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mercredi 24 février 2010

Mondialisation et désindustrialisation

Désindustrialisation de la France: mythe ou réalité?

Délocalisation,conséquence du progrès technique? (R.Reich):

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...Dans un processus de production morcelé et extrêmement concurrentiel, où de plus, le capital a acquis un pouvoir de nuisance considérable par son chantage au départ et son exigence accrue de rémunération, l’ancienne solidarité de destin qui existait dans les entreprises entre les agents est morte et avec elle le partage des gains. Les salariés de la sous-traitance, des multinationales, des services peu qualifiés, sont aujourd’hui non seulement démunis mais aussi dépourvus de moyens de rétorsion leur permettant de faire valoir leur droits à partager les fruits du progrès et les gains de productivité réalisés par la société dans son ensemble. Classiquement, l’autre force redistributrice capable d’imposer sa volonté, c’est l’Etat. Mais la charge qu’implique son rôle maintenu d’amortisseur en Europe continentale, et tout particulièrement en France, est de plus en plus mal tolérée par une société où l’individualisme est roi et où les entreprises délocalisent vers le moins-disant fiscal. En résumé, le morcellement des processus de production, la segmentation et l’inégalité croissante des niveaux de création de valeur ajoutée, l’ouverture à la concurrence internationale, qui ont laminé le pouvoir des négociation des salariés, et la réduction progressive du rôle organisateur, régulateur et redistributeur de l’Etat, ont donc eu pour résultat une privatisation par une minorité des fruits du progrès résultant des avancées du savoir de l’humanité. Et c’est cette double contrainte, cette double impasse, qui dessine le contour du problème qui est le nôtre. Reich conclut son texte en estimant que le plus grand défi actuel est celui de faire remonter le niveau de rémun
ération des emplois peu qualifiés..."

-"Nicolas Sarkozy a raison de s'inquiéter: la position industrielle de la France ne cesse de se dégrader. En 2010, l'industrie emploie 500 000 personnes de moins qu'il y a dix ans. Le secteur salarie 3,3 millions de personnes contre 3,8 millions en 2000. Une étude de la direction du Trésor intitulée "La désindustrialisation en France", consultable sur le site Internet du ministère des finances, estime que deux millions d'emplois ont disparu en trente ans.
Le secteur manufacturier français participe à hauteur de 16 % à la création de richesses alors que la moyenne s'établit à 22,4 % dans les pays de la zone euro et à 30 % en Allemagne. Sur trente ans, la perte de valeur ajoutée est de 40 % selon l'étude du Trésor précitée.
Pourtant, en termes de recherche et de développement (R&D), les investissements rapportés au produit intérieur brut (PIB) sont supérieurs en France à ceux effectués en l'Allemagne et au Japon dans les secteurs suivants: chimie, machines et équipements, machines électriques, technologies de l'information et transports. Mais, du fait d'une orientation vers des activités peu intenses en R&D, l'industrie française est en position de faiblesse par rapport à d'autres pays concurrents, notamment l'Allemagne. C'est ce que souligne le rapport issu, le 10 février, des états généraux de l'industrie organisés par le ministre de l'industrie, Christian Estrosi.
" (Y.M.)
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Désindustrialisation et faiblesse de l’innovation
-Désindustrialisation, délocalisations
-La désindustrialisation en France, un mythe ?
-Les délocalisations détruisent au moins 15.000 emplois par an en France
-Délocalisation - Wikipédia
-Gros plan sur la désindustrialisation de la France
-Une désindustrialisation difficile à enrayer
-La désindustrialisation française en question.
-Délocalisations
-Délocalisation entreprises françaises

__________-Libre- échange en question
______-Emplois de demain...
___________-Retour au protectionisme ?
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-63% des destructions d’emploi dans l’industrie française dûes à la mondialisation!
" Depuis 1980, l’industrie française a détruit près de 2 millions d’emplois. Un document de Bercy estime que, entre 2000 et 2007, 63 % de ces destructions sont le fait de la concurrence internationale. Une étude que le ministère de l’Economie assume mal.
A quelques jours de la présentation de son projet de « nouvelle politique industrielle », Nicolas Sarkozy a sans doute eu vent du document de travail publié par la très sérieuse Direction générale du Trésor et de la politique économique (DGTPE). Si le Président, qui se rêve comme le meilleur opposant à la « France sans usine », avait encore des doutes sur l’ampleur de la tâche qui l'attend, les résultats de cette étude ont dû définitivement les dissiper. En 1980, l’industrie au sens large avec ses services attachés, comme l’intérim, employait 6 millions de personnes. 27 ans plus tard, elles n’étaient plus que 4,6 millions. Et à peine 4,1 millions, selon nos calculs à la fin de l’année 2009. 2 millions d’emplois détruits purement et simplement. La faute en revient à la désindustrialisation en marche dans le pays depuis le double choc pétrolier des années 80 et la politique de désinflation de la décennie suivante. Ce phénomène s’est accéléré une première fois depuis 2000, avec la montée des délocalisations dans les pays émergents comme l’analyse l’étude et une seconde depuis la crise de 2007...."




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