Ça va jazzer

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jeudi 30 novembre 2017

Psychiatrie régressive

Une situation critiquée           [notes]    
                                  Du moins dans certains établissements.
                                                            Qu'en dirait Pinel aujourd'hui?
     "Il est impératif de juger de la société à la façon dont elle traite ses fous, ses handicapés, ses déviants, ses fatigués de la vie. "
      Une dérive, comme l'affirme Jean-Marie Delarue, faute de moyens, de formation, de réflexion en profondeur sur les diverses formes de pathologies, de soins appropriés et individualisés.
     Après les réformes envisagées dans les années 70, l'Etat s'est désengagé. C'est peu dire que la psychiatrie française va mal depuis le virage pris depuis quelques dizaines d'années, suivant un modèle discutable.
            Une sorte de cri d'alarme a été lancé récemment par la députée Barbara Pompili, relayée jusqu'à l'Assemblée par François Ruffin.
    L'état des lieux n'est pas bon. La discipline est devenue le parent pauvre de la prise en charge.
      Repenser la psychiatrie en France, à la traîne par rapport à d'autres pays comparables, est devenu une urgence. Certains rapports l'avaient déjà souligné.
  La crise s'aggrave, pas seulement à Amiens, mais aussi à  Rennes...
      Comme le dit Philipe Petit, qui critique les tendances néo-scientistes de la psychiatrie d'aujourd'hui 
     Les dérives  positivistes et médicamenteuses  s'accentuent: l’industrie pharmaceutique est devenue experte en désinformation : elle dissimulerait les résultats négatifs, sélectionnerait les résultats favorables, et orchestrerait de coûteuses campagnes de publicité pour promouvoir les études qui vont dans le sens de leurs intérêts, c’est-à-dire celles qui attribuent quelques propriétés curatives aux médicaments qu’elle commercialise
   Le traitement du  vaste domaine des désordres mentaux, toujours mouvant, demande à être revisité.
     La psychiatrie, discipline complexe et multiforme, demande  être repensée dans ses formes actuelles, en se basant notamment sur les recommandations déjà anciennes du Sénat..
      Il ne suffira pas de poser les bons diagnostics....
Vu par Depardon
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mercredi 29 novembre 2017

L'"authentique" à tous prix

Tout pour le marché
                          Vers une marchandisation sans fin?
      Le monde de la grande distribution, dans la perpétuelle concurrence de leurs produits toujours en quête d'innovation, surtout en période de baisse du chiffre d'affaires,  semble avoir une imagination sans fin pour conquérir de nouveaux marchés et renouveler leur produits. Il faut innover, étonner, parfois heurter...c'est la loi et les prophètes marchands.
  Il faut être tendance, à l'affût des innovations, prendre de l'avance, même en matière de produits alimentaires, recommandés à juste titre ou non.
     L'introduction du bio, plus ou moins authentique, ne suffit pas. Après le greenwashing, il faut aller toujours plus loin et prospecter les nouveaux gisements d'authenticité pour coller au plus près des nouvelles aspirations. que la publicité se chargera en partie de susciter.
        L'authentique devient un argument de vente, un nouvel hameçon qui a des chances de fonctionner un certain temps.
         On en vient aujourd'hui, dans la fièvre novatrice, à de nouvelles audaces, à annexer la richesse non-marchande:
                      "Il y a bientôt 20 ans (1999), le bel ouvrage Le nouvel Esprit du Capitalisme co-écrit par Luc Boltanski et Eve Chiapello nous alertait sur la transformation galopante du non-capital en capital.
     Mettre en marché le non-marchand.
       Plus précisément, le livre pointait du doigt comment les entreprises qui avaient uniformisé leurs offres pour des raisons d’efficacité productive étaient à la recherche de différenciation demandée par les consommateurs. Et, pour ce faire, elles allaient rechercher des biens matériels ou immatériels demeurés jusque-là hors de la sphère marchande pour les mettre en marché.
    Pour reprendre les mots des deux auteurs, il s’agit  « d’une mise en exploitation sous le régime du capital d’êtres, de biens, de valeurs et de moyens qui, tout en étant reconnus comme constituant des richesses, n’étaient pas moins exclus jusque-là de la sphère du capital et de la circulation marchande ».
     Aujourd’hui, nombre d’entreprises traditionnelles – non issues de l’économie digitale – sont à la recherche de gisements d’authenticité dont elles vont chercher à tirer profit en faisant glisser la valeur générée hors marché vers le marché, c’est-à-dire en transformant une pure valeur d’usage en valeur d’échange. Cette opération suppose la prospection des gisements d’authenticité potentiellement sources de profit, tels que des activités et des êtres humains, des paysages, des endroits où l’on se sent bien, des rituels, des manières d’être et de faire… non encore introduits dans la sphère de circulation marchande.
   C’est ce que fait le géant de la distribution Carrefour avec le lancement de sa campagne « Marchés interdits » le 20 septembre 2017. L’enseigne se lance dans la vente de légumes issus de semences paysannes « interdites » pour défendre la biodiversité et améliorer la différenciation de son offre.
    Surfant sur la préoccupation de plus en plus partagée de défense de l’environnement, et anticipant son possible rachat par Amazon qui possède la première chaîne de supermarché bio aux USA, Whole Foods Market, Carrefour propose à la vente une offre de fruits et légumes issus de semences paysannes dans une quarantaine de magasins franciliens et bretons jusqu’alors jamais commercialisés en grande surface...."
    Il s'agit de  ...rechercher un nouveau gisement d’authenticité à exploiter : Intermarché l’a trouvé dans les « Légumes Moches » et Carrefour le recherche maintenant dans les semences paysannes. Alors que Carrefour a longtemps joué l’uniformisation des fruits et légumes, il trouve dans ces semences paysannes un vecteur de différenciation d’offre et d’image et une cause à défendre. Embrassant ainsi les derniers développements en marketing, il vient aider une tendance ou contre-tendance culturelle à percer en l’accompagnant pour en devenir le symbole.
    L’enseigne a ainsi mis en ligne une pétition sur carrefour.fr et Change.org pour qu’un paysan qui produit ses propres semences puisse les vendre, alors qu’aujourd’hui il a uniquement le droit de les échanger, mais également pour que ces semences puissent être distribuées par les semenciers.   Alors que Carrefour semble porter cette cause, la demande d’autorisation de vente des semences paysannes est une des nombreuses batailles menées de longue date par un acteur collectif de la société civile, le Réseau Semences Paysannes (RSP).     L’initiative de Carrefour vient donc capter la cause défendue par RSP, mais, de plus, la réduire à un simple problème commercial car, la difficulté principale avec les semences paysannes est avant tout de retrouver les savoir-faire spécifiques qui les accompagnent. De la production aux champs à la cuisine en passant par la conservation, le transport et la distribution, les semences paysannes et les produits qui en sont issus ne sont pas adaptés à la filière industrielle. Des savoir-faire spécifiques sont nécessaires pour les sélectionner à la ferme, pour conduire les cultures, pour en stocker les produits, pour les transformer ou les cuisiner.     En faisant passer les semences paysannes juste pour des semences interdites à la vente, la campagne de Carrefour délégitimise la cause des paysans qui recherchent avant tout un moyen de retrouver l’autonomie et la diversité dans les fermes en auto-produisant leurs semences.    Par sa campagne « Marché interdit », Carrefour désapproprie ainsi quinze années de travail du RSP qui cherche à faire des semences paysannes un Commun, une ressource à gérer collectivement et équitablement par tous les usagers qu’ils soient paysans, transformateurs, commerçants ou mangeurs, et ce pour en faire une cause marchande....
                                       ____ Tout cela  non sans arrière pensées, dénaturations et mystifications. Les interrogations dominent vis à vis de ce "coup de force", qui reste purement commercial...
     L'Europe a verrouillé les semences anciennes
  Carrefour (et d'autres chaines bientôt) s'engagent à fond dans le fondamentalisme marchand, faisant courir de grands risques aux producteurs, toujours soumis aux lois du marché, malgré une volonté de partenariat affichée.C'est le problème de la  marchandisation de notre quotidien qui est posé d'une façon générale, celle de la vie en général, comme  nous proposent d' y réfléchir Céline Lafontaine     et Michael Sandel.
      Bien au delà de la pure alimentation...
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mardi 28 novembre 2017

Jobcenters en tous genres 

Les jobcenters, c'est super
                       En période de chômage ou d'emplois aléatoires et précaires.
               Mieux vaut être informé et orienté que pas du tout.
       Mais selon quels critères? Sur fond de quels choix économiques et sociétaux? Avec quels moyens?
    Chaque pays a ses particularités, malgré certaines similitudes.
      En Allemagne, les choix de Schröder-Hartz ont imposé des règles plutôt draconiennes, malgré la bonne santé revendiquée de ce qu'il est convenu d'appeler le miracle allemand, dans une société qui, comme ailleurs, allie chômage (masqué) et salaires très bas, où souvent, entre chômage et mendicité, il faut choisir. Un miracle bien relatif.
   Hartz IV est passé par là. 
         "L'allocation Hartz-IV pour les chômeurs de longue durée s’élève au départ à 374 euros. "C’est comme lorsque vous circulez en voiture, continue le porte-parole de l’Agence fédérale, il y a des règles auxquelles il faut se tenir. Si vous ne les respectez pas, vous encourrez des sanctions.
    L'Allemagne connaît une situation qui semble économiquement confortable sur le papier. «Il y a un effet psychologique. Les gens ont peur de la précarité. Ils font plus de concessions, ils sont prêts à prendre des emplois moins bien payés ou qui ne correspondent pas à leur qualification», analyse Lars Andresen, de l'agence pour l'emploi.
  Les chômeurs et les précaires paient le prix fort, parfois très fort.
      Travailler "à tout prix", tel est le slogan.
____Au Royaume-Uni, les jobcenters font encore moins de sentiments. Les règles sont drastiques.
             A l'américaine.
Les jobs zéro heure se multiplient. Un modèle de flexibilité....
____ En France, les évolutions de pôle emploi créent un malaise, pas seulement à cause des charges de travail qui rendent la fonction de conseiller souvent dénuée de sens.
  Ce qu'on a appelé le grand manège technocratique s'est adapté finalement aux exigences à courte vue des instances patronales, dans le contexte économique actuel.
  Les tours de passe-passe bien connus permettent de manipuler les vrais chiffres du chômage et de jouer avec des leurres
     Cachez-moi cette précarité que je ne saurais voir...
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lundi 27 novembre 2017

Regards

__ L'inflation et la faiblesse des salaires publics:
                               L’inflation reste anormalement basse dans les pays de l’Organisation de coopération et développements économiques (OCDE). « C’est en partie lié à la faiblesse des cours du pétrole, mais aussi, et surtout, à celle des salaires...

__ Débat autour du compteur Linky.

__ Pour ou contre le médicament connecté?

__ Quand fuit le pétrole des oléoducs.
                       Au Nigeria, c'est un désastre pour de nombreux nourissons.

__ Paradoxe inquiétant?
               Avec l’embellie économique, l’industrie française donne des signes de surchauffe.

__ Chacun se tire dans les pattes: un cadeau fiscal pour appâter les banquiers anglais ?

__ Ça sert au moins à ça, la taxe d’habitation: un puissant moteur d’adhésion à Macron.

__ Y a qu'à casser les barres...la solution de Luc Ferry à la crise de l'école.

__ Comme la cigarette? avoir des enfants peut nuire gravement à votre santé.

__ Centrale nucléaire de Hinkley Point; les parlementaires britanniques dénoncent le coût de la centrale nucléaire: "« Ceux qui paient leurs factures se font avoir », assène Meg Hillier, la présidente du comité parlementaire. « Sa détermination [au gouvernement] aveugle à accepter l’accord sur Hinkley, alors même que les circonstances ont changé, implique que, au cours des années à venir, les consommateurs d’énergie vont faire face à un coût de nombreuses fois plus élevé que son estimation initiale. Le gouvernement a commis des erreurs stratégiques. »
     Le comité parlementaire reproche au gouvernement de n’avoir pas renégocié le contrat avant le feu vert final, en octobre 2016. « Etant donné qu’EDF et CGN sont toutes les deux des entreprises d’Etat, elles auraient peut-être accepté un rendement inférieur aux 9 % qu’elles ont prévu pour Hinkley Point. »
        Mais une remise à plat du contrat aurait risqué de tout faire capoter. Le projet avait provoqué une crise interne à EDF, y compris la démission fracassante du directeur financier, qui estimait la facture excessive par rapport à l’endettement déjà énorme de l’électricien français. Le conseil d’administration avait approuvé le chantier de justesse."

__ Esclavage en Libye : merci l'OTAN !  "ll ne faudrait pas l’oublier : si ce pays est à la dérive, s’il est dépecé par les factions rivales, si la violence y règne, c’est parce que la France et ses alliés l’ont anéanti en 2011. Les marchands d’esclaves ne sont pas tombés du ciel : ils sont arrivés dans les bagages de l’OTAN. Sous des prétextes humanitaires fabriqués par la propagande, Paris, Londres et Washington se sont arrogé le droit de détruire un Etat souverain. Ils l’ont remplacé par la loi de la jungle et le chaos milicien. On voit le résultat.
      Où sont-ils, ceux qui ont décidé de renverser Mouammar Kadhafi ? On aimerait les entendre, ces visionnaires. Nicolas Sarkozy voulait faire de cette croisade le joyau de son mandat. “Le chef de l’Etat a fait de l’intervention en Libye un combat personnel. Pour le rayonnement de la France”, titre “Le Monde” le 23 août 2011. Le rayonnement est aveuglant ! Pour Alain Juppé, l’intervention en Libye est “un investissement pour l’avenir”. Il aurait dû préciser que cet investissement n’était pas seulement pétrolier. Les esclavagistes le remercient. Eux aussi, ils investissent."


samedi 25 novembre 2017

1944: quelques points d'histoire

Lumières et ombres sur la Libération
                                                     Au fur et à mesure des recherches historiennes, nous en savons toujours un peu plus sur ces événements qui ont été à l'origine de la libération de la France et de  l'Europe de l'occupation nazie et il nous reste encore beaucoup à savoir sur ce que l'historien A. Beevor, entre autres, a décrit de manière assez fouillée sur la base de nouveaux documents.
    Au sujet du débarquement allié sur le côtes normandes, nous avons vécu longtemps avec des représentations assez simplistes, parfois un peu mythiques
    La simplification et l'idéalisation héroïsée ont longtemps prévalu; le film le Jour le plus long a longtemps servi de référence pour le grand public.
     Mais ce que nous avons commencé à savoir, ce sont les conditions risquées et aventureuses de cette opération, remise puis décidée, De Gaulle étant mis devant le fait accompli. Le 6 juin, le général américain et le chef de la France Libre doivent diffuser leur appel l'un à la suite de l'autre. Mais Eisenhower demande aux Français d'obéir "aux ordres que je serai appelé à donner..." De Gaulle est furieux, il refuse d'apparaître comme le vassal des Américains : il tonne, proteste, Eisenhower l'envoie "au diable", Churchill menace de "l'enchaîner" et de le renvoyer à Alger ! Il obtient finalement que son propre message ne soit diffusé que l'après-midi du 6 juin, dans lequel il demande aux Français de suivre "les consignes" données par son gouvernement : "La bataille suprême est engagée... C'est la bataille de France !" L'honneur est sauf. "
    Beaucoup de ratés auraient pu compromettre l'opération Overlord et la repousser pour un moment.
      Comme le dira après coup le responsable de cette entreprise inédite:  "Tout ce qui était susceptible de rater a raté", a reconnu plus tard le général Eisenhower.
    Mises à part les conditions météo défavorables et  certaines erreurs de débarquement, en un jour, trois mille GI's vont rester sur le sable, morts ou blessés.
  La campagne de France ne fut pas une partie de campagne, du moins dans ses premiers mois.
     On fut selon des responsables à deux doigts de l'échec. (lettre de Eisenhower)
  La dureté des combats ne put être anticipée, la configuration du terrain favorisant une résistance allemande plus virulente que prévue et des manques de coordination, voire des rivalités à l'échelle du commandement ( avant celles des Ardennes) compromettant ou ralentissant certaines opérations, notamment sur Caen et Falaise.
                   D'autre part, on apprit bien plus tard, comment se comportèrent certaines parties du corps expéditionnaires américain vis à vis  d'une catégorie de la population féminine. (*)
  Bien qu' ayant reçu un petit guide avec lexique  pour préparer les GI's aux contacts fair play avec une population jusqu'ici ignorée, une sorte de code de bonne conduite, beaucoup d'entre eux furent séduits par les préjugés qui circulaient sur les femmes françaises et leur prétendue légèreté.
Comme l'a révélé, 70 ans après, l'historienne américaine Mary Louise Roberts:
    EnNormandie, l'attitude d'une partie du corps expéditionnaire américain envers les femmes françaises. Certes, dans leur immense majorité, les GI traitèrent avec respect les populations qu'ils étaient venus libérer. Mais une minorité d'entre eux crurent trop aux préjugés en cours aux Etats-Unis sur la France et les Français.   Pour la presse, pour une partie du commandement, la France était le pays de la bonne vie et du sexe libre. La prostitution était légale et, plus généralement, les femmes françaises avaient la réputation injustifiée de céder facilement aux avances des vainqueurs. Nombre de liaisons entre soldats et jeunes Françaises ne prêtaient à aucune critique. Mais les agressions sexuelles furent fréquentes et les plaintes des autorités civiles françaises nombreuses. Dans les cas extrêmes, 152 fois, il fallut répondre à des accusations de viol formulées par des Françaises à l'encontre de soldats américains. Plusieurs dizaines de GI condamnés par la justice militaire furent pendus.
 Ces affaires reflétaient aussi l'une des particularités du corps expéditionnaire : la ségrégation dont étaient victimes les Noirs dans l'armée américaine. La grande majorité des condamnations pour viol frappèrent des soldats afro-américains, alors qu'ils représentaient à peine 10% des effectifs. Pour le commandement, cette surreprésentation confortait un préjugé : les Noirs avaient une sexualité exubérante qui les conduisait au crime.
Mais Mary Louise Roberts montre aussi que les tribunaux militaires américains avaient une fâcheuse tendance à sévir surtout contre les soldats noirs et à traiter avec beaucoup plus de légèreté les mêmes faits quand ils étaient imputés à des soldats blancs. L'analyse des procès révèle que souvent les condamnations des soldats noirs étaient prononcées sans preuves, sur la foi de témoignages contestables. Ainsi, l'armée américaine, qui agissait au nom de valeurs universelles et qui a libéré l'Europe, gardait aussi certaines pratiques dont les Etats-Unis n'allaient se débarrasser que beaucoup plus tard..."
  Comme dans toute guerre, hélas! le comportement des troupes ne fut pas exemplaire vis à vis de la population civile. Il y eut les héros et les anti-héros. Les responsables militaires ont longtemps voulu faire silence sur ce qu'ils pouvaient savoir de certaines exactions. Pas seulement en Normandie.
   Cette face cachée du Débarquement en Normandie  ne minimise pas les exploits et les souffrances de la plus grande partie du corps expéditionnaire, mais doit être connue pour éviter d'héroïser les guerres, même défensives.
  Des viols nombreux se poursuivirent en Allemagne en 1945, mais là, pour ce qu'on en sait, toutes les troupes d'occupation furent concernées, à des degrés divers, quelle que soit leur origine, les Soviétiques détenant de tristes records, après la sauvagerie de l'occupation allemande. De très nombreuses femmes allemandes eurent à subir l'humiliation des vainqueurs, avec ou sans le silence des hauts gradés.
                  Ah! que la guerre n'est pas jolie....
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            Le sexe a été une manière d'assurer la domination américaine: "Il suffit de consulter Stars and Stripes, le quotidien de l'armée. On y trouve tous les vieux stéréotypes. La France est présentée comme une sorte de bordel. Elle est complètement érotisée. Cette image date en fait de la première guerre mondiale. Quand les soldats sont revenus, ils ont raconté des histoires affriolantes. Après, l'armée américaine a "vendu" la guerre comme une occasion de se faire embrasser par des Françaises, et peut-être plus. Ce n'est pas propre à la France, bien sûr. Tous les théâtres de guerre étaient érotisés. C'était l'époque des photos de pin-up accrochées dans les dortoirs, de Rita Hayworth... Mais une image revient avec constance dans le journal de l'armée : les GI entourés par des Françaises. Embrassés par des Françaises. Sur l'une, on voit un groupe de femmes, visiblement réjouies. Et la légende dit : "Voilà ce pour quoi nous nous battons."
    Dans le vocabulaire, Paris est une femme, elle est "belle", elle est "seule depuis quatre ans", nous allons lui "tenir compagnie"... Quand ils débarquent en France, les GI ont l'impression d'être des chevaliers qui viennent à la rescousse de la damoiselle en péril. Ils ont été préparés à l'idée qu'ils seraient gratifiés de certaines récompenses, que les Français avaient une dette à leur égard et que les Françaises s'en acquitteraient.
    Il s'en est suivi un tsunami de libido masculine, qui va se traduire par des phénomènes de prostitution à grande échelle. Et il y aura une vague de viols en Normandie, en août et septembre 1944."
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vendredi 24 novembre 2017

Haro sur l'Iran?

Vers de nouveau rapports.           (Quelques notes)
                                        A l'heure où Trump choisit la voie de la confrontation avec l’Iran, après les quelques fils renoués par Obama, il importe, notamment pour l'Europe de renouer des relations avec le régime de Téhéran, à l'heure où la ligne politique s'assouplit, où le pays aspire au changement, poussé par une jeunesse nombreuse et dynamique et par des ambitions économiques longtemps remises ou compromises. (*)
     Le contentieux avec Washington n'est pas récent, si on se souvient comment Téhéran fut humilié à l'époque de Mossadegh, quel jeu équivoque fut mené à l'époque de la dictature du Shah, dont la chute devait entraîner la rupture intégriste et le pouvoir des mollahs.
    A l'heure où le pouvoir religieux se relâche, que l'ouverture est demandée, que la question du nucléaire est apaisée, où l'influence de la puissance perse s'étend dans la région, il ne faut surtout pas jouer au jeu néfaste de la mise à l'écart. Si l'ex-Grand Satan pour l'instant lance des imprécations, il faut arrêter de diaboliser un pays prêt à accueillir nos touristes et nos échanges diplomatiques et économiques.
  C'est une question de bon sens et de rationalité géopolitique
    La crise majeure qui s'étend au MO, les risques inhérents aux suites du désastre syrien, imposent que l'on renoue avec le régime actuel des modérés de Téhéran, seul moyen de pas assister une nouvelle fois à un raidissement et un retour à un passé de quasi-fermeture.
   Les engagements américains pour l'instant brisés en matière nucléaire doivent être prudemment maintenus et suivis.
    Les liens qui se tissent avec la Russie et la Chine, notamment au sujet de la  nouvelle route de la soie, obligent à ne pas s'abstraire de ce que Kipling appelait le Grand Jeu.
   Ce pays mérite notre attention, pour des raisons qui ne doivent pas être que commerciales.
Il faut s'attendre à ce que nos pays joue un rôle clé dans une région aujourd'hui en effervescence et en profond remaniement. Raisons de plus pour tisser des liens.
     Les fragiles rapprochements d'aujourd'hui méritent d'être suivis.et approfondis, comme l'estiment les plus lucides. Nous avons beaucoup à y gagner. Ne serait-ce que pour accompagner l'émergence d'un géant dans une poudrière. 
_____ (*) ... Trump a ressorti des cartons la vieille rhétorique des ultraconservateurs américains, selon laquelle Téhéran est une « dictature » et « un régime fanatique », « le premier soutien des terroristes du monde entier ». Des mots et une vision du monde paranoïaque que l’administration de Barack Obama s’était efforcée de remiser aux oubliettes du passé. En tentant de montrer que l’Iran ne respectait ni « l’esprit ni la lettre » de l’accord, il n’a pu brandir que des violations mineures et insignifiantes au regard des bénéfices dudit accord, et s’est échiné à mélanger la question nucléaire à celle de la politique globale du régime iranien.___Pendant les longues années de négociations qui ont amené à sa signature en 2015, comme durant les deux années qui se sont écoulées depuis, les critiques – conservateurs américains et néoconservateurs internationaux – de l’accord sur le nucléaire iranien (dont l’intitulé officiel est « Plan global d'action conjoint ») l'ont toujours sciemment mal interprété afin de mieux le torpiller..___Donald Trump fait évidemment partie de ce dernier camp, à l’instar de la quasi-totalité des républicains américains. En décrivant vendredi 13 octobre sa volonté de « neutraliser l’influence déstabilisante de l’Iran et de restreindre son soutien aux terroristes et aux militants », tout en refusant de certifier l’accord nucléaire, il mélange les deux questions et conditionne les deux politiques l’une à l’autre, ce qu’avaient évité de faire les diplomates en pariant qu’un accord sur le nucléaire ouvrirait la voie à un assouplissement de Téhéran sur les autres questions. Mais le président des États-Unis ajoute une dimension personnelle à ce rejet : sachant que le « Plan global d'action conjoint » est considéré comme un des grands succès du double mandat d’Obama, avec la réforme de l’assurance santé, il souhaite évidemment le démanteler, au risque de commettre « sa plus grande bévue de politique étrangère », selon de nombreux analystes, américains comme européens.....
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jeudi 23 novembre 2017

Y voir clair

Ce n'est pas net.
                     Je demande à voir.
                          Les montures Chanel,  est-ce vraiment pour tout le monde ou pour quelques happy fews? La ministre est dans le flou. Il semble que Agnès veut faire du Buz...(yn)
       Ce qui est clair c'est que les chômeurs ne devraient pas partir au Bahamas avec des lunettes trop top model. Question de décence et de Sécu.
    Même si  on en trouve à tous les prix, made in China.
       En France, c'est le grand flou là-dessus, même chez Afflelou.
             Mais beaucoup n'y voient que du bleu.
   La guerre des lunettes revient régulièrement. Les ultra-low-cost débarquent chez Polette, qui fait un malheur. Faut être aveugle pour aller ailleurs.
   Les lunettes, c'est tout une histoire.
          Il est bon de rappeler au passage que les lunettes sont bien utiles pour mieux voir (si, si!), même si elles ne sont parfois que des éléments de décoration faciale dans une mode changeante où les stars donnent le ton.  Mais certains s'en dispensent pour voir flou (il est vrai que la  réalité n'est pas toujours belle à voir) ou en possèdent  et ne voient  rien du tout...
  La  myopie ne se soigne pas toujours, surtout quand pointent les élections. et les gouvernants travaillent parfois à courte vue...
  A Bruxelles ou ailleurs, certains devraient s'équiper de binocles de meilleure qualité. 
    L a vue courte, le court-termisme  fait partie d'un système à changer. 
       Les marchés, plutôt fous, devraient passer chez le flou Afflelou.
___La vente de lunettes est un commerce scandaleusement  lucratif.
   Des prix fous. Attention les yeux!
           Comme dit B.... " Sans lunettes, la vie vaut-elle la peine d’être vécue, d’être vue, d’être lue…. ? Voilà quelque uns des messages subliminaux... qui vous ont fait craquer sans regarder au prix !
Il y a une morale à tout ça : Vendre des lunettes, et en acheter, entretient une forme de cécité. Au royaume des opticiens, ils se tiennent tous par une main, et de l’autre se voilent les yeux, pour cacher leur sourire carnassier...."
    Les lunetiers, jamais à court d'imagination, font appel aux stars pour en mettre plein les yeux. 
___Il y en a qui voient tout, qui savent tout de vos goûts, de vos préférences, de vos lectures...comme Google, qui a même inventé des lunettes futuristes.
Une vision hyperfine qui peut cependant mettre en péril  la vie privée... 
     Les spectacles (bien nommées en anglais), sont souvent éléments de mise en scène de chacun:
      Voir les lunettes d'intellectuel, de PDG, de starlette (comme celles de M.Monroë). Symboles d'autorité, de pouvoir, d'originalité à tout prix.
   Il y aussi les lunettes mythiques, comme il y a des montres mythiques, dont la fonction n'est pas surtout d'indiquer l'heure...
   Le look, tout est là!
_____Rendent-elles plus intelligent, comme on disait autrefois? Pas si on en croit Molière (
 « L'on n'a qu'à parler ; avec des lunettes, tout galimatias devient savant, et toute sottise devient raison. »)
    Culturelles, décoratives, il y en a pour tous les goûts, tous les moments de la vie.  On vous en donne même trois pour le prix d'une paire. 
Il est fou!..

      Elles ont toute une histoire et peuvent même être aussi politiquement signifiantes.
  On le voit aujourd'hui avec les lunettes rouges à Eva, qui ont fait l'objet d'un billet assez inattendu.
    Mais à Eva, tout va...
                                  Vu?
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mercredi 22 novembre 2017

Liban au coeur

Fragilités libanaises
                             Le Liban est assez proche de nos coeurs de par une histoire qui commence dans les années1920
      L'intervention mandataire de notre pays contribua beaucoup à sa relative autonomie et au développement d'une certaine francophilie, dont il reste encore bien des traces.
    Le Liban souvent fascine, par sa capacité à intégrer autant de variétés culturelles et religieuses dans un espace aussi réduit.
   Mais ce qui paraît comme un force représente aussi une grande fragilité, à tel point que le pays du cèdre apparaît périodiquement comme un château de carte menacé d'écroulement.
  Il est vrai qu'il est au centre d'enjeux politiques et géostratégiques qui le dépassent et qui risquent de l' emporter dans sa fragile unité, résultat de compromis instables.
     Et pourtant il tient encore, malgré les vicissitudes d'une histoire compliquée et tumultueuse.
 La longue guerre civile, largement instrumentalisée par les deux puissances voisines, est encore dans toutes les mémoires. Les pressions sont aujourd'hui plus larges, dans le conflit sunnites-chiites.
   L'occupation et l'intervention israëlienne a pris une tournure tragique.
      La position d'Etat tampon a été et reste source de nombreux jeux d'influences de toutes sortes, visibles ou non. Il y a des années, on disait déjà que le danger principal est que l’instabilité politique et la perte de confiance dans le gouvernement décourage les Libanais. L’avenir est incertain, la dégradation de la situation économique entraîne l’exode des élites ce qui est le phénomène le plus dangereux car il menace le développement futur et la reconstruction du territoire. Le renoncement des Libanais à croire en leur pays pourrait aboutir à la victoire de la Syrie et d’Israël : la reconstitution de la grande Syrie, la disparition d’un modèle et d’un concurrent gênant pour Israël...
   Depuis, si la situation a changé, le découragement est encore là, malgré l'insouciance apparente qui règne à Beyrouth.
    Le pays redoute d'être le champ de bataille de nouveaux conflits.
     Le système politique libanais ne fonctionnerait plus, là où domine un système confessionnel où le citoyen n'est reconnu que par son appartenance communautaire et où l'Etat joue un rôle mineur, avec une économie libérale... 
Et une corruption assez généralisée.
   La colère et la peur planent aujourd'hui sur le Liban et ce n'est pas la démission et les rocambolesques aventures du fragile Hariri qui peut rassurer.
   L'effet tenaille continue. La France s'agite, en vertu de liens ancestraux ou pour des raisons plus géopolitiques, mais pour quels résultats?
       On ne voudrait pas pleurer une nouvelle fois sur ce petit pays, dont l'existence et la durée relative tient du miracle, inachevé a-t-on dit, où l'art de vivre peut être si souvent mis en danger.
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-Entre le marteau et l'enclume
- Démocratie de compromis périlleux.
- Un pays qui danse sur un volcan.


Nuages sur le pays (Qanat Bekish- source Wiki)
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mardi 21 novembre 2017

L'ïle enchantée

Enfin seuls!
                 On y pense depuis longtemps:
         Construire ou reconstruire un monde nouveau, une humanité régénérée, dans un lieu à l'écart, si possible sur une île, où de nouveaux rapports humains pourraient être instaurés. Pour une vie rebâtie sur de nouvelles bases, un monde idéal. 
    Depuis Platon, en passant pas la Renaissance, notamment chez Thomas More, cette nostalgie surgit périodiquement sous des formes diverses, surtout dans des périodes jugées troublées, avec des appellations diverses: Ile des Bienheureux, îles Fortunées....
     Une aspiration qui se fait jour aujourd'hui du côté de la Silicon Valley, qui serait un lieu parfait si les mastodontes qui dominent le monde pouvaient coexister en toute harmonie, loin des masses médiocres qui ne veulent pas travailler, des pauvres qui puent,
     Loin surtout du pouvoir politique, cette anomalie qui n'existe qu'en spoliant les plus méritants, ceux qui ont fait fortune à la sueur de leur front. Ce Léviathan qui taxe, qui impose, qui fait de la redistribution néfaste pour le dynamisme économique, qui enfreint par ses lois la liberté totale d'entreprendre. Les paradis fiscaux ne suffisent pas à échapper aux contraintes néfastes de l'Etat.
     Bref, il s'agit de créer un entre-soi parfait.
         Un monde ultralibéral enfin réalisé. Un monde libertarien tel que Hayek n'aurait pas osé y penser.
   Ici le paradis sera autogéré et il n'y régnera que complicité, luxe, calme et volupté...
 Ce serait l'univers exclusif des happy fews, des self made men des nouvelles technologies et des start-up qui ont grandi à la force des neurones. Bref, un hâvre de paix mérité.
     Un des têtes pensantes, Peter Thiel, ne manque ni d'idées ni d'audace.
Un milliardaire veut créer une île, flottante et libre,  pour des libertariens enfin comblés,, pour ceux qui le méritent.
    Le créateur de Paypal fait rêver les plus grands.
       Quand 1% de la population détient la moitié de la richesse mondiale, c'est exaltant, quoi qu'en dise le  FMI. La pauvreté des uns fait la jouissance des autres...Une jouissance qui pourrait bien un jour durer sans fin si l'homme augmenté numérisé parvient à l'éternité.
  Le petit-fils de Milton Friedman projette déjà la construction d'îles flottantes parfaitement autonomes:
                         «Il y a tellement de choses importantes et enthousiasmantes que nous pourrions faire, mais nous en sommes empêchés parce qu’elles sont illégales», déplorait Larry Page, fondateur de Google. C’est exactement ce à quoi Patri Friedman envisage de répondre, et ce n’est pas anodin que ce trentenaire ait fait ses premiers pas dans la vie professionnelle comme ingénieur logiciel chez Google. C’est à l’intention de ces patrons, dans le but de se débarrasser de tout carcan gouvernemental, pour innover à plein tube sans qu’une loi ou un impôt ne vienne les contraindre, que Friedman veut créer des cités autonomes, sans État, sur la mer. Patri Friedman est issu d’une lignée d’économistes pour lesquels la liberté ne doit avoir aucune limite. Ses grands-parents, Milton et Rose Friedman, sont d’ardents défenseurs du libéralisme, qu’ils ont théorisé jusque dans ses pires vices, comme le chômage naturel. Son père, David Friedman, promeut une forme d’anarcho-capitalisme, où les lois, l’ordre et l’État deviendraient des produits privatisés. «L’influence de mon grand-père est génétique», explique Patri Frideman. «Nous sommes tous deux petits, et de fervents libertariens.» Le petit-fils est même plus radical que son aïeul, puisqu’il préfère la suppression pure et simple de l’État, ce qu’il entend bien réaliser dans des cités offshore. C’est ainsi qu’il a fondé le Seasteading Institute, dans le but de rassembler des financements, et négocie actuellement avec le Honduras, qui pourrait envisager l’installation du projet au large de ses côtes. Un choix logique, puisque ce pays est dirigé par une droite ultralibérale, à la suite d’un coup d’État de l’armée qui a déposé Zelaya en 2009. Mais l’idée première de Patri Friedman était d’installer sa cité flottante dans la baie de San Francisco, puisque les libertariens sont plus qu’intimement liés à la Silicon Valley, cette oasis technophile coupée des réalités sociales où règnent l’ultra-individualisme et la recherche de la rentabilité à tout prix. D’ailleurs, dans l’esprit de Patri Friedman, parce qu’elle gagne des milliards de dollars, Google n’est-elle pas mieux gérée que les États, lourds et endettés ? «J’ai la vision de dizaines de millions de personnes qui vivraient dans des pays Apple ou Google. Les géants des nouvelles technologies gouverneraient et leurs résidents n’auront pas le droit de vote. Si les gens sont libres d’aller et de venir, on peut développer des dictatures à succès», explique Friedman. Car si la liberté d’entreprendre ne doit pas avoir de limite, ces libertariens ne sont pas de grands démocrates. «La liberté n’est pas compatible avec la démocratie», assène même Peter Thiel, devenu milliardaire pour avoir créé PayPal et principal mécène de Patri Friedman, en plus de financer des recherches pour devenir immortel...
           Et si les pauvres ont envie d'être riches, il suffit qu'ils travaillent...Ce n'est pas bien compliqué.
               Donc tout le monde pourra  accéder à ce rêve nouveau, régénéré, où tout sera possible, même la vie éternelle...
                        Amen!
                            Jusqu'où peut aller l'art d'ignorer les pauvres!...               
                                                                                                    Des projets qui font rêver ou frémir?...

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