprendre à son compte les publicités sur Googlenews, privant ainsi les médias en ligne de nouvelles recettes. Tout ceci dans le plus grand silence.Voilà quelqu’un qui contrôle littéralement et extensivement le web et ne cache pas aujourd’hui son appétit pour le hors ligne ni pour le téléphone mobile. Et nul ne semble s’en soucier sauf peut-être l’administration Obama qui vient pourtant de lui faire don de 40 milliards de $ à travers le plan de relance et qui lui doit beaucoup.Voilà un supergéant qui veut aussi restructurer le marché mondial de l’énergie à travers le smart grid, et qui veut structurer celui des données de santé à travers le prisme de son intérêt.Et ce géant reste le bon Google..."
-Le Pacte pour Les Libertés Numériques
-Google veut casser la neutralité du Web

-Les dangers du géant Google :
"...Google est non seulement en train de gagner tout le marché mais en plus de le bloquer en le soumettant à ses desiderata comme un certain Bill Gates le fit dans le commerce des PC. Le génie commercial de Google est d’avoir su, en offrant une quasi gratuité, nous rendre parfaitement dépendants de ses services. De même que Microsoft avait laissé ses licences Windows être piratées pour augmenter les dépendances à son OS, les propositions toujours plus alléchantes de Google finissent par nous lier définitivement à l’entreprise. Nous-mêmes sur la Petite République, nous utilisons un certain nombre d’applications appartenant à Google et dont il nous serait difficile de trouver l’équivalent.Le problème de Google va bien au-delà du simple aspect commercial puisqu’il atteint maintenant les sphères idéologiques comme récemment en Chine. La machine commerciale peut ainsi dicter les réponses qu’elles souhaitent proposer aux internautes du monde entier et les plonger progressivement dans une propagande d’Etat...._
-La Petite Republique:Google, Yahoo, Micosoft ne censurent pas leurs profits

-La curiosité de Google, un danger potentiel pour la vie privée:
"...La sauvegarde des habitudes de navigation des 19 millions d’internautes quotidiens qui fréquentent les services de Google suscite aux Etats-Unis l’inquiétude des associations de consommateurs qui redoutent à terme une atteinte à la vie privée des utilisateurs.Comme la plupart des services en ligne, Google surveille la manière dont les internautes utilisent son moteur de recherche et ses autres services, ainsi que leur profil. Mais, contrairement à la majorité des services concurrents, Google stocke pendant plusieurs années toutes les informations collectées auprès de ses usagers.Certains spécialistes de la défense de la vie privée estiment que les informations détenues par Google pourraient aider les enquêteurs gouvernementaux à contourner les lois limitant la surveillance sans autorisation des citoyens américains..."

-Google, un cyber-léviathan ?
-Google : futur big brother ? :
"...Quand vient le temps de faire une recherche sur Internet, Google est un des quatre engins de recherche qui comptent. En fait, Google est le principal de ces engins et fournit 75% de toutes les références extérieures pour la majorité des sites Internet. Actuellement, il n’y a pas vraiment de raison de faire une page Web sans Google tellement y être indexé a un impact capital sur la fréquentation d’un site. La question du contrôle quasi-total de l’information sur Internet se pose donc tout à fait sérieusement : Google a déjà sur les recherches une situation monopolistique comparable à celle de Microsoft sur le marché des systèmes d’exploitation.Alors que le réseau regorge encore de plusieurs millions de pages indépendantes relativement faciles à trouver, le monopole de Google laisse planer le doute sur la diversité et la pertinence des informations qui seront disponibles via Google. Déjà, Google a établi un système publicitaire qui mousse les résultats de recherche des clients payants au détriment des autres résultats. Business oblige, le phénomène n’ira certainement pas en décroissant dans les prochaines années. Le jour est donc proche où les sites Web indépendants seront très peu fréquentés parce qu’ils ne seront plus référés sur Google, ou le seront tellement mal qu’ils se retrouveront à la 79e page. Outre les importantes questions relatives à la diversité des informations disponibles sur le Web, Google soulève aussi de grandes inquiétudes au niveau du respect de la vie privée..."

-Google : la “fascisation” rampante du Web | AgoraVox
-Docteur Google : quelle médecine pour demain ? |
-Mais qui est réellement Google ? | AgoraVox
-La désinformation : l'arme redoutable de Google

-Google: un innovateur en danger?

-Le monde selon Google:
"...
C’est sans doute face à toutes les questions à caractère politique, sur lesquelles des points de vue radicalement différents coexistent sur la Toile, que Google montre vraiment ses limites : ses critères mathématiques peuvent privilégier de facto certaines opinions et accorder une pertinence indue à des écrits ne reflétant que l’opinion de quelques-uns. L’assise et la surreprésentation dont ont bénéficié les « premiers arrivés » sur le Réseau, la densité des liens qu’ils entretiennent (notamment à travers le phénomène essentiellement américain des weblogs), désignent - mathématiquement - les « maîtres à penser » actuels de Google. Certes, l’outil a brillamment fait ses preuves pour les questions techniques ou pratiques. Mais il est des domaines où la pertinence échappe aux algorithmes."

-La bibliothèque universelle, de Voltaire à Google

-Google - Wikipédia
-Google: un innovateur en danger?

vendredi 27 mars 2009

L'Italie m'inquiète aussi

L'effet Berlusconi

Les héritiers du fascisme (pour paraitre plus respectables?)ont dissous leur mouvement, Alliance nationale, pour fusionner avec le parti conservateur de Silvio Berlusconi, Forza Italia, donnant naissance à un grand parti de droite baptisé Peuple de la liberté (PDL)

"Peuple de la liberté": Orwell y aurait-il pensé ?

"Aujourd'hui, Alliance Nationale cesse d'exister, le Peuple de la liberté voit le jour et notre amour pour le peuple italien se poursuit", a déclaré en concluant les travaux du dernier congrès d'AN son leader Gianfranco Fini, président de la Chambre des députés.

-"En Italie,l'opposition n'existe plus, mais il y a un phénomène bien pire: il n'y a plus d'opinion publique. La mainmise de Berlusconi sur la télévision a ravagé la façon de penser des Italiens"(Nanni Moretti)
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Marco Revelli: «L'Italie n'a plus rien de démocratique» | Mediapart

"..le système politique italien est dans un état de liquéfaction comparable à celui vécu aux pires heures de l’histoire italienne. C’est une crise institutionnelle très profonde, alors que vingt ans à peine se sont écoulés depuis les années d’extrême tension que le pays a connu dans les années 1980.L’ordre du discours politique est aboli et le lien entre la culture politique traditionnelle qui depuis toujours structure le discours politique en Italie a disparu. On assiste au même phénomène au sein de la gauche et du Parti démocrate. Même s’il est toujours préférable d’entendre Fini défendre le parlement ou venir soutenir les immigrés, plutôt que de le voir guider des campagnes xénophobes et demander le rétablissement de la peine de mort...
nous avons assisté à une brusque accélération de la déliquescence du système sous le gouvernement Romano Prodi.

Nous avons définitivement quitté un système parlementaire pur, où les partis politiques jouaient un rôle central et étaient établis sur la base de cultures politiques différentes, pour entrer dans une dimension de démocratie plébiscitaire qui donne les apparences trompeuses d’un bipartisme. Or, aucun des deux blocs n’est constitué en parti politique. Ce ne sont que des conglomérats de professionnels de la politique. De plus ils ont été créés de manière instantanée et sont éphémères. C’est en sortant de sa voiture, en réponse à des journalistes, et non pas à travers un processus démocratique qu’à l’automne 2007, Silvio Berlusconi a annoncé la création du Parti des libertés. C’est cela qui est terrifiant....La charpente de la politique italienne a été modifiée sans que les citoyens en aient été avertis. Aujourd’hui, le cadre politique et les critères qui le régissent et qui permettent de savoir où chacun se situe exactement ont disparu. Le système politique italien est une anomalie, qui n’a plus rien à voir avec un processus démocratique, ce qui le rend d’autant plus dangereux...La droite partage avec Benito Mussolini cette volonté d’obtenir et de conserver le pouvoir à tout prix. Aucune alliance, même avec le diable, n’est à exclure. Tous les coups sont permis. Le rapport avec l’électorat se fait sur la base d’un rapport populiste et émotif sur tous les thèmes abordés et de délégation explicite aux élites gouvernantes et non pas sur celui de la représentation démocratique...
Avec l'aide de la Ligue du Nord et d'Alliance nationale, toutes les opérations de Silvio Berlusconi servent l’objectif d’occupation hégémonique du pouvoir. Jusqu’au vertige, la mise en scène nous offre le spectacle d’un Umberto Bossi, jouant le rôle d’un vieux fasciste, et de Gianfranco Fini, celui d’un vieil antifasciste. Toutes les fractures internes à ces partis qui participent au sentiment de confusion sont dérisoires, seul le maintien au pouvoir compte...
A 90 ans de la naissance du fascisme, différentes formes coexistent en Italie. Il n’y a pas un seul élément de culture fasciste mais plusieurs. Et Alliance nationale continue de distiller ce mode de pensée vénéneux. En dépit de ces choix pragmatiques, en dépit du Congrès de Fiuggi (où a été décidée la scission entre AN et les néo-fascistes les plus durs), il existe un noyau très enfoui de cette culture qui relève plus du sentiment que de l’idéologie et qui se propage tel un virus.Dans la mesure où les anticorps sont totalement neutralisés, la situation est extrêmement préoccupante. En cas d’aggravation de la crise économique mondiale et du contexte social, il est difficile de savoir jusqu’où l’édifice tiendra puisqu’il n’existe pas de structure institutionnelle solide à moyen et long terme. Je suis très inquiet."
-La gauche italienne a-t-elle fait le lit de Silvio Berlusconi? | Mediapart
-Gianfranco Fini se pose en successeur de Berlusconi | Mediapart
-La droite italienne rejoint Berlusconi
-RFI - Italie - Un pacte entre Berlusconi et la mafia ?
-Berlusconi : les liaisons dangereuses
-Malaise à l'italienne
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- l ' ITALIE m'inquiète...
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Citizen Berlusconi -
Berluscobonapartisme ?

jeudi 26 mars 2009

Crise atypique ?


Des solutions adaptées?

L'idée commence à se faire jour, chez certains économistes, que la crise que nous vivons n'entre pas dans les cadres habituels des crises que nous avons connues jusqu'ici , par sa nature hyperfinancière, son extension mondialisée, sa profondeur : elle touche aux fondements du système capitaliste, tel que nous l'avons connu, et ne se résoudra pas par les mesures prises jusqu'ici, qui ne s'attaquent pas à la racine du mal, mais qui semblent plutôt l'aggraver.
Ce n'est pas en mettant toujours plus de charbon dans une chaudière usée et prête à exploser qu'on va la rendre plus efficace; on va la faire crever avant l'heure...
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-"Dans les premières mois de cette crise nous écrivions que la culture économique des responsables politiques américains, leur foi inébranlable dans les dogmes de l’école de Chicago, les rendaient peu aptes à comprendre la situation et donc à agir efficacement. L’équipe constituée par Obama semble atteinte du même mal." (P.Krugman)

-Obama a cédé devant le lobby financier
- Cash for cash », par Paul Krugman :
"Au rang des choses importantes on retiendra la façon dont Mr Obama gaspille sa crédibilité. Si le plan échoue, comme ce sera probablement le cas, il est peu probable qu’il parviendra à convaincre le Congrès pour obtenir la rallonge pour faire ce qu’il aurait du se décider à faire plus tôt."
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Une crise hors norme, par James K. Galbraith (I/II):

"...La conviction profonde des économistes contemporains, c’est que l’économie est un système capable de s’auto-stabiliser. Ce qui signifie que, même si rien n’est fait, le niveau normal de l’emploi et de la production, seront de retour un jour. Pratiquement tous les économistes modernes partagent cette idée, parfois sans même y porter attention. Le Président de la Réserve fédérale Ben Bernanke l’a déclaré spontanément lors d’un discours délivré à Londres en janvier : « l’économie mondiale va se redresser. » Mais il n’a pas indiqué comment il le savait. La différence entre les conservateurs et les libéraux porte sur la question de savoir si les politiques du gouvernement peuvent utilement accélérer le processus. Les conservateurs disent non, les libéraux répondent oui, et sur ce point, les économistes d’Obama sont à gauche. D’où la priorité qu’ils ont donné, dès les premiers jours, à la relance.Mais ont-ils correctement évalué l’ampleur de la crise ? Le plan est-il assez important ? Les politiques se basent sur des modèles. Lors d’une crise, les projets de dépenses budgétaires dépendent des prévisions sur la gravité et la durée qu’aurait la crise si aucune action n’était entreprise. Les programmes ne seront donc correctement dimensionnés que si ces prévisions sont exactes. Et les prévisions dépendent des convictions sous-jacentes. Si la capacité de redémarrage n’est pas inscrite dans les gènes du système, alors les prévisions seront trop optimistes, et la relance calibrée en fonction d’elles sera insuffisante..."
- Une crise hors norme, par James K. Galbraith (II/II)

- Un plan Geithner désespérant:
"« Quel terrible gâchis ! » Commentant le plan Geithner, Krugman ne dissimule ni sa colère ni sa déception. Voici pourquoi : en se refusant à prendre le contrôle du système bancaire pour solder les comptes et répartir les pertes entre actionnaires et créanciers des banques, le gouvernement américain est dans l’impasse. Pour débarrasser les banques de leurs actifs douteux, préalable indispensable à la reprise de l’activité du crédit, sans pour autant les condamner à la faillite, ne reste alors que la solution de surpayer ce mauvais papier. A cette fin, le plan Geithner offre aux candidats au rachat de ce papier un modèle de financement les mettant à l’abri de tout risque de perte. Face, ils gagnent, pile le contribuable perd. Parfaitement immoral, puisqu’au nom de l’impératif du maintien des structures, il conduit à absoudre les responsables du désastre, ce plan est par ailleurs sans doute promis à l’échec pour plusieurs raisons. D’une part à cause de la masse des créances douteuses, qui va croissante au fur et à mesure que la crise s’aggrave et excède chaque jour un peu plus la capacité du budget américain, c’est à dire la crédibilité de la devise US. D’autre part il ne restaurera pas la confiance dans le système bancaire, parce qu’il laisse en place à la tête des établissements des équipes dirigeantes discréditées qui ont fait preuve de leur incompétence mais qui, fortes du soutien implicite des mécanismes mis en place, pourront se livrer à tous les paris les plus dangereux dans l’espoir de forcer le destin - sans même parler de la tentation de se servir à pleines mains tant que l’occasion leur en est encore offerte..."

-Relance : l’Europe n’est pas à la hauteur:
"...parce que ses « fondamentaux » sont beaucoup plus sains que ceux des Etats-Unis, il serait logique que l'Europe sorte plus aisément et rapidement de la crise. Il serait d'ailleurs, du coup, de sa responsabilité de prendre le relais des Etats-Unis afin de tirer l'économie mondiale à un moment où les économies émergentes traversent, elles aussi, une passe très difficile. Or, pour l'instant, rien n'indique qu'on en prenne le chemin : les prévisions de croissance et les anticipations des acteurs sont quasiment aussi négatives en Europe qu'aux Etats-Unis. Et au final, c'est le seul moyen de juger si les efforts de relance sont suffisants ou non, et non la comparaison arithmétique de ces efforts avec les niveaux de choc subits. Cet état de fait est le signe manifeste que les actions des autorités européennes ne sont pas encore à la hauteur de la situation, même si la relance n'aurait en effet probablement pas besoin d'atteindre en Europe l'ampleur du stimulus américain pour sortir, enfin, du cercle vicieux de la dépression..."

-Dedefensa.org : Les tambours de la bataille
-Sommet du G20 de Londres : la dernière chance avant la dislocation géopolitique mondiale | AgoraVox:
"...Hélas, comme rien ne vous a préparé à affronter une crise d’une telle ampleur historique, jusqu’à présent, vous ne vous êtes occupés que des symptômes ou des causes secondaires. Vous avez pensé qu’il suffisait d’ajouter de l’essence ou de l’huile au moteur mondial, sans vous rendre compte qu’il était tout simplement cassé, sans espoir de réparation. C’est un nouveau moteur qu’il faut construire. Et le temps presse car chaque mois qui passe détériore un peu plus l’ensemble du système international.Comme dans toute crise majeure, il faut aller à l’essentiel. Comme dans toute crise de dimension historique, le seul choix est entre entreprendre au plus vite des changements radicaux et raccourcir considérablement la durée de la crise et ses conséquences tragiques ; ou au contraire refuser les changements radicaux en tentant de sauvegarder l’existant, pour ne réussir qu’à prolonger durablement la crise et accroître toutes ses conséquences négatives. A Londres, le 2 Avril prochain, vous aurez ainsi le choix entre résoudre la crise en 3 à 5 ans d’une manière organisée ; ou bien au contraire, entraîner la planète dans une décennie terrible.Nous nous bornerons donc ici à mettre en avant trois conseils que nous considérons comme stratégiques, c’est-à-dire, que pour LEAP/E2020, s’ils ne sont pas mis en oeuvre d’ici l’été 2009, la dislocation géopolitique mondiale deviendra inévitable à partir de la fin de cette année...."
-Krugman Predicts U.S. Will Have to ‘Seize’ Big Banks
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-Crise: la bonne cible ?
-Système financier: l'implosion?

mercredi 25 mars 2009

Menaces sur le dollar


Vers la fin de la monnaie de référence, une guerre monétaire mondiale ?

"...La valeur du dollar ne se maintient que grâce à la volonté des pays exportateurs de financer les déficits américains pour éviter que leur monnaie ne s’apprécie. Ces pays, principalement la Chine, sont aujourd’hui pris au piège, contraints de continuer à éponger les dettes américaines, car l’arrêt du financement des Etats-Unis entraînerait une volatilisation de leur épargne en dollar (près de 2000 milliards pour la Chine)
La perspective d’un effondrement du dollar est pourtant envisagée depuis bien longtemps, aussi bien par des analystes critique de la mondialisation (Todd, Sapir) que par ses derniers propagandistes...Une chute du dollar dans une économie fondée sur la consommation et aussi dépendante des importations serait en effet un véritable cataclysme pour la population qui verrait son niveau de vie se réduire de 20 à 30 % !.."
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"La dette américaine : une arme de destruction massive Après avoir consommé massivement du « Made in China » à crédit, l’économie américaine se retrouve complètement dépendante de son créancier, la Chine. Cette dépendance est dorénavant considérée par l’administration américaine comme très dangereuse"
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Le dollar sur la défensive ?
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La guerre du dollar
- L'EURO en péril ?
- Chine-USA

-Pékin veut une autre monnaie que le dollar pour le commerce mondial
-Vu de Chine : La cause véritable de la crise financière et le moyen de la résoudre
- Geithner se déclare « ouvert » à la proposition chinoise de monnaie de réserve supranationale:
Selon Evans-Pritchard, la déclaration de Geithner aurait provoqué la « consternation » des financiers. Geithner est revenu ultérieurement sur ses propos, affirmant qu’il ne pensait pas nécessaire de créer une devise de réserve en raison de la « force » du dollar. Evans-Pritchard rappelle au passage que l’opinion de la Chine, qui détient 30% de l’ensemble des réserves monétaires du monde, ne peut plus aujourd’hui être ignorée."US Treasury Secretary Tim Geithner shocked global markets by revealing that Washington is "quite open" to Chinese proposals for the gradual development of a global reserve currency run by the International Monetary Fond..."

-Et si l'économie mondiale décidait de se passer du dollar? | Mediapart
"... La menace d'une fuite devant le dollar, qui n'est guère plus soutenu aujourd'hui que par les achats publics de banques centrales (asiatiques, du Golfe, de Russie, etc.), a fait prendre conscience aux responsables américains du danger majeur qui pesait sur leur système financier.«C'est ce qui nous a permis de convaincre les Américains de changer le discours sur les taux de changes, précise-t-il. Mais le risque s'éloignant, il n'est pas exclu qu'ils se contentent de cela.»Selon des sources concordantes, quand les responsables du G7 (principaux pays industrialisés plus Banque centrale et européenne et eurogroupe) se réunissent à Washington à la veille des réunions de printemps du FMI et de la Banque mondiale, c'est le ministre allemand des finances, Peer Steinbrück, qui mène la charge contre une dérive du dollar qui menace de tomber dans une spirale incontrôlable. Même pour l'Allemagne, dont le commerce extérieur reste florissant en dépit de l'euro fort, quand les bornes sont franchies, il n'y a plus de limites..."

-L'Amérique va-t-elle laisser sombrer le dollar ?:
"...La valeur du dollar ne se maintient que grâce à la volonté des pays exportateurs de financer les déficits américains pour éviter que leur monnaie ne s’apprécie. Ces pays, principalement la Chine, sont aujourd’hui pris au piège, contraints de continuer à éponger les dettes américaines, car l’arrêt du financement des Etats-Unis entraînerait une volatilisation de leur épargne en dollar (près de 2000 milliards pour la Chine)
La perspective d’un effondrement du dollar est pourtant envisagée depuis bien longtemps, aussi bien par des analystes critique de la mondialisation (Todd, Sapir) que par ses derniers propagandistes. Ainsi, Alain Minc dans son dernier livre, y consacre un chapitre (Le jour où l’Euro vaudra 2,5 dollar) où il donne du crédit à l’hypothèse. Pour lui, « la conviction que les devises lourdes sont à l’abri d’un choc spasmodique relève d’un pari pascalien qui ressemble à celui que faisait les experts sur la capacité des ménages américains à s’endetter sans limite grâce à une base d’actifs en croissance perpétuelle »
L’hypothèse de l’effondrement du dollar a toujours été envisagée au terme d’un scénario où les investisseurs perdraient confiance, puis seraient gagnés par la panique pour vendre au plus vite leurs avoirs. Elle n’a jamais été envisagée consécutivement à une décision de l’administration américaine elle-même. Une chute du dollar dans une économie fondée sur la consommation et aussi dépendante des importations serait en effet un véritable cataclysme pour la population qui verrait son niveau de vie se réduire de 20 à 30 % !..."

- Danse du scalp autour du Dieu-dollar
- Tentative de déstabilisation du système bancaire de l'UE et de l'Euro par Wall Street et la City

-La chute du dollar pourrait déstabiliser la zone euro | Mediapart:
"...Depuis sa naissance en 1999, l'euro a protégé l'économie européenne de nombreux chocs externes, mais la baisse du dollar face à la monnaie unique approche des niveaux dangereux pour le fonctionnement même de la zone euro.
«A un certain niveau de parité, cela risque de conduire à une situation dans laquelle une politique monétaire qui est souhaitable pour certains pays devient intolérable pour d'autres, parce que l'asymétrie est trop forte, en particulier vis-à-vis de ces problèmes de taux de change. Ce qui se traduirait de nouveau par des tensions politiques et la difficulté à conduire une politique monétaire commune»
, estime Jean Pisani-Ferry, le directeur de Bruegel, le laboratoire économique basé à Bruxelles.-Le dollar a touché lundi un nouveau plus bas historique face à la devise européenne, approchant le seuil de 1,60 dollar pour un euro, et pourrait encore pâtir de la nouvelle réduction de ses taux d'intérêt par la Réserve fédérale des Etats-Unis. En un an, le recul du billet vert face à la devise européenne atteint 16%.L'économie européenne, globalement peu ouverte sur l'extérieur, est a priori capable d'encaisser une pression temporaire ou une appréciation face au dollar que compenserait une dépréciation vis-à-vis des monnaies aisatiques. Par contre, «le risque devient élevé si cette appréciation de l'euro est durable, et face à toutes les autres monnaies. Cela veut dire un choc très violent, en termes de compétitivité externe et de structure de l'économie».En effet, explique l'économiste, «nous partons d'une situation dans laquelle certains pays ont des niveaux de compétitivité plus élevés par rapport à d'autres dans la zone euro. L'Allemagne est aujourd'hui dans une bien meilleure position que l'Italie, la France ou le Portugal. Pour les pays en retard de compétitivité par rapport au reste de la zone, cette appréciation de la monnaie unique est beaucoup plus difficile à supporter. D'où les différences dans les réactions politiques...

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-La Chine avertit les USA qu’elle pourrait bientôt cesser de financer leur dette:
"...Les USA ne doivent pas espérer se sortir de cette crise en empruntant sans limite, car la Chine n’est pas prête à continuer ad vitam aeternam à recycler ses dollars sous forme de bons du Trésor, avertit le China Daily, un quotidien en langue étrangère contrôlé par le Parti Communiste. La Chine s’irrite visiblement du risque croissant de la chute de la valeur des bons US, et lance des menaces à peine voilées : « toute négligence sur la gravité de ce problème causerait de graves difficultés à la fois pour le débiteur et le créancier. »

-Le Chine va-t-elle couper la tête du roi Dollar ? :
"Dans un contexte de crise économique mondiale, alors que le monde entier reste dans l’expectative, la relation déjà tendue entre la Chine et les Etats Unis se dégrade encore de manière significative. Les lourdes conséquences économiques pourraient avoir raison du statu quo sino-américain basé sur une compréhension mutuelle des intérêts de chacun. Le combat pour l’hégémonie mondiale sera âpre, et nous ne serons pas que de simples spectateurs.-La dette américaine : une arme de destruction massiveAprès avoir consommé massivement du « Made in China » à crédit, l’économie américaine se retrouve complètement dépendante de son créancier, la Chine. Cette dépendance est dorénavant considérée par l’administration américaine comme très dangereuse. Le risque pour Washington, c’est que Pékin, décide d’utiliser ses importantes réserves en bons du Trésor comme moyen de pression dans les négociations bilatérales sino-américaines. Si, pour quelque raison que ce soit, la Chine décide de vendre une partie de ces investissements, elle pourrait déclencher un véritable effondrement de la valeur du dollar...
la FED ne semble avoir comme alternative qu’une dévaluation, qui peut être massive, du dollar. La réponse chinoise face à cette « stratégie de la planche à billet américaine » est double. D’une part, une dévaluation automatique du yuan indexé sur le dollar et, d’autre part, un transfert d’une partie des réserves de la banque centrale chinoise libellée en dollar vers l’euro. Ainsi le pouvoir chinois entend à la fois conserver sa compétitivité et sauver son trésor de guerre accumulé grâce à ses exportations. Trésor menacé de fondre comme neige au soleil à cause d’une dévaluation massive du dollar.
Cette guerre monétaire qui débute présage le pire des scénarios : un dollar de plus en plus affaiblit qui perdrait son rôle de monnaie de référence. Le risque majeur serait une réaction en chaîne provoquée par la mise sur le marché des bons du trésor détenus par la banque centrale chinoise. Devant une dévaluation importante du dollar, les fonds souverains du golfe persique se lanceront également dans une course à la diversification de leurs réserves, se réfugiant dans les matières premières et dans l’euro. L’impact de milliards de pétrodollars mis sur le marché serait un véritable cataclysme qui pourrait bien aboutir à une guerre monétaire mondiale."

-La Chine demande la fin de l'hégémonie du dollar | Mediapart
-Le couple sino américain, moteur de la dé mondialisation,
-Pékin fait son marché autour du monde
-Un monde dans le mur ? | AgoraVox
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mardi 24 mars 2009

Israël: une armée "morale"?



Il est coutume, dans une certaine presse, d'entendre des louanges de l'armée israelienne, nommée Tsahal, présentée comme "la plus morale du monde"
L'opération menée à Gaza a donné l'occasion de faire apparaitre une autre image, bien moins éthique
Des faits révélés par la presse israëlienne , des témoignages tardifs de soldats, les accusations portées par des Israëliens et des Juifs de France ,la mise en évidence de certaines pratiques indignes...nous donnent une image un peu moins idéalisée de ce qui se passe au sein d'une institution qui semble avoir "perdu son âme"
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-"...Jeudi dernier, des organisations israéliennes de défense des droits de l'Homme avaient réclamé une "enquête indépendante" sur les "crimes de guerre" de l'armée israélienne à Gaza à la suite de nouveaux témoignages de soldats sur des tirs contre des civils.Le chef d'état-major de l'armée a lui défendu lundi l'institution militaire, affirmant qu'il s'agissait de cas "isolés"."Je ne crois pas que les troupes israéliennes ont porté atteinte à des civils palestiniens de sang froid, a déclaré le général Gabi Ashkenazi lors d'une visite d'une académie militaire. Attendons l'issue de l'enquête, mais mon impression est que l'armée (...) a agi avec moralité et éthique et si de tels cas se sont produits, ils étaient isolés."A Genève, le Rapporteur spécial des Nations unies sur la situation dans les Territoires palestiniens, Richard Falk, a réclamé une enquête sur l'offensive israélienne à Gaza, soulignant qu'il y avait "des raisons de conclure" qu'elle constitue un "crime de guerre de la plus grande ampleur"...
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Soutenir Tsaahal ?...

"...Afin de célébrer sa victoire sur les forces du Hamas à Gaza, l’armée israélienne a décidé d’offrir à ses soldats la possibilité d’acquérir des T-Shirts dont les logos traduisent un état d’esprit dénué de tout scrupule. Les jeunes recrues peuvent donc arborer des vêtements sur lesquels sont inscrits au-dessus d’une femme palestinienne enceinte et prise dans une ligne de mire : « une balle = deux morts ». Le concept est parfaitement ignoble et se décline de plusieurs façons à l’image de celui-ci, où l’on peut lire à côté de cette maman palestinienne qui pleure devant le corps de son bébé « pensez au préservatif »...

-Dead Palestinian babies and bombed mosques

-Gaza: une ONG israélienne accuse l'armée d'avoir violé l'éthique médicale:
"...L'ONG Médecins pour les Droits de l'Homme (PHR) a affirmé dans un rapport que "durant le conflit à Gaza, les soldats israéliens ont violé de façon répétée l'éthique de l'armée et les droits humanitaires de base, d'une manière qui soulève des suspicions de violation de la loi internationale concernant les blessés et la sécurité des équipes médicales".Selon le rapport, dans plusieurs cas, les forces israéliennes "n'ont pas autorisé l'évacuation de civils blessés, bloqués (sur les champs de bataille) pendant plusieurs jours, et ont laissé des civils sans nourriture et sans eau pendant des périodes considérables"."Il ressort de ces incidents que l'armée a non seulement empêché l'évacuation de familles assiégées et blessées mais a aussi interdit aux équipes médicales palestiniennes de les atteindre"....

-Les sales secrets de Tsahal:
"Les soldats israéliens, de l'académie militaire "Yitzhak Rabin", sont passés aux aveux, jeudi 19 mars. Dans la lettre d'information de l'institution, dont ils sont membres, les militaires de Tsahal ont admis avoir tué des civils palestiniens, alors que ces derniers n'étaient pas armés, donc totalement inoffensifs. Une nouvelle qui fait l'effet d'une bombe. D'autant plus que, de nombreuses familles ont été décimées....Vive stupeur en Israël:La presse israélienne, notamment le quotidien Haaretz ainsi que les radios publique et militaire, ont de facto mis au devant de la scène les confidences de militaires de Tsahal. L'ampleur des atrocités a provoqué l'émoi en Israël. Dany Zamir, Directeur de "Yitzhak Rabin", a exprimé son indignation par le biais de la radio publique: "témoignages très durs sur des tirs injustifiés contre des civils, de destructions de biens qui dénotent une atmosphère dans laquelle on se croit permis d'utiliser la force sans restriction contre les Palestiniens", a-t-il concédé, avant d'assurer qu'il avait pris soin de transférer le dossier houleux à l'Etat-major afin qu'une enquête soit ouverte..."
-Gaza : de jeunes conscrits parlent

-Tsahal ou le mythe de « l’armée la plus morale du monde »
-« Tsahal », défense et illustration de l'armée israélienne
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-Tsahal, sa doctrine, son organisation… Une armée avec des valeurs morales
-UJFP - Bande de Gaza: les juifs sont déchirés
-UJFP - Union Juive Francaise pour la Paix
-Pour créer l’Israélien nouveau, il a fallu tuer le Juif
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-De quoi la Palestine est-elle le nom ?
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-Israel: dangereuse dérive
-A quoi sert le CRIF ?
--A droite toute...

lundi 23 mars 2009

L'eau: urgence!...


22Mars: Journée mondiale de l'eau

-2030: A cette date, 47% de la population mondiale vivra dans des régions exposées aux pénuries.

"Quoi de plus facile aujourd'hui que d'ouvrir un robinet ? Quoi de plus normal que de prélever sans compter à cette manne quotidienne pour la satisfaction de tous nos besoins ?
Pourtant… exploitée sans mesure ni prudence, l'eau est de plus en plus polluée, et la production d’eau potable de plus en plus complexe et coûteuse
."
-Decouvrir l'eau-







La Petite Republique:5° Forum de l'eau à Istamboul

"
...Parmi les chiffres effarants: de 900 millions à 1 milliard de personnes n’ont pas accès à l’eau potable; 2,5 milliards n’ont pas d’installations d’assainissement (85% des eaux usées sont rejetées directement dans la nature) et 8 millions d’humains décèdent annuellement à cause du stress hydrique, soit10 fois plus que les guerres; 8% de l’eau douce sont consacrés aux usages domestiques, 22% à l’industrie et 70% à l’agriculture. Enfin, en matière de disparité, il faut se rappeler qu’un californien consomme 600 litres d’eau par jour, un japonais en consomme 350, un européen 200, alors qu’un africain n’en consomme qu’entre 10 et 20 litres. En outre, nous aiguillons les lecteurs vers les travaux de Tony Allan, concernant la notion désormais fondamentale d’eau virtuelle -celle qu’on ne voit pas mais que l’on consomme- ce qui renvoie aux quantités d’eau nécessaires à la production d’un bien de consommation, qu’il soit alimentaire ou industriel . Et cela ne prend nullement en compte l’immense gabegie de la précieuse ressource, notamment dans le domaine agricole , qui confère à cet ensemble de chiffres un aspect parfaitement vertigineux.
Tous ces chiffres parlent d’eux-même et nous renvoient encore à la notion d’injustice poussée à son paroxysme
par le mésusage absolu de l’eau. Si personne n’osera contester ces données, soulignons toutefois que chacun devrait impérativement les mémoriser afin que cela impacte la gestion quotidienne de sa propre consommation hydraulique. Il ne faut plus attendre d’avoir soif pour apprendre l’eau car l’humanité ne peut plus se le permettre. Alors que des millions d’êtres humains, notamment des femmes et des enfants, consacrent plus de trois heures par jour à recueillir le précieux liquide, d’autres ne mesurent même plus l’aspect vital de ce dernier, et ont des comportements façonnés par une irresponsabilité quasi criminelle dans les cas les plus extrêmes...
Dans ce sens, il est parfaitement légitime de se projeter dans l’avenir, notamment lorsque parvenus au milieu de ce siècle nous serons 9 milliards d’êtres à peupler la planète, alors que la demande en eau devrait croitre de 64 milliards de m3 par an, selon les prévisions faites par l’ONU. Il y a là une source importante de contentieux entre les peuples, qui peut à l’évidence engendrer nombre de conflits ouverts liés à la conquête du liquide vital. C’est cela qu’il faut avoir l’intelligence d’éviter en investissant les espaces de médiation multipolaires comme le Conseil Mondial de l’Eau. L’homme doit se raisonner afin que les solutions soient négociées le plus en amont possible pour devancer les tensions qui pourraient se faire irréversibles. À titre d’exemple, la situation au proche-orient reste emblématique, elle illustre avec vigueur le propos . Ainsi, par le truchement de Shaddad Attili (chef de la Palestine Water Authority), Mahmoud Abbas de rappeler dans un message délivré à l’attention des participants au forum d’Istanbul, que ce problème aigu ne peut attendre la signature d’un accord de paix tant la conjoncture en Palestine est préoccupante, aggravant les tensions entre les deux entités. Selon lui, cette question doit se situer au-delà du conflit en cours, la répartition des ressources en eau devant se faire sur un mode équitable, rappelant qu’un israélien consomme 4 fois plus d’eau qu’un palestinien. M. Attili précise par ailleurs que lorsque la Palestine sera un État à part entière, elle ne manquera pas de ratifier la convention de l’ONU de 1997 (ce que la France n’a pas encore fait) sur les cours d’eau transfrontaliers, texte à ce-jour encore inappliqué..."
-Forum d’Istanbul : Un coup d’épée dans l’eau | AgoraVox
-L'accès à l'eau, nouveau défi du 21e siècle
-Le commerce de l'eau virtuelle
-Le concept d'eau virtuelle
- PROBLEMATIQUE DES RESSOURCES EN EAU ET AGRICULTURE

-L’appropriation des ressources hydrauliques par Israël:
"...en 2005, les meilleurs puits se trouvaient sous contrôle israélien. Israël s’est ainsi approprié près de 55% du territoire de la Cisjordanie, en particulier les zones C, garantissant ainsi plus de 25 % de ses besoins en eau.
Mais ce faisant, l’État d’Israël réduit un éventuel État palestinien à un confetti de Bantoustans asséchés. Les impératifs hydrostratégiques d’Israël paraissent donc comme un obstacle majeur à la paix avec les Palestiniens."
-ISRAEL A TRANSFORME LA PALESTINE EN « PAYS DE LA SOIF »
>>Géopolitique et guerre de l'eau

-Programme mondial pour l'évaluation des ressources en eau
-Géopolitique de l'eau
-Le cycle de l eau - Recherche Google

"...Le premier impératif est de cesser de penser la ressource comme inépuisable, et de refonder une gestion jusque-là non durable et inéquitable. Il faut utiliser mieux ce que nous avons.
Le déficit de financement des infrastructures (d'approvisionnement, d'assainissement ou de stockage) a longtemps été considéré comme le principal obstacle. Les ressources consacrées à l'eau sont minuscules comparées aux sommes investies dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre ou la crise financière, constatent les auteurs. Selon eux, un meilleur équilibre devrait être trouvé entre la lutte contre le changement climatique et l'adaptation à ses effets. Cependant, c'est la prise de conscience politique qui fait surtout défaut. L'eau devrait être au coeur des politiques agricoles, énergétiques, de santé, d'infrastructures, d'éducation, affirme Olcay Unver, coordinateur du rapport. Les gestionnaires de l'eau sont convaincus, mais ce ne sont pas eux qui prennent les décisions. C'est aux chefs d'Etat et de gouvernement de s'emparer du sujet."


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- De l'eau et des hommes-