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dimanche 17 août 2008

Berluscobonapartisme ?



Berluscozysme sur fond de crise du capitalisme, d'affaiblissement républicain et d'alliances douteuses ?...
L'Italie nous concerne.

Mussolini n'a jamais tué personne! Tout au plus, il se contentait d'envoyer des opposants en vacances... » Silvio Berlusconi ( septembre 2003)____________________

-"Je me réjouis de la possibilité qui nous est ainsi donnée d'approfondir encore les liens traditionnels d'amitié et de coopération qui unissent nos deux pays", écrit Nicolas Sarkozy au chef du prochain gouvernement italien dans un courrier rendu public par l'Elysée.__________________

-S.Berlusconi accusent les juges, ces «robes rouges» , d'être «mentalement dérangés, anthropologiquement différents du reste de la race humaine»_____________

I-Berlusconi, de plus en plus inquiétant:

"...Comme en France, cette standardisation néolibérale se traduit par l'avènement idéologique et électoral d'une droite bien singulière quant à ses formes d'expression et à son programme politique, économique et sociale. Identifier le paquet de mesures prises cet été par des «décrets d'urgence» permet de mesurer l'ampleur du phénomène, le rôle du Parlement s'étant limité à ratifier les décisions de l'exécutif : sur le plan budgétaire et fiscal, le ministre de l'économie, Giulio Tremonti, a élaboré un plan triennal 2009-2011 visant la refonte des dépenses publiques. Celui-ci prévoit une baisse tous azimuts des budgets de l'Etat dans la santé, le système de retraites, l'environnement (réactivation du choix nucléaire), l'éducation, le financement de l'échelon local, etc., au profit de l'augmentation de la participation du secteur privé...
En matière d'éducation, c'est une baisse des financements publics de 1,3 milliard d'euros en cinq ans qui est prévue. Le gouvernement compte la compenser en facilitant l'entrée en force de fondations privées dans les universités.
En ce qui concerne le droit à l'information, il a été décidé de réduire de moitié la contribution publique au secteur de l'édition, renforçant ainsi l'hyper-concentration du secteur médiatique italien. De nombreuses publications et journaux d'information et d'opinion ne pourront survivre à cette décision. .."
Pour visiter le site de l'association Mémoire des luttes.

(1) Carta est l'hebdomadaire des «chantiers sociaux» en Italie. Il est très implanté au sein des mouvements sociaux depuis une dizaine d'années et participe activement au renouvellement des formes de la mobilisation sociale dans le pays. Les numéros 28 (25-31 juillet) et 29 (1er-7 août) ont constitué une aide précieuse pour la rédaction de cet article.
Pour en savoir plus sur ce journal.

II-Berlusconi, rien ne l'arrêtera:
"Rhétorique économique patriotique (Alitalia et critiques de la Banque centrale européenne) ; ouverture d'un marché de l'éducation ; mobilisation du secteur patronal ; stigmatisation de la figure de l'immigré ; renforcement de la libéralisation du travail et de la mise en concurrence des travailleurs ; enrichissement des catégories les plus aisées ; encadrement idéologique et soumission de la population aux logiques privées et de compétitivité (médias et éducation) ; recours test au tout-sécuritaire (armée dans l'espace public) : tels sont les axes d'un nouveau type de régime politique national. Ce mélange de néo-bonapartisme politique et social puise dans les registres de la personnalisation de l'exercice du pouvoir, de l'autoritarisme, de la répression et de la réaction, ainsi que du nationalisme libéral économique intégré au cadre de fonctionnement de l'Union européenne et au capitalisme mondialisé...
Ce régime est singulier. Il emprunte au néolibéralisme ses logiques de soumission de la société aux impératifs de l'économie et des marchés, et au patriotisme conservateur un discours de type nationaliste censé flatter et rassurer les classes moyennes et la petite bourgeoisie. Il impulse également une forte mobilisation sécuritaire des institutions de l'Etat qui doit permettre, le cas échéant, le contrôle de la société et d'éventuels débordements sociaux (1). Enfin, par une «communication d'Etat privée» rendue possible par la main mise de Silvio Berlusconi sur les médias, il développe une «privatisation de l'espace public» - selon l'expression de Marco Revelli, professeur de sciences politiques à l'Université du Piémont - afin de mieux le contrôler et le manipuler.
Dans un contexte de ralentissement économique (2) et d'explosion des inégalités sociales - amplifiés par l'onde de choc de la triple crise financière, énergétique, et alimentaire mondiale - l'offensive berlusconienne pourrait témoigner d'un évolution plus générales des formes du néolibéralisme en Europe : plus national, plus intimement géré par un Etat aux tendances répressives, et conduit par un exécutif fort, dans le cadre d'une "démocratie limitée" (3). Cela à l'heure où le capitalisme malade ampute - pour la première fois depuis des décennies - les gains de plusieurs fractions des classes dominantes et dirigeantes nationales (4), et où il sécrète toujours plus de pauvreté, de mécontentements sociaux, de remises en cause intellectuelles, de concurrence entre les salariés, les travailleurs pauvres et les exclus du travail, etc.
Il faut remonter aux années 1930 pour trouver une référence historique soutenant la comparaison avec l'ampleur de la crise actuelle du capitalisme. Il ne serait pas sérieux de voir dans l'émergence du « sarkoberlusconisme » la répétition de la montée du néo-fascisme en Europe. Pour autant, ce phénomène est significatif d'une nouvelle tendance autoritaire au sein d'élites européennes aux prises avec un MODELE EN CRISE auquel elles n'ont pas d'alternatives à opposer du fait de sa faillite économique, financière, sociale et morale ..."

-Italie : quand la politique invente la société civile-Populisme et antiparlementarisme
(Un peu d'histoire récente pour comprendre le succès du berlusconisme)
-Sarkozy et Berlusconi : le sarkoberlusconisme | AgoraVox
- l ' ITALIE m'inquiète...
-Silvio Berlusconi intouchable
-Silvio Berlusconi et la culture
-Berlusconi | Rue89:dossiers
- Les médias en Italie : une situation exemplaire
-Large victoire de M. Silvio Berlusconi
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-Benoît XVI refuse de rendre à César ce qui est à César:
"Rome (Italie), envoyée spéciale.--Benoît XVI est heureux du retour de Berlusconi au pouvoir et il ne se gêne pas pour le dire. Le souverain pontife s’est réjoui, jeudi dernier, devant la conférence épiscopale, du « climat nouveau » qui règne en Italie. Un climat si favorable qu’il a pressé le président du Conseil italien de tenir au plus vite ses promesses sur le financement public des écoles privées catholiques..."
-Cependant, des catholiques modérés commencent à manifester leur hostilité à certaines mesures :>>Immigration : les catholiques s’attaquent à Berlusconi

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour Marcel, je lis : "Ce régime est singulier. Il emprunte au néolibéralisme ses logiques de soumission de la société aux impératifs de l'économie et des marchés, et au patriotisme conservateur un discours de type nationaliste censé flatter et rassurer les classes moyennes et la petite bourgeoisie. "

Dit autrement et selon le principe "verre à moitié vide", les Italiens n'ont, ni les bénéfices d'une société libérale, ni ceux d'une démocratie sociale.

JL