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vendredi 20 mars 2009

Quelle crise?

Il serait temps de faire un geste à l'égard de ceux qui ont beaucoup perdu!...
L'age d'or reviendra-t-il pour eux ?
Faisons un geste!...

Si on en croit les privilégiés du système, ceux qui ont contribué à mener l'économie dans l'état où elle est, et une certaine presse économique, il n'y aurait pas lieu de dramatiser: la crise ne serait que de confiance perdue, il suffirait de continuer comme avant sans renoncer aux privilèges exorbitants de naguère...il suffirait même d'"oublier la crise" !
A l'heure où des économistes américains(et Obama en personne) sonnent le tocsin, où la désindustrialisation s'accélère, ne s'agit-il pas là d'une " pensée" magique, expression de l'aveuglement, du déni de réalité, d'intérêts âprement défendus ?
Faut-il en rire ou en pleurer?

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La crise :Quelle crise?:

"Alors que les usines ploient sous la crise et les chômeurs s’alignent devant les services publics de l’emploi, ils sont une poignée à continuer de suivre la route de briques jaunes du marché. Ces néo-libéraux avancent vers leur Magicien d’Oz sans avoir compris la fable et écoutent l’enchanteur : « Nous sommes au sein d’un cauchemar, leur dit Warren Buffet. Retournons par la pensée vers l’Âge d’Or où tout allait encore bien et… tout redeviendra comme avant ! »
"Comme Buffet, les éditorialistes de The Economist voient bel et bien les demandeurs d’emplois se multiplier. Que conseillent-ils pour résoudre le problème ? Faciliter les limogeages bien sûr : l’hebdomadaire britannique recommandait dans son dernier numéro « des marchés de l’emploi flexibles, d’où seraient abolies toutes les subventions pour l’emploi, tous les privilèges des employés et où les licenciements seraient facilités. » A l’instar du Medef, leur discours ne change en rien : la crise ne sert qu’à accélérer la mise en place des réformes nécessaires pour les patrons.
Et ces derniers ne changent guère de méthode : sauvée par près de 180 milliards de dollars du trésor américain, la société d’assurance AIG, qui avait déjà payé à ses cadres un luxueux séjour en Californie, distribuera 450 millions de dollars de primes à sa filiale londonienne, responsable à elle seule de 99,3 milliards de dollars de pertes en 2008. « Mauvais goût », selon Lawrence Summers, le principal conseiller économique de la Maison blanche, la pratique relève surtout de la mauvaise gouvernance: le bonus étant par nature une rémunération complémentaire « incitative », on n’ose imaginer comment les cadres interpréteront le message pour le prochain exercice. Mais il ne s'agirait pas de bousculer les spéculateurs en perdant les mauvaises habitudes..."

-Pour Trichet, la crise est une maladie psychosomatique!
"« Je dirais que (…) l’année 2009 est très très difficile, sera très très difficile (…). En même temps, je dois dire qu’il y a un accord assez général de toutes les institutions publiques et privées pour penser que 2010 peut être l’année de la reprise modérée de la croissance. Mais cela dépend de nous, cela dépend de la confiance. Ceci n’est pas acquis d’avance. Cela dépend de la manière dont les autorités (…), mais aussi nos concitoyens, mais aussi les entreprises, sauront retrouver la confiance. Car le problème essentiel, ce n’est pas de faire des prévisions dans un monde incertain. Le problème essentiel, c’est de retrouver la confiance. »

Invité ce matin d’Europe 1 , Jean-Claude Trichet a joué les Kaa, le serpent hypnotiseur du Livre de la Jungle (voir vidéo ci-dessous). Comme lui, l’ancien gouverneur de la Banque de France a entonné le fameux « Aie confiance ». Car pour le patron de la Banque centrale, comme pour Alain Minc ou pour Warren Buffet et consorts, la crise n’est finalement qu’une question de confiance, une sorte de « crise de foi » dans le système, une maladie psychosomatique. Mais elle n’a surtout rien avoir avec une crise du système lui-même ! « Nos concitoyens ne sont pas idiots ! »

Et lorsque Monsieur Trichet estime détenir un argument de poids, il le sert à toutes les sauces. Quand viendra la reprise ? « Je ne suis pas un oracle et j’insiste sur le fait que ce qui est important, c’est, aujourd’hui, de retrouver la confiance. Car si on retrouve la confiance aujourd’hui progressivement, on pourra avoir en effet la reprise en 2010. » Les plans de relance européens ? « D’une manière générale, [ce] sont des plans qui sont audacieux (…). Et en même temps, il est évidemment nécessaire de convaincre nos concitoyens que le retour à l’équilibre est dans la perspective stratégique de moyen terme. Parce que sinon, nos concitoyens n’auront pas confiance, ils ne sont pas idiots ! »

-Dangereuse insuffisance de la réaction européenne face à la crise:
"...Le danger immédiat et manifeste pour l’Europe à l’heure actuelle réside ailleurs, dans l’incapacité du continent à réagir efficacement à la crise financière.L’Europe agit trop peu en termes de politique budgétaire et monétaire : elle fait face à une crise au moins aussi grave qu’aux États-Unis, mais elle fait beaucoup moins pour lutter contre le ralentissement économique.Sur le plan budgétaire, la comparaison avec les États-Unis est frappante. Nombre d’économistes, dont moi-même, ont fait valoir que le plan de relance de l’administration Obama était insuffisant, compte tenu de l’ampleur de la crise. Mais les mesures prises aux Etats-Unis surpassent de loin tout ce que font les Européens.La différence en matière de politique monétaire est également frappante. La Banque centrale européenne a été beaucoup moins dynamique que la Réserve Fédérale. Elle a été lente à réduire les taux d’intérêt (et les a relevé en juillet dernier), et a hésité à prendre des mesures fortes pour dégeler les marchés du crédit.Le seul élément qui travaille en faveur de l’Europe est celui pour lequel elle est le plus critiquée : la taille et la générosité de ses Etats-providence, qui ont amorti l’impact de la crise économique.Ce n’est pas peu de chose. La garantie de l’assurance maladie et des prestations de chômage généreuses assure que, du moins jusqu’à présent, il n’y aura pas autant de souffrance humaine en Europe qu’il n’en existe en Amérique. Et ces programmes permettront également de soutenir la consommation durant le marasme.Mais ces « stabilisateurs automatiques » ne peuvent se substituer à l’action...
... il existe une Banque Centrale Européenne. Mais la BCE ne ressemble pas à la Fed, qui peut se permettre de sortir du cadre établi, car elle est soutenue par un gouvernement national unifié - un gouvernement qui a déjà agi afin de partager les risques induits par l’audace de la Fed, et ne manquera pas de couvrir les pertes de la Banque Centrale si ses efforts pour débloquer les marchés financiers tournent mal. La BCE, qui doit répondre de ses actes devant des gouvernements qui se querellent souvent, ne peut pas compter sur le même niveau de soutien..."

-La crise en 2009 sonnera la mort de l’Industrie en France, Sarkozy ne l’a pas annoncé ! | AgoraVox
-Récession d'une ampleur inédite pour la France
-Bouclier fiscal: tout pour les riches | Mediapart:
"«Il n'est pas question de revenir sur le bouclier fiscal. C'est une mesure de justice», assurait Eric Woerth, mardi 17 mars, sur Europe 1. Au moment où le ministre du budget parlait, il ne pouvait ignorer les chiffres des bénéficiaires de la loi Tepa (Travail, emploi, pouvoir d'achat). Tous les chiffres et pas seulement ceux transmis par le ministère des finances la veille. Un document issu de Bercy que Mediapart s'est procuré donne la réalité de la mesure. Jamais il n'y a eu mesure fiscale aussi coûteuse, aussi inégalitaire, aussi disproportionnée. Si aucun remède n'est apporté, Nicolas Sarkozy méritera sa réputation de président du Cac 40..."
-SOS richesse en détresse !
-Sauvons les riches !
-Après le champagne, les oligarques russes boivent la tasse




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