vendredi 30 avril 2010

Dollars aux Talibans

Relations troubles

...Dans un conflit sans fin

-Un effet de la privatisation avancée de l'armée US-

"Bienvenue dans le bazar des contrats en temps de guerre en Afghanistan !" écrit l’enquêteur vedette Aram Roston. "Un carnaval de personnages improbables et de connexions floues, où l’on voit d’anciens cadres de la CIA et d’ex-officiers militaires serrer la main à d’anciens talibans et moudjahidines pour récupérer des fonds du gouvernement américain au nom de l’effort de guerre".___"Les fournisseurs de l’armée américaine sont contraints de payer des insurgés présumés pour protéger les voies logistiques américaines. C’est un fait acquis (…) que le gouvernement américain finance les forces mêmes que les troupes américaines combattent."

-Les raisons de l’échec du désarmement des talibans
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-Comment les Etats-Unis financent les Talibans:
"...Bienvenue au grand bazar de la sous-traitance de la guerre en Afghanistan, un véritable défilé de personnages improbables et de relations douteuses, où l’on trouve d’anciens fonctionnaires de la CIA et d’anciens officiers de l’armée qui travaillent main dans la main avec d’anciens Talibans et moudjahidin pour collecter les fonds gouvernementaux US destinés au financement de la guerre.Dans ce défilé grotesque, les sous-traitants de l’armée US sont contraints de payer des insurgés présumés pour protéger les voies d’approvisionnement américaines. Que le gouvernement US finance ceux-là mêmes que les troupes américaines sont censées combattre est un fait communément admis et considéré comme faisant partie des opérations de la logistique militaire en Afghanistan. Et cela constitue aussi une ironie amère parce que le montant total des sommes versées aux Taliban est énorme. « Cela constitue une bonne partie de leurs revenus », a déclaré un haut fonctionnaire du gouvernement Afghan, chargé de la sécurité, lors d’une interview au Nation. En fait, les officiels militaires américains à Kaboul estiment qu’un minimum de 10 pour cent des contrats de sous-traitance du Pentagone – des centaines de millions de dollars – sont versés aux insurgés...
___C’est grâce au programme « Host Nation Trucking » que les efforts militaires US en Afghanistan peuvent se développer. « Nous fournissons tout ce dont l’armée a besoin pour survivre ici, » m’a déclaré un cadre américain d’une société de transport. « Nous leur apportons leur papier hygiénique, leur eau, leur combustible, leurs armes, leurs véhicules ». Le centre névralgique se trouve à la base aérienne de Bagram, à une heure seulement au nord de Kaboul. C’est de là que pratiquement tout ce que l’on trouve en Afghanistan est transporté par camion vers les zones éloignées que l’armée appelle « l’espace de combat » - c’est-à-dire tout le pays. Près du Point de Contrôle 3, des files de camions, dans un concert de bruits de moteurs et de nuages de poussière, se préparent à de nouvelles missions.
__Le secret du transport routier en Afghanistan, c’est de garantir la sécurité sur les routes dangereuses, contrôlées par des chefs de guerre, des milices tribales, des insurgés et des commandants Talibans. Le cadre américain avec qui j’ai parlé a été précis à ce sujet : « En fait, on peut dire que l’armée paie les Talibans pour ne pas se faire tirer dessus. C’est l’argent du Ministère de la Défense ». Tout le monde semble être d’accord là-dessus...
__La plupart des sociétés de sécurité font ce qu’elles ont à faire pour survivre. Un manager vétéran américain en Afghanistan qui a travaillé ici comme soldat mais aussi comme sous-traitant privé sur le terrain m’a dit, « Nous payons les chefs de guerre associés aux Taliban parce qu’aucun de nos appareils de sécurité n’est capable d’assurer la sécurité. » Il s’agit d’un vétéran de l’armée avec des années d’expérience dans les Forces Spéciales, et il n’est pas content de la tournure des événements. Il dit que les forces armées américaines devraient au minimum essayer d’en savoir plus sur ceux qu’ils paient.
___« La plupart des escortes sont réalisées par les Talibans, » m’a dit un officiel d’une société de sécurité afghane. C’est un pachtoune et un ancien moudjahidin qui connait bien la situation militaire et l’industrie de la sécurité. Il travaille pour une des sociétés qui transportent le matériel US. « Maintenant que le gouvernement est si faible, » a-t-il ajouté, « tout le monde paie les Talibans. »
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________________-How the US Funds the Taliban

-The Nation a enquêté sur le lucratif marché du transport militaire en Afghanistan.
_-Le Pentagone accusé de financer les talibans :
"...On attend toujours les résultats d’une enquête ouverte à la demande du Congrès étasunien sur la dénonciation, il y a quelques mois, d’un fait insolite : 10% des dépenses du Pentagone en contrats logistiques au profit de cette guerre aboutiraient aux mains des talibans.C’est le célèbre journaliste Aram Roston, de The Nation, qui aurait levé le lièvre. Son article très documenté a ensuite été repris par d’autres Les révélations de Roston étaient pour le moins déconcertantes : « Des militaires des Etats-Unis à Kaboul estiment qu’au moins dix pour cent des contrats logistiques du Pentagone – des centaines de millions de dollars – consistent dans des paiements versés à l’insurrection. » A quoi des fonctionnaires afghans ajoutent : « C’est de là que provient la plus grosse part de leurs revenus. »La dénonciation pourrait viser plusieurs coupables.
Comme en Irak, des entreprises privées complètent la logistique militaire étasunienne et font ainsi de bonnes affaires. Roston détaille la participation à ce négoce de figures importantes de la famille Karzaï, dont certaines ont été liées, à une période ou une autre, aux talibans. Il évoque aussi le soutien apporté par ces entreprises à la création d’institutions qui s’occupent de faire monter la pression politique sur Washington.Ainsi, fait aujourd’hui partie de la direction de la Campaign for a U.S.-Afghanistan Partnership, une institution de création récente qui fait du lobbying politique, un certain Ahmed Wardak, fils du ministre afghan de la Défense et président de NCL Holdings, une des principales sociétés privées associées à la guerre..."

-Le Pentagone accusé de financer les talibans
:
"...La doctrine de la contre-insurrection de l’administration Obama a fait de l’argent une arme puissante, et ceci a servi à grossir le chiffre d’affaires des firmes sous contrat. Les transports routiers de NCL Hodings, assurent les journalistes, lui ont rapporté 2,2 milliards de dollars, soit 10% du produit intérieur brut de l’Afghanistan..."
-Afghanistan, sur la pistes des dollars
-Afghanistan : l’aide est-elle efficace?
-Afghanistan - Sous-traitants en espionnage
-Pentagon sees big savings in replacing contractors with federal employees
-Karzaï le toxicomane ou comment les Etats-Unis se défendent
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-Savoir arrêter une guerre

-Afghanistan : l'impasse
- Bourbier afghan
- Afghanistan : mourir pour du pétrole ?
- Aventure afghane ?

jeudi 29 avril 2010

Burqalibi ?


Burqa: urgence douteuse

Instrumentalisation et détournement d'attention

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"...La burqa ne peut se prévaloir d'aucune justification historique, ni dans le Coran ni dans les moeurs traditionnelles de la plupart des peuples musulmans. C'est une innovation dont le caractère islamique est plus que discutable et dans laquelle de très nombreux musulmans ne se reconnaissent pas. Ils en souffrent et sont les premiers à se désoler qu'une fois de plus certains musulmans donnent une image caricaturale de leur culture, entretenant les pires stéréotypes à son sujet.Ils estiment ainsi, à juste titre, qu'il ne s'agit là que d'une exagération, voire d'une pathologie religieuse, qui nuit aussi gravement qu'inutilement à l'image de l'islam et ne peut correspondre qu'à une régression pour la condition féminine - une femme totalement voilée par sa burqa ne pouvant apparaître, symboliquement et physiquement, que littéralement enfermée en elle-même, "anonyme" sans visage et en tant que telle retranchée du monde humain..." (A.Bidar)
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-La burqa en urgence, l'Europe en déshérence:
"...
Alors que la Grèce est au bord de la faillite; alors que la spéculation, alléchée par des gains mirobolants, rêve de mettre ensuite à genoux d'autres pays, demain le Portugal, après-demain peut-être l'Espagne; alors que l'Europe traverse l'une des plus graves crises de son histoire, et en tout cas la plus grave crise depuis la création de l'euro; alors que la monnaie unique joue, face à tant d'égoïsmes nationaux, sa survie en ces jours de tempête, que fait la France, ou du moins ceux qui ont reçu le mandat de la représenter? Le président de la République fait du tourisme en Chine (sans s'y soucier des droits de l'Homme), les ténors de sa majorité se complaisent à débattre de sujets subalternes, ou à conduire des opérations de diversion, pour amuser l'opinion, ou plutôt la détourner des sujets graves de l'actualité.
_____Au regard de la tourmente qui s'est abattue sur l'Europe, voici par exemple ce qui occupait, en ce début de semaine, les parlementaires de la majorité. Au cours de la traditionnelle réunion hebdomadaire de leur groupe, en présence du premier ministre, François Fillon, et de plusieurs membres du gouvernement, les députés de l'UMP ont consacré mardi matin l'essentiel de leurs échanges au projet de loi d'interdiction générale de la burqa – et à l'affaire nantaise de supposée polygamie. Pour savoir s'il était opportun que le texte sur la burqa soit examiné en urgence ou au terme d'une procédure ordinaire. Au cours de la conférence de presse qu'il a donnée, le patron du groupe parlementaire, Jean-François Copé, n'a lui-même parlé presque que de cela.
__Ainsi va le parti du président. Même si l'avenir de l'Europe concerne plus de 500 millions de citoyens dans 27 pays différents, alors qu'à peine 2.000 cas de burqa sont recensés en France, selon le décompte très extensif de l'UMP, le premier sujet ne retient aucune attention, tandis que le second justifie d'interminables roulements de tambour. Dans un souci peu glorieux: draguer l'électorat du Front national. Au diable l'Europe! Vivent les petites manigances électoralistes..."

-Une majorité divisée:" «Il ne faut pas tomber dans le piège que nous tendent les plus extrémistes... Une loi contre la burqa sur la voie publique, c'est un cautère sur une jambe de bois, qui risque d'être utilisé contre nous. Il aurait fallu faire deux choses à la place: que le ministère de l'intérieur donne des instructions pour que les contrôles d'identité puissent se faire à visage découvert; et rédiger une loi autorisant les citoyens, commerçants ou autres, à ne pas répondre aux sollicitations d'une personne intégralement voilée. Je ne voudrais pas que les musulmans modérés aient l'impression qu'on s'en prend à l'islam...» (Pierre Cardo)
-Au nom de la minijupe sauvons le niqab ?
"... La polygamie est chez nous une effraction, un crime ? L’arnaque à la sécurité sociale aussi ? Il existe des peines prévues par la loi, et elles sont les seules qu’il faut ordonner. Pas de « short cut », des lettres de cachet, des procédures d’exception. Pas des effets d’annonces criardes et provocatrices qui (éventuellement) caressent dans le sens du poil l’opinion publique. Que chacun fasse son travail : pas de soupçons, de conditionnel, de « à vérifier » donnés en pâture à la presse. Ce sont des manipulations grossières, des libertés prises sur l’Etat de droit qui ne devraient plus exister. On les accepte ? On accepte la part d’irrationnel, de parti pris, de subjectivité d’un Etat qui demain en prendra d’autres. Ce qui se joue en effet, ce n’est pas l’aspect laïque de notre république, mais sa transformation en un régime « du fait du prince », de l’arbitraire et de la complaisance. Le niqab (et tout ce qu’il représente) aura alors gagné..."

Précédent ?:"En 1988 G.W. Bush père est en campagne, et fortement en retard (-17%) sur son opposant, M. Dukakis, plombé par un mauvais bilan de l’ère Reagan duquel il était d’ailleurs colistier. Un sujet "miraculeux" va largement contribuer à sauver la campagne et permettre à Bush de refaire son retard et l’emporter : Le drapeau Américain. Alors qu’il n’y a pas une dizaine de drapeaux Américain brulés par an sur tout le territoire des états unis, toute la campagne va se dérouler sur ce thème, faisant totalement oublier les autres sujets autrement plus importants ! Marrant aussi de constater que la droite a essayé de nous ressortir tel quel ce sujet du drapeau récemment....Pour en revenir au niqab, c’est très exactement le rôle qu’il joue actuellement, une diversion sans importance permettant de focaliser le débat sur des futilités complètes, qui n’apportent strictement aucune solution, aucune réponse aux enjeux du moment !Et pendant que le gouvernement décidera tout seul pour les retraites, on va se déchirer sur le niqab et sur le nombre tolérable de concubines pour conserver la nationalité Française.Pathétique, pitoyable, et bien significatif de là ou en est la France de la droite décomplexée !"(Wesson)
-Aucune justification religieuse à la burqa
-Interdire le port de la burqa en France ?
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Burqa, « les talibans auraient applaudi »..
-Iran et burqa
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-Dérives racistes

mercredi 28 avril 2010

Grèce: contagion redoutée


Rien ne va plus...

La maison brûle-t-elle?

Crainte justifiée ou excessive dramatisation?

Et pourtant la Californie (sixième puissance économique du monde)est bien plus endettée que la Grèce
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Dans le dossier grec, l’Allemagne joue à Apocalypse Now avec l’euro »
"...le risque pour les établissements bancaires français et allemands est énorme. Leur sauvetage par les pouvoirs publics coûterait environ 10 point de PIB de dette supplémentaire dans chacun des deux pays! Cela ne peut échapper aux Allemands, et pourtant c’est tout comme. Angela Merkel joue la politique du pire dans la gestion de la crise grecque. Si elle voulait une explosion de l’euro, avec en horizon la reformulation d’une zone monétaire excluant ces petits pays et plus en phase avec les intérêts allemands de long terme, elle ne s’y prendrait pas autrement. La chancelière joue à Apocalypse Now avec la crise grecque, donc avec l’euro. En cela la crise grecque constitue l’heure de vérité pour tout le monde. "
-La crainte de la contagion
-Europe: la machine infernale est lancée

-Crise grecque : le risque de contagion européenne:
"...l’accumulation phénoménale de dettes durant la dernière décennie, alimentée par la baisse des taux US et les déficits commerciaux qui ont multiplié la base monétaire mondiale sans rapport avec la croissance, est la dimension centrale et toujours non résolue de cette crise. Les dettes accumulées par le privé, adossées à des actifs surévalués, dépassent les capacités de remboursement dès lors que le niveau d’activité et la valeur des actifs ne sont plus soutenus par une quantité toujours croissante de nouveaux crédits. La masse de capitaux spéculatifs, regonflée par l’intervention des banques centrales, tente désormais de préserver sa valeur fondamentalement compromise et accroit les tensions dès qu’une faiblesse apparait. Hier les futurs les plus sombres étaient promis tantôt à l’Angleterre, tantôt au Japon ou aux USA. Aujourd’hui c’est l’Europe qui pâtit des mouvements erratiques de cette arme de destruction massive détenue par la foule hystérique, grégaire et irresponsable de traders que l’on nomme marché. Ceci posé, l’Europe n’est pas absoute, loin de là. La séquence actuelle révèle cruellement les limites et les faiblesses d’une construction où le politique a été évacué, au nom d’une confiance aveugle - et absurde - dans les mécanismes de marchés qui étaient censés résoudre les problèmes de convergence, à la seule condition du respect des règles de Maastricht. Ce n’était pas une fatalité. Ensemble, l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne représentent 75% du PIB de la zone euro et disposent d’un poids suffisant pour en dessiner le futur ou en modifier les règles. Mais il aurait fallu faire preuve de lucidité et de volonté, ne pas se satisfaire des collections de phrases creuses d’un « agenda de Lisbonne » aujourd’hui oublié de tous, et concevoir les relations entre la France et l’Allemagne autrement qu’en fonction des atomes plus ou moins crochus des dirigeants de l’heure. Aujourd’hui, faute d’avoir su se penser, l’Europe va devoir s’éprouver au réel et se réinventer dans l’urgence. Le réveil s’annonce difficile."
-L'euro à l'épreuve des marchés
-La note de la Grèce s'écroule:
"Conséquence de ces mauvais chiffres en cascade, Athènes "ne peut plus" emprunter sur les marchés, affirme M. Papaconstantinou, qui lundi encore assurait que les conditions auxquelles la Grèce pouvait emprunter étaient devenues "prohibitives", sans aller jusqu'à dire que son pays était "incapable" d'emprunter.__Dans son intervention de mardi, le ministre des finances ne se contente pas de presser ses partenaires européens d'agir mais tape du poing sur la table. La Grèce n'est pas "aidée" par l'Union européenne, déplore M. Papaconstantinou, qui dénonce le "manque de clarté" des Vingt-Sept, en tête desquels l'Allemagne, très réticente à débloquer des milliards d'euros sans la garantie d'un assainissement des finances du pays..."
-Le Portugal dans le sillage de la crise grecque
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Après la Grèce, l'Espagne : le graphique qui fait peur
-La zone euro est une tragédie grecque
-Allemagne : de nombreuses communes au bord de la ruine
-Europe : le sursaut de la dernière chance

"D’après le FMI, la dette publique de l’Allemagne sera de 91,4 % du PIB en 2014.Alors arrêtons de faire croire que l’Allemagne roule sur l’or, et qu’ellee est elle-aussi surendettée.D’après le FMI, la dette publique de l’Allemagne sera de 91,4 % du Alors arrêtons de faire croire que l’Allemagne roule sur l’or, et qu’elle est égoïste en ne voulant pas prêter à la Grèce.Mettons-nous à la place des Allemands : il faudrait que l’Allemagne se surendette encore plus, pour prêter à la Grèce 8,4 milliards d’euros à fonds perdus.L’Allemagne ne VEUT pas prêter à la Grèce.Et même si l’Allemagne voulait, l’Allemagne ne POURRAIT pas prêter à la Grèce.Non seulement l’Allemagne est surendettée, mais en plus les communes allemandes elles-mêmes sont surendettées.L’Allemagne a le plus grand mal à régler ses propres problèmes économiques et financiers, alors comment voulez-vous qu’elle prête 8,4 milliards d’euros à la Grèce (qui est bien incapable de rembourser quoi que ce soit) ? (BA)
-Vers une réforme monétaire
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-Refonder la finance
- Grèce: aide allemande?
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GRÈCE: notre problème
- Où va l'Euro(pe) ?

mardi 27 avril 2010

Refonder la finance

Un pas en avant!

"
La violence de la crise aurait dû provoquer une remise en question du système. Paradoxalement, la rapidité du sauvetage et les moindres conséquences de la crise par rapport à celle de 1929 font que rien n’avance. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir les solutions en main. ..." (lire la suite)

-Réformer la finance mondiale
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-Finance prédatrice
- La finance, les dieux et Obama
-Finances: effondrement ?
- Finance: pompiers mafieux
- Crise: tempête en vue ?
-Dimensions de la crise financière
- Fin de crise ?
-Le dollar, l'empire et la monnaie
-G-20 : Essai à transformer
-
Michel Aglietta : "imposer de nouvelles règles"

lundi 26 avril 2010

Psychiatrie en crise

Quelle place pour les "fous"?

Priorité au sécuritaire...

-Si l'on juge de l'état d'une civilisation au sort qu'elle réserve à ses marges, alors la nôtre va mal.

Il fallait absolument détruire les asiles, mais il ne fallait pas qu'on enlève aussi les soins, regrette le Dr Hervé Bokobza. On a confondu la réforme de fond de l'asile avec la destruction de l'asile. »



_"Des troubles comportementaux, des cas de psychotiques. Dépressions, suicides au travail, addictions, anxiété généralisée. Dans une affaire de santé mentale, le tout logé à la même enseigne, suivant le discours sécuritaire et les restrictions budgétaires. Encore faut-il qu’il y ait de l’espace. Depuis les années 1970, 50 000 lits d’hospitalisation ont été fermés en psychiatrie publique, sans que suffisamment de structures alternatives n’aient vu le jour." _

-...« Le parcours du fou est bien balisé : c'est un aller-retour entre la rue, le foyer, ce qu'il reste de l'hôpital psychiatrique et la prison », résume le vice-président du tribunal de grande instance de Paris. « On juge des gens et on s'aperçoit, une fois qu'ils sont arrivés en détention, qu'ils ont des maladies mentales. Elles auraient dû être prises en compte quand on les a jugés », enchaîne la présidente du Syndicat de la magistrature. Et l'écrivain Catherine Herszberg (Fresnes, histoires de fous) de dénoncer la focalisation des pouvoirs publics sur les questions sécuritaires : « C'est une interrogation politique majeure sur l'état d'une société, quand on en vient à se dire que le dernier lieu où certaines personnes trouvent des soins, c'est la prison. »
__Un changement s'impose donc. C'est l'avis du président Nicolas Sarkozy, qui s'appuie sur des faits divers impliquant des déséquilibrés pour imposer la réforme Bachelot. Déjà impopulaire, elle se veut gestionnaire et s'appuie sur les thèses comportementalistes d'Amérique du Nord. Ses idées ? La rééducation est moins chère et plus rapide que les soins au long cours. Plus grave, dans les coulisses du pouvoir, des scientifiques œuvrent pour remplacer le terme de folie par celui de santé mentale. La psychiatrie ne s'occuperait plus seulement des névroses et psychoses mais aussi de la dépression, de l'anxiété, de la déviance sociale… Ce mouvement estime qu'un Français sur quatre rencontre des problèmes de santé mentale. « Pouvons-nous nous passer d'un quart de nos ressources humaines, se questionne cette partisane. Au-delà des discours humanistes qui ne changent rien au problème, attaquons-nous à la question de la santé mentale avec des causes précises et des enjeux chiffrés. » La traque systématique de ces troubles prend forme avec ces programmes de détection, destinés aux écoles et aux entreprises, déjà développés. A la grande inquiétude de ce psychiatre qui avertit : « S'attaquer aux libertés fondamentales des plus exclus d'entre nous augure de ce qui pourrait arriver au reste de la communauté. » Gaël Nivollet

_____________-"La prison est devenue un asile psychiatrique. Un prisonnier sur cinq souffrirait de troubles mentaux. Catherine Herszberg a donc choisi d'aller enquêter là où échouent ceux qui n'ont plus de place nulle part, ni à l'hôpital ni ailleurs. De décembre 2005 à avril 2006, elle a accompagné l'équipe psychiatrique de la prison de Fresnes. Introduite et guidée par Christiane de Beaurepaire, chef du service, elle a suivi les prisonniers, les malades, les soignants, les surveillants. Elle a circulé partout, écouté, regardé, interrogé les uns et les autres, et a rapporté de ce voyage des histoires. Des histoires de fous. Des fous que les prisons de France se refilent comme des " patates chaudes ". Des fous qui échouent de plus en plus souvent au mitard. Des fous qui, au fond de leur cellule, s'enfoncent chaque jour davantage dans la maladie mentale. Des fous trop fous pour les hôpitaux psychiatriques qui, faute de moyens, ne peuvent plus les accueillir. De ce séjour dans un recoin obscur de notre société, l'auteur revient avec des questions. Criminaliser la maladie mentale, c'est faire un prodigieux bond en arrière. Pourquoi cette régression ? Que penser d'une société qui enferme derrière des murs ses pauvres, ses marginaux, ses malades mentaux ? Si l'on juge de l'état d'une civilisation au sort qu'elle réserve à ses marges, alors la nôtre va mal." (Catherine Herszberg)
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________UN MONDE SANS FOUS ? - France5
- Le Monde en face
- Vidéo Actu et Politique

-«Un monde sans fous?» | Mediapart:
"...Ce documentaire arrive au moment même où un projet de loi réformant les soins en psychiatrie est en discussion. Ce texte prévoit une obligation de soins, pas seulement à l'hôpital, mais aussi à l'extérieur.
__Jusqu'à présent, l'hospitalisation à la demande d'un tiers ou l'hospitalisation d'office (réclamée par le maire ou le préfet) organisent l'administration de soins sous contrainte pour les personnes présentant un danger pour elles-mêmes ou pour autrui. Avec ce projet de loi, les soins pourraient être demandés «sur simple certificat médical» par un tiers ou le préfet, et être imposés à la personne concernée, même si elle n'y consent pas, et en dehors d'une hospitalisation.
___En d'autres termes, les lieux de soins et le domicile deviennent ainsi des espaces de contrôle et de contrainte.Et que se passera-t-il si le patient ne prend pas son traitement? «L'établissement de santé engage immédiatement une procédure de convocation. (...) Le directeur en informe le représentant de l'Etat.» Il «prend toutes mesures utiles» et «peut notamment ordonner la réhospitalisation du patient». La menace comme dernier arme, à défaut de convaincre.
__Ce texte a pour objectif évident de répondre à la figure du «fou dangereux», illustrée récemment par le «pousseur du RER» et le «schizophrène auteur d'un meurtre à Grenoble». Ces drames existent et il faut tout faire pour éviter qu'ils se produisent. Mais d'une part, la réponse à ces faits divers ne doit pas occulter le fait que 1,5 million de personnes consultent chaque année en psychiatrie. D'autre part, que la majorité des criminels ne relève pas de la psychiatrie: il suffit de se rendre dans une cour d'assises pour le constater.Sous couvert de protéger la société, ce projet de loi est à l'opposé des besoins de la psychiatrie et de ses usagers, et, comble de l'absurdité, il peut avoir un effet totalement inverse...."

-Les dérives de la psychiatrie
-Politique francaise de sante mentale: analyse et conséquences pour la psychiatrie en France
-Prison et troubles mentaux : Comment remédier aux dérives du système français ?

-Les malades mentaux affluent dans les prisons françaises
- Le documentaire et ses bonus
- Entretien avec Patrick Chemla
-Entretien avec Christophe Dejours

- Entretien avec Hervé Bokobza
-«La psychiatrie a besoin de moyens, de visites à domicile, pas seulement de médicaments
- «Un monde sans fous?» - Recherche Google
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-Psychiatrie: régression sécuritaire
-Psychiatrie: état "inquiétant"
-Psychiatrie sous influence
-Saccage de la psychiatrie...

dimanche 25 avril 2010

Palestine: blocus

Colonisation renforcée

- Etat palestinien de plus en plus compromis...-

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Finalement, écrit Michel Bôle-Richard du Monde, "Benyamin Nétanyahou veut bien d’un Etat palestinien mais à ses conditions, et celles-ci sont telles que les chances de voir cet Etat se créer sont infimes."

_Punition collective
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-Un décret militaire israélien menace des Palestiniens d'expulsion massive:
Un ordre de l'armée, qui doit entrer en vigueur mardi, pourrait permettre l'expulsion ou l'arrestation de dizaines de milliers de Palestiniens séjournant en Cisjordanie, affirme dimanche le quotidien Haaretz.Cet ordre vise notamment les Palestiniens détenteurs d'une carte d'identité avec une adresse dans la bande de Gaza, ou qui sont nés dans ce territoire, ainsi que leurs descendants. La bande de Gaza est contrôlée par les islamistes du Hamas depuis 2007 alors que la Cisjordanie est restée sous la responsabilité de l'Autorité palestinienne présidée par Mahmoud Abbas.Israël impose un strict blocus de Gaza qui empêche les Palestiniens originaires de cette enclave de se rendre en Cisjordanie. Le nouveau décret militaire vise également les Palestiniens nés en Cisjordanie qui ont pour diverses raisons perdu leur statut de résident à la suite par exemple d'un séjour à l'étranger, ainsi que les épouses étrangères de Palestiniens, précise le journal.Jusqu'à présent, les tribunaux civils israéliens empêchaient en général des expulsions de Cisjordanie visant ces personnes. Mais le décret prévoit que ces dossiers seront désormais soumis à la juridiction de tribunaux militaires: les personnes visées seraient alors jugées en tant «qu'infiltrées», susceptibles d'être expulsées vers le pays ou la région d'où elles sont venues «illégalement»..."
-Cisjordanie : l'Autorité palestinienne accuse Israël de chantage sur l'accès à l'eau:
"... si les Palestiniens acceptent que leurs villages soient reliés au réseau national israélien, ils refusent qu'il en soit de même pour les "blocs de colonies" situés en Cisjordanie, parce que ce serait reconnaître l'annexion. Shaddad Al-Attili rappelle, en outre, que les autorités israéliennes refusent toutes les demandes palestiniennes de création d'usines de retraitement des eaux usées. Au sein de la commission conjointe sur l'eau, elles conditionnent l'octroi de permis aux Palestiniens à leur approbation des projets pour les colonies.___"Quinze ans après l'accord intérimaire d'Oslo, je dois encore demander la permission à Israël pour creuser un puits en Cisjordanie ! Non seulement Israël nous vole l'eau à laquelle nous avons droit, mais nous sommes obligés d'acheter la sienne !", tempête M. Attili.__L'inégalité de l'accès à l'eau est une donnée fondamentale du conflit israélo-palestinien. Depuis la guerre de 1967, les Palestiniens n'ont pas accès aux eaux du Jourdain et l'Etat juif exploite 80 % des ressources de la principale nappe phréatique cisjordanienne, n'en concédant que 15 % aux Palestiniens. S'il est vrai que ceux-ci surexploitent les ressources à leur disposition, la consommation par habitant de Cisjordanie est de 22 m3 par an, contre 120 m3 pour un Israélien.Or cette disparité ne peut que s'aggraver : la population palestinienne progresse d'environ 3,4 % par an contre 1,8 % pour Israël (en comptant les Arabes-Israéliens). A cette pression démographique s'ajoute l'augmentation des besoins engendrée par la croissance économique que connaît la Cisjordanie : l'Etat juif affirme encourager cette "paix économique", mais n'en tire aucune conséquence pour l'accès à l'eau, condition du développement."

-La bataille de Jérusalem
-Les 20 dates-clefs du conflit israélo-palestinien
-Les Palestiniens : un peuple avec des droits ou des individus avec des besoins ?
-
Elias Sanbar: «Les Palestiniens ne sont pas des mythes»
-Elias Sanbar, poète et diplomate "amoureux de la Palestine"
___France Culture:Le dictionnaire amoureux de la Palestine
-Israël, frappé par la plaie biblique des ténèbres

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- Palestine: histoire(tragique) d'eau
- Israël - Palestine : enlisement
-Palestine: vérité des cartes
-Nethanyou humilie Obama
- L'olivier, le colon et le palestinien
-Oranges de la discorde

samedi 24 avril 2010

USA et délocalisations       


Délocaliser l'Amérique?

La délocalisation, nouvel « or des fous »:
"Les délocalisations sont-elles bénéfiques ou bien néfastes pour l’Amérique ? Pour convaincre les américains des bénéfices des délocalisations, des entreprises spécialisées dans ce domaine sponsorisent des « études » trompeuses et partiales.
___Seule une petite poignée de personnes a étudié objectivement à la question. Celle-ci, tout comme le grand nombre d’américains qui ont vu leurs carrières détruites par les délocalisations ont une vision différente de l’impact de cette pratique. Jusqu’ici, il n’y a pas eu de véritable débat sur la question, mais une simple condamnation des sceptiques, qui sont qualifiés de « protectionnistes ».
___Un ouvrage important vient de paraître : « Outsourcing America » (délocaliser l’Amérique), publié par l’American Management Association. Les auteurs, Ron et Anil Hira, deux frères, sont experts en la matière. L’un est un professeur à l’Institut de technologie de Rochester, et l’autre est professeur à l’Université Simon Fraser.___Ils notent que, malgré l’énormité des enjeux pour tous les Américains, une situation de déni des effets néfastes pour les États-Unis persiste chez les responsables politiques et les promoteurs des délocalisations. Les frères Hira réussissent dans leur tâche de ramener à une dure réalité, là où les illusions prévalaient.____
Une étude de l’Université de Californie conclut que 14 millions d’emplois de cols blancs sont susceptibles d’être délocalisés, et ce pourrait être une estimation trop prudente. Ce ne sont pas seulement les opérateurs des centres d’appels, les services clients et les emplois de back-office qui sont concernés, mais aussi l’analyse boursière, les technologies de l’information, la comptabilité, l’architecture, l’ingénierie technique de pointe, l’information, et les services médicaux et juridiques. Les auteurs notent que ce sont les emplois du « Rêve Américain », les emplois permettant de gravir l’échelle sociale et qui génèrent l’essentiel des recettes fiscales finançant l’éducation, la santé, l’infrastructure et les systèmes de sécurité sociale.
___La suppression de ces emplois représente pour les entreprises un nouvel « or des fous ». La mentalité court termiste des entreprises américaines, résultant des primes liées aux résultats trimestriels, fait que les sociétés perdent non seulement leurs meilleurs employés, leur capital humain, mais également les consommateurs qui achètent leurs produits. Les employés remplacés par des travailleurs étrangers et qui se retrouvent au chômage ou doivent effectuer des travaux moins bien rémunérés consomment moins. Ils épargnent également moins pour leur retraite et financent moins d’investissements nouveaux...__Les délocalisations érodent rapidement le statut de superpuissance de l’Amérique. A partir de 2002, les USA ont enregistrés des déficits commerciaux avec l’Asie, le Mexique et l’Irlande, sur les produits des technologies de pointe. Étant donné que ces pays ne sont pas leaders dans ces technologies, de toute évidence ces déficits proviennent de fabrication américaines effectuées à l’étranger. En fait, les États-Unis transfèrent leur technologie, qui est rapidement adoptée, alors que dans le même temps les entreprises américaines se réduisent à un nom de marque et à une force de vente.___En annexe, les auteurs effectuent une lecture dévastatrice de trois « études » qui ont été utilisées pour faire taire les doutes existants sur les délocalisations : l’étude Global Insight (mars 2004) de l’Association des Technologies de l’Information d’Amérique, l’étude de Catherine Mann (décembre 2003 ) pour l’Institute for International Economics, et l’étude du McKinsey Global Institute (août 2003). L’ITAA est un groupe de lobbying en faveur des délocalisations. L’ITAA a biaisé les résultats de l’étude en ne communiquant que son résumé à des journalistes ayant accepté de ne pas solliciter l’avis d’opinions extérieures avant d’écrire leurs articles..."


-14 millions de postes de cadres délocalisés aux Etats-Unis?
-La délocalisation des services par l´internet va se développer rapidement à la suite de la crise économique
-
« La délocalisation menace directement notre compétitivité (...) nationale »
-Au cœur de la Silicon Valley, l’offshoring a ses détracteurs… et ses défenseurs
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-Mondialisation et désindustrialisation
-Emplois de demain...

vendredi 23 avril 2010

Belgique: partition en vue?

Une véritable impasse?

Un espace où le vivre en commun est réduit à presque rien

-Cloisonnement identitaire ou problématique socio-économique?

_-Une prophétie autoréalisatrice...
-Le-terme d'un processus

____________-Défaire la Belgique: un casse-tête:
"...Un politologue flamand de l'université d'Anvers disait en riant : "Je ne sais pas comment le mouvement flamand va réussir à défaire la Belgique, car, en un an, il n'est pas parvenu à défaire l'arrondissement de Bruxelles-Hal-Vilvorde." En effet, le mouvement flamand est confronté à un problème de taille. Dans la mesure où la Belgique se situe dans l'Union européenne (UE) et qu'elle bénéficie des acquis européens, les Flamands ne peuvent envisager une indépendance qu'à l'intérieur de ce cadre. Or, s'ils déclarent leur indépendance, ils devront faire toutes les manoeuvres d'adhésion à l'instar de tout État indépendant. D'autant plus que les francophones pourraient alors les bloquer en gardant le nom de "Belgique". Ainsi, une indépendance au sens strict du terme est devenue pratiquement impossible. Le mouvement flamand ne parvient pas à trouver une façon d'imposer sa plus grande autonomie aux francophones.

Depuis une génération, on ne peut plus parler de véritables communautés. Par exemple, les médias sont complètement différents. Il est rarissime de voir des francophones suivre les médias flamands et vice versa. Bref, nous avons un espace où le vivre en commun est réduit à presque rien..." (PV)
-"La Belgique est morte le 22 avril 2010"...
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-Crise en Belgique : l'épilogue d'un casse-tête linguistique
-Belgique: une certaine idée du chaos

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Crise politique en Belgique
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Une bouvelle crise politique s'ouvre en Belgique
-
La crise belge
-
Une crise ancienne
-Pourquoi les Flamands veulent scinder
-Dossier BHV

-Bruxelles-Hal-Vilvorde, une région hybride qui risque de faire exploser le pays
-La cause de la nouvelle crise belge
-Parlez-vous Belge ?
-___La stratégie de la frite
_________-Pour comprendre la crise belge
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- Belgique en souffrance
-
L'implosion à nos portes ?

jeudi 22 avril 2010

Révolution fiscale?


Nouvelles pistes...

-L' impôt
Une exigence de solidarité

-Dans son article 13, la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 fonde l’exigence de justice fiscale : la contribution doit être déterminée en fonction des « facultés » de chacun, ce qui implique une progressivité de l’impôt.
C’est ce qui permet d’éviter de faire supporter le même taux d’effort à tous. Par exemple, dans le cas d’un impôt proportionnel, payer un impôt au taux uniforme de 15 % de son revenu est en réalité plus douloureux pour un revenu modeste qui servira pour l’essentiel à la satisfaction de besoins vitaux (manger, boire, se loger) que pour un haut revenu qui disposera d’une capacité d’épargne élevée._La progressivité permet de prendre en compte cette différence de facultés et d’aboutir à une situation où on réclamera, dans notre exemple, bien moins de 15% aux revenus modestes mais bien plus aux revenus élevés. Cette redistribution par l’impôt est essentielle pour corriger les inégalités de revenus ou de patrimoines.

-Imposition en France
-Les différents impôts perçus par l'État

-"Quand on écoute Sarkozy, on a l’impression que les impôts n’ont qu’une seule fonction : ponctionner les citoyens et entraver l’économie. Sarkozy essaie ainsi de faire oublier les deux principales fonction de l’impôt : corriger les inégalités et financer les politiques publiques.Non seulement Sarkozy ne veut pas corriger les inégalités sociales mais il veut les accroître en supprimant pas à pas la progressivité de l’impôt sur le revenu, en supprimant les droits de successions et en augmentant la TVA.Quant aux politiques publiques, elles se réduisent à des coûts dans les discours de Sarkozy. Pourtant, quelles familles pourraient financer sur leurs revenus ou leurs patrimoines une année de scolarité à l’école élémentaire alors que ce coût s’élève en 2006 à 4 350 euros par an et par élève ?..."(JJ Chavigné)
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-Comment le PS prépare sa révolution fiscale:
"Le parti socialiste a un programme Ou au moins, une esquisse:un document d'une vingtaine de pages pour définir "un nouveau modèle économique, social et écologique", piloté par Pierre Moscovici, et qui doit être présenté ce mercredi au bureau national du parti. La fiscalité, qui a trusté un large espace médiatique dans le débat post-régionales, y occupe une place particulière. (A lire aussi, sur le blog Les Couloirs de Bercy)_____Le PS assume la politique fiscale comme un outil de régulation et de réduction des inégalités. Pour lui, le système actuel "favorise la rente au détriment du travail et de l'esprit d'entreprise : injuste socialement, il s'avère aussi économiquement inefficace". Les socialistes défendent le principe d'une révolution fiscale qui doit toucher aussi bien les entreprises que les particuliers.
-François Hollande appelle à la révolution fiscale:
"...
"Il faut mettre à plat l'ensemble de notre fiscalité, avec deux critères. Le premier, c'est l'efficacité. Il faut simplifier et hiérarchiser, ce qui suppose de remettre largement en cause les niches fiscales", dit-il. "Le second, la justice. L'impôt sur la fortune ne peut être réformé que si l'ensemble de la fiscalité du patrimoine est repensé".__"La rente" privilégiée "par rapport au risque":__Pour François Hollande, dès lors que "l'impôt sur les successions a quasiment disparu, la transmission de la fortune a été privilégiée par rapport à son acquisition et la rente par rapport au risque". Aussi, "c'est à une meilleure conjugaison entre détention et cession qu'il faut réfléchir, car la fiscalité du patrimoine n'a pas vocation à punir, mais au contraire à rendre plus mobile et plus efficace le capital", dit-il. Concernant la compétitivité des entreprises, le dirigeant socialiste estime qu'il faut favoriser l'investissement. "La bonne proposition n'est donc pas de baisser une nouvelle fois les contributions des entreprises, comme le demande le Medef, mais de moduler l'impôt sur les sociétés selon que le bénéfice est réinvesti ou redistribué aux actionnaires", avance-t-il. "Dans le premier cas, l'impôt doit être substantiellement abaissé, dans l'autre, alourdi"...
-La révolution fiscale pour 2012:
"...Notre système de prélèvements est devenu illisible ; nul ne sait qui paye l'impôt, ce que représentent les taux affichés et la réalité de la redistribution opérée... Il est aussi devenu instable. Les exonérations de cotisations sociales ont changé douze fois en quinze ans de mode de calcul. Comment les entreprises peuvent-elles, elles-mêmes, faire leurs arbitrages ? Et, pour finir, il n'est ni favorable à l'emploi, ni à l'investissement, et pas davantage à l'environnement.Face à ce constat, il faut une nouvelle donne. D'abord, taxer tous les revenus sans distinction d'origine, qu'ils proviennent du capital ou du travail, qu'ils soient tirés de l'activité ou des transferts. L'ensemble doit être soumis à l'impôt, et de la même manière, avec les mêmes taux. Ce qui suppose de supprimer toutes les déductions, tous les abattements, toutes les exonérations, toutes les niches fiscales pour faire qu'au premier euro, la règle d'imposition soit commune. Cette conception d'une large assiette avec des taux modérés et progressifs permettrait de financer à la fois l'État, la Sécurité sociale et les collectivités locales. Et le prélèvement à la source pourrait être généralisé. Il n'y aurait plus qu'une seule imposition : contribution sociale généralisée, impôt sur le revenu, prime pour l'emploi seraient fusionnés. Quant à la taxe d'habitation, elle deviendrait un impôt additionnel à l'impôt sur le revenu. L'avantage serait triple : justice, efficacité et simplicité..."


-Thomas Piketty plaide pour une " révolution fiscale "
-IMPOTS : la vraie injustice et quelques solutions pour y remédier
-Avec Sarkozy : des impôts encore plus injustes
-Pour en finir avec la baisse des impôts!

"...Selon lui(G.Carrez-UMP) dans un souci de justice fiscale, il faudrait encore rouvrir le débat sur la fiscalité du patrimoine, et en particulier certains volets qui ont trait aux plus-values, ou aux donations, où les allégements ont été excessifs. Ce plaidoyer va donc à l'encontre du credo affiché par le chef de l'Etat, qui répète fréquemment qu'il est hors de question de relever les impôts. Il atteste pourtant que, dans un contexte gravissime de crise des finances publiques, le débat fiscal est de retour..."

mercredi 21 avril 2010

Carte scolaire en question



-Carte scolaire: suppression ou aménagement?

Une déjà longue histoire...
_______Un système depuis longtemps contourné


"Un des objectifs d'une carte scolaire est de limiter les inégalités scolaires entre élèves. Cependant cette visée du système (ainsi que le principe même de la carte scolaire) ont nourri de très nombreuses controverses, en particulier sur leur efficacité. Ainsi, cela a été un enjeu de la campagne présidentielle de 2007 et Nicolas Sarkozy a promis sa suppression, suppression engagée depuis.__Les partisans de la carte scolaire, tels Agnès van Zanten, directrice de recherche au CNRS estime que c'est un gage d'égalité et que, « les pays qui ont totalement libéralisé la carte scolaire [...] sans aucune régulation sont des pays où, globalement, les inégalités scolaires sont les plus fortes. » Elle soutient ainsi que, aux États-Unis, au Royaume-Uni ou en Belgique, des systèmes ponctuels ont été mis en place pour limiter les effets inégalitaires de la suppression de la carte scolaire .." (Wiki)

Ghettoïsation programmée?-La carte scolaire sera supprimée, pour les collèges et les lycées, à l'horizon de la rentrée 2010. Un régime d'assouplissement a été mis en place pour inscrire progressivement cette suppression. Depuis la rentrée 2007, un plus grand nombre d'élèves peuvent s'inscrire dans un établissement hors de leur secteur, dans la limite des places disponibles. Parallèlement, il sera demandé aux établissements scolaires de veiller à une grande diversité sociale et géographique de leurs recrutements.

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-Suppression de la carte scolaire ou la réforme par l'idéologie - AgoraVox
" En faisant l’historique de la suppression de la carte scolaire (ou désectorisation) depuis sa mise en place sous de Gaulle en 1963, jusqu’à sa suppression totale en 2010, il apparaît qu’à chaque étape, c’est l’idéologie libérale de décideurs aveugles qui l’emporte sur la prise en compte d’une évaluation rationnelle des politiques mises en œuvre. Cette évaluation rationnelle fut pourtant réalisée avec sérieux, aussi bien au sein de l’institution scolaire (rapports officiels, notes…) que par des chercheurs indépendants.Constat pour le moins étonnant concernant des idéologues qui n’ont que les mots évaluation et efficacité à la bouche. Constat étonnant, encore, à considérer la remarquable constance de la réforme, en dépit de l’alternance politique qui caractérisa cette période.
_____________Remarque préalable :
la chronologie de la période allant de 1959 à 2001 a été réalisée à partir du chapitre 11 du livre de Claude Lelièvre : Les politiques scolaires mises en examen (ESF, 2002).1959 : allongement de la scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans. Le collège unique commence à se dessiner, dont le but est de « capter » tous les élèves « doués », quelles que soient leurs origines sociales ou géographiques, pour les orienter vers des études longues (il y va de l’« intérêt général », national, dans la guerre technico-économique exacerbée par l’entrée dans le Marché commun).__
_________- 1963 : création des CES, qui regroupent des établissements des anciennes filières primaire et secondaire, (cours complémentaires, CEG, lycées…), et des établissements créés de toutes pièces (que l’on construira bientôt au rythme d’un par jour ouvrable). La circulaire du 7 mai 1963 (carte scolaire et sectorisation) permet d’établir les conditions d’une « nouvelle donne » entre ces trois types d’établissements.
-1984 : sous la pression idéologique des libéraux, le principe de la sectorisation est remis en question dans cinq zones géographiques de la France, à titre expérimental. « L’éducation de l’avenir est une éducation dirigée d’en bas, par la demande. Or, la demande suppose le choix, la liberté, la concurrence, la pluralité de choix » (Alain Madelin, Pour libérer l’école, 1984)
-Selon Fréderic Gaussen, journaliste de l’éducation, « les conclusions de cette expérience posent un dilemme redoutable. Supprimer la sectorisation correspondrait manifestement aux vœux des familles, surtout aux préoccupations des classes moyennes/supérieures. Mais ce serait aussi accentuer les clivages sociaux qui divisent l’école, et mettre un coup d’arrêt à la politique de démocratisation et d’égalité des chances lancés par les gouvernements gaullistes… ».
______Il faut noter que pour les penseurs libéraux, la suppression de la sectorisation et l’autonomie des établissements sont indissociables : « Ainsi, par « la liberté, l’autonomie, la concurrence » sera mise en œuvre « la seule logique moderne : celle du libéralisme. » (A. Madelin, Pour libérer l’école).
Lors de la campagne des législatives de 1986, le RPR propose, via sa secrétaire nationale à l’enseignement et à la recherche, Michèle Alliot-Marie, de parvenir à la « liberté totale » du choix de l’établissement par les familles en 1991.
- 1987 : René Monory, ministre de l’Education Nationale de Jacques Chirac étend les expériences d’assouplissement à 77 départements sur 95 par des zones de « libre choix » qui concernent 11% des collèges français, principalement en zone urbaine. De nombreux aménagements, conçus presque au cas par cas, limitent la portée libérale de la mesure (par exemple, certains collèges les mieux côtés sont exclus des zones de libre choix).
Suit l’extension progressive du dispositif « expérimental » qui touche la moitié des collèges et un quart des lycées en 1990. En 1991, le sociologue Robert Ballion explique que la désectorisation multiplie par sept les chances d’enfants de cadres et d’enseignants de se retrouver dans des classes de sixième à faible taux d’élèves en retard. De plus, elle favorise des pratiques qui participent à la mise en place de facto et symbolique d’un marché scolaire. On assisterait à un « changement radical d’attitude à l’égard de l’institution : celle-ci n’est plus conçue comme un service public (visant l’intérêt général), mais comme étant un service du public (devant répondre aux intérêts privés) ». (La bonne école, Hatier, 1991).
Ces constats feront dire au ministre de l’éducation François Bayrou en 1993, par un habile retournement : “L’extension de la liberté de choix, par les familles, de l’établissement scolaire de leurs enfants est juste. Cela doit permettre d’offrir à tout le monde les avantages jusqu’ici réservés aux plus favorisés, à ceux qui ont des relations ou les moyens de bâtir une stratégie de réussite pour leurs enfants“. Mais paradoxalement, on assistera par la suite à un relatif durcissement de la sectorisation : au lieu de pouvoir émettre trois vœux pour entrer en sixième, les familles se voient réserver une place dans l’établissement de leur secteur d’habitation, avec la possibilité d’en demander une autre dans le cadre d’une politique dite de « dérogation souple ».
-En 1998, une enquête de la Direction de la Programmation et du Développement (DPD) de l’Education Nationale met en évidence la constance du taux de ceux qui demandent et réussissent à être hors secteur (environ 10%) et la persistance des écarts sociaux à ce sujet. Au total, en comptant les fuites vers le privé, ce sont 30% des élèves qui ne se trouvent pas dans le collège où ils devraient être.
En 2001, Jack Lang, dans un éclair de lucidité, déclare : “J’ai bien l’intention de prendre des mesures car je n’accepte pas que la règle républicaine soit détournée. La mixité n’est pas seulement un principe républicain, mais, tout le montre, c’est la condition même de la réussite des enfants. Donc, non seulement je maintiendrai les règles, mais je vais peut-être les rendre plus sévères“. En prenant exemple sur ses illustres prédécesseurs, il estime qu’il est urgent d’attendre et commande un rapport.
-En mars 2002, Jean Hébrard présente son rapport intitulé « La mixité sociale à l’école et au collège » au ministre de l’Education Nationale Jack Lang (qui allait bientôt passer la main à Luc Ferry). Dans son chapitre 3 ("La sectorisation scolaire, instrument de lutte contre les ségrégations sociales") le constat est fait qu’ « au collège, tout joue contre la mixité sociale » en raison de facteurs qui se renforcent mutuellement : la diversité des établissements scolaires, les enjeux de l’orientation de la fin de 3ème, et enfin, la différence entre le droit de la réglementation de la sectorisation et son application dans les faits.
Parmi les six propositions avancées par le rapport pour remédier à cette situation on trouve les suivantes :
« Inscrire la gestion de la sectorisation et de la carte scolaire dans un dispositif contractuel et partenarial », dispositif qui pourrait être celui, déjà existant, du Contrat Educatif Local, rassemblant les différents partenaires concernés : Etat, collectivité territoriale, familles, enseignants, partenaires associatifs… ; « Réorganiser l’examen des demandes de dérogation de manière à ce que les règles en vigueur soient réellement explicites et que les décisions soient directement motivées par ces mêmes règles » ; « Mettre en débat l’application de règles de sectorisation dans l’enseignement privé sous contrat » et enfin : « …imaginer, au lieu de découper l’espace urbain en micro-zones chacune centrée sur un seul collège, d’affecter à un secteur large et conçu comme socialement diversifié un groupe d’établissements chargé d’en gérer l’hétérogénéité ».
- La loi du 17 août 2004 relative aux libertés et responsabilités locales, édicte que la définition des secteurs de recrutement des collèges publics est désormais une décision du Conseil Général de chaque département.
En 2007, le candidat à l’élection présidentielle Nicolas Sarkozy déclarait lors de la convention éducation de l’UMP : “Je suis pour la suppression à terme de la carte scolaire. A terme, parce qu’elle n’est possible que dans le cadre d’une autonomie renforcée des établissements“.
-Le Figaro remarquait que Xavier Darcos, « L’ex-ministre du gouvernement Raffarin, qui s’est beaucoup rapproché de Nicolas Sarkozy, a sur ce point une approche plus prudente que le patron de l’UMP. Sévère, il critique cette carte scolaire « qui est aujourd’hui contournée par les plus malins ou les plus riches. C’est vrai, il faut trouver un nouveau dispositif, mais c’est un sujet très complexe. Il ne faudrait pas pour autant choisir la dérégulation totale ».
- Le 6 mai 2007 Nicolas Sarkozy est élu à la présidence de la République Française.
"Je proposerai d’ici la fin du mois de juin de conduire une expérimentation dès la rentrée 2007", explique Xavier Darcos dans un entretien au Parisien du 29 mai 2007. "Elle reposera sur des dispositions légales existantes. Nous n’aurons pas besoin de faire voter une loi pour la mettre en place". Ensuite, indique le ministre de l’Education, "sur la base des résultats obtenus, cette expérience sera généralisée à partir de la rentrée 2008". Mais, "il faudra bien trois rentrées scolaires pour que la carte scolaire actuelle ait disparu car nous devons, parallèlement, mettre en place les outils de régulation qui garantiront une vraie diversité sociale au sein des établissements scolaires". Lesquels ? Mystère.
Assurant ne pas vouloir "installer le grand marché libéral de l’école", Xavier Darcos affirme qu’il demandera "aux établissements scolaires de veiller à la diversité sociale et géographique de leur recrutement, car c’est sur eux que doit peser l’obligation de mixité sociale, pas sur les familles". Comment ? Mystère, là encore.
Aujourd’hui, sur le site du ministère (éducation.gouv.fr), on peut lire : « les demandes de dérogation sont satisfaites dans la seule limite de la capacité d’accueil des établissements. » Si les capacités d’accueil sont atteintes, l’inspecteur d’académie attribue, après avis de la commission d’affectation, les dérogations selon certains critères comme le handicap, les raisons de santé, les critères de bourse au mérite et de bourse social, etc…
___La question de l’évaluation de la politique de désectorisation semble toujours d’actualité, malgré un processus qui semble inéluctable depuis qu’il a été initié dès 1984. Voici quelques extraits tirés d’un récent article du site Libération.fr :
Nous demandons la création d’un observatoire de la mixité sociale et scolaire, a annoncé Philippe Tournier, le secrétaire général du SNPDEN, syndicat majoritaire chez les chefs d’établissement du secondaire, lors de sa conférence de presse de rentrée. Le ministère assure que le bilan de la réforme est extrêmement positif mais il ne publie aucun chiffre alors qu’il dispose de toutes les statistiques. S’il ne le fait pas, nous mettrons en place notre propre système“.
On aboutit à une polarisation, explique Philippe Tournier. Les meilleurs vont sur les établissements les plus débordés et beaucoup sont issus des milieux favorisés“. Et parallèlement, les élèves des établissements mal réputés cherchent à partir, “ce qui aggrave la situation“. “Si en plus, il y a une baisse d’élèves, ces collèges et lycées se vident encore plus vite, avec des équipes de plus en plus démoralisées, qui s’estiment fautives. Et on retrouve les élèves les plus en difficulté dans les établissements les moins demandés“. »
[http://www.liberation.fr/societe/0101589718-au-bon-souvenir-de-la-carte-scolaire]

-Un article du Monde du 5 novembre 2009 explique que « C’est au détour d’une enquête sur les dispositifs éducatifs dans les quartiers sensibles que les rapporteurs de la Cour (des comptes) ont découvert un phénomène de renforcement de la ghettoïsation des établissements difficiles, conséquence de l’assouplissement de la carte scolaire. Nombre d’observateurs s’en doutaient, mais personne ne pouvait en apporter la preuve, le ministère de l’éducation nationale refusant de communiquer sur le sujet. Désormais, une première indication chiffrée existe. Dans son rapport, la Cour des comptes estime que, sur un total de 254 collèges "ambition réussite", 186 ont perdu "jusqu’à 10%" de leurs élèves du fait de la réforme de la carte scolaire voulue par Xavier Darcos. [http://www-org.lemonde.fr/societe/article/2009/11/05/carte-scolaire-la-cour-des-comptes-pointe-un-risque-de-ghettoisation_1263096_3224.html]

-Quelles conclusions peut-on tirer de cet historique ? Tout d’abord que l’idéologie libérale ne s’encombre pas des clivages politiques gauche/droite pour s’imposer chez nos décideurs. Elle ne s’encombre pas non plus des résultats des évaluations scrupuleusement effectuées par les services de l’éducation nationale ou par les chercheurs en sciences de l’éducation. Ces évaluations, nos dirigeants ne manquent jamais de les demander, exploitant souvent les ressources de compétence de l’Etat à des seules fins de communication (tradition à laquelle Luc Chatel a aujourd’hui la décence de déroger).__On constate aussi que les médias (et les médias de l’éducation) ne cessent jamais d’analyser avec la plus grande naïveté les politiques mises en œuvre, sans jamais donner au lecteur non spécialiste le recul nécessaire pour comprendre la ligne directrice qui se dessine sur le long terme.__Cependant, lorsqu’on prend le temps de faire le travail que nos journalistes ne font pas, on finit par avoir une vision assez nette de la violence par laquelle s’impose l’idéologie libérale : se décrétant la seule possible, elle n’a pas à être discutée au sein du débat démocratique, et quand elle l’est (au sein même des institutions françaises, qui sont les meilleures du monde en matière d’auto-évaluation, ou par l’intermédiaire de la recherche ou de la presse) le débat est tout simplement ignoré.__Comment, dans ces conditions, s’étonner encore du fait que l’idéologie libérale traverse si habilement les clivages politiques par le biais des partis dits de gouvernement ? Comment s’étonner encore des taux record d’abstention constatés lors des élections, en France comme dans un grand nombre de pays occidentaux ? Jusqu’à quand, ce mépris pour la démocratie ?"

- « Assouplissement » de la carte scolaire et discrimination
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«L'assouplissement de la carte scolaire accentue la ghettoïsation»
-Libéralisation de la carte scolaire : un remède pire que le mal
-Classement des lycées: les meilleurs ne sont pas toujours ceux qu'on croit
-La carte scolaire 2006 du premier degré